/ 334
105. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

Le premier essai suffit pour l’ébranler, de manière qu’il congédia sur-le-champ ces habiles artistes ; et, par ce prélude, il jugea des funestes impressions de tout le spectacle de l’opéra.

106. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

On l’a dit dans le Plan de Réforme, il suffit de peindre la difformité ou le vice, pour le faire haïr, & la beauté morale, c’est-à-dire, la vertu, pour la faire aimer. […] Que le vice soit peint de manière à être improuvé, cela suffit le plus souvent sur la Scène, où les Spectateurs doivent juger, & se décider par les lumières de leur raison, autant que par le sentiment. […] Oui, Madame, ce que vous dites-là suffirait pour me convaincre ; je sens cette vérité consolante ; elle m’enflâme : je dirais à M. […] Alors, rassasié de carnage, le Chrétien commença de s’épargner lui même : le noir Africain, l’Américain infortuné, voila des victimes qui suffisent à la soif de sang qui le dévore. […] Un mot de la part du Ministre suffirait.

107. (1647) Traité des théâtres pp. -

Ilme suffit de présenter le remède au mal, sans m’attacher aux personnes. […] J’avoue que si je l’eusse vu auparavant, je ne me fusse pas donné la peine de dresser cetui-ci, et m’eût suffi de faire réimprimer l’autre, dont les exemplaires ne nous étaient pas ici parvenus. […] C’est ce que nous nous proposons de déduire succinctement, et où il nous suffira d’indiquer les choses, sans nous étendre ès exagérations, et amplifications, qui regardent les Traités oratoires. […] an , à qui on faisait le même procès, et sur ce même sujet, «  Il nous suffit que nous nous acquittions du devoir de notre charge ». […] Il nous suffira d’en produire deux, mais l’un et l’autre de très bonne marque.

108. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Gardons nos petites salles ténébreuses ; elles suffiront pour la plupart des sujets de nos Comédies : si quelquefois nos Tragédies s’y trouvent à l’étroit, tant-pis pour elles ; ce genre de Drame ne forme pas encore, chez les modernes, la partie la plus importante d’un Spectacle fait pour les mœurs. […] Parlons d’abord de la Tragédie ; car ce qui suffit pour ce genre, ne convient pas toujours à l’autre. […] On pourrait joindre beaucoup d’autres Comédies à celle-ci ; mais une seule suffit pour l’exemple. […] D’après cette règle, que doit-on penser de quelques Pièces comiques où le vice est quasi peins en beau, ou bien sous le vernis d’un léger ridicule, qui ne suffit pas pour le rendre odieux ? […] Les talens naturels seuls, ne suffiront pas, pour être admis à briller dans ces Exercices ; il faudra que la jeunesse y joigne l’accomplissement de tous ses devoirs.

109. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

Je ne m’arrête point à quelques textes de l’Evangile, aussi mal choisis que faussement appliqués, par exemple, (p. 206 :) Celui qui croit & qui a reçu le Baptême sera sauvé , pourvû qu’il n’agisse pas contre sa foi, comme on le reproche avec raison, aux Suppôts de la Comedie : la foi ne suffit point sans les œuvres, ainsi que l’Apôtre S.

110. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132

Mais laissons là les recherches grammaticales ; il nous suffit de savoir que Bouffon & Opéra n’ont jamais été faits pour aller ensemble ; & que ce sont les Italiens qui s’avisèrent de faire une association aussi bisare.

111. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Il suffit même, que les objets ne soient plus à la nature pour qu’ils plaisent : & l’art n’a pas plûtôt déployé ses soins sur le moindre, qu’on le croit embelli. […] Enfin il suffit d’être témoin de la vérité, pour y être en quelque forte insensible. […] Il suffit sans doute que l’art se propose d’imiter la nature, pour que ses succès offrent toujours un espéce de phénoméne : l’art ne peut en approcher sans prodige ; la saisit-il ? […] D’ailleurs pour tracer des caractéres, les dessiner, l’idée seule échauffée suffit. […] Il ne suffit pas d’animer une Piéce, de faire du tout un point de vue symmétrique & parlant, il faut qu’il soit vrai, qu’il soit dans la nature : & pour cela combien de choses à observer ?

112. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Un mot lui suffit. […] Les cercles des sociétés ne suffisent pas, il y règne trop de frivolité & d’ennui. […] Le château ne suffit pas, il fallut emprunter tous les lits du village pour les hôtes.

113. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Les vices des hommes et l’instigation du démon ont inventé le théâtre, les passions et l’idolâtrie se sont combinées pour y jouer les crimes : « Hominum vitiis et dæmonum jussis institutæ. » L’une des deux suffirait pour le faire détester, toutes les deux réunies le rendent abominable au Chrétien. […] Le sixième livre est presque tout employé à faire sentir les crimes qui se commettent aux spectacles, qui suffiraient seuls pour attirer sur nous les punitions les plus rigoureuses. […] la volonté suffit pour nous damner.

114. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Voici quelques anecdotes qui embélissent la fête de Saint-Pons : le Secretaire de l’Evêque, saint Prêtre, & homme intelligent, fut choisi pour souffleur, il s’assit dans une coulisse, & delà souffloit aux acteurs dans le besoin, ce qui arrivoit souvent ; malheureusement il eut une distraction, & dans ce même tems, par le coup fatal du destin, l’acteur qui parloit en eut une autre, & perdit le fil de son rôle, n’étant pas aidé à propos, il demeura court ; c’étoit le Grand-Prêtre Joad, qui venoit de prononcer ce beau vers : Je crains Dieu, cher Abner, & n’ai point d’autre crainte , au désespoir de se voir arrêté, il y suppléa par un autre vers, car la colere suffis & vaut un Apollon  ; il dit haut, avec un zèle édifiant, quel ignorant souffleur ! […] Telles sont les précautions qu’on est obligé de prendre contre la Peste ; l’expériance de mille accidens funestes arrivés aux spectacles, en a fait sentir le besoin ; à peine encore les plus rigoureuses précautions suffisent-elles.

115. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Un coup de hache n’y suffit pas. […] Il ne suffit pas même d’éviter les péchés certains, nous sommes encore obligés d’éviter les choses indifférentes qui portent insensiblement au péché.

116. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Nous parlerons ailleurs plus amplement de l’un & de l’autre, il suffit icy de resoudre une question assez ordinaire, mais aussi assez curieuse. […] Car en celuy-cy les Scenes doivent estre liées entr’elles, au lieu qu’en celuy-là il suffit qu’elles le soient au sujet. […] Il suffit pour cét endroit & en cette matiere de faire en sorte que l’air de Balet ne soit pas si suspensif, ni si languissant qu’on pourroit le faire, s’il ne s’agissoit que de chanter. […] Ces deux especes suffisent pour nôtre besoin. […] L’adresse, la belle execution suffisent, & le moindre divertissement qu’on y prenne, tient lieu d’un raisonnable succez.

117. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Il suffit souvent que notre attention change d’objet, & qu’elle soit moins forte.

118. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Deux ou trois exemples suffiront.

119. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Mais, pour que la danse soit une occasion prochaine de péché mortel, il ne suffit pas qu’elle occasionne de mauvaises pensées ou autres tentations, même toutes les fois qu’on y va ; car on en éprouve partout, dans la solitude comme au milieu du monde.

120. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

 » « Laissons là, dit-il, tout ce qui s’appelle idolâtrie, quoique néanmoins cela devrait suffire pour abolir entièrement les spectacles, examinons-en la question par d’autres raisons, comme de surcroît. […]  » , dit-il, de nous autres Chrétiens, il ne nous suffit point de nous exempter de faire de telles choses, si en même temps nous ne prenons garde à ne point consentir à ceux qui les font. […]  »  : on ne doit point entendre les paroles de cet Auteur, comme si pour faire un péché mortel il ne suffisait pas que les choses représentées fussent déshonnêtes, mais encore qu’elles fussent beaucoup déshonnêtes. […] Il n’est pas nécessaire qu’une chose soit beaucoup déshonnête pour être une occasion de tentation, il suffit qu’elle soit déshonnête. […]  » « Il ne nous suffit point s’écrie Salvien Salvian. lib. cit.

121. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Mais voici bien un autre paradoxe. « Toutes les passions sont sœurs, une seule suffit pour en exciter mille ; et les combattre l’une par l’autre, n’est qu’un moyen de rendre le cœur plus sensible à toutes. […] L’attrait d’un plaisir honnête ne lui suffit-il pas pour le ramener à un spectacle, selon son cœur, où la vertu qu’il aime, est comblée de gloire, où le vice qu’il hait, ne se montre que chargé d’opprobres, et malheureux même dans ses succès. […] Rousseau, sur la Tragédie de Mahomet, devaient suffire, ce me semble, pour déterminer dans son esprit les vrais principes des mœurs Théâtrales. […] Rousseau, il suffise peut-être de l’opposer à lui-même, je ne profiterai pas de l’avantage que me donne le peu d’accord que je crois voir entre ses maximes. […] On ne doit pas s’attendre à voir des mœurs pures au théâtre, tant que le fruit du travail et du talent ne pourra suffire aux dépenses attachées à cette profession.

122. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Non sans doute : il suffit, je crois, de l’avoir bon. […] Il suffit qu’il soit homme et; qu’il soit malheureux. […] Tout le monde sait que pour juger d’un fait il ne suffit pas d’en faire l’exposition, il faut encore en rapporter toutes les circonstances, et; voir si tout l’accessoire ne le met pas dans un autre jour qu’il ne paroîtroit denué de tous ses alentours. […] Je ne veux plus actuellement qu’examiner si la Ville pourroit suffire à l’entretien d’une Comédie. […] Les appointemens au taux que je les ai fixé, suffiront pour l’entretien convenable de la troupe.

123. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Le parterre, dont ils sont le jouet, suffit pour apprendre à ces Abbés, qui n’en ont que le nom et qui le profanent, combien la religion, les mœurs et les bienséances réclament contre leur égarement. […] Cette décision pèche par deux endroits : elle suppose qu’en général la comédie peut être permise à certaines conditions qui ne s’y trouvent jamais, et qu’en particulier elle est alors permise même aux Religieux, si leur règle ne le défend pas expressément, comme si les canons de l’Eglise ne suffisaient pas, et comme s’il fallait attendre des défenses particulières pour une chose mauvaise d’elle-même, à laquelle les règles n’ont pas dû penser qu’il fût nécessaire de pourvoir, comme étant absolument contraire à l’esprit de l’état.

124. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Mais si l’intérêt de leur état ne suffit pas pour résoudre les Magistrats à s’en abstenir, il serait du moins à souhaiter qu’ils y eussent une place distinguée, comme ils l’avaient à Rome dans les premiers temps. […] La science des lois, des ordonnances, des arrêts, est infinie ; la vie de l’homme suffit à peine pour l’apprendre.

125. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Il suffit pour connoître son délire de voir sa complaisance pour les actrices : son livre en est pétri ; leur âge, leurs talens, leurs graces, leurs faveurs remplissent toutes les pages. […] Quelques traits suffiront. […] Les plus grands ennemis de Voltaire ne l’ont jamais plus maltraité que son ami Dorat ; il suffit de rapporter cette piece imprimée dans ses œuvres.

126. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Chaque siécle se suffit à soi-même.

127. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

D’ailleurs chaque Comedien a une espèce de jeu qui lui est propre : que ce jeu soit plus ou moins brillant, cela est indifférent ; il nous suffit qu’il distingue celui qui en est pourvu.

128. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Pour dédommager les Grands Spectacles de ce qu’ils accorderaient au Théâtre-Ephébique, il suffirait que chacun d’eux eût le droit d’y prendre les Sujets exercés dans son genre, soit pour jouer instantanément dans les Pièces où ils auraient des rôles d’enfans à remplir, soit pour les attacher à leur Théâtre, lorsqu’ils paraîtraient suffisament formés.

129. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Non, il ne suffit pas à des Auteurs Catholiques de n’être ni tout à fait obscènes dans le langage, ni absolument impies, comme le sont les Poètes modernes en Angleterre : M.

130. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

La certitude du danger ne suffit-elle pas pour nous empêcher de faire ces périlleuses tentatives ?

131. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

ne suffit pas que le peuple ait du pain, et vive dans sa condition.

132. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

J’ajoute encore que, dans notre siècle, les amateurs de la Comédie ne s’exposent guère à recevoir des leçons que sur le Théâtre ; et que ce motif, fût-il seul, devrait suffire pour faire revivre la Comédie, s’il n’y en avait pas ; afin d’apprendre leurs vérités à des hommes qui, sans cela, les ignoreraient éternellement ; puisqu’il n’est que trop commun d’être aveugle sur ses propres défauts, pendant qu’on est si clairvoyant sur ceux des autres.

133. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

LA MERE COQUETTE, Il y aurait de l’injustice à ne pas avouer que cette Comédie de Quinault est bien imaginée et bien conduite ; mais quant à l’article des bonnes mœurs, il ne paraît pas que l’Auteur en ait été occupé autant qu’il l’aurait dû, puisque le principal personnage de sa Pièce est insoutenable de ce côté-là, et suffirait seul pour exclure la Coquette de tout le Théâtre, où l’on aura pour but d’instruire en divertissant.

134. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Il suffit pour se convaincre du contraire, de les considérer lorsque l’absence du tumulte & de la dissipation les rend à eux-mêmes. […] Supposons néanmoins, que la jeunesse ne puisse dans ces cercles, d’obscures Phrynés, que des idées de femmelettes, (qui, sans doute, paraissent les moins dangereuses) ; ces mêmes idées sont ordinairement si plates, si sèches, si ridicules, si impertinentes, qu’elles suffisent pour dégrader le talent, appauvrit l’esprit, & l’aveugler entierement. […] Cette idée, aussi vraie que terrible, ne devrait-elle pas suffire pour faire murer, dès aujourd’hui, des repaires si dangereux ! […] , suffit pour faire de l’homme une être méchant « Les devoirs de la vie sociale sont si compliqués, si universels, si importans, que les passions abandonnées à leur fougue naturelle, les heurteraient à tout instant, & ne pourraient les heurter sans causer le plus grand désordre. […] La Comédie corrige, & pour en cette sûr, il suffit de savoir ce qu’elle est.

135. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

L’âme ne trouve rien en elle qui la contente ; elle n’y voit rien qui ne l’afflige quand elle y pense ; c’est ce qui la contraint de se répandre au dehors, et de chercher, dans l’application aux choses extérieures, à perdre le souvenir de son état véritable : sa joie consiste dans cet oubli, et il suffit, pour la rendre misérable, de l’obliger de se voir et d’être avec soi. […] Elles suffiront pour remplir nos cœurs, pour occuper notre temps, et ne laisseront, au-dedans de nous, aucun besoin de ces plaisirs frivoles et funestes.

136. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Il suffit de montrer des pièces qui soient et agréables et utiles, de trouver des Auteurs qui aient su plaire et instruire, pour que l’on tire des faits ces deux conclusions : l’une, qu’il est des moyens employés par les Poètes dramatiques, pour purger en nous les passions ; l’autre, que les Auteurs, qui se contentent de plaire, négligent l’objet le plus noble de leur art. Reste donc à examiner quelques exemples donnés par vous, et à vous en opposer d’autres qui, leur étant contraires, suffisent pour mettre la vérité dans tout son jour.

137. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Cela suffit, on conclut ou on rompt le marché, suivant la quantité d’or qu’on trouve ; de-là ces alliances disproportionnées qui se contractent tous les jours, ou le sang le plus pur est uni au sang le plus abject, pourvu que celui-ci possede des sommes d’argent proportionnées à la bassesse de son extraction ?

138. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

« Si le zèle suffit pour charmer ce grand Roi, Qui pourra s’en flatter plus justement que moi ?

139. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Je dis encore que toute la France est enthousiasmée des spectacles : « Totam hodie Romam circus capit, et fragor aurem percutit. » Les théâtres publics, quoique innombrables, ne suffisent pas, on en construit dans les bourgades, dans les armées, dans les couvents, dans les maisons particulières ; on y court, on y monte, on y joue, on y passe la vie ; il se forme des troupes brillantes de citoyens distingués, dont les biens, les travaux, les talents, la mémoire, sont utilement employés à apprendre et à représenter des pièces de théâtre.

140. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

Suivant les règlements de la vie civile, également reçus parmi toutes les nations policées pour ce qui regarde le mariage, il ne suffit pas que deux personnes trouvent, dans leur caractère dans leur naissance et dans leur fortune, la convenance qui peut leur annoncer une société heureuse : ils doivent encore, avant que d’aller plus loin, obtenir le consentement de leurs parents.

141. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

Mais j’entre ici dans un détail qui n’est point de mon sujet : il suffit de ce que j’ai dit d’abord pour juger que la Comédie des Femmes Savantes est très convenable pour le Théâtre de la Réformation.

142. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Elles suffisent sans doute pour déterminer tout Chrétien docile à la voix de la Religion ; et quiconque ne l’est pas, se trouve également sans excuse, au tribunal de la Raison : il a contre lui les Philosophes, les Protestants, les Auteurs dramatiques, les Comédiens eux-mêmes, Corneille, Racine, Boileau, Lefranc, La Mothe, Riccoboni, Gresset, Bayle, Jean-Jacques Rousseau, et tant d’autres : qu’il écoute leurs témoignages ; ils ne sont pas suspects25. […] Ne sait-on pas que toutes les passions sont sœurs, qu’une seule suffit pour en exciter mille, et que les combattre l’une par l’autre, n’est qu’un moyen de rendre le cœur plus sensible à toutes ?  […] Il leur persuade que, pour être honnête homme ; il suffit de n’être pas un franc scélérat. » « J’aurais trop d’avantage, si je voulais passer de l’examen de Molière à celui de ses successeurs, qui, pour mieux suivre ses vues intéressées, se sont attachés dans leurs pièces à flatter une jeunesse débauchée et des femmes sans mœurs. » « La belle école que le Théâtre !

143. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Or, sur quoi le Pere le Brun peut-il appuyer son sentiment ; une seule réflexion suffira pour le détruire. […] On croit que ce raisonnement seul doit suffire ; & de bonne-foi, on ne pense pas qu’il soit possible d’y répondre.

144. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

De là ces effets déplorables des Tragédies & des Comédies qui devroient suffire pour en inspirer de l’horreur, si on étoit assez sincere pour convenir qu’ils sont la véritable cause des désordres de notre siecle. […] Ne suffit-il pas d’ouvrir les yeux pour se détromper de cette idée ?

145. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

En voici quelques-uns pris au hasard, qui suffiront pour le faire connoître. […] Ce qu’on vient de rapporter suffit pour faire sentir combien l’esprit du théatre corrompt les choses les plus saintes, porte l’irréligion & le vice jusque dans le sanctuaire ; dégrade les Ministres qui en prennent le goût, fait mépriser les mysteres, les cérémonies, les exercices pieux, les images, les habits, les lieux, les livres saints, tout ce qui tient au christianisme, dont il est le renversement, & en abuse, pour les tourner contre la religion & la vertu.

146. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Le spectacle public ne suffira pas, il se formera des troupes d'Acteurs, on dressera des théâtres dans des maisons particulières. […] Il ne suffit pas que vous soyiez tel, obligez tous les Prêtres de votre province de l'être.

147. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

L’oreille suffit pour justifier la musique.

148. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

des yeux, la moindre attention n’y suffisent-ils pas ?

149. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

M. de Voltaire en rapporte deux exemples, qui suffiront pour en montrer la différence.

150. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Il ne s’agit que de les peindre plaisament, que de prendre garde à dégouter le Spectateur par des détails trop bas ; il suffit de placer beaucoup de morceaux de Musique.

151. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

» Périclès qui était avec lui, le reprit : « Il ne suffit pas, lui dit-il, que les mains d’un Prêteur soient chastes ; il faut que ses yeux le soient aussi. » « O pulchrum puerum !

152. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

 » Le Concile ajoute : « Le Prédicateur fera voir que les Comédies et les autres spectacles sont la source de presque tous les désordres qui déshonorent le Christianisme ; il fera voir combien ils y sont contraires, combien ils sont conformes aux maximes des Païens, et avec combien de ruse et d’artifice le démon les a inventés ; ce qui suffit pour montrer qu’on les doit entièrement exterminer.

153. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

Si on dit que ceux de sa sorte ne représentaient que des Tragédies ou des Tragi-comédies qui étaient des Pièces sérieuses, cela suffit-il pour faire croire que ceux qui les représentaient devaient passer pour hommes sérieux et sages ?

154. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Qu’on n’aille pas bien loin chercher ce modele, il suffit d’aller dans leur loge, quand elles sont à la toilette, & se préparent à jouer leur rôle ; sans s’embarrasser de ce qui voltige autour d’elles, leur immodestie leve sans façon tous les obstacles, & met dans tout leur jour, sous les yeux de l’artiste, les chefs-d’œuvres de la nature. […] Tout le monde y sait lire, un coup d’œil suffit à cette infame lecture, intelligible aux moindres enfans, les objets se gravent plus promptement & plus profondément dans le cœur, segnius irritant animos demissa per aurem ; quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus. […] Suffit-il d’épargner à l’oreille les obscénités du langage, si une autre sorte de langage les met sous les yeux ?

155. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Le moindre changement au dehors suffira pour renverser notre manière actuelle de concevoir, et nous jeter dans un nouvel ordre de pensées et de désirs. […] l’aveu du mal qu’elle renferme suffit-il pour en être le correctif ? […] Sans rien outrer ; ces sales impiétés ne suffisent-elles pas pour armer toute la nature à la vengeance d’un Dieu insulté ?

156. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Mais tout cela ne suffit pas pour placer sur le trône de la gloire un libertin, un ambitieux, un homme emporté, un homme plein de hauteur & de fierté, un aventurier qui se jette dans une ville révoltée, pour y entretenir le feu de la révolte, un flatteut qui promet la souveraineté à la France, l’autorité à la noblesse, la République au peuple, & dans le fond ne travaille que pour lui-même. […] Un seul homme ne peut avoir eu seul tant d’avantures, suffire à tant de galanteries, faire un si grand nombre de folies dont plusieurs sont incroyables.

157. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

Elle voudrait quasi plaire seule ; la préférence ne lui suffit pas. […] Beaucoup d’honnêteté, avec une légère dose de sens-commun, que ces Etres relevés, qu’on appelle hommes, veulent bien accorder à celles d’entre nous qui leur plaisent, suffiront pour me tirer d’affaire

158. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Je souhaiterais donc qu’entre Æmilie et Cinna il n’y eût que des sentiments d’une véritable amitié et d’une parfaite confiance ; ces sentiments suffiraient pour les unir dans le choix des moyens d’assurer et de hâter leur vengeance ; puisqu’ils ont également tous les deux le même sujet d’être irrités contre Auguste. […] Je pense donc que, pour rendre cette Pièce digne du Théâtre de la Réformation, il faudrait faire ce que Quinault eût fait s’il avait suivi son premier projet ; et qu’il suffirait que Lavinie et Albine ne parlassent jamais d’Agrippa et du Roi, que comme de leurs époux ; puisqu’en effet leur mariage était arrêté, et devait se conclure au retour des Princes, après leur expédition : pour lors tout ce qu’elles diraient (soit à propos d’amour ou de vengeance) serait autorisé ; et il n’y aurait rien à reprocher à la Pièce, si ce n’est peut-être quelques expressions de tendresse qu’il faudrait ou changer ou retrancher ; mais l’ouvrage serait très aisé : et nous avons déjà nommé bien des Tragédies dans la classe des Pièces à corriger, qui demandent un plus grand travail.

159. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Les cercles des différentes Sociétés ne suffisent point.

160. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

Le Sujet de Merope a de même été bien reçu, quoique traité sans vraisemblance, parce que les circonstances de cet Evenement nous sont inconnues : nous savons seulement qu’une Mere reconnoissoit son Fils dans le moment qu’elle alloit le tuer, ce qui suffit pour causer une grande émotion, & par conséquent pour faire recevoir favorablement ce Sujet sur tous les Théâtres.

161. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE V. En quoi consiste le Plaisir de la Comédie, & de ce Sel qui assaisonnoit les Comédies Grecques. » pp. 131-144

Des traits fins & enjoués, répandus dans une Comédie ne suffisent pas : il faut savoir donner à toute la Comédie un tour plaisant.

162. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

Là, c’est un Dieu qui commande au néant ; une seule de ses paroles suffit pour créer tout le monde : ici, c’est l’homme rebelle chassé du Paradis terrestre, déchu de sa gloire primitive : les ténèbres ont inondé son esprit, la corruption s’est glissée dans son cœur ; la plus excellente créature qui vive sur la terre est dominée par les êtres inférieurs qui sont chargés de la punir.

163. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Fagan, connu par plusieurs Pièces de Théâtre qui ont réussi, (pour annoncer ses talents, il suffit de nommer la Pupille, cette Pièce toujours nouvelle pour les Spectateurs, et adoptée par tous les Théâtres de la France) vient à la qualité d’Auteur de joindre celle d’Apologiste3. […] Sans chercher à défendre la critique faite sur le Festin de Pierre, (que M.F. trouve peu solide, sans s’expliquer davantage, et sans le prouver) il suffit d’observer, tant à l’égard de cette Pièce que des deux autres dont on vient de parler : Que l’Avare n’a point blâmé l’avarice dans le sens qu’elle doit l’être, et que cette Comédie jette plutôt un ridicule sur le refus des parents de ne point se prêter aux folles dépenses de leurs enfants, et sur la vigilance qui les met en garde contre leurs mauvais desseins, qu’elle n’attaque l’avarice comme passion et comme dérèglement capital. […] Ce que propose M.F. de recommander aux Censeurs de redoubler leur exactitude pour ne souffrir dans les Pièces, ni impiété, ni satire personnelle, ni obscénités, ne suffit pas pour en écarter le danger. […] Ainsi il s’en faut de beaucoup que le raisonnement que M.F. fait à ce sujet, suffise ; et bien loin qu’il soit impossible d’y répondre, de bonne foi on pense qu’on aurait pu se passer de le faire absolument. […] Le Brun, intéressé par sa profession à trouver la Comédie innocente, peut-il prétendre que des allégations vagues suffiront pour faire compter saint Charles Borromée au nombre des Apologistes du Théâtre ?

164. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

De ces vers & de cette prose, aussi mauvais l’un que l’autre, de ce fairas de bile, de faussetés, de fanfaronnades, de répétitions, de choses basses, & c. qui suffisent pour dégrader la fête, le héros, les adorateurs & la prétresse : Apollon ne dira jamais, je chantois, Voltaire écrivoit. […] Un tendre amour suffit, & vaut un Apollon.

165. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

La vraie beauté se suffit à elle-même, & n’a pas besoin d’artifice. […] N’y eût il pas même de l’affectation, & de dessein prémédités, la seule négligence suffit pour allumer l’incendie, & rendre coupable la femme qui laisse voltiger les éteincelles, qui l’apporte de toute part, au bal, à la comédie, à l’Eglise, à la promenade, au cercle, dans les rues.

166. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Tu voles au gré de tes vœux, l’émail de ces rives fleuries A peine suffit à tes feux ; Comme toi papillon volage, Je n’ai de loi que mes plaisirs, L’amour cause trop de soupirs, Il en faut faire un badinage Par l’inconstance des désirs. […] Rien de plus aisé ; la queue traînante de sa robe, changée en longs crins, y suffira : Longæ pars maxima pallæ cauda fit.

167. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Sa morale, qu’on dit si pure, & qui souvent ne l’est guere, se borne à la loi naturelle, à la probité, à la droiture, à la bienfaisance, vertus dont tous les Déistes se piquent, & dont les Payens se faisoient honneur, mais qui ne suffisent pas pour entrer dans le Ciel. […] Dans une ville pestiferée tout le monde n’est pas malade, il suffit qu’un grand nombre des habitans soient atteints de la peste, pour craindre d’y être enveloppé, & devoir s’en éloigner.

168. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Il avance de bonne foi qu’un poëte médiocre pourroit, par des pareils ouvrages, plutôt nuire à la Religion de la servir : cet aveu suffit pour proscrire ces sortes de drames. […] Ce titre suffit à la vertu pour en apprécier le mérite, la qualité d’Envoyé de l’Evêque n’ajoute rien davantage.

169. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Mais peu importe d’éclaircir ce mystere, il suffit de faire sentir le goût dominant du Théatre de S. […] L’amour seul auroit suffi pour établir l’immortalité de l’ame parmi le peuple le plus sauvage.

170. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Mais il y aura toujours quelques sages qui goûteront le nouveau théatre ; ils en gagneront d’autres, & peu à peu la salle, quoique deux fois plus grande, aura peine à suffire. […] Pour aimer, il suffit d’être homme.

171. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Il suffirait de nourrir les passions, et surtout l’impureté, pour détruire la religion dans les cœurs. […] Si ces éclairs de vérité, ces apparitions de vertu suffisent, il n’est plus de mauvais livre, de mauvaise compagnie ; on peut tout voir et tout entendre.

172. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Nous rapporterons bien d’autres traits de Cicéron dans cet ouvrage : ceux-là suffisent pour faire connaître ses sentiments. […] La tolérance, sans être une approbation, suffit pour lui accorder la sûreté, et obliger les Magistrats municipaux à y empêcher les abus et le désordre, et le garantir de toute insulte.

173. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Ce que je viens de dire suffit pour donner en même-tems une idée des superbes Opéras de l’Espagne, de l’Allemagne & de l’Angleterre ; puisqu’ils sont tous fais par des Italiens, les danses n’y sont pas mieux amenées qu’à Venise ou qu’à Milan. […] La Pièce lyrique où l’on voit agir des Hèros & des Dieux, n’emporte pas moins le nom de Pastorale ; il suffit que le lieu de la Scène soit champêtre, ou que quelques-uns de ses Acteurs soient d’un rang subalterne. […] L’Opéra-Sérieux, court donc risque en France de cesser entièrement de plaire un jour, si le projet qu’on forma, dit-on, autrefois, qu’on a débattu si long-tems, n’est mis au plutôt à èxécution ; car je ne sais s’il suffirait de retoucher un peu au genre de sa musique.

174. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Que si cela ne suffit pas encore, ce qui est arrivé, dans Paris à la vue de tout le monde sera une conviction indubitable du peu d’estime que cet illustre Prélat fait des Comédiens. […] Ce qu’on croyait suffire pour donner aux jeunes gens une louable hardiesse de paraître et de parler en public avec grâce et bienséance. […] Mais, ce que dit sur ce sujet saint Ephrem doit suffire.

175. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

Le but de la satire est de corriger les mœurs quand elles sont mauvaises ; & je crois que pour les corriger, il suffit de les peindre d’après nature, sans les charger d’un ridicule que les hommes savent bien y attacher d’eux-mêmes.

176. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Mais le tripot Comique existe, il s’est arrogé le droit d’accepter ou de refuser les Piéces, cela suffit pour le combattre.

177. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

D’ailleurs, il n’est pas toujours vrai que le prémier Acte soit nécessaire à l’èxposition ; il suffit quelquefois de la prémière Scène : & les meilleurs dénouemens n’arrivent souvent que dans la dernière Scène.

178. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

L’amour excuse tout, dans le siècle où nous sommes, Le Plaisir est le Dieu, qu’encensent tous les hommes ; Nous vivons pour jouir ; il suffit d’être heureux, On est justifié dès qu’on est amoureux.

179. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

» Cette discipline fut observée en France ; sans accumuler ici les autorités, il suffit de citer les Statuts Synodaux du Diocèse de Soissons de l’an 1561. non seulement on refusait la sépulture Ecclésiastique à ceux qui étaient morts sur la place, mais encore à ceux qui mouraient de leurs blessures : « De jure prohibentur, dit-on dans le titrede sepulturæ, qui torneamento exercendo in ipso et ex ipso exercitio moriuntur, aut ibidem etiam lethale vulnus, unde mors secuta sit, acceperunt. 

180. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

On nous assure que cet Ouvrage, fruit d’un zèle & d’une science Apostolique, a suffi pour engager les Magistrats de Burgos à abattre le beau Théâtre de leur Ville, qui avoit coûté vingt mille ducats.

181. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

Cette différence suffit donc pour faire tomber l’objection.

182. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien cinquieme. Le danger de la Comedie en particulier, decouvert par le R. P. F. Guilloré de la Compagnie de Jesus. » pp. 67-79

cela seul ne suffit-il pas, pour fuïr le theatre, où l’on apprend tant de leçons de railleries, & d’impieté ?

183. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

On nous assure que cet Ouvrage, fruit d’un zèle & d’une science Apostolique, a suffi pour engager les Magistrats de Burgos à abatre le beau Théâtre de leur Ville, qui avoit couté vingt mille ducats.

184. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Sans m’embarrasser de savoir s’il y a eu des lois qui flétrissaient les Comédiens, ou si ces lois ne les regardaient pas ; il me suffit d’être assuré : que Louis XIII. a déclaré la Profession de Comédien honnête : que Louis XIV. a décidé qu’elle ne dérogeait pas ; il ne m’en faut pas davantage.

185. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

Par conséquent ces passages que j’ai rapportés, suffisent pour faire voir qu’on trouve des armes dans l’Ecriture Sainte pour combattre les Comédies, quoiqu’elles ne contiennent ni idolâtrie, ni impureté grossière.

186. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Je pourrais, Messieurs, vous faire le même compliment que vous me faites, je pourrais vous dire qu’on vous fait beaucoup d’honneur de vous répondre ; mais j’ai une plus haute idée de tout ce qui sort de Port-Royal, et je me tiens au contraire fort honoré d’entretenir quelque commerce avec ceux qui approchent de si grands hommes… Toute la grâce que je vous demande, c’est qu’il me soit permis de vous répondre en même temps à tous deux, car quoique vos Lettres soient écrites d’une manière bien différente, il suffit que vous combattiez pour la même cause, je n’ai point d’égard à l’inégalité de vos humeurs, et je ferais conscience de séparer deux Jansénistes. — Aussi bien je vois que vous me reprochez à peu près les mêmes crimes, toute la différence qu’il y a, c’est que l’un me les reproche avec chagrin, et tâche partout d’émouvoir la pitié, et l’indignation de ses Lecteurs, au lieu que l’autre s’est chargé de les réjouirb.

187. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Je ne fais que parcourir cecy, qui suffira pour vous faire concevoir, que ces spectacles tels qu’ils sont aujourd’huy, & avec toute la moderation qu’on a tâché d’y apporter, pour les rendre plus honnêtes & moins odieux, ne sont pas si innocens que se le persuadent ceux qui prétendent les justifier. […] Car c’est le nom que le Saint-Esprit donne à tous ces spectacles, & à tous ces divertissemens ; puisque le moins qu’on en puisse dire, est, qu’ils nous exposent toûjours au danger du peché : Beatus homo qui non respexit  ; heureux celui qui ne les regarde pas, parce que plus il s’en éloigne, plus il s’éloigne de l’occasion du crime, laquelle aprés le crime même, doit être regardée comme le plus grand de tous les maux ; car je veux que cette occasion qui est prochaine à l’égard de quelques-uns, comme nous avons dit, ne soit qu’éloignée pour les autres ; cela doit suffire, pour être convaincu, qu’ils sont dangereux pour tout le monde ; parce que personne ne se doit fier sur sa vertu, dans les rencontres où les objets sont capables d’en porter d’autres au peché.

188. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Le Valet de Chambre suffira à Madame, & le sage Cesar Daillion n’aura bientôt plus de pratique, il ne sera accueilli que de quelque Philosophe misantrope, ou de que qu’homme de lettres avare du tems, qui regardent une heure comme la vingt-quatrieme partie d’un jour, & la huitieme du tems qu’on passe hors du lit. […] En les arrangeant de mille manieres différentes, en toupet, en boucles, en tresses pendentes, en pointes, en ondes, en couronne, en boudin, en mouton, en marron, à divers étages, comme on voit les Imperatrices & les Dames Romaines, sur les médailles, mais on n’y voit point des hommes dans un attirail si effeminé ; même les Empereurs le plus effeminés, Neron, Commode, Heliogabale contents de la couronne de laurier qui ceignoit leur tête, ne se sont pas ainsi dégradés aux yeux de l’Univers & de la postérité, par un ridicule indigne de la Majesté Impériale. 7° En les poudrant par différentes especes de poudres de plusieurs couleurs, ils se servoient peu de la farine de froment, que nous employons, & que le bien public devroit faire proscrire, puisque la toilette en fait une consommation étonnante ; il n’y a point d’homme ou de femme poudrés à blanc, dont la poudre ne suffit chaque jour pour nourrir un pauvre.

189. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

 7, se moque du fard, sous le nom d’un Compositeur qui a obtenu, dit-il, un privilége exclusif pour le débit d’un secret admirable qu’il a trouvé, d’un fard à l’épreuve de tous les tems, qui appliqué sur le teint, dure autant que la peau, il a tant de pratique, qu’il ne peut y suffire, il a sept à huit douzaines de visages à rendre ; c’est un peintre sur cuir, au lieu que les autres peignent sur toile ; il appelle son laboratoire, la Manufacture des visages. […] Il nous suffit ici de rémarquer qu’ils sont une espece de fard.

190. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

L’esprit & la beauté suffisent pour entraîner ceux que les femmes voudroient choisir (je ne garantis pas la durée de ces chaînes) ; qu’avec ce secours elles porteroient des coups plus certains (à la vertu), & blesseroient les hommes plus vivement que leurs flêches ne blessoient les animaux. […] Frivolité d’idées, frivolité de langage, frivolité de caractère, frivolité de conduite ; on glisse sur tout ; la plus légère ressemblance suffit pour lâcher quelque saillie, quelque compliment qu’on croit un bon mot, qu’on juge élégant, qui amuse un instant.

191. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Si je n’ai pas une couronne, il suffit de la mériter, disoit-on du prince de Condé, qui étoit bien plus grand homme que la galante suédoise. […] On est étonné de ces folles dépenses : l’Electeur n’étoit pas encore roi de Pologne, il ne possédoit que son électorat, qui, quoique considérable, ne pouvoit pas à beaucoup près y suffire, il a fallu écraser les peuples.

192. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Si l’on ne craint point d’autre danger, on peut être tranquille, la police suffit pour rassurer les pères, les maris & les maîtres. […] Son mal empira, & comme toutes les Facultés de Paris & de Montpellier, non plus que tous les Médecins du Roi, ne suffisent pas pour conserver une vie si précieuse à l’État, il fallut aller chercher du secours hors du royaume.

193. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Au reste il suffit d’en lire un pour les savoir tous. […] On n’y exige ni fécondité, ni variété, ni force ; on n’y a pas besoin de génie, l’impureté suffit, & vaut un Apollon.

194. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Je ne fais que parcourir cecy, qui suffira pour vous faire concevoir, que ces spectacles tels qu’ils sont aujourd’huy, & avec toute la moderation qu’on a tâché d’y apporter, pour les rendre plus honnêtes & moins odieux, ne sont pas si innocens que se le persuadent ceux qui prétendent les justifier. […] Car c’est le nom que le Saint-Esprit donne à tous ces spectacles, & à tous ces divertissemens ; puisque le moins qu’on en puisse dire, est, qu’ils nous exposent toûjours au danger du peché : Beatus homo qui non respexit  ; heureux celuy qui ne les regarde pas, parce que plus il s’en éloigne, plus il s’éloigne de l’occasion du crime, laquelle aprés le crime même, doit être regardée comme le plus grand de tous les maux ; car je veux que cette occasion qui est prochaine à l’égard de quelques-uns, comme nous avons dit, ne soit qu’éloignée pour les autres ; cela doit suffire, pour être convaincu, qu’ils sont dangereux pour tout le monde ; parce que personne ne se doit fier sur sa vertu, dans les rencontres où les objets sont capables d’en porter d’autres au peché.

195. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Palémon supplié par celui-ci de jetter un sort sur cette enfant pour la rendre amoureuse de lui, le trahit et conseille à Basile de faire accroire à ce sort qu’il possède un instrument dont les sons mélodieux suffisent pour obtenir tout ce qu’on veut, par exemple pour renvoyer contens des créanciers. […] Il se peut que l’on exagère leurs débauches qui sont telles, dit-on, que notre sexe ne peut suffire à leur lubricité, et que les Saphos se sont multipliées parmi elles.

196. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Deux ou trois représentations d’un spectacle bourgeois leur donnèrent le goût de la comédie ; les économies ne suffirent pas même pour satisfaire ce penchant, devenu chez eux une seconde nature ; puis, la retenue des quarts de jour perdus, pour ne point manquer une première représentation aux boulevards, ou bien au Vaudeville, fit avoir recours au mensonge, pour apaiser les parents, envers lesquels on gardait encore une sorte de réserve, dont on se promettait bien de s’affranchir à la première occasion. […] Le cri d’une victime expirante ne suffit pas même à nos âmes, faites depuis longtemps aux horreurs du genre.

/ 334