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91. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Ce qui ne roule que sur une simple Idée est toûjours fluet, delicat & tendre : malaisé à élever & à pousser jusqu’à la parfaite maturité & jusqu’à une juste corpulence. […] Car encore qu’il ne soit chanté que par une voix seule, ou accompagné de tres-peu d’autres, sans aucune relation à un grand Chœur ; Il n’a pas tiré son nom de cette conformité ou de cette ressemblance, mais de ce que l’action muëte de soy, & qui a fait vœu & serment de garder le silence emprunte la voix du Recitateur, pour luy faire chanter ce qu’il n’oseroit dire, & pour lever tout l’embaras que la simple Dance pourroit causer à l’intelligence du Sujet. […] Ie n’en diray qu’un seul mot en passant, Que la Dance qu’on nomme la belle, qui consiste en simples demarches, à bien observer le pas, & à garder des temps reguliers & justes, est toûjours plus majestueuse, & sent mieux sa personne de qualité, & ce qui vaut encore beaucoup mieux, la modestie & la vertu. […] Il n’est personne qui ait peine à s’imaginer qu’il est des gens de qualité, & autres qui dancent parfaitement bien la Dance ordinaire & serieuse, & qui emportent la gloire dans les Bals, & par tout où il s’agit d’un pas majestueux & simple, qui cependant ne sont point propres au Balet. […] Autrement ce n’est pas une Machine de Balet, mais un simple Spectacle de Machines.

92. (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322

Il fallait donc des expressions simples et grossières où l’orgueil parût tout pur, et sans déguisement, comme il paraît en ces deux vers.

93. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

Cette méthode simple qui aurait pu avoir dans cette rencontre au moins autant d’utilité que l’autre, sans en avoir l’inconvénient capital que je viens de signaler, non plus que celui d’affaiblir davantage des parents déjà faibles qui, trop sensibles aux ridicules et aux reproches dont ils voyent accabler Harpagon, donnent dans l’excès contraire, se laissent fléchir et mener par des enfants exigeants et prodigues qui les ruinent avec leurs créanciers. Aussi on a pu remarquer encore que la satire de l’avare a donné lieu aux désordres de la prodigalité plus qu’elle n’a corrigé ceux de l’avarice, et que sous ce seul rapport elle a déjà été très-nuisible à la société : cette méthode simple, dis-je, susceptible de contrepoids ou de correctifs que ne permettent pas les règles ou les entraves de l’autre qui sacrifie tout à l’envie de faire rire, à la nécessité de divertir, aurait pu être employée plus heureusement aussi à arrêter beaucoup d’autres extravagances ; comme celles des vieux maris, par exemple, et celle qui est jouée dans la pièce de Georges Dandin. […] On peut même voir aussi l’exemple en contradiction avec le précepte sans sortir de la comédie du Misantrope, dans laquelle, tout en recommandant l’indifférence, ou une latitude respectueuse et polie à l’égard des hommes pervers, on tourne impitoyablement en ridicule les simples torts de l’exacte probité, on accable de chagrin et de honte l’honnête homme sans fard et incorruptible ; on proscrit en lui tous ceux dont l’exemple et la censure redoutable préviennent tant d’excès plus dangereux opposés à ceux de l’austère vertu, excès dont les leurs sont un salutaire contrepoids. […] Alors elles partageaient leurs loisirs entre les colifichets, les chiffons, les papillons, les simples ou les plantes et les fleurs ; mais les grands juges du ridicule leur en ont encore trouvé là.

94. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Or la gloire du serviteur croît à proportion de la qualité du Maître qu’il sert : il est plus honorable, par exemple, d’être attaché au service d’un Prince qu’à celui d’un simple particulier. […] Plusieurs de nos Statuts appellent les Evêques, Cette distinction est au-dessus du simple Gentilhomme, et n’a lieu qu’en Angleterre. […] Pour ce qui est des simples Gentilshommes, il est très peu de familles en Angleterre qui n’aient ou qui n’aient eu quelqu’un dans l’Eglise. […] Cette distinction est au-dessus du simple Gentilhomme, et n’a lieu qu’en Angleterre.

95. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Dans les scénes suivantes, il leur dit, à elles-mêmes : il est bien nécessaire de faire tant de dépense pour vous graisser le museau  ; elles se moquent d’un homme simple, mais très-bon parti qui les demande en mariage : ils n’ont point cet air qui donne d’abord bonne opinion des gens. […] Voyez-vous toutes ces mixions-là, elles sont contraires à notre franchise Gauloise ; pour la sœur, sa parure & sa beauté sont aussi simples que son cœur, c’est la Reine qu’il nous faut. » Il y a plusieurs traits plaisants sur les vapeurs des femmes, sur les qualités du vin, sur l’envie qu’ont les filles de se marier, sur les amis de Cour, &c. […] La premiere mode, & la plus simple fut de réunir avec une rosette les cheveux qui flottoient sur les épaules, & les attacher on détacher à volonté.

96. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

son genre, loin d’être si méprisable, est de former une espèce de Comédie simple, dont l’action & les personnages n’ayent rien de commun avec ceux qui nous sont connus ; & de tirer avantage du goût qu’ont les Français pour une musique étrangère. […] Elle a la taille fine, Et même j’imagine… C’est grand dommage que la bonne intention de Rosalie soit sans éffet, & qu’elle ne puisse apprendre à la petite Fanchette ce que l’on entend en disant, « que les filles de Pantin & de Bagnolet n’ont besoin que d’un simple flageolet pour danser, tandis que celles de je ne sçais quel hameau ne dansent qu’au son des trompettes ». […] Un pauvre Chevalier errant qui offre vingt écus, son unique fortune, pour un simple baiser, nous donne lieu de soupçonner qu’il désire autre chose.

97. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

L’application est toute simple, on n’a pas à craindre de s’y méprendre, le mari d’une Comédienne ne peut douter de son sort. […] Cependant on peut dire, pour justifier cette indulgence, que l’Eglise regarde de plus près aux qualités des Ministres qu’elle admet, que des Ministres déjà reçus, qu’un refus ne fait pas autant de tort qu’un châtiment, que la privation de tout privilège clérical est une plus grande punition que la simple exclusion, qu’on exclut pour de simples défauts de corps ou d’esprit, qui ne sont point de péchés, et que des bouffons, tels qu’ils étaient dans ce siècle, qui amusaient les passants dans les rues, étaient moins pernicieux et moins coupables que des Comédiens et Comédiennes de profession qui passent toute leur vie à exciter par toute sorte d’artifices les passions les plus criminelles : métier si opposé au christianisme, que d’autres canons appellent cette espèce d’hommes des apostats et des démons.

98. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Mais comme le simple refus des sacrements ne suppose pas l’excommunication, il y ajoute l’anathème ; ce qui est la plus forte excommunication et la formule la plus marquée : « Comœdias, ludos scenicos vel theatrales, et alia hujusmodi spectacula, sub anathematis pœna, prohibet. » Il est donc certain que dans toute la métropole de Tours, la Bretagne, l’Anjou, la Touraine, le Maine, on ne peut pas admettre les Comédiens aux sacrements, et qu’ils y sont excommuniés. […] Ils disaient qu’ils n’étaient ni Comédiens, mais simples farceurs ; ni Français, mais un ramassis de toutes les nations ; ni établis dans Paris, mais une Troupe errante, qui campait sous des tentes pendant la foire ; qu’ils ne jouaient point de pièces régulières, mais des fragments et des scènes détachées ; que la foire avait joui de temps immémorial de la liberté des spectacles, comme d’une branche de commerce ; et que les Comédiens n’ayant point de lettres patentes, mais un simple brevet non enregistré, ils n’étaient pas personnes capables d’ester à droit et de faire des poursuites légales (comme M. l’Avocat général en convenait).

99. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Ce qui me fait naître cètte idée singulière, est tout simple ; on voit du Chant tantôt grave & tantôt plaisant généralement dans toutes les Pièces Grecques.

100. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Le simple récit d’un fait de cette nature exciteroit agréablement mon attention, la représentation l’attache encore plus. […] Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-t-il pas une plus simple, & qui convient plus généralement au commun des hommes ? […] Le simple récit d’un fait de cette nature exciteroit agréablement mon attention, la représentation l’attache encore plus. […] Je conviens que cette raison peut y entrer pour quelque chose : mais n’y en a-t-il pas une plus simple, & qui convient plus généralement au commun des hommes ? […] si j’entreprenois d’expliquer à fond toutes les raisons qui font voir que le sentiment nous affecte bien plus que la simple perception ou la seule intelligence.

101. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Mais ceux qui ont excellé dans la tragédie, ont peint la nature dans sa vérité, dans sa beauté simple et touchante, et la réalité en est aussi révérée que la fiction en est applaudie. […] Que l’on me cite un seul exemple où l’honnêteté pure et simple soit tournée en ridicule, et je condamne la pièce au feu. […] Que l’on mette au théâtre un homme vertueux et simple, sans aucun de ces vices de dupe dont j’ai parlé, et que l’Auteur s’avise de le rendre le jouet de la scène, on verra si le parterre n’en sera pas indigné. […] Le raisonnement est simple, et il n’en fallait pas davantage pour prouver qu’un spectacle qui nous dispose à les aimer, est un spectacle pernicieux. […] Mais cet amour innocent, dans l’état de simple nature, peut ne l’être pas dans la constitution actuelle des choses : il y a même des circonstances où il est puni par les lois, comme crime de séduction ; il ne serait donc pas prudent de s’en tenir à cette règle.

102. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE PREMIER. De la Passion de presque tous les Peuples pour la Poësie Dramatique. » pp. 8-16

Ce que la plus simple Réflexion eût dû établir par tout, n’est point arrivé, parce qu’on n’a pas commencé par réfléchir.

103. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390

Quelle différence entre cette Tragédie si simple, & les anciennes Piéces Angloises, Hollandoises & les nôtres !

104. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Ce que je dis ici, d’après Aristote, est si simple, qu’on ne voit pas d’abord la nécessité de le dire : & comme tout homme a des Mœurs, on peut demander s’il est possible qu’il y ait une Tragédie sans Mœurs. […] Mais s’il l’eut traité dans ce stile tout poëtique de Phedre, il y eût répandu un air profane, au lieu qu’il a voulu traiter un Sujet tiré des Livres sacrés, dans leur stile simple & sublime. […] Dans le récit des miracles que je viens de rapporter, les expressions pompeuses pouvoient trouver place, elles sont toutes fort simples. […] Elle n’est que la copie d’une copie, ainsi elle affoiblit l’expression ; aussi n’est-elle jamais si pathétique que quand elle est simple, parce qu’alors elle se rapproche de plus près de la Nature.

105. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Ils parloient tout à la fois aux yeux et; aux oreilles, et; s’exprimoient bien plus éloquemment en représentant un tyran occupé à consommer ses forfaits, que s’ils s’étoient contentés d’un simple récit de déclamateur. […] Vous vous plaignez qu’on ne fait paroître sur la Scene que des Héros, vous voudriez qu’on nous affecta des mêmes sentimens d’un tendre intérêt pour la simple humanité. […] Je suis persuadé qu’il ne se fera pas de mal ; j’ai la liberté de rire de son adresse à en faire accroire aux simples. […] Je cherche seulement à prouver, que rien n’est plus opposé à la raison, à la justice, et; même au simple sens commun, que le droit que nous nous sommes arrogés d’ériger en gentillesse pour nous, ce qui fait, à notre décision, l’opprobre et; la honte des femmes. […] La raison en est fort simple.

106. (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163

Ce n’est rien au fond que cet usage, et ceux qui reçoivent pour les choses saintes ne croient point les vendre, comme ceux qui donnent ne pensent point à les acheter ; ce sont peut-être des apparences qu’on pourrait cacher aux simples et aux indévots. » Et chacun sait, de notre temps encore, jusqu’a quel point on porte ces abus et cette usure.

107. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Le stellionat dans le contrat de mariage, comme dans les autres contrats, roule sur des principes fort simples ; à droit égal de créancier à créancier, d’acheteur à acheteur, de marié à marié, de fiancé à fiancée, le premier doit avoir la préférence : Qui prior est tempore potior est jure. […] Mettre à prix la tête de quelqu’un, permettre au premier venu de le tuer, ce qui n’est pas toujours un acte juridique, mais de simple volonté, comme celle de Marius, de Scilla, des Triumvirs ; elle ne fait aucun changement dans l’état de la personne, & n’a pas besoin de réhabilitation après l’orage.

108. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Sa raison étoit que toute Poësie en stile élevé devoit être appellée Tragédie, & celle en stile plus simple devoit être appellée Comédie. […] Voici encore ce qu’en dit Riccoboni dans son Histoire des Théâtres : Notre Musique n’est plus que bizarre ; on a mis le Forcé à la place du Beau simple, & ceux qui admiroient l’expression & la vérité dans notre précédente Musique, ne trouvent dans celle-ci que des singularités & des difficultés.

109. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Quatrièmement, si une personne peut aller à la Comédie par une simple complaisance à ses parents. […] Il ne s’ensuit donc pas que saint Bernard, pour n’avoir pas souhaité plus de mal à ceux qui assistent aux Comédies, qu’une soif ardente de courir toujours après, n’y ait trouvé qu’une simple vanité, comme les défenseurs de la Comédie le prétendent. […] Jean de Salisberya Evêque de Chartres qui vivait au même temps, a réprouvé les Spectacles, quand il a dit que de son temps les Spectacles allumaient le feu de l’impureté, que les Comédiens entretiennent l’oisiveté de ceux qui ne peuvent vivre sans quelque amusement, que c’est un dérèglement pernicieux, puisqu’une simple oisiveté serait encore plus avantageuse qu’une si honteuse occupation59. « Dans le siècle où nous vivons, dit ce savant Evêque, où l’on est fort adonné à tout ce qui ressent la fable et la bagatelle, on ne se contente pas de prostituer ses oreilles et son cœur à la vanité ; mais on est encore ravi de charmer sa paresse par le plaisir des oreilles et des yeux, on est ravi d’enflammer la luxure en cherchant à fomenter le vice. […]  » Ce que l’on ne peut point appliquer à ce qui n’est qu’une simple vanité ou qui ne fait qu’éloigner de la perfection Chrétienne. […] A la quatrième demande, on répond que si la Comédie est mauvaise dans la pratique, on n’y doit pas aller par une simple complaisance pour ses parents : car une personne peut craindre avec fondement que ce ne soit pour elle une occasion d’offenser Dieu, ou qu’elle ne soit peut-être cause que ceux qui la verront à la Comédie, n’offensent Dieu.

110. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

Quand ils auroient fait plusieurs bonnes piéces dans le genre simple, les succès qu’ils y auroient obtenus leur donneroient droit de s’essayer sur l’autre.

111. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Enfin, la Comédie étant l’image simple & peu ornée de ce qui se passe dans la société, doit plaîre nécessairement aux Spectateurs, qui ne se méconnaissent pas tout-à-fait dans les avantures & dans les vices qu’elle leur trace.

112. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Il dédaignerait sans doute un évêque modeste et simple, dont la table serait pauvre.

113. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Ces pièces, dont la simple lecture, faite dans le silence du cabinet, serait capable d’échauffer votre âme, l’embraseraient d’un feu impur lorsqu’elles sont animées par les voix séduisantes des acteurs et par leurs attitudes passionnées.

114. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Il a donc fallu changer de style : pour me faire mieux entendre à tout le monde, j’ai dit moins de choses en plus de mots ; et voulant être clair et simple, je me suis trouvé lâche et diffus.

115. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

On n’y doit pas aller par une simple complaisance pour ses parents. […] Si une personne peut aller à la Comédie par une simple complaisance pour ses parents ? […]  » Il ne s’ensuit donc pas que Saint Bernard, pour n’avoir pas souhaité plus de mal à ceux qui assistent aux Comédies, qu’une soif ardente de courir toujours après, n’y ait trouvé qu’une simple vanité, comme les défenseurs de la Comédie le prétendent. […]  » Ce que l’on ne peut point appliquer à ce qui n’est qu’une simple vanité, ou qui ne fait qu’éloigner de la perfection chrétienne. […]  » A la quatrième demande on répond, que si la Comédie est mauvaise dans la pratique, on n’y doit pas aller par une simple complaisance pour ses parents ; car une personne peut craindre avec fondement que ce ne soit pour elle une occasion d’offenser Dieu ; ou qu’elle ne soit peut-être cause que ceux qui la verront à la Comédie n’offensent Dieu.

116. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Il n’y a guére eu que ce siécle-ci où l’on ait prétendu justifier la comédie, & la faire passer pour un divertissement qui se pouvoit allier avec la dévotion : les autres étoient plus simples dans le bien & dans le mal. […] Dans les premiers siécles, plus simples dans le bien & dans le mal, ceux qui faisoient profession de piété, témoignoient par leurs discours & leur conduite, l’horreur qu’ils avoient pour les spectacles, & ceux qui se les permettoient, reconnoissoient du moins qu’ils ne suivoient point en cela les regles de la Religion. […] le divertissement innocent d’une joie pure & simple ne peut-il vous suffire ? […] Oui je consens, disoit Tertullien, que tout soit simple dans vos spectacles, que tout soit charmant & même honnête : Sint dulcia, libebit, & grata etiam honesta. […] vous marchez tous les jours sur le feu sans vous brûler ; tandis que nous par une simple lecture de ce que vous voyez représenter, malgré la pureté de nos intentions, nous nous trouvons toujours coupables ; tandis qu’une simple lecture, encore plus innocente, fit trouver au grand Jerôme dans le fonds de son cœur un sujet continuel de regrets & de larmes : mes chers Freres, que vous êtes heureux !

117. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

La raison en est simple.

118. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Les Comédiens se croiront toujours en droit de circonscrire le Néomime dans les bornes les plus étroites : Mais le Gouvernement donc la sagesse est toujours au-dessus des petites vues des particuliers, verra sans doute que le Théâtre-Ephébique, loin de nuire aux autres Spectacles, peut leur devenir utile : il verra que pour opérér cette utilité, il est nécessaire que le Néomime puisse faire jouer les Pièces Tragiques, Comiques, & des Opéras, mais toujours par des Enfans ; qu’il serait à propos que le premier Acte de l’Ambigu fût, par exemple, un rapproché, intelligemment fait d’une Pièce du Théâtre Français, où, en conservant les plus beaux vers, les situations les plus intéressantes, on réduise la Pièce à la longueur d’un seul Acte ; que le second fût une Pièce en un Acte (ou si elle était en plusieurs, réduite comme la première) du Théâtre des Ariettes ; que le troisième fût un Opéra, une Pastorale en un Acte comme le Devin-de-Village, on réduit, si c’était Roland, Armide, &c. enfin que la Pantomime simple & dansante précédât & suivît ces trois Pièces.

119. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

[FRONTISPICE] RECIT TOUCHANT LA COMEDIEJOUEE PAR LES JESUITES, ET LEURSDISCIPLES, EN LA VILLE DELyon, au mois d'aoustde l'an 1607a Les jésuites nouvellement rétablis à Lyonb, voulant donner du passetemps au peuple, et ménagerc par même moyen selon leur coutume, estimèrent qu’il fallait faire parler d’eux à bon escient, et qu’un spectacle simple et commun aurait trop peu de grâce.

120. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

On sait que ce genre d’écrire est marqué à un coin différent des autres ; qu’il ne consiste pas, comme l’histoire, par exemple, dans un récit simple et fidèle ; qu’il y faut je ne sais quel brillant qui serve comme de parure au solide, certains tours particuliers soit pour la pensée, soit pour l’expression ; certaines figures qui le caractérisent.

121. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

Ils croient qu’ils jugeront mieux de tout par leur propre expérience que par les lumières des autres ou par la simple défense de la loi.

122. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Ils croient qu’ils jugeront mieux de tout par leur propre essai que par la lumière d’autrui, ou par la simple défense de la Loi.

123. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

J’avoue donc que je ne connais aucun expédient qui soit absolument bon et sûr pour y parvenir ; cependant pour éviter toute espèce de reproche, je dirai librement mon sentiment, ou, pour mieux dire, je proposerai ce qui m’en paraît de plus simple, de plus naturel et de plus aisé ; le voici.

124. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Sans doute tous nos divertissements forcés et factices, inventés et mis en usage par l’oisiveté, sont bien au-dessous des plaisirs si purs et si simples que devraient nous offrir les devoirs de Citoyen, d’ami, d’époux, de fils, et de père : mais rendez-nous donc, si vous le pouvez, ces devoirs moins pénibles et moins tristes ; ou souffrez qu’après les avoir remplis de notre mieux, nous nous consolions de notre mieux aussi des chagrins qui les accompagnent. […] Mais son effet n’est pas pour cela de nous faire préférer le vice au ridicule ; elle nous suppose pour le vice cette horreur qu’il inspire à toute âme bien née ; elle se sert même de cette horreur pour combattre nos travers ; et il est tout simple que le sentiment qu’elle suppose nous affecte moins (dans le moment de la représentation) que celui qu’elle cherche à exciter en nous ; sans que pour cela elle nous fasse prendre le change sur celui de ces deux sentiments qui doit dominer dans notre âme. […] On m’assure même que plusieurs de ces amusements, quoi qu’en simple projet, alarment déjà vos graves ministres ; qu’ils se récrient surtout contre les danses que vous voulez mettre à la place de la Comédie ; et qu’il leur paraît plus dangereux encore de se donner en spectacle que d’y assister. […] Personne, Monsieur, ne prétendra le contraire ; des hommes assez heureux pour se contenter des plaisirs offerts par la nature, ne doivent point y en substituer d’autres ; les amusements qu’on cherche sont le poison lent des amusements simples ; et c’est une loi générale de ne pas entreprendre de changer le bien en mieux : qu’en conclurez-vous pour Genève ?

125. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Et si vous prétendez qu’on l’ait loué parg une simple excuse de civilité que lui fait M. […] Il n’a jamais écrit sur les matières de la grâce, et n’a rien entrepris que de simples traductions et des histoires pieuses.

126. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

« Une bonne conscience éteint le goût des plaisirs frivoles ; c’est le mécontentement de soi-même, c’est le poids de l’oisiveté, c’est l’oubli des goûts simples et naturels qui établissent la prétendue nécessité des spectacles. […] La scène surtout qu’ils ont ensemble est conduite avec tant d’art, que Mahomet, sans se démentir, sans rien perdre de la supériorité qui lui est propre, est pourtant éclipsé par le simple bon sens et l’intrépide vertu de Zopire.

127. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

Nous ne pourrions pas de nos jours proposer de pareils modèles ; ou, du moins, nous ne devrions jamais le faire, parce qu’ils blesseraient nos mœurs : aussi la Tragédie de Phèdre est elle du nombre de celles que je rejette : mais, dans Andromaque, il ne s’agit que d’un amour tout naturel, et qui, eu égard aux personnes et aux circonstances, n’a rien en soi de criminel ; cependant cette passion, toute simple qu’elle est, se trouve portée à un tel point de violence, dans Pyrrhus et dans Hermione, qu’elle produit tous les excès que nous voyons. […] En effet, sur l’article de la modestie, une simple Bergère doit penser comme la plus sage des Princesses ; et une pauvre fille ne doit céder en rien à la plus grande Reine : les principes et les motifs leur étant communs, ils doivent produire les mêmes effets.

128. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

On représente l’amour, non pas comme un crime, c’est une simple foiblesse, encore une foiblesse noble & agréable, la foiblesse des Héroïnes & des grands Hommes ; c’est une foiblesse que l’on a sçu si bien déguiser & embellir, qu’elle attire tous les regards, elle charme toutes les oreilles, elle séduit tous les cœurs ; le portrait que l’on en a fait est si flatteur, qu’on ne s’en lasse point, on ne souffre plus guères de Spectacles où elle ne se rencontre pas : c’est elle qui préside à toute l’action, elle est devenue essentielle aux Tragédies les plus sérieuses : en quoi la France a enchéri sur les Grecs & sur toute l’antiquité payenne.

129. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

Mais pour remonter plus haut, Aristote nous en instruit par un beau discours en ses Problèmes, où il écrit que les tons ou modes qu'il nomme Soudoriens et Souphrigiens, qui étaient deux manières de chanter, n'étaient point usités dans les chœurs des Tragédies, parce qu'ils n'étaient pas assez doux et modérés, et qu'ils étaient magnifiques, impétueux et violents, mais au contraire, ils étaient propres et familiers aux Scéniques, parce que la scène imite les paroles et les actions des Héros ou Demi-Dieux, c'est-à-dire des Chefs des Armées, dont les anciens faisaient seulement leurs Héros ; ceux des autres conditions n'étant estimés que de simples hommes.

130. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Ils travestirent la morale pure de l’évangile et ils y substituèrent une morale mondaine, une morale relâchée, qui ne fait consister la religion, que dans de simples pratiques, que dans des croyances symboliques et mystiques, qui dans les fausses religions, sont si fabuleuses et si ridicules. […] Ils ne parvinrent que trop souvent à asservir l’humanité, et à l’abrutir au point de lui faire méconnaître les droits de la raison et étouffer en lui les inspirations divines du simple bon sens.

131. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Les principaux séides de ce Vieux de la montagne sont des espèces d’envoyés extraordinaires accrédités en divers pays, auprès des puissances étrangères qui sont assez simples et assez dupes, pour payer elles-mêmes les frais de ces sortes d’ambassades. […] Sur l’extrême déclin de sa carrière, il s’est montré médiocre dans l’adversité, car il fut assez simple, ou plutôt assez aveugle, pour ne pas pressentir la dure et inévitable réclusion qu’il a subie jusqu’à la fin de ses jours.

132. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Les temps ont bien changé : une fête publique, la plus simple entrée de quelque Seigneur dans une ville, le jour de dimanche ou quelque autre (car qui songe à la fête ?) […] La fête imprime de même au péché un nouveau degré d’énormité ; les seules distractions volontaires pendant la messe sont des péchés ; un péché plus volontaire encore est bien plus condamnable qu’une simple distraction.

133. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Il est rare de voir un Comédien simple spectateur sur son Théatre, parce qu’il est rare que nous mettions notre état au nombre de nos plaisirs.

134. (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367

Le simple Citoyen instruit par la renommée, se dira à lui-même que la Religion n’est pas seulement un frein pour le Peuple, mais qu’elle gouverne tous les états.

135. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Mais ce qui concerne les personnages est trop simple & trop connu, pour qu’il fasse la moindre grace au Poète qui s’en écarte.

136. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Une autre raison encore, c’est que le Dialogue étant l’image d’une conversation simple, il s’écarterait de sa nature, si l’on le rendait trop guindé ou obscur.

137. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Canons du IVe concile de Carthage, an 398 ; « 2° L’évêque aura sa chambre ; et pour les services les plus secrets, des prêtres de bonne réputation, qui le voient continuellement veiller, prier, étudier l’Ecriture sainte, pour être les témoins et les imitateurs de sa conduite ; ses repas seront modérés, et on y verra des pauvres ; il n’aimera ni les oiseaux, ni les chiens, ni les chevaux, ni les habits précieux, et s’éloignera de tout ce qui tient au faste ; il sera simple et vrai dans tous ses discours, et méditera continuellement l’Ecriture sainte, pour instruire exactement son clergé et prêcher aux peuples selon leur portée.

138. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

Les Docteurs en Théologie de Paris qui ont vu l’exposé ci-dessus, sont d’avis qu’on ne peut accorder les Sacrements à ceux qui jouent, ou qui font jouer la Comédie intitulée le Festin de Pierre, ils les en croient indignes, comme gens qui servent à entretenir le crime ; car ç’a toujours été une doctrine constante dans l’Eglise, que nul Chrétien ne peut ni représenter, ni même assister comme simple spectateur à la représentation des Pièces de Théâtre qui sont remplies d’intrigues amoureuses et d’impiété.

139. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

Il y a des Gens si simples, qu’ils croient que la même reforme dure encore, parce qu’on n’entend plus de ces Farces impudiques qui n’avaient que des railleries de crocheteurs, et dont les meilleurs mots n’étaient que des impertinentes Equivoques ; Certainement on a bien fait de les condamner, mais si on ne se sert plus de ces pointes grossières où il n’y avait qu’un jeu de paroles sales proférées sans honte et sans respect ; ne connaît-on pas qu’en ce temps-ci on en dit presque de semblables ; mais plus finement et plus couvertement ?

140. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Je m’en rapporte à leur conscience, s’ils ne prennent mille fois plus de plaisir à voir une farce, qu’à ouïr une moralité, s’ils ne béent plus après un mot de gueulecz, qu’après un grand nombre de belles sentences : En vain aussi ferait-on des ordonnances pour empêcher les excès, pour y garder la modestie : Ne sait-on pas, combien les premiers commencements en étaient petits et simples ? […] Car, comme ci-dessus nous avons dit ; outre ce, qu’ès Ballets, on contrefait quelquefois les anciennes Comédies, qu’on appelait, Palliatas, Togatas, Prætextatas, Trabeatas, Tabernarias, Atellanas, Fescenninos, Mimos, Satyras, etc., on essaie à en inventer toujours de nouvelles, se déguisant tantôt en Turcs, en Egyptiens ; tantôt en Sauvages, tantôt en Bergers ; quelquefois en Sorciers ; bien souvent en Diables où il faut représenter plus de chiffres, et de figures, que les anciens n’en connurent onc : Tous ces Ballets sont estimés comme la moelle, l’infusion, et quintessence, comme un nouveau sirop magistral, pour empoisonner les âmes : Car on commence à se dégouter des Comédies, et Tragédies simples ; et crois, qu’à la fin on surmontera l’horreurez des Bacchanales, et des Florales ; dont les Païens mêmes eurent honte : Est aussi à craindre qu’on ne se contentera plus, dans quelque temps, de déguiser les habits ; mais qu’on essaiera de changer le sexe tout à fait, à l’exemple de NéronDio in Ner fa , prenant à femme son Sporus, et se donnant pour femme à Pythagore : ou à celui d’Héliogabale, qui fit tout ce qu’il put, pour devenir femme. […] [NDE] « que » est une simple forme d’insistance : si… bo. […] [NDE] « que » est une simple forme d’insistance : si… Voir supra, p. 21.

141. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE V. Suite du Théatre de S. Foix. » pp. 105-139

Parlant du purgatoire, le brevet du Général des Cordeliers, dit-il, qui permet de se faire enterrer en habit de Cordelier, n’est pas une simple politesse, si S. […] Il n’y a pas même d’exemple que la déposition, à plus forte raison la simple improbation du Pape, ait fait assassiner aucun Roi. […] Dans une autre farce intitulée la Procession du Renard, un homme vêtu de la peau d’un renard met un surplis par-dessus, chante l’épître de la messe, comme un simple Clerc, ensuite paroît avec une mitre, enfin avec la thiare, courant après les poules & les croquant, pour signifier les exactions du Pape Boniface VIII, & réjouir Philippe le Bel.

142. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Ce n’étoit pas cependant que l’Etat ne pût subvenir à ces dépenses, ni que de simples particuliers, comme chez les Grecs, ne pussent les entreprendre ; & Cicéron, en se plaignant de l’extrême inégalité des richesses de son tems(a), ne permet pas d’en douter. […] Le sujet de ces pièces étoit simple : de même qu’il falloit à Térence deux comédies de Ménandre pour composer une des siennes, deux tragédies des anciens auroient composé une des nôtres. […] C’est une chose de luxe, quand un simple particulier a chez lui une chapelle & une comédie, un chapelain & des acteurs à ses gages.

143. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

D’abord emportée par un zèle amer, j’aurais voulu anéantir Comédies, Opéras, Danses, Bals… Mais, ce premier mouvement calmé, j’ai vu qu’il était insensé de chercher à diminuer les plaisirs de la vie, parce qu’ils ont des abus ; j’ai trouvé qu’il y avait un moyen fort simple de conserver des amusemens aussi piquans, aussi louables, aussi utiles, que ceux que le Théâtre nous procure, sans nous exposer aux inconvéniens. […] « J’entreprens de donner un moyen simple, facile, qui n’exige aucune dépense onéreuse, de corriger les abus du Théâtre ; d’en augmenter l’agrément ; l’utilité, la dignité ».

144. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Cependant l’illusion sera elle que les simples & les enfans s’y méprendront, qu’ils croiront voir des objets que le Peintre lui-même ne connoît pas, & des ouvriers à l’art desquels il n’entend rien. […] un Protagore d’Abdère, un Prodicus de Chio, sans sortir d’une vie simple & privée, ont attroupé leurs contemporains autour d’eux, leur ont persuadé d’apprendre d’eux seuls l’art de gouverner son pays, sa famille & soi-même ; & ces hommes si merveilleux, un Hésiode, un Homere, qui sçavoient tout, qui pouvoient tout apprendre aux hommes de leur tems, en ont été négligés au point d’aller errans, mendiant par tout l’univers ; & chantant leurs vers de ville en ville, comme de vils Baladins !

145. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

et pour cette cause ne pouvants ouvertement ôter du cerveau des simples gens leurs vaines superstitions et rêveries, ils ornaient par vers tellement la vie des dieux, que cependant ils donnaient à connaître, qu’ils avaient été hommes, hantant et conversant parmi les mortels : de manière qu’ils n’estimaient rien en eux qui surpassât la nature humaine. […] ainsi qu’escrit Strabon] instruisaient leurs enfants en la Poésie, non seulement pour apprendre quelque simple et crue récréation, mais aussi pour en tirer une chaste modestie.

146. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

De simples ridicules deviennent souvent des vices dangereux.

147. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Ce qui vous doit faire voir que ce que Saint Cyprien dit dans la suite de plus fort en parlant des Comédies, ne doit aussi s’entendre que d’une simple représentation des crimes passés. […] C’est ce que je puis assurer, non par la simple lecture que j’en ai faite ; mais par les représentations que j’en ai vues. […] J’avoue que le dessein et la fin de la Comédie ou plutôt de la Tragédie dès son premier commencement, ne fut que d’instruire les peuples d’une manière qui fût capable de les frapper davantage que la simple exposition des choses qu’on voulait leur inspirer. […] L’expression ou la peinture qu’une personne considérable faisait de quelque cérémonie, frappait davantage leur imagination que l’instruction qu’ils eussent pu recevoir d’une autre manière plus simple et moins vive. […] Que dis-je, un simple Artisan pour peu de cœur et d’honneur qu’il eût, voudrait-il épouser une fille qui montât sur le Théâtre ?

148. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Ce n’étoit d’abord qu’un simple cordon, mais on l’a divisé, sous-divisé, entrelassé de tant de manieres que chacun d’eux a plusieurs queues terminées par des glands, dont le nombre distingue les dignités ecclésiastiques. […] Il est vrai que quelque fois la queue fraude la gabelle, & s’avise de présidenter, quoique simple Conseillere des enquêtes.

149. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

Il a toujours paru avec les habits les plus pauvres & les plus simples depuis la crêche jusqu’à la croix. […] Rien dans l’origine de plus naturel & de plus simple que d’avoir fait exprès des souliers propres quand on a approché des autels, comme quand on entre chez le Roi.

150. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Le style de cet Ecrivain est doux & coulant, simple & naturel, ses images agréables, ses sentimens tendres. […] Jamais les premiers hommes n’ont pensé à ces folies, & c’est une indécence ridicule & simple, de les leur prêter dans un poëme où l’on fait leur histoire.

151. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

Son orgueil et son libertinage méritent assurément d’être punis, et comme il est un sot, ils le seraient bientôt, par une suite toute simple de sa sottise et de sa prodigalité, si le bon sens de sa femme ne venait à son secours. » Mais on dit, M. le Public, que vous prenez pour un honnête homme, cet Escroc de Gentilhomme qui le vole si indignement ? […] Un simple Soldat est sans contredit infiniment plus respectable qu’eux.

152. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

L’hérésie en a toujours abusé pour séduire les simples, incapables de pénétrer le sens de ces sublimes oracles. […] Dieu ne se communique qu’aux âmes simples qui l’adorent en esprit et en vérité, l’homme animal n’y saurait rien comprendre : « Animalis homo non percipit ea quæ Dei sunt. » Les spectateurs méritent-ils mieux de voir ouvrir les sceaux de ce livre adorable ?

153. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

D’un autre côté, un homme du commun pour la fortune et pour la naissance, homme simple et sans intrigue, fort bourgeoisement façonné, qui n’avait d’autre titre que la beauté jalousée de sa pièce, et d’autre protection que son talent, comme il dit lui-même avec plus de vérité que de modestie, « Je ne dois qu’à moi seul toute ma renommée», assez fier même dans son obscurité, et nullement courtisan. […] Les Académiciens, fort embarrassés, représentaient, « que la Compagnie, qui ne faisait que de naître, ne devait pas se rendre odieuse par un jugement qui peut-être déplairait aux deux parties, et ne pouvait manquer d’en désobliger au moins une, et une grande partie de la France ; qu’à peine pouvait-on souffrir sur la simple imagination qu’elle prît quelque empire sur la langue, que serait-ce si elle entreprenait de l’exercer sur un ouvrage qui avait l’approbation publique ?

154. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Toutes les hérésies ont usé de cet artifice, pour s'insinuer dans l'esprit des simples ; elles ont arboré un air de réforme, débité une morale sévère, voilé les erreurs de quelques vérités, enveloppé d'un air de sagesse des principes pernicieux. […] Tartuffe et Molière se parent du dehors de l'homme de bien pour mieux attraper le simple dont ils font leur dupe.

155. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

On opposera vainement que non seulement un Ecclésiastique mais même un simple particulier ne peut jamais assister au spectacle parce que le vice au Théâtre est toujours en opposition avec la vertu et que l’image du vice est toujours scandaleuse ; je réponds à cela qu’il faudrait donc bannir de l’éloquence sacrée ces peintures énergiques et frappantes du crime qui semblent le mettre sous les yeux des Auditeurs, dont on veut que l’imagination soit puissamment affectée par les images oratoires. […] J’ai vu d’honnêtes gens Directeurs, Contrôleurs et simples Employés. […] Pour ôter à la Politique ce motif dont elle abuse malgré elle, le remède est fort simple, il n’y a qu’à ne plus souffrir au Théâtre que d’honnêtes gens.

156. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Car il se trouve quelquefois des fidèles ou trop simples, ou trop difficultueuxa, qui veulent être convaincus par l’autorité des Ecritures, pour se résoudre à renoncer aux spectacles ; ou qui doutent, s’ils doivent absolument s’abstenir de ce que Dieu ne leur a pas défendu en termes exprès. […] des chevaux était simple dans le commencement : c’était pour faire voyage ; rien ne rendait mauvais un usage universel. […] Je veux que dans ces spectacles il y ait des choses purement agréables, simples, modestes, quelquefois même honnêtes : faites réflexion cependant qu’on ne mêle pas d’ordinaire le poison avec le fiel, ou avec l’hellébore ; mais avec des liqueurs douces et agréables au goût.

157. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Ils abandonnèrent les routes battues ; préférèrent le plus piquant au plus agréable ; le mélange confus des teintes, aux charmes d’un coloris naturel, la multitude des incidens, au doux prestige d’une action simple ; enfin, le merveilleux au beau.

158. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Vous avez beau faire voir combien il est absurde qu’un Ouvrage de génie, sur lequel les Gens de l’Art peuvent à peine prononcer après l’avoir examiné à tête reposée, soit condamné à l’oubli sur une simple Lecture faite en l’air dans une assemblée tumultueuse.

159. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Il travailla lui-même comme le plus simple artisan, il fit venir en Moscovie, à grands frais, toute sorte d’artistes ; mais jamais il ne daigna penser au théatre, il n’étudia point l’art de la déclamation, ni la danse, ni la musique, il ne parut point sur la scéne, comme sur les chantiers d’Amsterdam, il ne demanda ni comédiens ni comédiennes, il ne bâtit aucun théatre dans ses États ; il étoit trop grand pour s’amuser à ces miseres.

160. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

la raison en est simple ; leurs Auteurs ont connu qu’en les bornant de la sorte, elles plaisaient davantage.

161. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Tel serait le triste, l’odieux résultat d’une usurpation aussi criminelle qu’arrogante, si l’autorité séculière ne veillait pas avec le plus grand soin pour s’opposer aux envahissements de l’autorité spirituelle, dans les choses même qui paraissent les plus simples.

162. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

 Mais tout change ; et je vois trompant leurs surveillants, A l’aide d’un Valet, intriguer deux amants ; Sous le masque des Ris, la fine Dangevilleq , Jouer d’après nature, et la Cour et la Ville ; Tantôt d’un jeune objet servant la passion, Ecarter un témoin qui n’est point de saison ; L’instant d’après, Coquette ou Bourgeoise à la mode, D’un mari tout uni faire un époux commode ; Ou lorgnant un Galant, retirée à l’écart, Pour lui rendre un poulet, minauder avec art ; Soubrette inimitable, adroite, gaie, unie, Pour la peindre en trois mots, rivale de Thalier, Cette immortelle Actrice est seule sans défauts ; Dumesnil a ses jours, et Grandvals des égaux ; Là, j’aperçois Gaussin t, cette charmante Actrice Déguisée en Agnès, d’un air simple et novice, Exprimer ses désirs par sa tendre langueur, Et peindre dans ses yeux les miracles du cœur ; Retrouver dans l’Oracle une mine enfantine, Ou du Comte d’Olban triompher dans Nanineu.

163. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Ils parvinrent à porter à la plus grande perfection cet art dont Despréaux nous a donné l’histoire dans les Vers qui suivent : La Tragédie, informe & grossiere, en naissant, N’étoit qu’un simple chœur où chacun, en dansant, Et du Dieu des raisins entonnant les louanges, S’efforçoit d’attirer de fertiles vendanges. […] C’est l’idée qu’Horace continue d’en donner dans la premiere épître du livre 2, qu’il adresse à Auguste. « Nos aïeux, dit-il, ces hommes simples qui vivoient à la campagne dans la plus sobre frugalité, se faisoient un devoir, quand ils avoient renfermé leurs moissons, & qu’ils vouloient jouir d’un repos longtemps attendu, d’offrir avec leurs épouses fidelles, & leurs enfans, compagnons de leurs travaux, un porc à la Déesse de la Terre, une coupe de lait au Dieu Silvain, & au génie qui nous rappelle la briéveté de la vie, du vin & des fleurs. » Ce fut dans ces fêtes, qu’on inventa les Vers fescennins, qui étoient une sorte de dialogues8, dont on ne faisoit d’abord qu’un amusement innocent, mais qui ensuite dégénérerent en satyres. […] La Comédie Romaine se divisoit aussi en deux especes ; la Comédie Grecque ou palliata, & la Comédie Romaine ou togata ; parce qu’on s’y servoit de l’habit de simple Citoyen. […] qui ont essayé de rendre ces fictions utiles aux mœurs, en n’y employant que des tableaux simples, naturels & ingénieux des événemens de la vie.

164. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Il unit ensuite la musique aux simples chansons.

165. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

…… Soyez simple avec art.

166. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

C’était un grand espace vide au devant de la Scène, où les Acteurs, venaient jouer la Pièce ; & qui par le moyen des Décorations, représentait une Place publique, un simple carrefour, ou quelqu’endroit champêtre, mais toujours un lieu à découvert ; car toutes les Pièces des Anciens se passaient au dehors, & non dans l’intérieur des maisons, comme la plupart des nôtres.

167. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Il ne peut pas même souffrir ses révérences : cependant cette paysanne, pour être simple et civile, ne se laisse point surprendre.

168. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

Que des adultes, maîtres de leur sort, fixés par goût et par l’empire d’une longue habitude dans un genre de vie analogue au théâtre, se dévouent à la frivolité publique, et traînent dans les coulisses une existence presque réduite à une simple végétation ; l’Etat ne perd rien dans ce sacrifice. […] « Mais qu’est-il besoin d’exemples et de faits dans une matière où la simple raison déploie toutes ses lumières, où la nature même de l’homme, la trempe et la constitution de son cœur déposent contre les effets funestes du théâtre ?

169. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

La Fontaine, cet homme si doux & si simple, presque bête, disoit-on, avoit convenu avec Lulli, d’une somme pour un opéra ; Lulli n’en fut pas content, & ne voulut pas le payer ; la Fontaine pour se venger, composa la comédie le Florentin, c’est un de ses contes mis en drame, le premier à qui on ait accordé l’honneur du théatre, ce qui a été depuis trop souvent imité, & a donné encore plus de cours à ces ouvrages licencieux, & les a rendus plus séduisants, par tous le agréments de la scéne. […] Leurs pieces sont si simples. si courtes, si monotones, pleines de lazzis, & non de choses.

170. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

 16, rapporte ce trait : nous avons besoin de veiller à toute heure, pour avancés que nous soyons dans la perfection, d’autant que nos passions renaissent, même quelquefois après avoir vécu long-tems en réligion, & avoir fait un grand progrès dans la vertu : comme il arriva à Silvain, Réligieux de Saint Pacôme, dans le monde il étoit comédien de profession, & s’étant converti & fait Réligieux, il passa plusieurs années dans une mortification exemplaire, sans qu’on lui vit jamais faire aucun acte de son premier métier ; vingt ans après il pensa pouvoir faire quelque badinerie, sous prétexte de récréer ses Freres, croyant que ses passions fussent tellement amorties, & qu’elles n’eussent plus le pouvoir de le faire passer au-delà d’une simple récréation ; mas le pauvre homme fut bien trompé, car la passion de la joie se réveilla tellement, que des badineries, il passa aux dissolutions, de sorte qu’on résolut de le chasser ; ce que l’on eût fait, sans un des Réligieux qui demanda grace, & se rendit sa caution, promettant qu’il se corrigeroit, ce qu’il fit, & veçut depuis très-saintement : Naturam expelles furcâ tamen usque recurret. […]  23, dit, la comédie ést une chose indifférente, régardée en elle même, dans la speculation, comme une simple représentation d’une action humaine : elle seroit toutefois très-dangereuse, par les circonstances , (choix de l’action réprésentée, maniere de la représenter, caractères des représentans, dispositions des spectateurs ;) mais il seroit bien plus dangereux de les affectionner. c’est dommage de semer dans votre cœur des affections si vaines, si sottes, à la place des bonnes impressions ; on ne trouve pas mauvais que les enfans courent après des papillons ; mais n’est-ce pas une chose ridicule & lamentable, de voir des hommes faits (à plus forte raison des Ecclésiastiques) s’affectionner à de si indignes bagatelles qui outre l’inutilité, nous mettent en danger de nous perdre  !

171. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Une simple histoire du luxe dans les divers siécles, & les différences parties de la terre, répondroit à toutes les apologies qu’on en a fait, & qu’on en pourroit faire. […] On vane ; on crible le bled, on blutte la farine ; mais on ne doit pas mettre des drogues, des parfums dans le pain : le plus simple est le meilleur.

172. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

La couronne de rose, d’abord fort simple, est garnie d’un Ruban bleu à boucles flottantes, & ornée d’un anneau d’argent, depuis que Louis XIII, Prince recommandable par ses mœurs, voulut faire donner la couronne à la Rosiere en son nom, & chargea le Marquis de Gordes, son premier Capitaine des Gardes, de lui remettre de la part de Sa Majesté cette marque distinctive de sa vertu, qu’elle porta le reste de sa vie, comme les Commandeurs de l’Ordre du S. […] Vous saurez donc qu’à Noyon, sous Clovis, Par son exemple instruisant le fidele, Le bon Medard, des Prélats le modele, En digne Apôtre, en Saint vivoit jatis ; Un vain blason n’ornoit point son carrosse, Sur le tissu de ses simples habits N’ondoyoient point la moire & le rubis, Dans un vieux chêne on façonnoit sa crosse ; A tout l’éclat des pompes de la Cour, Il préféroit, tranquille & solitaire, De Salenci le champêtre sejour.

173. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

Une jeune fille se renferme pour toute sa vie dans un couvent, elle élève entr’elle & le monde une barriere impénétrable, elle renonce à toute sorte de parure, de luxe, de magnificence, ensevelit tous ses charmes sous des habits simples, grossiers & embarrassans, elle cache la moitié de son visage, qu’elle couvre encore d’un voile quand elle parle à des étrangers, & toujours à travers des grilles hérissées. […] Ce panégyrique perpétuel de tout ce qui porte le nom d’Académicien est écrit d’un air simple & naïf qui séduit le lecteur, & lui fait croire toutes ces merveilles, il supprime toutes les taches, il ne laisse voir que le bon ; encore n’a-t-il pas plu à tout le monde, quoiqu’il n’ait rien négligé pour lui plaire.

174. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

J’avoue qu’il peut se trouver des gens simples, mal instruits, sans expérience, qui entraînés par le torrent y sont allés une ou deux fois sans réflexion & sans défiance, quoique cependant on en parle tant dans le monde qu’il est difficile de n’en avoir pas des soupçons. […] De simples bourgeois se donnent les airs d’avoir un théatre chez eux, & en cela, comme dans tout le reste, ces singes-là ont parmi le peuple d’autres singes qui les imitent.

175. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

La mélodie des Piéces Tragiques des Anciens n’étoit point, dit l’Abbé du Bos, un Chant Musical, mais une simple Déclamation, & la Déclamation de la Comédie étoit, selon lui, des plus unies. […] Il en compte huit, dont cinq sont simples, trois sont doubles.

176. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Déjà ils ont été introduits dans des sociétés analogues à leur condition, c’est-à-dire dans des cercles bourgeois, parmi des personnes simples et unies, chez qui la bonhommie n’exclut ni la délicatesse de sentimens, ni l’instruction. […] Que diroit votre fils, que penseroit votre fille à l’aspect de ces Phrinés agaçant les hommes de leur voisinage, riant de celui dont l’extérieur est simple et modeste, s’agitant sans cesse, traversant debout les banquettes, à l’aide des bras qui leur sont tendus et des épaules sur lesquelles elles s’appuient familièrement ?

177. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Du Mesnil, pour être convaincu que dans une infinité de rôles, sa déclamation ressemble à une simple lecture.

178. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

Annette-&-Lubin avait bien fait soupçonner le pathétique ; mais cette Pièce n’était pas encore décente : elle offrait des images adroitement voîlées, qui ne fesaient qu’iriter l’imagination : On montrait Annette, simple, innocente, vivant avec un garçon, sous le même toît, n’ayant (on ne le disait pas, mais on le laissait sentir) qu’un même lit : De voluptueuses images à chaque scène, émouvaient autant les sens que le cœur.

179. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Et c'est pour cela que les Pères de l'ancienne Eglise n'ont pas seulement condamné les Théâtres des Païens par cette société qui rendait les Spectateurs complices d'une Idolâtrie si contraire et si pernicieuse à la foi du Christianisme, mais aussi par l'impudence des Acteurs, par les choses honteuses qui s'y représentaient, et par les discours malhonnêtes qui s'y récitaient ; et comme l'innocence des mœurs est de tous les temps, et qu'elle nous doit être aussi précieuse qu'aux Docteurs des premiers siècles, j'estime qu'il est à propos pour lever le scrupule que cette considération pourrait jeter dans les âmes touchées des sentiments de la piété de montrer ici deux choses : La première, qu'elle était parmi les Romains cette débauche effrénée des Jeux de la Scène, qui se trouva même par les Lois digne d'un châtiment plus sévère qu'une simple censure : Et la seconde, que la représentation des Poèmes Dramatiques fut toujours exempte de leur peine, comme elle n'était pas coupable de pareille turpitude.

180. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Si bien que comme les Images des Temples sont comme les livres des simples, aussi les représentations leur servent de lecture et leur apprennent diverses Histoires tant saintes que séculières dont ils tirent beaucoup de lumière et d’instruction.

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