7. il traite des divertissemens.
Au reste c’est le sujet le plus facile à traiter, où le succès est le plus sûr & le plus agréable.
La mode du masque y est si bien établie, que toute l’année on est en droit d’aller masqué, & traiter les affaires en masque, dans les compagnies les plus sérieuses.
Je me donnerai de garde, de rien avancer dans le sujet que je traite, qui ne soit conforme à la plus saine doctrine, & à la plus exacte verité : je suis trop convaincu, que toute exaggeration en matiere de Morale, soit en representant l’énormité d’un crime, soit en exposant le danger qu’il y a de commettre, que toute exaggeration, dis-je, bien loin de remedier aux excez & aux abus, ne sert souvent qu’à les augmenter ; puisqu’on donne par-là le moyen de justifier, en quelque maniere, les desordres, par les responces qu’on donne lieu de faire aux censures outrées, & aux invectives excessives ; & aprés qu’on s’est efforcé de donner de l’horreur d’un vice, ou de la crainte de le commettre ; tout le fruit que les Auditeurs en retirent, est de se persuader, qu’on les a voulu allarmer pour peu de chose, en faisant le mal, ou le danger plus grand qu’il n’est, de sorte que lorsqu’un Predicateur a excedé en quelque point, il ne sera plus crû quand il dira la verité toute pure dans une autre matiere, & qu’il s’efforcera de la mettre devant les yeux.
Isidore de Séville s’étant proposé dans son livre des Origines ou Etymologies, de traiter de l’origine des choses, a du nécessairement parler des spectacles.
» Secondement, il prouve que les Spectacles doivent être condamnés par le jugement que font les hommes de ceux qui les représentent, qui passent dans le sentiment commun pour des gens infâmes17. « Peut-on, dit-il, un aveu plus fort de la méchanceté de ces Spectacles que la note d’infamie qui est attachée à ceux qui les font, quelques plaisants et agréables qu’ils soient d’ailleurs » ; d’où il infère18, que si les hommes les traitent de cette manière, Dieu punira ces Acteurs bien d’une autre sorte. […] L’on objecte que saint Bernard dans un de ses Ouvrages, traite les Spectacles de vanité seulement57.
Ce qui a fourni la matiere de plusieurs tragédies, bonnes ou mauvaises, & qui traitent avec raison de tiran & de monstre, ce même Prince que leurs Préfaces appellent grand, & à qui la protection éclatante qu’il a accordé au théatre, devroit procurer quelque ménagement de la part des poëtes tragiques.
Dans son poëme ; il traite ces avanturiers de gentil hommes, & insere une multitude de leur noms, vrais ou faux, selon qu’il peut les ajuster à la mesure & à la rime.
L’on fit une longue traite en traîneaux magnifiques.