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36. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XII.  » p. 467

Et pour en être convaincu il ne faut que considérer que lorsque nous avons une extrême horreur pour une action on ne prend point de plaisir à la voir représenter : et c'est ce qui oblige les Poètes de dérober à la vue des spectateurs tout ce qui leur peut causer cette horreur désagréable.

37. (1675) Traité de la comédie « XII.  » pp. 291-292

Et pour en être convaincu, il ne faut que considérer, que lorsque nous avons une extrême horreur pour une action, on ne prend point de plaisir à la voir représenter : et c'est ce qui oblige les Poètes de dérober à la vue des spectateurs tout ce qui leur peut causer cette horreur.

38. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXIII.  » p. 493

La véritable piété ne peut subsister sans une crainte salutaire, que l'âme conçoit à la vue des dangers dont elle est environnée.

39. (1675) Traité de la comédie « XXXIII.  » pp. 328-329

L'âme ne saurait conserver une véritable piété sans le secours d'une crainte salutaire, qu'elle conçoit à la vue des dangers dont elle est environnée.

40. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « A Monsieur le Comte de P***. » pp. -

Voulant instruire les jeunes Poètes dramatiques, pouvais-je mieux remplir mes vues qu’en vous proposant pour éxemple ?

41. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Je laisse là ces Critiques qui trouvent à redire à sa voix et à ses gestes, et qui disent qu’il n’y a rien de naturel en lui, que ses postures sont contraintes, et qu’à force d’étudier ses grimaces, il fait toujours la même chose ; car il faut avoir plus d’indulgence pour des gens qui prennent peine à divertir le public, et c’est une espèce d’injustice d’exiger d’un homme plus qu’il ne peut, et de lui demander des agréments que la Nature ne lui a pas accordés : outre qu’il y a des choses qui ne veulent pas être vues souvent, et il est nécessaire que le temps en fasse perdre la mémoire ; afin qu’elles puissent plaire une seconde fois : Mais quand cela serait vrai, l’on ne pourrait dénier que Molière n’eût bien de l’adresse ou du bonheur de débiter avec tant de succès sa fausse monnaie, et de duper tout Paris avec de mauvaises Pièces. […] Je n’ai pu m’empêcher de voir cette Pièce aussi bien que les autres, et je m’y suis laissé entraîner par la foule, d’autant plus librement, que Molière se plaint qu’on le condamne sans le connaître, et que l’on censure ses Pièces sans les avoir vues ; mais je trouve que sa plainte est aussi injuste, que sa Comédie est pernicieuse ; que sa Farce, après l’avoir bien considéréeMolière dans sa Requête. […] Molière s’en prend au « curé de... », en lui reprochant de lancer les pires accusations sans même connaître ce qu’il attaque : « ma comédie, sans l’avoir vue, est diabolique, et diabolique mon cerveau ». […] Molière s’en prend au « curé de... », en lui reprochant de lancer les pires accusations sans même connaître ce qu’il attaque : « ma comédie, sans l’avoir vue, est diabolique, et diabolique mon cerveau ».

42. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

C'est pourquoi détournons nos yeux des vanités, de peur que la vue de ces folies n'imprime de mauvais désirs dans notre âme ; Et sans parler du sens mystique de ce passage, Dieu veuille que cette interprétation ait la force de retirer des Spectacles du Cirque et du Théâtre, ceux qui y courent: Ces Jeux que vous regardez ne sont que vanité, élevez vos yeux vers Jésus-Christ, et détournez-les des Spectacles, et de toutes les pompes du siècle. […] Si une femme négligemment parée qui passe par hasard dans la place publique, blesse souvent par la seule vue de son visage celui qui la regarde avec trop de curiosité ; Ceux qui vont aux Spectacles, non par hasard, mais de propos délibéré, et avec tant d'ardeur, qu'ils abandonnent l'Eglise par un mépris insupportable pour y aller, où ils passent tout le jour à regarder ces femmes infâmes, auront-ils l'impudence de dire qu'ils ne les voient pas pour les désirer, lorsque leurs paroles dissolues et lascives, les voix, et les chants impudiques les portent à la volupté ? […] Comment serez-vous touché du ressentiment de vos péchés, étant toujours comme ivre et hors de vous, par la vue malheureuse de ces Spectacles ?

43. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — Avis de l’Éditeur, Sur les Notes suivantes. »

Q uel que soit le nombre des Ouvrages que l’on a publiés sur nos Spectacles, cette vaste matière paraît encore inépuisée ; les Partisans du Théâtre & les Misomimes, ne l’ayant chacun envisagée que dans le point-de-vue favorable à leurs préjugés, l’Auteur de la Mimographe, qui en a recherché les avantages & les inconvéniens, aurait voulu tout embrasser ; mais la tâche était au-dessus de ses forces ; elle s’est vue elle-même dans la nécessité de ne faire que l’effleurer.

44. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Soit que les Sujets soient épuisés, ou que ceux que l’on traite fournissent de quoi tomber naturellement dans des Scènes qu’on a déja vues, il me semble que je ne vois rien qui n’ait du rapport à ce que j’ai vu : et je ne puis m’empêcher de dire à la gloire de Racine, que tout ce qu’il a fait a toujours été nouveau, et que loin de ressembler à qui que ce soit, il a été assez Maître de son Génie pour ne faire aucune Pièce où il ait voulu se ressembler lui-même. […] On a vu par mes soins en Vers doux et pompeux Ce que Rome et la Grèce ont eu de plus fameux : Et j’ai même emprunté chez un Peuple Barbare Un des beaux Ornements dont la Scène se pare : Mais quoique Bajazet justifie un tel choix Ce sont des libertés qu’on ne prend qu’une fois ; Et de quelques Talents dont le Ciel m’ait pourvue J’ignore en quel endroit je dois fixer ma Vue.

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