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98. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

Si votre fils sait faire réflexion sur ce qui se passe en lui, examiner quelle impression les paroles des autres font sur lui, chercher la cause des divers sentiments qui suivent les divers tours, les diverses manières, et les mêmes choses placées diversement, il deviendra bon Rhéteur. […] Ce sont des choses auxquelles on ne fait point de réflexion, et qui néanmoins sont plus admirables que les miracles mêmes.

99. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Je ne me propose pas de répondre précisément à votre Lettre, mais de m’entretenir avec vous sur ce qui en fait le sujet, et de vous communiquer mes réflexions bonnes ou mauvaises ; il serait trop dangereux de lutter contre une plume telle que la vôtre, et je ne cherche point à écrire des choses brillantes, mais des choses vraies. […] Cette réflexion triste vient quelquefois troubler le plaisir que je goûte au Théâtre ; à travers les impressions agréables de la scène, j’aperçois de temps en temps malgré moi et avec une sorte de chagrin l’empreinte fâcheuse de son origine ; surtout dans ces moments de repos, où l’action suspendue et refroidie laissant l’imagination tranquille, ne montre plus que la représentation au lieu de la chose, et l’acteur au lieu du personnage. […] Rappelez-vous, Monsieur, un de nos chefs-d’oeuvre en ce genre, la Conjuration de Venise j de l’Abbé de Saint Réal, et l’espèce d’intérêt qu’il nous inspire (sans l’avoir peut-être voulu) pour ces hommes qui ont juré la ruine de leur patrie ; on s’afflige presque après cette lecture de voir tant de courage et d’habileté devenus inutiles ; on se reproche ce sentiment, mais il nous saisit malgré nous, et ce n’est que par réflexion qu’on prend part au salut de Venise. […] s Supérieur, comme vous l’êtes, par votre caractère et par vos réflexions, à toute espèce de préjugés, était-ce là, Monsieur, celui que vous deviez préférer pour vous y soumettre et pour le défendre ? […] Je ne les louerais point en soutenant avec vous que la pudeur leur est naturelle ; ce serait prétendre que la nature ne leur a donné ni besoins, ni passions ; la réflexion peut réprimer les désirs, mais le premier mouvement (qui est celui de la nature) porte toujours à s’y livrer.

100. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Je veux croire que c’est plutôt manquer de réflexion, que par malice que vous avez fait parler Tertullien de cette manière : car sans cela, qui pourrait excuser une si grande faute d’avoir donné une si horrible pensée à Tertullien. […] Vous voyez qui a eu plus de sujet et plus d’occasion d’être surpris, ou votre ami de voir prouver l’indifférence de la Comédie en elle-même par Tertullien et Saint Cyprien, ou moi de la voir si mal prouvée, avec si peu de réflexion et si peu de justesse d’esprit. […] Voyez quelles préparations il veut qu’elle y apporte, les dispositions qu’il souhaite qu’elle y conserve quand elle y sera, les réflexions qu’il lui dit de faire quand elle en sortira, la comparaison enfin qu’il fait des Danses avec les champignons ; et vous verrez de tout cela que ce Saint avait une autre idée du Bal que vous. […] Comme je ne l’ai jamais lu, et que je ne me mets pas fort en peine de le lire, je veux bien vous en croire sur votre parole ; mais faites plus de réflexion, je vous prie, sur la précaution qu’il dit que Saint Charles avait de faire examiner les Pièces de Théâtre par son Official. […] Voilà, illustre Théologien, les réflexions que j’ai pu faire sur votre Lettre, en examinant les passages des Pères que vous aviez cités, et les conditions que Saint Thomas exige pour rendre le plaisir de la Comédie licite.

101. (1684) Epître sur la condemnation du théâtre pp. 3-8

[NDE] : La prise de position du père Caffaro en faveur du théâtre a fait réagir Bossuet lui-même qui, après une lettre cinglante à l’intéressé, fait paraître ses Maximes et réflexions sur la Comédie (Paris, Jean Anisson, 1694).

102. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE VIII. Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre des Comédiens français. » pp. 141-148

Cet acte de fanatisme a fait naître de nombreuses réflexions, et les qualités recommandables que Philippe unissait à la vertu de la bienfaisance qu’il pratiquait sans ostentation, repoussent les calomnies que des hypocrites, qui foulent à leurs pieds la charité chrétienne, se sont permis de débiter sur les circonstances de la mort de cet acteur.

103. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver sur le Théâtre de la Réformation. Avant Propos. » pp. 118-127

Lorsque je commençais, il y a plus de quarante ans, à étudier sérieusement le Théâtre, je trouvais d’abord, dans les Anciens et dans leurs Commentateurs, des règles qui choquèrent ma raison ; je fis bien des réflexions en conséquence ; mais, ne me fiant pas à moi-même et craignant de me tromper, je soumis mes lumières à la grande autorité de ces hommes qui, pendant plusieurs siècles, nous ont servi de guide, et je n’osais même communiquer mes doutes à personne.

104. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Quelle source de réflexions pour l’esprit philosophique ! […] Tout est faux dans ces réflexions soi-disant philosophiques : chaque mot démontre l’aveuglement d’un enthousiaste. […] Cette réflexion est bien Angloise.

105. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

[NDE] Cette citation se trouve dans les Maximes et Réflexions sur la Comédie de Bossuet.

106. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Je ne prétends pas dire que cet écrit ne contienne quelques réflexions utiles que j’approuve, mais qui ne peuvent justifier les doctrines anti-chrétiennes et séditieuses, dont il est infecté. […] Il faudrait un gros volume, pour relever toutes les erreurs dangereuses et antisociales, qui fourmillent de toutes parts dans le livre des crimes de la presse ; mais je me bornerai à faire quelques réflexions sur le Chapitre XIX de cet écrit, contenant une diatribe amère et virulente contre l’un de nos plus savants députés11.

107. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Le licite, loin d’empêcher l’illicite de se soulever, le provoque ; ce qui vient par réflexion n’éteint pas tout ce que l’instinct produit ; tout ce qui attaque le sensible dans les comédies les plus honnêtes, attaque et détruit secrètement la pudeur. […] On commence par se livrer aux impressions de l’amour : le remède des réflexions ou du mariage vient trop tard.

108. (1731) Discours sur la comédie « Lettre Française et Latine du Révérend Père François Caffaro, Théatin ; à Monseigneur L’Archevêque de Paris. Imprimée à Paris en 1694. in-quarto. » pp. -

C’est ce manque d’attention et de réflexion qui m’avait engagé à prendre dans mon écrit particulier, et que je n’ai jamais voulu rendre public, la défense de la Comédie.

109. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Couleur que la volupté, & la fureur ne manquent jamais de produire ; sur quoi Benoît Sinibalde, fameux Médecin, qui traite cette matiere, fait une réflexion judicieuse : les femmes qui se fardent connoissent mal leurs intérêts, & ménagent peu leur réputation, en se chargeant des livrées du vice  ; elles détruisent aussi l’aimable rougeur de la modestie, qui leur feroit bien plus d’honneur ; en effaçant par des couleurs étrangeres, qui n’annoncent que l’impudence, elles se rendent méprisables même à leurs amans, dit l’Ecriture : Pinxisti stibio oculos tuos, & ornata es monili aureo frustra component contempserunt te amatores tui. […] Ce n’est que par une réflexion frivole de vanité, qu’on s’approprie ce qu’on ne peut se donner, ni se conserver : Quasi flos egreditur & conteritur, fugit velut umbra. […] L’usage du fard occasionne bien des accidens ridicules, & des réflexions déshonorantes.

110. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Mais, forcés de se prêter à des usages malheureusement indispensables, ils porteront, dans la Société, cet esprit de réflexion & d’analyse qu’ils ont puisé dans leur éducation ; cependant ils prendront bien garde que personne ne les devine, de peur de se rendre incommodes à la tourbe des esprits superficiels & des sots. […] Pour donner au génie François toute l’activité dont il est susceptible, & pour lui faire enfanter des productions pareilles à celles d’Athenes & de Rome, il ne faudroit que le plier de bonne heure à la réflexion, l’occuper d’études solides, & lui inspirer, s’il étoit possible, le même degré d’intérêt qui conduisoit la plume des anciens Ecrivains.

111. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

L’auteur ajoute cette réflexion, qui n’auroit pas échappé à Baile, si ce passage étoit véritable. […] Ces moyens sont épars dans son livre, traités au long & appuyés par des exemples & des réflexions, on les a ramassés & abrégés, on y a ajouté & retranché, on en a fait un corps, & donné sur un ton dogmatique ce qui n’est qu’historique, on l’a mis sur le compte de S.

112. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

J’apprenais de toutes parts qu’il y avait jeté quantité d’idées neuves et vigoureuses sur le danger des Spectacles, tels même qu’on les représente parmi nous, et usé de ces coups de force qui surprennent, réveillent, et donnent enfin ouverture à d’utiles réflexions. […] Vous verrez mes motifs dans les courtes réflexions que j’ose ajouter à celles de M.

113. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Quoiqu’il y fut question de choses liées à l’action principale ; ce n’étoit que des vœux, que des réflexions qui, présentés avec les charmes du chant & des instrumens, n’exigeoient pas à beaucoup près la même tension d’esprit.

114. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35

En un mot pour honorer sa réception, non seulement vous déshonorez sa personne, mais vous donnez lieu par vos fades allégories, à faire des réflexions qui ne lui sont nullement avantageuses.

115. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

Que tous ceux qui vont à la Comédie fassent un peu de réflexion à cela.

116. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Nous nous en approchons avec plaisir, toutes ses actions nous intéressent, elles deviennent en quelque façon personnelles ; il aime comme nous, nous voulons agir comme lui ; la réflexion n’y a point de part.

117. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Charmé de pleurer avec Andromaque, ou de rire du Misantrope, il n’a garde de bannir les plaisirs qu’il dit honnêtes par des réflexions sombres. […] Autre réflexion très-vrai, p. […] Cette sensibilité impérieuse l’entraînoit vers tous les objets agréables, qu’il savouroit avec réflexion, & qu’il rendöit avec une hardiesse p us que philosophique : il peignoit ce qu’il éprouvoit. […] Le Voyage d’Italie de l’Abbé Coyer est plein de réflexions plaisantes, toutes vives, dans son style badin & caustique.

118. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Il n’est pas nécessaire de faire des réflexions sur les indécences, les faussetés, les impiétés de cette mince production, elles sont visibles. Ses contes & ses réflexions sur les contes sont fort singuliers : il attribue à la vieillesse de Voltaire les contes de Vadé. […] Toutes sont célébres de deux manieres differentes & très-vraies ; les transports, l’yvresse, le délire de l’amour, sont la description de leurs attraits & de leurs faveurs ; les remords, la réflexion, la probité sont le détail de leurs vices & de leurs bassesses, légereté, parjure, infidélité, vanité, friponnerie, sans mœurs, sans religion, sans décence, sans droiture, ranconer les amans, dépouillant les riches, Midas coupant la bourse aux enfans de famille, les rendant prodigues, dissipateurs, libertins, corrompus, les Juges dictant leurs arrêts ; jamais on n’en a dit tant de mal & tant de vérité.

119. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Je portais partout ces pensées et ces réflexions, et j'avalais, sans le savoir, le funeste poison de la débauche. […] Cette réflexion est très juste, surtout pour de jeunes gens, dont le cœur facile et ardent prend plus facilement toute sorte d'impression, et s'y livre plus aveuglément. […] On ne songeait point encore à faire composer des pièces saintes ; Esther et Athalie furent le fruit de la réflexion.

120. (1759) Lettre d’un professeur en théologie pp. 3-20

Rien de plus solide ni de plus digne de la vraie Philosophie & de la Religion Chrétienne, que la plupart des réflexions que vous avez faites dans le quatrième Tome de vos Mélanges de littérature, &c.

121. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Sur quoi Zonare fait cette réflexion, les règles de la discipline Evangélique, bien loin de permettre aux Fidèles de s'abandonner au relâchement et à la dissolution, elles les obligent à se conduire vertueusement, et sans reproche, pour répondre à la sainteté de la Religion dont ils font profession; c'est pourquoi le Décret de ce Canon défend, et interdit tout ce qui relâche l'esprit, et dissipe son attention par un divertissement inutile qui cause le ris dissolu, et des réjouissances immodestes.

122. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Rapin dans ses Réflexions sur la Poétique d’Aristote. […] Aussi dès que l’ennemi de la pudeur approche, le sang s’élève contre lui, s’oppose au premier choc, et supplée au raisonnement et à la réflexion. […] Le Scoliaste fait ces réflexions sur quelques vers d’Hippolyte, « Que l’imagination d’un Poète doit être pure, et que les Muses étant Vierges, il faut que les Poèmes soient assortis à cet état. […] L’univers n’a qu’un teint, et sur l’amas chenu A grand’ peine paraît du Cerf le chef cornu. » Je conçois cette description encore mieux que l’autre, que je renvoie aux réflexions de M.

123. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Je parcourrai ensuite celles que mes premières réflexions n’auront pas combattues, mais sans me gêner à le faire par ordre ni par division. […] Pour la satisfaction de ceux qui seront curieux d’approfondir la matière, et les mettre en état d’en porter un jugement solide, on a cru à propos d’ajouter à la fin de ce petit ouvrage une histoire abrégée de ceux qui ont paru pour et contre la Comédie depuis le dix-septième siècle jusqu’à présent, et de leur indiquer ensuite les différents Pères de l’Eglise qui en ont traité, et les autorités où ils ont puisé leurs réflexions. […] Cependant, si l’on y faisait bien réflexion, il serait possible de faire de très bonnes Comédies sans amour ; elles n’amuseraient peut-être pas d’abord, parce que le goût n’y serait pas fait : il ne s’agirait que de l’y accoutumer ; il s’y ferait petit à petit, et insensiblement. […] Poréej, dont M.F. veut en vain se faire un titre, puisqu’il est précisément contraire à son système ; si l’on veut, dis-je, entrer dans l’esprit de ses réflexions, je crois que dans le chaos qu’il n’a pas voulu nous débrouiller, on pourrait entrevoir quelque lueur du plan dont on donne ici une idée ; il faut croire qu’il l’avait en vue, quand il a dit qu’il était possible, quoique très difficile, de faire du Théâtre une école capable de former les mœurs. […] Quelques réflexions détruiront aisément et ce préjugé, et la conséquence qu’on en tire.

124. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

qu’on s’y préparera par la prière ; qu’on s’en punira au retour par la pénitence ; qu’on y portera le cilice ; qu’on y fera des réflexions sur la mort, le jugement et l’enfer ; qu’on n’y souffrira ni masque, ni rouge, ni mouche, ni gorge découverte, ni habits riches, ni parures recherchées ; qu’on n’y ira point la nuit, etc., c’est-à-dire qu’il l’anéantit. […]  285) dit en parlant de la comédie de Siam : « Les Comédiennes sont bien laides ; leur grande beauté est d’avoir des ongles d’un demi-pied de long. » Réflexion sans doute bien innocente, mais qui fait voir qu’à la comédie on s’occupe d’autre chose que de la morale qui s’y débite, surtout quand les Actrices n’ont pas les ongles aussi longs que les Siamoises.

125. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Au reste quelque convaincu que je sois de la vérité de mes réflexions sur l’essence de la Comédie, je les soumets à l’examen du public, sans m’engager à les défendre contre mes adversaires.

126. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

Je ne le pense pas, quoique l’inhumanité n’ait malheureusement que des branches trop étendues : mais je crois, avec l’Auteur des Réflexions sur la Poésie & la Peinture, que le plaisir dont il s’agit ici, est l’effet de l’attrait de l’émotion qui nous fait courir par instinct après les objets capables d’exciter nos passions, quoique ces objets fassent sur nous des impressions fâcheuses.

127. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

[NDA] Voyez mes Réflexions historiques et critiques sur les différents Théâtres de l’Europe, page 196.

128. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

On ne verrait en lui qu’un martyr du point d’honneur ; et toutes les réflexions que vous faites sur l’établissement des lois qui le proscrivent se présenteraient à l’esprit de tout homme sensé pour justifier le prétendu Criminel : êtes-vous bien sûr d’ailleurs que ces lois ne seraient pas mitigées en faveur d’un fils qui ne serait criminel que par l’ordre de son père et par excès d’attachement pour lui ? […] La scène d’un jeune homme, d’un caractère doux et bienfaisant, qui cependant, emporté par les fumées du vin, vient de jeter une assiette au visage d’un de ses meilleurs amis, contient des réflexions et en fait faire de si sensées à tous ceux qui l’écoutent ou qui la lisent, qu’on peut présumer que des scènes dans ce goût, et destinées à la même critique, feraient une impression très utile dans le cœur de nos ferrailleurs étourdis. […] Les siffle-t-on quand ils disent unanimement : « Nous serions plus sauvages qu’Arlequin, si nous ne nous rendions à ses réflexions »ax  ? […] Ce serait ici le lieu peut-être de vous faire part de mes réflexions sur votre mauvaise critique de la Musique Française et d’attaquer votre préjugé ridicule pour la Musique Italienne ; mais comme l’objet occasionnerait une trop longue digression, j’aime mieux la renvoyer à la fin de cet ouvrage pour ne point imiter votre désordre et sautiller d’un objet à l’autre comme vous faites.

129. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

D’après ce peu de réflexions, et les témoignages irrécusables qui vont les suivre, on a lieu d’espérer que, parmi les partisans du Théâtre, ceux au moins qui se piquent encore de bonne foi, d’honnêteté, de vertu, de piété même. examineront attentivement devant Dieu : 1.° Si le titre de Chrétiens dont ils s’honorent, et leurs engagements à cet égard, leur permettent un genre de plaisir formellement opposé à tous les principes de la Religion et de la saine Morale. 2.° S’ils peuvent, sans reproche, concourir à salarier une troupe de gens justement notés pour leurs mœurs, condamnés par l’Eglise, privés même des Sacrements. 3.° Si enfin, osant présumer de leur propre vertu, ils n’ont pas à craindre l’influence de leur exemple sur la faiblesse de tant d’âmes qui s’en prévalent et qui se perdent. […] La réponse de Bossuet à Louis XIV qui lui demandait son sentiment sur les spectacles, est courte, décisive et pleine de sens : « Sire, les Spectacles ont pour eux de grands exemples ; mais ils ont contre eux des raisons invincibles. » Les maximes et les réflexions de ce grand Homme sur le même sujet, ne méritent pas moins d’être approfondies. […] Quelle force pouvaient avoir des réflexions involontaires contre l’empire de l’imagination et l’enivrement de la fausse gloire ?

130. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Sur le portrait de Mad. de Montespan, l’auteur ajoute cette réflexion galante : Il n’est pas besoin de l’embellir ; la peindre, c’étoit peindre la noblesse, l’esprit, la beauté même. […] Cet auteur ajoute une réflexion très-vraie & très-sages. […] de Buffon, homme vraiment éloquent, répondant à M. le Maréchal de Duras, lorsque ce Seigneur fut reçu à l’Académie Françoise, fait une réflexion contre les sujets de nos tragédies, que nous avons souvent faite.

131. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

La Tragédie naissante qui n’étoit d’abord que le récit d’une Avanture, fait par un seul Acteur, changea peu à peu de forme par les réflexions que firent les Poëtes en voyant courir le Peuple à ce Spectacle. […] On les arrêta en leur faisant faire réflexion que tant que les Athéniens seroient si amoureux des Livres, leurs Armes ne seroient point à craindre.

132. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Il vous fait faire un hors de propos grossier de vos Ecrits dramatiques avec ce phénomène, en supprimant vos réflexions sensées sur le peu d’utilité pour les mœurs de l’exactitude dans nos spéculations astronomiques, lorsqu’elles ne nous mènent point à réfléchir sur notre destinée éternelle, et à l’état où nous serons pour toujours au retour de cette Comète.

133. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Des comédiens et du Clergé , suivi de réflexions sur le mandement de monseigneur l’archevêque de Rouen, par le baron d’Hénin de Cuvillers , maréchal de camp, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, officier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur, membre de plusieurs sociétés savantes, etc.

134. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Cela aura sans doute l’air d’une réflexion tardive ; mais que voulez-vous ? […] On peut les varier suivant ses connoissances & même suivant son goût : avec du tems & de la réflexion l’on y parvient. […] Dans la société, faute d’exercice, communément il s’endurcit : un homme est livré à ses affaires, une femme à son ménage, le jeune homme à son étude, la jeune fille à son ouvrage, l’âge mûr à ses projets, l’âge avancé à ses réflexions. […] Un homme en s’occupant de ses affaires, ne cultive chez lui que l’ambition & l’intérêt ; une femme appliquée à son ménage n’exerce que son intelligence & son œconomie ; le jeune homme plongé dans l’étude ne pense qu’à son éducation, à son esprit ; la fille bornée à son ouvrage, n’acquiere que des talens domestiques ; l’âge mûr rempli de ses projets, ne vise qu’à s’agrandir ; & l’âge avancé ne cherche dans ses réflexions que le repentir & la sagesse.

135. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Et si à force de se dissiper & de s’étourdir elle y dure quelque temps, du moins après la réflexion chacun y peut dire avec le Sage ; J’ay condamné le ris de folie, & j’ay dit à la joye, pourquoy vous trompez-vous si vainement ? […] Je vous diray seulement, mes Freres, une réflexion que je fis, lorsque me préparant à cette action je jettay les yeux sur l’inscription de la Lettre de saint Cyprien. […] Mais j’ay fait une autre réflexion.

136. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Cette réflexion est juste, c’est assurément un mince éloge pour un Evêque qui doit être le modèle de toutes les vertus. […] Cette réflexion est-elle bien placée dans la bouche d’un homme qui veut donner au public le divertissement de quatre duels par semaine, & un prix en récompense à celui qui aura tué son adversaire ? […] Belle réflexion !

137. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Il y faut plus de réflexion, de combinaison, d’élévation ; les fautes sont plus saillantes, & se pardonnent moins. […] Moliere, qui n’avoit pas tant bu, l’arrêta par cette réflexion, qu’il trouva admirable : Personne ne nous verroit pendant la nuit, demain au grand jour, devant tout le monde notre exploit sera plus éclatant & plus admiré. […] Né avec un esprit de réflexion (continue cet Auteur) prompt à remarquer les expressions & les mouvemens des passions dans différens états, & à saisir l’homme tel qu’il est, & en habile peintre exposer les plus secrets replis de son cœur.

138. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

LETTRE de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. […] Je crois, Madame, qu’il est inutile de vous en dire davantage sur ce chapitre ; je laisse le reste à vos réflexions ; et vous ferez vous-même aisément l’application des Règles que je vous envoie. […] Ceux qui se fondent sur l’autorité des Pères, ne font pas réflexion qu’ils ont déclamé avec la même véhémence contre les festins, contre le luxe des habits, contre la magnificence des bâtiments et des meubles ; cependant personne ne se fait maintenant un scrupule d’être bien logé, de faire bonne chère, de porter de riches étoffes, et de s’habiller selon son état, pourvu que l’on ne dissipe pas son bien, et que l’usage en soit innocent et modéré.

139. (1675) Entretien sur les tragédies de ce temps pp. 1-152

Vous m’obligez de recourir, malgré moi, à la religion, pour vous répondre ; néanmoins pour ne vous pas faire croire que je fais le scrupuleux et le dévot hors de saison ; j’avoue que cette réflexion, pourrait être mieux reçue si elle venait d’un autre que d’Achille, et que supposé qu’on voulût en faire une instruction pour le peuple, on aurait pu lui donner un tour plus honnête et plus ingénieux. […] Un galant, tel qu’Euripide représente Achille en cette occasion, ne serait guère capable de plaire aux Dames, qui veulent qu’on les cherche, bien loin de les fuir ; sa réflexion prise du côté de la bienséance le ferait passer pour un écolier, ou pour un sot ; et en vérité Euripide serait bien à plaindre d’avoir fait Achille si peu complaisant et si incivil, s’il en avait ainsi usé sans raison. […] Vous me faites faire une réflexion que je ne veux pas laisser échapper, c’est qu’il est difficile qu’une Pièce de Théâtre réussisse, quand tout ce qu’elle représente est inconnu.

140. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Nous les entremêlerons au besoin de quelques courtes réflexions. […] Le prince de Conti, Traité de la comédie et des spectacles, selon la tradition des Pères ; Nicole, Essais de morale, tome 3 et tome 5, pensées sur les spectacles ; Bossuet, Maximes et réflexions sur la comédie, on a vu avec quelle force Bossuet s’élève contre le théâtre ; Desprez-de-Boissy, Lettres sur les spectacles ; Concina, théologien dominicain, de Spectaculis theatralibus ; Gérard, comte de Valmont ; enfin, une foule de théologiens français, comme Fromageau, Pontas, etc.

141. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

L’Acteur est un cocher qui tient les rênes de ses chevaux lors même qu’il les fait aller à toute bride : l’homme passionné est le cheval lui-même emporté par son feu, sans réflexion. […] Je ne sais si les réflexions qu’on a faites dans le livre précédent sur l’indécence d’un monument si profane dans l’Eglise en a fait changer la destination ; mais ce changement étoit indispensable.

142. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Elles portent ordinairement à toutes sortes d’impuretés ; l’habitude de les voir entraîne à la licence, les yeux et les oreilles des gens sages les ont toujours redoutées : « Comœdiarum argumenta adulteria et stupra commendant, spectandi consuetudo imitandi licentiam facit, aures oculosque gravissimorum virorum formidant. » La réflexion et les bonnes mœurs les ont fait bannir de l’Italie : « Ex Italia explosæ severitate morum et religionis sanctitate. » Leur retour depuis ce temps-là et leur vogue sont-ils l’éloge de la pureté des mœurs Italiennes ? […] Dacier dit dans son Commentaire : « Je voudrais qu’on fit réflexion sur ces paroles d’un Païen : les Païens pouvaient avoir des raisons d’aller aux jeux publics, c’étaient des Magistrats qui les donnaient ; mais elles sont aujourd’hui très mauvaises, c’est une vertu et une marque de piété de les mépriser ; on ne doit juger des progrès qu’on a fait dans la sagesse que par l’augmentation de ce mépris. » M.

143. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

N’est-il pas clair, après ces réflexions, que les Poètes Grecs ne prétendirent jamais affaiblir la compassion dont les Spectateurs étaient émus pour Œdipe, pour Oreste, pour Hyppolite, etc ? […] On dira, peut-être, que l’expérience nous apprend le contraire de ce que j’avance ; puisque nous sommes témoins chaque jour que les justes supplices, décernés aux grands criminels, font sur les hommes les plus vives impressions d’horreur et de compassion ; pendant qu’ils ne voient qu’avec répugnance les coupables languir dans les douleurs : mais, il on fait réflexion à la différence qu’il y a de voir avec les yeux de l’âme, ou avec les yeux du corps, on cessera de faire cette objection.

144. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »

d’Auch, 251 Rome désolée par Totila, 130 Rosimond Comédien, comment il fut enterré, 259 S Saenz d’Aguirre, Cardinal, s’élève avec force contre les Spectacles, 267 Salvien, quelques réflexions sur les Spectacles, 168 et suiv.

145. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Je le lus avec réflexion, & le goûtai peu. […] En France même, on n’avilit l’état de Comédien que par réflexion. […] Mais quelle foule de réflexions se présentent ! […] Permettez, Monsieur, que je vous fasse part d’une réflexion, que cette lecture me suggère. […] … Je laisse les réflexions au Lecteur.

146. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Cette réflexion est juste, ce contraste est frappant : mais il oublie de dire, & on compose des comédies, & on éleve chez soi un Théatre, on y fait venir des comédiens, j’y fais mes pièces, je représente ces horreurs, je les expose aux yeux du public, & je lui donne des farces ; de la même plume, dans le même temps partent la défense de Calas & Nanine. […] Ouvrage de génie plein de grandes idées, de vues utiles, de réflexions profondes, mêlées avec bien des choses répréhensibles ; mais qui n’est point fait pour des enfans ni pour former des précepteurs.

147. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Les anathêmes de l’Évangile, les exhortations des Prédicateurs, les réflexions des livres pieux, ne portent donc plus qu’à faux, & ce n’est pas sans doute pour le dix-huitieme siecle qu’un Dieu a dit de fuir le monde ; car enfin le monde est aussi réformé que le théatre. […] Ce sont les réflexions judicieuses d’un homme d’esprit sur les gens de lettres, rapportées dans le Mercure d’octobre 1765. (2. 

148. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Il y a du vrai dans ces réflexions. […] Autre coup de pinceau de sa main : la réflexion de l’Amour, qu’on ne veut recevoir parmi les Graces qu’en lui liant les pieds & les mains avec des guirlandes de fleurs : Cette proposition n’est qu’une petite simagrée de vertu, & une timidité de jeune fille, qui, à la faveur de la précaution qu’elle exige, cherche à se faire illusion sur la démarche qu’elle hasarde.

149. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Ils ne sont pas en état d’en suivre l’intrigue, & de faire réflexion à la morale ; s’ils avouoient la vérité, nous verrions avec douleur qu’ils n’en ont retenu que le mauvais ; ils en rapportent les plus pernicieuses impressions, ils y apprennent toujours trop tôt à connoître & à sentir l’amour ; & quand même il seroit vrai qu’il faut que tôt ou tard ils le connoissent, ce que je suis très-éloigné de croire, il n’y auroit pas moins d’inconvénient & de cruauté de leur donner sur une matiere si délicate des leçons prématurées, infiniment funestes à leur innocence, avant qu’ils sentent quel est son prix, & combien sa perte est affreuse & irréparable. […] Voilà les réflexions de Riccoboni, que nous n’avons fait qu’abréger.

150. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Avec un peu de réflexion pourriez-vous l’espérer ? […] Cela, je crois, rendrait plus naturelle et plus conséquente la promptitude avec laquelle le faux Prophète passe des remords à la réflexion scélérate et politique.

151. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Quand Alceste en colère dit sans réflexion une pointe, elle fait rire précisément parce que l’intention d'Alceste n’est pas de faire rire et sa boutade, son ton, la circonstance, son geste et l’impromptu font de sa pointe un très bon mot. […] Quoique vous en disiez, cette réflexion n’est pas plus difficile à faire en faveur de la Pièce, que toutes celles que vous avez imaginées contre elle, et vous êtes par conséquent le seul pour qui cette Pièce ait été dangereuse.

152. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Je suis persuadé que le lecteur rit de ma réflexion. […] dans celle du maître, homme d’esprit, homme de condition, qui ne traite qu’avec mépris toutes les réflexions pieuses qu’on lui fait faire ?

153. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Elle est de l'Abbé Dubos (Réflexion sur la poésie) et de cent autres avant moi, et tout récemment d'une Epître à Quintus du sieur de Fontaines, revêtue de deux grands titres. […]  » Quel cœur bien placé, quel esprit bien fait, que l'Auteur de cette réflexion si naturelle et si juste !

154. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Le mécanisme des vers, la distribution des scénes demande quelques réflexions, & forme une difficulté que Moliere a rarement surmontée, puisque la moitié de son théatre est en prose ; enfin, comme le plaisir est la grande affaire, tout ce qui en fait goûter, tout ce qui flatte les passions est assuré de tous les suffrages. […] L’Academie Dramatique de Parme avance un fait qui mérite quelque réflexion. […] La belle illumination de tout côté répandue, forme par la réflexion un très-agrèable spectacle ; ce qui sert d’ailleurs de rafraichissement en Été ; on n’a rien fait encore de pareil à Paris, on s’est borné à éléver le parterre à niveau du théatre pour en faire un sale unique au bal de l’opéra.

155. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

Je laisse au lecteur à penser lequel de ces deux portraits de l’avare, lui donne le plus d’horreur pour l’avarice : s’il hésite à prononcer, je vais ajouter une réflexion qui le décidera peut-être.

156. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

Cet art est de deux espèces, où l’on apperçoit d’un coup d’œil toutes les qualités des Etres naturels ou moraux, où l’on n’y parvient qu’a l’aide de la réflexion.

157. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

La réflexion apprend qu’on doit en être peu flatté.

158. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Si ces réflexions et les autres qui ont précedé celles-ci, ont le malheur d’être inutiles ; je ne sache plus qu’une ressource, et cela me consolera de tout : C’est la prière que l’Église fera avec autant de ferveur que jamais, pour supplier la sainte Vierge, qu’elle daigne par son intercession procurer toutes les grâces nécessaires à ce Sexe, dont elle est la gloire et l’exemple.

159. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Nous n’avons signalé de pareils désordres, que dans l’intérêt de la dignité royale et de l’autorité ministérielle ; celle-ci doit en effet s’affranchir de la servitude honteuse qui pèse visiblement sur elle, et revenons enfin au mandement sur lequel nous avons cru devoir publier quelques réflexions.

160. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

.… accompagné de la réflexion : « Sed motos præstat componere fluctus. » Aristénète.

161. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Leurs mémoires & des consultations d’Avocats sont d’excellens matériaux pour l’Histoire du Théatre : anecdotes curieuses, réflexions solides ; vues sages, pour la police des Spectacles, la discipline des Comédiens, la gloire des Lettres, l’émulation des Auteurs dramatiques, Lonvai composa en 1761 Alcidonis ou la Journée Lacédémonienne : il présenta sa piece, selon les réglemens, à un comédien, pour examiner si elle pouvoit être lue à l’assemblées. […] Le sieur Mercier ne le dissimulera pas ; cette lettre ne lui a d’abord inspiré que du mêpris : la réflexion l’a ramené à des idées plus sérieuses. […] Ces réflexions m’ont paru dignes de votre attention. […] Les moyens & les réflexions qu’on vient d’exposer paroitront encore plus forts, si l’on considere que la comédie des Courtisannes est véritablement un ouvrage d’une morale très-pure, & digne à tous égards du titre de l’Ecole des Mœurs.

162. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Dans une prison, dit-il, il pourra faire des réflexions salutaires ; au théâtre, il ne peut lui venir que des pensées damnables &c.

163. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

Avant de s’informer du caractère & des mœurs d’Hercule, on jette les yeux sur ses exploits, parce qu’ils parlent aux yeux : son caractère ne se fait connoître qu’à l’esprit, qu’à la réflexion, qui ne travaillent que sur les mémoires que les premiers leur fournissent.

164. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Dans une prison, dit-il, il pourra faire des réflexions salutaires ; au théâtre, il ne peut lui venir que des pensées damnables &c.

165. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Mais vous vous accordez surtout dans la pensée que je suis un Poète de Théâtre, vous en êtes pleinement persuadés, et c’est le sujet de toutes vos réflexions sévères, et enjouées.

166. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Le cœur prétendu invulnérable est, ou stupide, si les organes sont relâchés, comme une corde de violon qui n’est pas tendue ne reçoit point le coup d’archet ; ou hypocrite, s’il arbore une supériorité aux tentations dont les plus grands Saints n’oseroient se flatter, & qu’ils n’oseroient même exposer, s’ils l’avoient, quoique le moyen de l’acquérir qu’ils emploient, la mortification & l’humilité, soit bien plus efficace que cette réflexion d’une Dame galante qui donnoit des spectacles dans sa maison, aussi-bien qu’au théatre : Le vrai moyen de se débarrasser de la tentation, c’est d’y succomber. […] Cette réflexion est confirmée par le discours que Belcour prononça le mercredi suivant 17 avril, avant que de commencer la piece.

167. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

On tira même de cet éclair de sagesse, & de la gothique simplicité d’une femme soumise & fidèle ; la piece fait même naître des réflexions affligeantes. […] Boileau & Madame Dacier n’estimoient pas cette piece du côté littéraire, & il y a véritablement des défauts ; mais ce qui ne sera contesté de personne de bonne foi, & qui seul est l’objet de nos réflexions, c’est que c’est une piece scandaleuse qui porte les coups les plus mortels à la sainteté du mariage.

168. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Mais que servent ces réflexions ? […] Le Franc, des Fontaines, les Journaux littéraires s’en sont plaints, & ont fait des réflexions judicieuses sur ce mauvais usage.

169. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Mais c’est confondre le littérateur, qui parlant à l’Académie, n’envisage que la perfection de l’art, & propose ses réflexions littéraires sur les défauts & les beautés des pieces, comme nous faisons dans tout le cours de cet ouvrage, sans avoir jamais voulu approuver le théatre, ni cru possible de le réformer. […] Mais la réflexion est très-juste ; il jette dans l’abyme du luxe, du faste, des folles dépenses, du libertinage, le citoyen & l’étranger.

170. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

La matiere est curieuse, propre à délasser des précédentes Réflexions, mais difficile ; & je n’ai garde de prétendre la bien expliquer. […] Réflexions sur la Poësie & la Peinture, t.

171. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

.) : « Laudatur peccator in desideriis animæ suæ, et iniquus benedicitur. » Les Commentateurs font sur ce canon plusieurs réflexions qui passeraient pour malignes, si elles n’étaient débitées avec tout le sérieux des Jurisconsultes. […] Sur quoi Godefroy fait cette réflexion : « Quoique éloignée du théâtre, ses vices font voir qu’elle est toujours Comédienne de cœur ; car Comédienne et prostituée, dit cet Auteur, sont deux choses très voisines et très liées  » : « Proxime confines cohærent meretrix et scenica. » On ne tient aucun compte des promesses de chasteté qu’on ne tient que par force, « quæ votum castitatis infregit, minuit, elusit ».

172. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

Ceux de ce caractère qui liront ces Réflexions en seront-ils fort touchés ?

173. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Nous y ajouterons quelques réflexions sur les choses possibles, qui ne doivent point entrer dans cette Fable, parce qu’elles n’ont pas une vraisemblance assez marquée.

174. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

Toutes ont leur beauté, & un empire presque égal sur les hommes, Elles ont un rapport si intime avec l’esprit, généralement répandu dans tous les êtres capables de réflexion, qu’elles les réveillent, les attachent en quelques lieux, & en quelqu’état qu’elles les trouvent.

175. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrysostome. » pp. 181-192

Ces réflexions vous confondent ; ce n’est pas votre confusion, c’est votre correction & votre salut que je cherche.

176. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Mais ce Grandhomme ne donne ses Réflexions que modestement, & les finit ainsi, voilà mes opinions, ou si voulez mes Hérésies, je ne sais point mieux accorder les Regles anciennes avec les agrémens modernes.

177. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Le Mercure termine la description par ces belles réflexions ; l’honneur qu’on vient de rendre à la mémoire de ce grand-homme, est sans doute inouï, il fait honneur à la nation, qui en a donné l’exemple ; un pays où l’on honore ainsi les talens, doit les voir naître & multiplier dans son sein. […] Combien de gens d’une famille honnête, à plus forte raison d’une maison distinguée, seroient heureux de faire ces réflexions, & de pouvoir effacer si facilement l’infamie de leur intrigue, & quelque fois des mariages aussi honteusement contractés avec de pareilles femmes.

178. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Cahusac n’a pas fait ces réflexions. […] Le second tome débute par des réflexions politiques sur les aventures des deux Héros de la danse, Pilade & Batile, dont il est juste qu’un amateur zélé relève la gloire.

179. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

Cette réflexion m’occupe & m’absorbe toute entiere pendant le spectacle : quel plaisir pourrois-je y goûter ? Voilà les personnes à qui, pour obéir à l’étiquette, le spectacle peut être permis, qui bien loin de se laisser occuper & absorber par le plaisir, n’y vont qu’à regret, & y sont occupées & absorbées par les réflexions les plus sérieuses & les plus Chrétiennes.

180. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Et il a fait cette réflexion qui lui paraît « assez judicieuse » que ce qui se fait avec « le Privilège d’un si grand Prince ne peut être mauvais ». […] Mais s’il faisait réflexion que tous les Chrétiens sont des Prêtres qui conjointement avec Jésus-Christ, le Prêtre éternel et le Souverain Pontife des vrais biens, doivent offrir à Dieu un seul et même sacrifice, qu’ils sont eux-mêmes le temple vivant où Dieu veut habiter, et qu’il n’y a pas un moment dans leur vie qui ne soit pour eux d’un prix infini par la sainteté de leur vocation.

181. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

« Il ne faut pas s'imaginer que la défense que nous faisons aux Chrétiens aux Spectacles du Paganisme ne soit qu'une invention de la subtilité de l'esprit ; Faites seulement réflexion sur le Sacrement qui nous a donné ce caractère ; En le recevant nous avons renoncé au Diable et à ses pompes, et où sont-ils plus forts et plus considérables que dans l'Idolâtrie ?

182. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

« De ces nouvelles réflexions il résulte une conséquence directement contraire à celle que je tirais des premières.

183. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Les écrivains bien intentionnés de notre temps, en réfléchissant sur le passé, s’abstiendraient sûrement dans bien des cas de ce mode dangereux d’instruction, s’il n’était consacré par l’usage, par l’exemple imposant des anciens, par des préjugés bien enracinés, surtout, s’il n’était soutenu aujourd’hui par les passions mêmes qu’il a fait naître, ou étendues et fortifiées, les quelles repoussent toute réflexion, et même tout soupçon qu’il soit mauvais, qui entraînent tout le monde depuis si long-temps comme elles ont entraîné l’auteur de la satire de Dervière, tartufe de bienfaisance, dans la comédie des Deux Gendres, satire qui place les hommes véritablement bienfaisants dans la situation malheureuse où le tartufe de religion a placé les vrais dévots. […] La plus forte preuve qu’une verve irrésistible entraînait notre premier poète comique, et ne lui laissait pas toute liberté de réflexion et de jugement, c’est qu’il n’a pas pu s’apercevoir, avant de composer la comédie du Misantrope, qu’il donnait personnellement le plus sensible exemple de misantropie ; qu’il avait lui-même le caractère qu’il allait jouer, qu’Alceste suivait ses traces, et ne les suivait même que de loin.

184. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Ces réflexions me donnoient du scrupule, mais je ne pouvois me dégager, on connoît le mal plus aisément qu’on ne l’évite. […] Il peut y avoir quelque chose de vrai dans ces réflexions ; mais il il n’y a rien de particulier pour les gens enjoués, plus que pour les autres : peut être même en ont ils moins besoin que les gens sérieux.

185. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

.° Enfin une réflexion bien critique qui ne peut être avancée qu’avec beaucoup de précaution. […] Mais ces réflexions y sont sans application, elle est très-soumise à ses Princes, ce seroit faire tort au gouvernement de le soupçonner de pareilles allarmes, & lui faire prendre de pareilles précautions.

186. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Qu’il me soit permis d’indiquer en passant une réflexion étrangere à notre sujet, mais très-naturelle. […] On finit par une réflexion fort juste.

187. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

La plûpart des rôles qu’on joue sont même menteurs par réflexion & par principe.

188. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Si vous voulez faire réflexion sur le livre de Tertullien, vous m’avouerez qu’il suffirait de le transcrire et de le traduire, sans y rien ajouter, pour former la bouche à tous ceux qui trouvent mauvais qu’on blâme le Bal et la Comédie, et qui soutiennent qu’on y peut aller sans intéresserk l’innocence et la piété.

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