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112. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16

Par ce que je viens de rapporter, on voit la passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique.

113. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

Il serait difficile de montrer avec plus d’évidence la séduction de la scène lyrique, et d’en mieux décrire les funestes et inévitables influences sur la femme la plus pure, qu’on y conduirait, que ne le fait Boileau dans les vers que nous venons de citer.

114. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

Disons enfin que l’on voit et que l’on sent que cette fille est préparée à épouser le meurtrier de son Père, et que l’Amour qui triomphe de la Nature la va rendre coupable du crime que son Amant vient de commettre.

115. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Quoiqu’il en soit des différens sistêmes que je viens de rapporter sur l’invention de la musique en général, il est certain qu’elle est de l’antiquité la plus reculée. […] Ils se rabattent sur Cadmus ; mais comme ce Hèros venait de Phénicie, il s’ensuit que les Phéniciens ont connu la musique avant eux. […] Elle possède un avantage encore plus précieux que tous ceux que je viens de citer. […] Les gens sensés chez les Grecs, (ainsi que le prouve particulièrement le passage de Plutarque que je viens de citer,) trouvaient qu’une musique trop tendre, trop éfféminée, était très-pernicieuse ; on ne pouvait même s’empêcher de détester à Athènes un nommé Phrynis, qui amolit, dit-on, la musique ancienne.

116. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

La feu du ciel semble poursuivre les spectacles ; l’opéra de Paris, les théatres d’Amsterdam, de Rome, de Marseille ont été réduits en cendres, celui de Genes nouvellement érigés vient de subir le même sort. […] Les maire & échevins de Bordeaux viennent de donner des marques éclatantes de leur zele pour les bonnes mœurs, par deux ordonnances des 17 & 20 Septembre 1774, sans attendre les ordres de leur gouverneur M le maréchal de Richelieu, alors absent. […] Le mot que nous venons de dire de Saint-Foix, nous engage à faire quelques réflexions sur ses ouvrages, sur sa mort Nous nous sommes expliqués assez au long sur son théatre. liv. 7, ch. 3 & 5, par rapport à ce qui concerne la religion & les mœurs que cet auteur n’a point du tout respectées. Il vient de mourir, il a paru devant son juge : plaise au ciel qu’une sincere pénitence ait expiré le crime & le scandale de ses licences, à un tribunal qui les punit éternellement ! On vient de faire au Louvre une nouvelle édition de son théatre, qui, dit-on, est un chef-d’œuvre typographique.

117. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Et que veut dire, je vous prie, cette nudité, si ce n’est ce que nous venons de dire ? […] Il y a eu des images de quelques Dieux, qui sembloient plustost venir de la main d’vn Charpentier que de celle d’vn Sculpteur, tant elles estoient grossieres & mal-polies : Mais on les faisoit ainsi tout expres ; & cette rudesse estoit de l’essence de la Religion, comme icy elle est de l’essence de l’Art.

118. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Il vient de paroître un livre plein de calomnies & d’impiétés, intitulé l’Esprit de Clément XIV, où l’on s’efforce de justifier le Machiavélisme par l’autorité de St. […] On vient de découvrir à Arles un ancien théatre bâtit par les empereurs, qui le démontre.

119. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

n’êtes vous pas saisi d’horreur & de crainte de regarder le Saint des Saints des mêmes yeux dont vous venez de voir le crime, d’entendre des mêmes oreilles les infamies de la scène & les divines Ecritures, & de recevoir l’hostie adorable dans le même cœur qui vient de boire à longs traits un poison mortel ?

120. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Vous venez de voir que, suivant la pensée de Riccoboni, les sentiments les plus corrects changent de nature en passant par la bouche des Acteurs : bien entendu qu’il y comprend aussi les Actrices, à qui il nous apprend13 qu’Innocent XI défendit de monter jamais sur aucun Théâtre ; c’est nous dire assez qu’à Rome on est sur cet article plus sévère qu’en France. […] J’ai appris dans ce Catéchisme qui nous vient de Rome, au rapport de M. de Voltaire, comme dans celui de Paris et dans tous les autres de l’Univers, que notre vie appartient à Dieu et à la Patrie ; que nous en sommes seulement les dépositaires ; que le véritable honneur consiste à les bien servir ; que le courage est moins dans le mépris de la mort, que dans le motif qui l’inspire ; que la vengeance est un crime, l’homicide un forfait, le suicide une extravagance qui ne peut partir que d’un cerveau troublé par de noires fumées.

121. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Donc le clergé qui procède à une telle cérémonie que celle que je viens de décrire, est en opposition directe et avec les lois de l’Etat et avec les lois de l’Eglise. […] La sainte Vierge, représentée comme nous venons de le dire, portée par quatre clercs dans un berceau en forme de tombeau, accompagnée des filles de Sion, ainsi que les représentants de S.  […] Le cortège était précédé d’une grande musique ; l’on faisait même venir de Rouen un grand nombre de musiciens. […] Le garde de l’évêque, chargé de la distribution des rameaux, était obligé avant toutes choses de faire près de la croix, dont j’ai parlé, deux figures de bouteilles qu’il creusait sur la terre, remplissant les creux de sable, en mémoire et à l’imitation du chanoine Bouteille qui, comme je viens de dire, a donné son nom au bois qui fournissait les branches. […] A Viviers on célébrait encore la fête des fous avec des impiétés et des extravagances qui ne le cédaient en rien aux descriptions qu’on vient de lire ; mais ce diocèse avait de plus la cérémonie de la fête des Saints Innocents, qui était une des plus scandaleuses du temps.

122. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Par ce que nous venons de dire, on voit les ressemblances que le Théâtre François a avec celui des Grecs, tant dans leur origine que dans leurs progrès.

123. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

« Peut-on, dit encore l’Auteur que nous venons de citer, avoir quelque élevation dans les sentimens, sans être choqué de voir la Tragédie dégradée par une tendresse vaine, qui n’a rien de sérieux, & dont tout l’art est d’arrêter à chaque pas l’impression que devroient faire la terreur, la pitié ou la passion principale de la piéce ?

124. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

[NDE] Les paragraphes suivants viennent de la Sixième partie du Traité du Decalogue, sur le sixième précepte du Decalogue.

125. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Premierement, parce que l’Opera est une Comédie en musique avec des machines, & que la Comédie & les spectacles sont interdits aux Chrêtiens, comme nous le venons de montrer. […] Parce que l’Opera est veritablement un de ces vains spectacles que les Conciles & les Prelats de l’Eglise défendent aux Ecclesiastiques par tous les passages que nous venons de rapporter, & qu’il n’est pas necessaire de repeter ici. […] Si vous l’avez-fait, faites en penitence durant trente jours au pain & à l’eau. » Mais il ne faut pas que les hommes qui ne se déguisent pas en femmes, les femmes qui ne se déguisent pas en hommes, ni les hommes & les femmes qui ne se déguisent pas en cerfs, en chévres, ou en genisses, mais qui se déguisent de quelqu’autre maniere, pretendent le pouvoir faire sans peché, parce que l’Ecriture, les Conciles & les Peres que nous venons de rapporter ne les condamne pas expressément Car ils doivent sçavoir qu’une des raisons pour lesquelles Tertullien blâme les spectacles, c’est à cause des déguisemens qui s’y faisoient. […] Je n’ai point marqué en particulier qu’il fût défendu aux Religieux & aux Religieuses de danser ; & même d’assister aux danses & aux bals ; parce que cela s’infere assez naturellement de ce que je viens de dire des Laïques & des Ecclesiastiques ; & on doit porter le même jugement des autres recreations que j’ai fait voir n’estre pas séantes ou permises ni aux Laïques ni aux Ecclesiastiques.

126. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

D***. dans le carosse de Monseigneur, je croirois qu’il vient de confesser. […] « Quand un homme est allé admirer de belles actions dans les fables… ne s’est-il pas acquitté de tout ce qu’il doit à la vertu par l’hommage qu’il vient de lui rendre ? […] Rayez cela de vos papiers, J’ai fait jusques ici profession de l’être, Mais après ce qu’en vous je viens de voir paroître, et;c. […] L’argument que je viens de tirer vous prouvera jusqu’à quel point on s’aveugle lorsqu’on écrit avec partialité. […] Elle flatera donc adroitement le penchant dont on vient de lui donner connoissance.

127. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

En admettant une fois les conditions dont je viens de parler, et posant certains principes, il n’est pas fort difficile de les accorder ensemble. […] Quelque instruit que je sois de toutes ces choses, vous croyez sans doute, et je le crois aussi, que ce Poète le doit être mieux que moi ; lisez ce qu’il dit page 6, de la dernière Satyre qu’il vient de donner au Public sur les défauts des femmes, vous verrez qu’on ne peut pas mieux confirmer tout ce que je viens de dire. […] Après tout ce que je viens de dire, pouvez-vous faire paraître tant de surprise pages 30, 31 et 32, de ce que le Digeste de Justinien note d’infamie les Comédiens, et qu’ils soient regardés comme tels dans le monde. […] Ne confondez pas les infamies, il y en a sans doute de plusieurs sortes, et qui viennent de plusieurs endroits ; mais il n’y en a pas de plus noire ni de plus durable que celle qui vient de la corruption du cœur répandue dans nos actions, que les Canonistes appellent « ex delicto ». […] Vous avez bientôt oublié ce que vous venez de dire.

128. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre II. L’Exposition, le Nœud & le Dénouement. » pp. 183-210

Je finirai cet article en remettant dans la mémoire ce Vers du satyrique Français ; il contient en abrégé tout ce que je viens de dire : Que le Nœud bien formé se dénoue aisément. […] Le Maréchal, que je viens de citer, est la preuve de ce que je dis.

129. (1670) Du delay, ou refus de l’absolution [Les Instructions du Rituel du diocèse d’Alet] « Du delay, ou refus de l’absolution. » pp. 128-148

Les Saints Peres nous apprennent qu’en plusieurs occasions, comme celles dont nous venons de parler, il ne se faut pas contenter des paroles & des promesses des penitens, qu’ils ne se mettent plus en peine d’executer, comme l’experience ne le fait que trop connoistre, quand ils ont une fois receu l’absolution, mais qu’il est necessaire de les éprouver pendant un temps pour juger de leur contrition, & de leur conversion par leurs œuvres. […] Où trouve-t-on dans l’Ecriture sainte que l’occasion prochaine en la maniere que nous venons de marquer nous met en estat de peché ?

130. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

« Le remède y plaît moins que ne fait le poison. » Telle est la corruption du cœur de l'homme, mais telle est aussi celle du Poète, qui après avoir répandu son venin dans tout un ouvrage d'une manière agréable, délicate et conforme à la nature, et au tempérament, croit en être quitte pour faire faire quelque discours moral par un vieux Roi représenté, pour l'ordinaire, par un fort méchant Comédien, dont le rôle est désagréable, dont les vers sont secs et languissants, quelquefois même mauvais,: mais tout du moins négligés, parce que c'est dans ces endroits qu'il se délasse des efforts d'esprit qu'il vient de faire en traitant les passions: y a-t-il personne qui ne songe plutôt à se récréer en voyant jouer Cinna, sur toutes les choses tendres et passionnées qu'il dit à Emilie, et sur toutes celles qu'elle lui répond, que sur la Clémence d'Auguste, à laquelle on pense peu, et dont aucun des spectateurs n'a jamais songé à faire l'éloge en sortant de la Comédie. […] Mais comme dit le grand Evêque que je viens de citer : « Pour changer leurs mœurs et régler leur raison, Les Chrétiens ont l'Eglise, et non pas le théâtre. » L'amour n'est pas le seul défaut de la Comédie, la vengeance et l'ambition n'y sont pas traitées d'une manière moins dangereuse.

131. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

un Confesseur défendra-t-il ce qu’il vient de faire ? […] L’esprit du christianisme est un esprit de docilité, de vénération, de confiance, de crainte filiale pour les Pasteurs et pour les sacrificateurs du corps adorable d’un Dieu : quel respect, quelle confiance, quelle déférence, quelle crainte religieuse peut-on avoir pour des Prêtres qu’on vient de voir au spectacle, écoutant, regardant les Comédiens, riant de leurs dissolutions, applaudissant à leurs folies ?

132. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Mêlanges Dramatiques. » pp. 8-39

Plusieurs célebres anglois, Grai, Pope, Venburton, avoient donné des observations sur des drames de Shakespear, personne n’avoit embrassé tout son théatre ; un allemand vient de faire pour lui ce que Voltaire a fait pour Corneille, une nouvelle édition de ses œuvres, avec un commentaire perpétuel, dix fois plus long que le texte, tels qu’étoient autrefois ceux de Saumaise, de Scaliger, de Lambin, sur les anciens auteurs, où le texte étoit noyé. […] Quelqu’un lui en parlant sur le ton du siecle qui commençoit alors : je vous prouve , dit-il, que je suis Chrétien, en vous pardonnant la sottise que vous venez de dire . […] Il vient de briller dans le parc du Grand-Seigneur.

133. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

D’une mourante ; qui vient de recevoir les derniers Sacremens, sous les yeux de la Communauté de la Trappe, qui, loin de les empêcher, y sont très-sensibles, & partage sa douleur. […] Il ajoute, pour faire sa cour sans doute, ou pour se faire valoir, la familiarité des grands, quelque depravés qu’ils puissent être, est très-utile à un Ecrivain, (pour le rendre dépravé aussi ;) on y trouve cette aisance, cette politesse, cette aménité, ce vernis de l’esprit, ces fleurs de l’imagination, (assaisonnement de la dépravation ;) c’est toujours avec distinction qu’ils sont vicieux & ridicules, (belle noblesse ;) c’est à Claude, (Empereur crapuleux,) & à Messaline, (dont il vient de parler, une héroïne du vice,) que Petrone est redevable de son immortalité , (quelle école ! […] Il est inconcevable que cet ingénieux Ecrivain dont les poésies sont si agréables, si riches, si variées, qui, par son honnêteté, autant que par son talent, honore depuis tant d’années notre Parnasse ; bon citoyen, ami de ses rivaux, du caractere le plus doux, ennemi de toute intrigue, détestant les cabales, évitant avec le même soin & l’adulation & la satyre, ait à se plaindre de son siecle, Nous ne connoissons point sa personne, nous n’examinons point son mérite poétique, mais ce que nous venons de rapporter, pris de ses œuvres sur la religion & les mœurs justifie le mécontentement de son siecle, & fait voir le fond qu’on peut faire sur les éloges des Journaux.

134. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Mais comme il y a près d’un an que nous nous laissâmes engager à développer ici la Tradition de l’Eglise touchant les spectacles, et que cette matière ne paraît pas achevée, si on ne traite le point proposé ; nous ne refusons pas d’en parler, d’autant plus que les défenseurs de la Comédie ne manqueraient pas de se prévaloir de la liberté que les Comédiens viennent de se donner par la représentation de Judith350. […] Le respect qu’on avait alors pour ceux qui venaient de visiter les lieux saints, ne faisait rien espérer que d’édifiant, et le Cardinal Lemoine crut faire une bonne œuvre en fixant à Paris de telles personnes par une Confrérie qu’il établit dans l’Hôtel de Bourgogne. […] On trouve ces réflexions bien appuyées dans plusieurs autres endroits du même ouvrage, et l’on voit assez par ce que nous venons de dire, d’où vient que les paroles de l’Ecriture ont été souvent appelées par les Pères, des paroles saintes et adorables, « sancta et adoranda verba scripturarum » Sur ces comparaisons autrefois si communs dans l’Eglise, Origène dans sa troisième Homélie sur l’Exode Pag. 63. « Nostis qui divinis mysteriis interesse consuevistis, quomodo cum suscipitis corpus Domini, cum omni cautela et veneratione servatis, ne ex eo parum quid decidat, ne consecrati numinis aliquid delabatur, reos enim vos creditis, et recte creditio, si quid inde per negligentiam decidat.

135. (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20

Monsieur, Je viens de lire la lettre que vous avez adressée à M.

136. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Le moyen que je viens de proposer, pour rendre utile le Théâtre-Ephébique, n’est pas le seul ; il en est un autre, peut-être moins avantageux pour les jeunes Acteurs, mais dont l’effet serait plus présent pour le Public : Qu’on abandonne tout-à-fait le mauvais genre de Pièces, adopté, faute de pouvoir mieux par le Néomime soumis au caprice des Grands-Comédiens : au lieu d’intrigues communes & triviales, de passions froides, dont l’expression est aussi gauche que messéante dans la bouche des Enfans-acteurs, qu’ils jouent de petites Pièces plus proportionnées à leur âge ; par exemple, que ces nouvelles Atellanes peignent les passions, les goûts, les défauts de l’Enfance : qu’on prenne encore des sujets naïfs dans les Fables de Lafontaine de Lamotte &c.

137. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

C’est ce que leur reproche l’ingénieux Auteur qui vient de donner au public un Recueil de ses Poésies, et dont le mérite est trop connu par ses Poèmes, de l’Art de Prêcher et de l’Amitié, pour que je ne craigne pas de le rabaisser par tout ce que j’en dirais de plus avantageux.

138. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

Nous démontrerons bientôt que les conciles d’Elvire et d’Arles, que nous venons de citer, ne sont plus applicables aux comédiens français, et nous ferons connaître les décisions des papes à l’appui de nos assertions.

139. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

Souvent même ils font l’un et l’autre à l’égard d’une même personne, qui revient des spectacles avec moins de force et plus d’orgueil, et qui n’est présomptueuse que parce qu’elle a mérité de ne pas connaître ce qu’elle vient de perdre.

140. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

Les mêmes Fondateurs en 1210. avec la permission de l’Evêque, firent aussi bâtir au même lieu une Chapelle sous l’invocation de la très-sainte Trinité, et y fondèrent l’Office de tous les jours, par trois Religieux qu’ils y firent venir de l’Abbaye d’Hermière en Brie, de l’Ordre de Prémontré.

141. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Souvent même ils font l’un et l’autre à l’égard d’une même personne, qui revient des Spectacles avec moins de force et plus d’orgueil, et qui n’est présomptueuse que parce qu’elle a mérité de ne pas connaître ce qu’elle vient de perdre.

142. (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494

C’est dites-vous, un plaisir d’y voir les passions naïvement bien représentées, ce plaisir vient de la sympathie et du rapport qui est entre les secrets mouvements de votre cœur, et ceux de ces personnages où vous vous voyez comme dans un miroir, Il semble même qu’ils soient les objets, et que vous en représentiez les espèces, car vous pleurez avec eux dans les disgrâces, vous combattez, vous surmontez, vous jouissez avec eux : les craintes, les espérances, les joies vous sont communes ; vous êtes d’esprit et d’affection dans tous leurs accidents.

143. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

 » Il y a dans ce grand nombre de Pièces qu’on vient de récapituler, quelques vices qui, au premier aspect, paraissent plus réels et plus essentiellement contraires aux bonnes mœurs, comme le libertinage qu’on a prétendu attaquer dans le Festin de Pierre, l’hypocrisie dans le Tartuffe, l’avarice dans l’Avare. […] On ne peut s’empêcher de rester un peu plus longtemps sur cette Comédie, et d’en rapporter les traits les plus saillants ; rien ne peut mieux persuader de ce qu’on vient de dire, que Molière n’attaque que des défauts superficiels, peu intéressants pour les mœurs, et qui sont même la plupart des défauts imaginaires. […] Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées. […] Cela justifie encore ce que l’on vient de dire il y a un moment pour la jeunesse. […] Il donne à peu près les mêmes raisons que celles dont on vient de se servir.

144. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

J’ajoute à tout ce qu’on vient de lire, que dans les Drames destinés à être joués par les Acteurs que je vais proposer, on observera soigneusement la décence d’action, de geste & de discours1. […] La plupart des genres d’indécence que je viens de reprendre, n’existent pas à l’Opéra. […] Les premiers viendraient de son état, & nuiraient à l’importance ; les seconds, de sa personne, & seraient contraires à l’intérêt & à l’agrément. […] C’est le grand Corneille, qui le premier a donné l’idée de ce jeu brillant inconnu aux Anciens : ses Drames, comme le jeu de l’Actrice que je viens de nommer, marchent quelquefois dans une nuit profonde ; tout-à-coup, il s’éveille, l’éclair brille, le tonnerre gronde, la foudre part, éblouit, renverse, embrâse, & finit par tracer un long sillon de lumière qui éclaire toute la Pièce. […] Il vient de paraître un second Volume du Nouveau Théâtre Anglais, par madame Riccoboni, contenant trois Pièces, la Fausse-délicatesse, la Femme-jalouse, & l’Il-est-possédé : les deux premières sont des chefs-d’œuvres dignes de notre Théâtre.

145. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Il fait entrer Enée & Didon dans une grotte pour y commettre le crime : ils en sortent se tenant par la main avec la satisfaction la plus marquée de deux amans qui viennent de satisfaire leur passion, le tout accompagné de la musique la plus douce & la plus voluptueuse, de la fête la plus brillante, des paroles les plus expressives, pour célébrer leur amour terminé par un mariage. […] Son acharnement vient de la comédie faite contre lui, qu’il n’a jamais pardonné.

146. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

), ouvrage utile, bien écrit, mis au nombre des livres Ecclésiastiques par le Pape Gélase, traite contre les Idolâtres le même sujet que ce Père dans la Cité de Dieu, et fait voir que les malheurs des temps viennent de la corruption du théâtre : « Theatra incusanda, non tempora. » Par une profonde méchanceté le démon a demandé des sacrifices, où il se nourrit moins de la chair des animaux que de la perte des vertus : « Profundo malignitatis argumento sacrificia flagitans, quibus non tam cruore pecorum, quom profligata virtute pascerentur. » Les vertus sont les victimes qu’on immole à l’autel de l’impudicité : « Ad aram luxuria virtutum victimas trucidantes. » Vous qui ne goûtez que la volupté, osez blasphémer le Dieu qui la défend, et vous vous réjouissez de la perte de vos âmes. […] Lorsque après la pièce on voit cet antre profond du théâtre vomir une foule de gens perdus de vices, pleins des folies qu’ils viennent de voir, se repaissant, s’applaudissant de choses, non seulement inutiles, mais pernicieuses et empestées, qui rencontrent des serviteurs de Dieu, ils en ont pitié, et s’écrient qu’ils sont malheureux d’être privés de ces plaisirs.

147. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

Cet Ecrit se trouve dans le même Livre que la Décision faite en Sorbonne, dont on vient de faire l’extrait. […] Il faut que cet Auteur ait une mémoire bien ingrate, puisqu’il ne se souvient pas de tant de bons Ouvrages qui ont été donnés au public l’année dernière, contre la Comédie, où l’on a solidement prouvé que les Comédiens sont excommuniés par l’Eglise : je viens de rapporter l’Abrégé de tous ces Ouvrages.

148. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

Revenons au cas proposé et concluons de tout ce que nous venons de dire qu’Aristobule et Marianne sont obligés en conscience de renoncer à la Comédie pour toujours et d’obéir au commandement que le Confesseur leur en fait. […] Tout ce que nous venons de dire ne doit pas tirer à conséquence contre les Tragédies, qui se représentent dans plusieurs Collèges. 1°. 

149. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

Je conviens que le Poète pouvait se dispenser de mettre dans la bouche de Pauline le mot d’amour, qui force Polyeucte à lui faire la réponse que nous venons de voir ; mais on ne doit pas oublier qu’elle est Payenne ; elle a recours, pour persuader son mari, aux plus fortes armes dont elle pouvait faire usage : si Pauline avait été Chrétienne, Corneille ne lui aurait pas fait tenir un pareil langage ; ou, s’il l’eût fait, on aurait pu, avec justice, le lui reprocher. […] Martelli, Italien : c’est une étude digne d’un homme d’esprit et de goût, que de comparer à l’original Grec les imitations des deux Poètes que je viens de nommer, et d’examiner l’art avec lequel chacun d’eux a tourné, selon son génie, la Tragédie d’Euripide : pour moi j’admire également tous les deux ; car, en suivant des routes très différentes, chacun d’eux a réussi parfaitement, et a trouvé moyen d’ajouter des beautés nouvelles à l’original Grec : cet examen et les remarques qu’il ferait naître fourniraient aisément matière à une dissertation très curieuse, et surtout utile pour les Poètes ; mais je reviens à mon sujet.

150. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Le second obstacle qui s’oppose parmi nous à la perfection de la Comédie, vient de l’opinion où sont nos Auteurs, que les caracteres propres à la Comédie sont épuisés, & de ce qu’ils regardent comme une espece de honte de travailler sur des sujets qui ont été traités.

151. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

Malgré le mérite de ce Pylade, & la faveur d’Auguste qu’il lui avait attirée, il fut banni d’Italie, pour avoir designé avec le doigt un Spectateur qui venait de le siffler.

152. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

Le Misanthrope dont nous venons de parler, n’est pas une Pièce où cette passion paraisse avec les défauts contre lesquels je me suis si fort révolté ; les Amants de la Coquette aiment plutôt en petits Maîtres et en étourdis, qu’en hommes véritablement amoureux : Célimène fait son métier, et le Misanthrope, quoique passionné, traite l’amour suivant son caractère qui influe beaucoup sur sa passion, ce que le grand Molière n’a pas négligé en travaillant : je cherchais donc dans une Comédie un de ces excès de la passion d’amour qui portent les Amants à tout tenter pour se satisfaire : qui les rendent aveugles : en un mot un de ces excès qui font regarder les Amants comme des insensés, et qui leur attirent tout à la fois l’indignation et la compassion des Spectateurs, et je l’ai trouvé à la fin.

153. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Ces étages étaient coupés en quelques endroits par des escaliers pour la commodité du passage des spectateurs ; et comme ces escaliers tendaient droit au centre de l'amphithéâtre, ils donnaient une forme de coin à ce grand amas d’étages dont nous venons de parler, et que les anciens appelaient cunei spectaculorum.

154. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Tout ce que je viens de distinguer soit dans les parties principales de la Tragédie, soit dans celles qui appartiennent plus à l’ornement qu’à l’essence de cette espéce de Poëme, fait connoître les prémieres causes de l’impression qu’elle produit sur les Spectateurs en réveillant, en fortifiant, en authorisant leurs passions. […] Combien y en a-t’il qui passent leurs jours à entendre des Opéra & des Concerts, & qui n’ont pas encore fait réflexion, que le plaisir qu’ils y goûtent, vient de la fidélité de l’Imitation qui se fait par la Musique ? […] Mais toutes ces conséquences me paroissent si clairement renfermées dans les principes dont je me suis servi pour établir la distinction des mouvements qui viennent de l’objet même & de ceux qui naissent de la copie, que tout ce que j’ajouterois ici sur ce sujet, ne pourroit être qu’une répétition aussi inutile qu’ennuyeuse. […] Quoique nous aimions en général à remarquer & à exprimer des rapports, ils ne nous plaisent pas tous également, & cette différence vient de celle des objets entre lesquels nous les appercevons.

155. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Il en est des goûts, des opinions, des ridicules nationaux, qui ne sont en eux-mêmes ni bien ni mal, comme des passions nationales dont je viens de parler. […] Ne s’est-il pas acquitté de tout ce qu’il doit à la vertu par l’hommage qu’il vient de lui rendre ? […] Rousseau ne peut se refuser : voici ce que je viens de lire. […] Si l’amour physique était un mal, la pudeur serait donc la plus redoutable de toutes les enchanteresses, et le morceau charmant que je viens de transcrire, la plus pernicieuse de toutes les leçons. […] En vérité, plus j’y pense, moins je conçois que vous ayez écrit sérieusement tout ce que je viens de lire.

156. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Etant très-mal, le Duc de Bourbon qui l’aimoit, envoya un Page pour s’informer de son état ; ce Page lui dit, selon le langage de la Cour, je viens de la part de Son Altesse Sérénissime Monseigneur le Duc de Bourbon . […] L’Abbé de Voisenon, dont nous avons parlé, vient de recevoir à l’Académie Françoise les éloges d’Etiquettes. […] L’Abbé Pezzana, grand amateur de Romans & du Théatre, est venu de Florence à Paris veiller à l’Edition qu’on y a entreprise, du Roland furieux de l’Arioste qu’on ne connoissoit en France que par des traductions : livres plus frivoles & plus licencieux que tous les livres de Chevalerie & les contes des enchanteurs qui furent brûlés chez Dom Quichotte.

157. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Or nos Poètes observent au regard du Clergé les deux choses directement opposées à celles que je viens de dire ; et pour y réussir à souhait, ces esprits ulcérés s’épuisent dans la recherche de tous les lieux communs de la plus noire et la plus insolente malice. […] Mais il ne m’importe nullement que ce soit ici fiction ou bien réalité : ce qu’il y a de sûr, c’est que si les Prêtres eussent été des gens aussi méprisables que notre Théâtre s’efforce de nous les rendre, Homère et Virgile auraient dû les peindre bien différemment de ce que nous les venons de voir ; ou plutôt, ils les auraient rejetés comme de trop bas personnages pour jouer les premiers rôles dans le Poème Epique. […]  » Je me flatte qu’on ne trouvera pas mauvais le peu que je viens de dire à la louange du Clergé : il n’y a pas de vanité à reprocher lorsqu’il s’agit nécessairement de se défendre : c’est pure justice que de se laver des taches dont on est noirci, et de rappeler les choses de l’erreur à la vérité.

158. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Quelle comparaison est-il donc possible de faire des Spectacles dont on vient de parler, à ceux qui paroissent aujourd’hui ? […] Cette disgrace vient de la témérité des Poëtes, dont ils se sont rendus les Organes.

159. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

Il est si vrai que nous pouvons composer de la musique purement dans le goût Italien, sitôt que nous voulons nous y appliquer, qu’un Français, dont les talens sont très-connus, vient de mettre en musique un Opéra Italien, représenté à Londres avec le plus grand succès. […] Je vais citer tout de suite un assez long passage d’un Auteur Français, qui achèvera de prouver que le Citoyen de Genève s’est beaucoup trompé dans les morceaux que je viens de rapporter, & qui achèvera de faire entendre au Lecteur en quoi les deux musiques différent l’une de l’autre. « On ne peut s’empêcher, dit l’Auteur dont je vais transcrire les paroles(62) ; « On ne peut s’empêcher d’admirer dans les Musiciens d’Italie les desseins nouveaux de leurs figures si bien imaginées, la vivacité pétillante de leurs imitations redoublées & de leurs modes enchaînés ; mais si nous leur cédons la science, ne doivent-ils pas nous céder le naturel, & l’éxécution tendre & noble, sur-tout pour l’harmonie des instrumens ?

160. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

« Telle est la corruption du cœur de l’homme, mais telle est aussi celle du Poète, qui après avoir répandu son venin dans tout un Ouvrage d’une manière agréable, délicate et conforme à la nature et au tempérament, croit en être quitte pour faire faire quelque discours moral par un vieux Roi représenté, pour l’ordinaire, par un fort méchant Comédien, dont le rôle est désagréable, dont les vers sont secs et languissants, quelquefois même mauvais, mais tout du moins négligés ; parce que c’est dans ces endroits qu’il se délasse des efforts d’esprit qu’il vient de faire en traitant les passions. […] Mais, comme dit le grand Evêque que je viens de citer ae : "Pour changer leurs mœurs, et régler leur raison, les Chrétiens ont l’Eglise, et non pas le Théâtre" : l’amour n’est pas le seul défaut de la Comédie, la vengeance et l’ambition n’y sont pas traitées d’une manière moins dangereuse.

161. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

On a dû remarquer dans ce que nous venons de dire, qu’une haute intelligence, ne tient que d’elle-même la beauté de ses plans, le caractère de ses ouvrages, l’ordre de ses opérations, les objets de ses recherches ; en un mot, si l’on peut le dire, l’esprit de son rôle.

162. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien second. De la vanité des Bals & Comedies en general tiré des Sermons du R. Pere Claude la Colombiere de la Compagnie de Jesus. » pp. 17-25

Voiez s’il vous plait si ces mots ne disent pas tout ce, que je viens de dire en les expliquant.

163. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

N’est-ce pas une folie, mais une folie du premier ordre, de sauter, de remuer le corps par bond, de se tourner, d’aller, de venir de côté, & d’autre ?

164. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Il serait ridicule de voir un Acteur attendre pendant long-tems que son tour vienne de répondre, ou discourir avec gravité & sans prendre haleine, comme s’il prononçait une harangue.

165. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

& vous venez de lire, Madame, que Salvien nous dit, que c’étoit une étrange folie & une injure, qu’on fit à Dieu, que de s’y trouver.

166. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

Enfin je ne me suis pas arrêté à ma propre lumière, j'ai consulté sur ce sujet des personnes très prudentes, et très experimentées, qui ont été de même avis que moi touchant les périls que je viens de décrire.

167. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

 : Prenez garde de pas tomber dans l’erreur, mes très chers frères ; vous avez les constitutions des apôtres et des hommes apostoliques, vous avez les saints canons, jouissez-en, mettez-y toute votre force, prenez plaisir à les lire, considérez-les comme vos armes, afin que par leur secours et par le soin que vous prendrez de les avoir toujours devant les yeux et de les suivre avec ferveur, ils vous servent d’armes capables de vous défendre contre toutes les attaques des ennemis de votre salut ; car ce serait une chose tout à fait indigne d’un évêque ou d’un prêtre, de refuser de suivre les règles que l’Eglise, où est le siège de Saint-Pierre, suit et enseigne. » On voit que ce souverain pontife s’écrie que ce serait une chose tout à fait indigne d’un évêque ou d’un prêtre de refuser de suivre les règles de l’Eglise ; Or, il est manifeste, cependant, que les évêques et les prêtres ont enfreint ces lois et ces règles, et que le chrétien, dans l’amertume de son cœur, voit l’Eglise désertée par les chefs propres de sa milice ; car tous les canons que je viens de citer et qui font la base constitutive de la discipline des ecclésiastiques, sont totalement inobservés, et peut-être méconnus !

168. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

Un Evêque, un Vicaire Apostolique, peut-il malgré tout ce qu’on vient de dire, recevoir aux Sacrements ces Comédiens, ou ordonner aux Confesseurs de les y admettre ?

169. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

L’acteur en semaine président du sénat, paroît le premier sur la scéne à l’heure marquée, & s’impatiente d’attendre ses confreres, il appelle le garçon de la comédie, qui lui dit que la cause du retard des comédiens, vient de ce qu’ils sont allés voir la statue de Voltaire, comme si depuis six mois qu’on l’a placée avec tant d’éclat, en leur présence, en faisant sa dédicace, ils ne l’avoient pas encore assez vue ; mais à tort & à travers on veut trouver Voltaire. […] Un buste, un pied d’estal pour un si grand Dieu, ont quelque chose de bien mesquin ; il faudroit une statue entiere, & même un colosse comme celui de Rhodes : aussi les comédiens qui se sont fait tant d’honneur, il y a quelques années, en rendant hommage à Corneille, non par une fête séculaire, mais en donnant à sa niéce le profit d’une représentation, & après avoir payé un tribut si noble & si légitime (à très peu de frais) au pere de la tragédie, viennent de faire éclater leur reconnoissance, (à aussi bon marché) envers leur pere, le créateur & le modèle de la bonne comédie, par un grand effort, ils ont réservé le profit de la premiere & de la derniere représentation des deux farces faites pour lui, l’Assemblée, & la Centenaire, les destinent à lui faire élever une statue ; mais il s’en faut de beaucoup que cette foible somme, (je la croyois grande, puisqu’on fait tant valoir la générosité des comédiens,) que cette foible somme soit suffisante, pour les frais du monument ; il y a lieu de croire qu’ils seront sécondés par une nation sensible & généreuse, qui ne permettra pas qu’un projet, qui l’honore, soit comme tant d’autres, vainement annoncé. […] & d’être informé d’un pas de trois, dansé à Vienne, d’une ariette chantée à Berlin, d’une décoration de Madrid, & c. il en est ainsi des établissemens dramatiques, il s’en fait de tous côtés ; en France, théatres publics, théatres de société, salles de spectacles, coliesées, vauxhal, académie de danse, académie de musique, salles de Bal, manufactures de fard, troupes d’acteurs, lottereis d’amateurs, sociétés d’actionnaires, imprimeurs, colporteurs, libraire de comédie, peinture, décoration, & c. enfin, il vient de se former, ce qu’on n’avoit jamais vu encore, une académie de Pactes-comiques, dont l’unique étude, l’unique emploi est d’examiner & de composer des comédies ; ils s’assemblent chaque semaine pour cet unique objet ; ils ont avoir des lettres-patentes, tous les Parlemens les attendent avec impatience, pour les enrégistrer avec honneur, la souscription est ouverte pour établir des couronnes en faveur de la meilleure piéce, & tous les papiers publics sont gagés pour l’annoncer.

170. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Si on parcouroit les fastes du théatre, si ses archives avoient daigné conserver toutes ses productions, on verroit les exploits des guerriers, les graces & les actrices du seizieme siecle, célébrés comme au dix-huitieme, la piece est venue de main en main, de Varsovie à Londres ; & avec quelques changemens, de Sobieski on a fait Georges. […] Une dame angloise, d’après ces idées, une fameuse Miladi vient de payer ce tribut, dans un livre exprès imprimé à Londres, au prince des poëtes, dont à sa façon elle a formé le prince des philosophes moraux. […] On peut douter si le jardinage a beaucoup gagné à cette anglomanie, désavouée peut-être par les anglois mêmes, qui vient de bouleverser tous nos jardins, proscrire la ligne droite, l’ordre simétrique, les formes régulieres, avec les décorations & les points de vue qui en résultent ; offrir des rivieres sans eaux, des montagnes faites à la main, des palais déguisés en masures, des irrégularités étudiées, des accumulations grotesques d’objets disparates, parodier d’une maniere mesquine & bisarre le grand tableau de la nature, tourmenter cette nature, sous prétexte de s’en rapprocher, la contrefaire aulieu de l’imiter, la défigurer pour l’embellit  : voilà le théatre, les drames à deux, à quatre, à cinq actes, ces fragmens qui font un ouvrage de marqueterie à pieces rapportées, ces malheureux qui se tuent en chantant & en dansant, ces bergers qui fredonnent des ariettes, ces paysans ingénieux & courtisans, ces héros petits-maîtres, ces actrices prudes, ces conversations en sentences, cette philosophie que personne n’entend, cette licence modeste, cette malignité bienfaisante, &c.

171. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Est-ce là un petit mal, quand il serait vrai qu’on s’en tiendrait là ; mais souvent on va plus loin, et si une jeune fille qui est sous la conduite de sa mère, ne s’engage à rien de plus qu’à ce que je viens de dire ; jugez un peu ce que peuvent faire celles qui ont plus de liberté, et pour ne pas parler seulement d’elles, jugez de combien de désordres ces spectacles peuvent être cause en tant de jeunes gens à demi corrompus, principalement quand ces beaux sentiments d’Amour sont dans la bouche de personnes bien faites, et de la vertu desquelles on n’est pas trop persuadé. […] Si vous ne m’eussiez pas vous-même engagé dans le discours que je viens de faire, vous n’auriez jamais tiré la conséquence que vous tirez ; puisqu’enfin mon dessein était de vous faire voir qu’on peu souffrir la Tragédie, et que même c’est un divertissement fort honnête. […] Il faudrait pour cela que quelque grand Poète entreprît de faire cette Tragédie ; mais je voudrais que le sujet en fût connu : car je ne me souviens d’aucuns événements de l’Histoire qui soient semblables à ceux que vous venez de me raconter.

172. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Elles viennent de Sanchez et de saint Liguori, et elles ont été récemment reproduites par Mgr Gousset en ces termes : « Il y aurait péché mortel pour les simples spectateurs qui assisteraient à une représentation notablement obscène, pour le plaisir honteux que cette représentation peut occasionner. […] L’auteur, comme nous venons de le dire, s’appuie sur Sanchez et sur saint Liguori, auxquels il renvoie sans en rapporter le texte, mais que nous citerons tout-à-l’heure.

173. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

Ce qui est impossible ; il n’avoit pas le poignard à la main, puisqu’il vient de la prendre à brasse-corps, mais dans un fourreau. […] encore depuis bien peu de temps, car son fils vient de mourir, ce fils pour lequel il a forcé sa fille à être Vestale, & de chagrin il vient se faire Capucin, sans être connu de personne, & le voilà tout-à-coup grand Pontife malgré lui : Velut ægri somnia vanæ fingentur species ut nec pes nec caput uni reddatur formæ.

174. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Si l’on pouvait faire à la Tragédie de Cinna les changements dont je viens de parler ; je suis persuadé que l’on y verrait partout plus de grandeur et plus de justesse, et qu’elle serait très convenable au nouveau Théâtre. […] Enfin, Amasis est une bonne Tragédie, et qui, de toute façon (après les petites corrections dont nous venons de parler) mérite d’être conservée pour le Théâtre de la Réformation.

175. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Cette vérité est prouvée par tout ce que je viens de dire ci-dessus. […] Outre les accidens trop ordinaires dont je viens de vous parler, Monsieur, lesquels sont communs à plusieurs autres endroits, il en est qui sont particulierement attachés à la fréquentation des Salles du Boulevard : ces accidens sont les rixes, les combats ou duels. […] Or, par tout ce que je viens de vous dire, vous voyez, Monsieur, de quelle utilité funeste sont les Trétaux ; dans quelle classe donc placerons-nous le savoir faire de ceux sans lesquels ils ne subsisteraient pas ? […] de toutes ces Phrynés, en un mot, qui, au sortir d’une orgie, vont chercher aux Boulevards l’amusement grossier qui leur convient, & qui n’en sortent que pour réaliser les tableaux dont elles viennent de voir les esquisses, & se replonger ainsi continuellement dans la fange. […] « La raison qu’on vante tant en nous, dit l’Auteur que je viens de citer, est si faible, si vaine, si imbécille, qu’elle prend indistinctement toutes les formes que la Coutume, le climat, le Gouvernement, le tempérament, le caprice, l’exemple & les passions lui donnent…… Sur ce principe, un enfant accoutumé à être son propre maître, c’est-à-dire, l’esclave de son tempérament, abandonné à tous ses penchans, parvenu à l’âge de raison, les fera servir à ses passions : voilà où mene cette belle méthode de livrer l’enfance à elle-même, sans lui donner de bonne heure des habitudes vertueuses.

176. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Nous venons de rappeller le nom d’un Auteur respectable, M. 

177. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Dans le temps que j’étais au bal et à la comédie, il y avait dans l’enfer un nombre infini de personnes, qui n’y sont que pour avoir pris les divertissements que j’ai pris, et que je viens de quitter.

178. (1825) Encore des comédiens et du clergé « NOTICE SUR LE MINISTERE FRANÇAIS EN 1825. » pp. 87-100

Cette hypothèse que je viens de supposer, est celle au moyen de laquelle on serait parvenu à détruire tous les clubs des disciples de Loyola, à en disperser les membres, à les faire rentrer dans l’ordre social sans qu’ils puissent y nuire, à établir au plutôt une manufacture dans la belle maison de plaisance de Montrouge, dans cette trop fameuse jacobinière jésuitique, où résident les matadors dépositaires, en France, d’une portion de la souveraineté universelle du terrible Monarque des solipses qui pèse sur le globe terrestre.

179. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

conservèrent aussi l’usage des Mimes et des Pantomimes sous ces mêmes noms Grecs, et celui des Danseurs de corde qu’ils nommèrent, Funambuli, de funis corde, et ambulo je marche ; et ils ajoutèrent enfin à tous ceux-ci les Histrions, qui joignaient des récits de vive voix aux postures et aux gesticulations des Mimes : ce nom fut donné à ces derniers, selon quelques-uns, parce qu’ils étaient venus de l’Histrie, ou selon d’autres, dont Plutarque est du nombre, parce que celui qui inventa cette sorte de jeux se nommait Hista, et qu’il fit passer son nom à tous ceux de sa profession.

180. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Il lui donne de très-bonnes leçons, qui confirment ce que nous venons de dire ; tant les hommes sont différens d’eux-mêmes quand ils parlent naturellement à leurs amis, ou au public avec quelque apprêt : Je vous crois guéri de la fureur dramatique dont vous étiez possédé, mais je vois bien que vous êtes aussi Français que moi, & qu’un jour de bon temps vous fait oublier une année de fatigue. […] On peut dire de Moliere sans lui faire injustice, qu’il n’est pas digne d’être imité par ses dénouemens, qui tiennent plus des anciens & des farceurs d’Italie, que des grands-hommes que je viens de nommer, Corneille & Racine.

181. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Le goût du spectacle est devenu si dominant chez les Sarmates, que le Grand-Général Braniki, Ambassadeur à la Cour de Russie, pour menager les intérêts du Roi & de la République, dans une crise si violente, étant venu de Petersbourg à Varsovie, aulieu d’aller rendre compte au Roi & aux ministres du succès de son ambassade, courut dès son arrivée à la comédie, & alla ensuite parler des affaires de l’Etat. […] A Genes, où on ne la connoissoit presque pas, on vient de l’établir solemnellement, Juin 1755.

182. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

L’Abbé de Voisenon, qui vient de mourir, fit un acte de modération louable & rare dans un poëte. […] Ce magistrat, en descendant du tribunal où il a condamné un homme à port, court écouter les bouffonneries d’Arléquin ; cet officier, qui dans un combat vient de voir la terre inondée de sang & jonchée de corps morts, court admirer une danseuse & s’enivrer des graces d’une actrice.

183. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Ajoutez à tout ce que nous venons de dire, une réflexion qui vous donnera de la confusion, et à tous ceux qui la feront sérieusement devant Dieu ; considérez ces deux personnes, qui dansent au milieu d’une nombreuse assemblée, la Fille avance ou recule en cadence, le garçon la suit. […] Quand vous êtes aux pieds des Confesseurs, vous changez bien de langage ; la vérité et votre conscience vous contraignent d’avouer tout ce que nous venons de dire, et souvent votre plus grand malheur et celui des autres femmes, ou des Filles vient d’un premier entretien dans un bal, ou de quelque autre divertissement, dont on leur a donné le régal, et qui les a fait tomber.

184. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

Or ce désir vient de la cupidité que saint Paul dit être la racine de toutes sortes de maux : « Radix malorum omnium cupiditas. » La vanité et le désir d’acquérir de la réputation et le plaisir de paraître sur un Théâtre, et d’avoir accès chez les Grands, peuvent encore être des motifs qui font agir les Comédiens ; mais qui ne voit que rien n’est si peu solide que tout cela. […] Ce que je viens de dire de l’éloignement de la prière, de la lecture des bons Livres, et de toutes les choses de Dieu, se doit appliquer particulièrement à la sainte Communion, qui demande une grande attention, et un merveilleux recueillement, pour peser quel bonheur c’est à un homme de s’approcher de la Table de son Dieu.

185. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Si le dégoût vient de chagrin, il n'opère qu'un sérieux lent et amer qui déplaît à tout le monde. […] C'est une espèce d'automate, un perroquet qui redit ce qu'il a appris, qui répéterait des impiétés, comme des textes d'Evangile, et qui les répète en effet, quand son personnage le demande, de la même bouche dont il vient de prononcer des sentences, passe du théâtre aux foyers, de la tragédie à la farce, aussi peu croyable dans le bien que dans le mal, dans les promesses que dans les menaces, dans les flatteries que dans les injures.

186. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Voilà peut-être tout ce qu’on peut raisonnablement éxiger d’un Critique judicieux qui n’a pu refuser la justice que l’on doit à tout le monde, & qui n’a point cru devoir blâmer des qualités qui sont véritablement estimables, non seulement parce qu’elles viennent de la Nature, mais encore parce qu’elles ont été cultivées & polies par le travail & l’industrie particuliére du Poëte.

187. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Cette mauvaise pratique vient de ce que le commun du monde veut être trompé partout où il cherche les injustes passe-temps, et que la corruption le porte à ce qui est plus défendu.

188. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Ce que nous venons de dire est si vrai, que le législateur en déclarant la religion catholique religion de l’Etat, n’a pas plus fait à son égard qu’il n’a fait à l’égard de la noblesse ; il n’a point rappelé les anciens privilèges, les anciennes immunités ecclésiastiques, il ne lui a point rendu ses tribunaux spéciaux (les officialités), ni ces droits considérables, qui plus d’une fois, mirent la monarchie en danger, pas plus qu’il n’a procédé à la réintégration des biens immenses qui faisaient du clergé le corps le plus dangereux et le plus riche de l’Etat.

189. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

Telle dans ces jardins d’où l’œil au loin découvre, On voit dans le Printemps la Vénus de nos jours, Sous un berceau de myrthe assembler les Amours, Pour surprendre Zéphire au lever de l’aurore, Sur le sein d’une fleur, qu’il vient de faire éclore ; Les Grâces et les Ris accompagnent ses pas ; La fraîcheur du matin ajoute à ses appâts ; La Nature sourit en la voyant si belle, Et Zéphire la prend pour une fleur nouvelle ; Mais où court mon esprit ?

190. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

., ne vous sera pas plus favorable, Madame, que ceux, dont nous venons de parler. […] La vérité & l’autorité viennent de moi. […] Quœcumque dixerint vobis, facite ; mais ce qui vient de leur volonté corrompue, est à eux, & vous devez vous garantir de leurs mauvais exemples : secundum opera corum nolite facere Et vous, Madame, vous prétendrez au contraite, pouvoir suivre l’exemple de ces êtres indéfinissables, quoique l’Eglise les condamne, & vous défende de les imiter ? […] Je veux, ajoutai-je, que Mr. votre Confesseur soit éclairé &c, mais toutes ses lumieres empêchent-elles que les preuves, que je viens de vous donner, ne soient décisives ? […] » « On vient de représenter Athalie… Les violons jouent, George Dandin paroit ; & dans le même lieu, où étoit le Temple de Jerusalem, je vois le rendez-vous nocturne d’un jeune homme avec une femme mariée.

191. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

On peut aisément deviner la réponse qu’y fait notre Docteur : des principes qu’il vient de nous exposer, il conclut qu’on ne peut ni permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent, qu’aucune raison de bien, même plus grand, ne peut l’autoriser, & qu’on est obligé de s’y opposer de tout son pouvoir : en un mot le Théologien Espagnol met ces Spectacles au rang des poisons dont on doit empêcher le débit.

192. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

C’est une principe universellement receu de l’Ecole, que, quand quelque chose de sa nature porte au peché, l’on ne peut pas en user librement, sans pecher ; cela parle de soy, sans autre preuve, à un esprit, qui a seulement un petit rayon d’intelligence : Remontez maintenant à ce que je viens de dire de la comedie, dont toutes les circonstances n’ont rien, qui de soy-même ne donne quelque penchant au peché.

193. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

On peut aisément deviner la réponse qu’y fait notre Docteur : des principes qu’il vient de nous exposer, il conclut qu’on ne peut ni permettre ni favoriser aucun Spectacle indécent ; qu’aucune raison de bien, même plus grand, ne peut l’autoriser ; & qu’on est obligé de s’y opposer de tout son pouvoir : en un mot le Théologien Espagnol met ces Spectacles au rang des poisons dont on doit empêcher le débit.

194. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Ce Chapitre, & une partie des deux Livres qu’on vient de lire ne sont qu’un abrégé des principes nécessaires ; je vais les développer dans les Livres suivans, en parlant de ce qui concerne les Drames en tout genre, & des règles éssentielles auxquelles ils sont assujettis.

195. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Les Poètes Grecs ont mis sur leur Scène des Souverains qui venaient de mourir, & quelquefois même des Princes vivans : ils se proposaient par-là de plaire à leur Partie, en rendant odieux le gouvernement d’un seul ; & c’était un moyen d’y réussir, que de rendre les Rois méprisables par un caractère vicieux, & l’exposition de faiblesses dont l’univers retentissait encore.

196. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Ce mot est composé d’Amphi (autour), & de Théatron (Théâtre), qui vient de Theáomaj (regarder, contempler) : ainsi Amphithéâtre signifie proprement un lieu, d’où les Spectateurs rangés circulairement, voyent également bien : aussi les Latins le nommaient-ils Visorium.

197. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Vous connaîtrez par là que j’ai perdu ma cause et que l’Observateur du Festin de Pierre vient de gagner son procès.

198. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Pour les Pères, c’est à vous de nous les citer, c’est à vous, ou à vos amis de nous convaincre par une foule de passages que l’Église nous interdit absolument la Comédie en l’état qu’elle est, alors nous cesserons d’y aller, et nous attendrons patiemment que le temps vienne de mettre les Jésuites sur le théâtre.

199. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Ce que nous venons de dire en réfutation des objections qu’on fait en faveur du théâtre, devrait suffire pour éloigner à tout jamais des spectacles toute personne honnête, qui respecte encore la foi et les mœurs ; mais dans une question que la passion cherche à obscurcir de toutes les manières, on ne dira jamais assez. […] Un grand théologien des derniers temps, que l’Église vient de mettre au nombre des saints, saint Alphonse de Liguori, ne craint pas de regarder comme coupables de péché mortel ceux qui assistent aux très-mauvais spectacles.

200. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Aujourd’hui c’est bien autre chose encore : une seule représentation vient de produire au jeune Westris 3000 guinées ; quoiqu’il prétende n’en avoir reçu que 1100. […] Je viens de lire dans le Nouvelliste politique l’article suivant de Paris.

201. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

C’est cette concupiscence de la chair, qui ne vient pas de Dieu, mais du péché ; un des principaux devoirs d’un Chrétien, c’est de lui résister avec courage, de la combattre sans cesse, d’embrasser avec ardeur tout ce qui peut la réprimer & l’affoiblir. […] Que ne pourrois-je point vous dire en faveur des pauvres, qui ont des droits si sacrés & si imprescriptibles sur ce superflu que vous employez à vous procurer ce dangereux plaisir, sur la profanation dont vous vous rendez coupables ; lorsque vous choisissez pour assister à ces pernicieux spectacles le jour même du Seigneur ; lorsque, pour me servir de l’expression de Tertullien, vous sortez de l’Eglise du Dieu vivant pour aller à celle du démon ; lorsque de ces mêmes mains que vous venez d’élever vers le ciel dans la prière, & de cette même voix qui vient de célébrer les louanges du Seigneur, vous applaudissez à de vils comédiens ?

202. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

On croit d’abord le mal, on l’imagine ; les préventions que donne le théatre le font supposer par-tout, on le sent plus vivement par la crainte des excès & du ridicule dont on vient de se remplir. […] Il a tombé du ciel je ne sais quel homme venu de Naples, qui reconnoît je ne sais quelle fille perdue dans un naufrage, livrée au hasard à je ne sais qui, reconnue dans l’instant, sans autre perquisition, au moyen d’un rubis & d’un brasselet qu’elle porte : Deus in machina.

203. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Gautier vient de donner un très-bon livre : Vies des Empereurs Tite, Antonin, & Marc-Aurèle. […] Le grand Jeliotte, benignê annuit ; le Prélat fit venir de sa Cathédrale & des villes voisines, des Musiciens & des instrumens, pour donner, sous la direction d’Orphée, une espece d’opéra aux Dames & aux Cavaliers des environs.

204. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

Le malheur vient de ce qu’on s’est accoutumé à fréquenter les Spectacles. […] Ces vérités ne vous paraîtront point assez fortes pour vous affecter ; cependant, outre que les Spectacles sont ces maximes du monde, et ces pompes de Satan auxquelles vous avez solennellement renoncé dans votre Baptême, comme vous venez de le voir, ils sont encore les plus terribles écueils pour l’innocence et pour la Religion, et c’est ce que je vais vous montrer.

205. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Le sujet de Phédre dont nous venons de parler, est une Tragédie d’Euripide.

206. (1680) Entretien X. Sur la Comédie « Entretien X. sur la Comedie » pp. 363-380

C’est un principe universellement receü de l’Ecole, que, quand quelque chose de sa nature porte au péché, l’on ne peut pas en user librement, sans pécher ; cela parle de soy, sans autre preuve, à un esprit, qui a seulement un petit raïson d’intelligence : Remontez maintenant à ce que je viens de dire de la comédie, dont toutes les circonstances n’ont rien, qui de soy-méme ne donne quelque penchant au péché.

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