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133. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XII. Des Spectateurs. » pp. 355-358

Je veux me le persuader ; parce qu’il serait impossible autrement de mettre sur notre Théâtre aucun sujet tiré de l’Histoire.

134. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXIII. Impossibilité de réformer entièrement les spectacles. » pp. 191-194

Si, sous des maîtres pieux, on avait tant de peine à contenir les théâtres dans les bornes de la décence, on sent aisément qu’ils ne peuvent qu’être très licencieux lorsqu’ils sont dirigés par des comédiens, qui n’ont d’autre but que de plaire aux spectateurs, et de tirer un salaire du plaisir qu’ils leur procurent.

135. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 3-4

Matthieu, qu’un serviteur qui n’avait point employé son talent de crainte de le perdre, fut condamné de son maître ; son maître lui dit : Je ne vous avais pas commandé de tirer du profit de votre talent, mais de le distribuer : Erogatorem te posueram, non exactorem ; quare non dedisti pecuniam meam, et cum usuris exegissem eam ?

136. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 19-20

Ses yeux fondaient en deux torrents de larmes, et ses plaintes étaient si tristes et lamentables, qu’elle tirait les larmes de toute l’assistance.

137. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81

Il n’est point de si doux apprêt, ni de sauce si appétissante que celle qui se tire de la société.

138. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

Il fut pris par le pied comme Achille ; non par une flêche tirée à son talon, mais par des flêches tirées du pied de Rhodope. […] Les plafonds, les décorations, les loges sont pleins de chiffres galans, de portraits de quelque héroïne, d’amours qui tirent des flêches, de cœurs blessés, de flambeaux allumés, & jusqu’aux danses. […] Je ne sais d’où il a tiré cette anecdote que je ne garantis pas, mais en voici de certaines.

139. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

Mais passons et disons qu’une Comédie ne doit pas être appelée épurée et honnête, pour n’avoir pas de ces ordures grossières que des oreilles un peu chastes ne peuvent souffrir ; quand d’ailleurs elle est remplie d’autres passions spirituelles, qui déplaisent autant à Dieu, qui est un pur esprit, que ce vice grossier qui tire son origine de la boue de notre corruption. […] « Mourir, sans tirer ma raison ? […] « On peut en tirer des moralités fort instructives, et capables d’inspirer aux hommes de l’amour pour la vertu et de l’horreur pour le vice. » Saint Isidore dit positivement que les Comédiens ne s’étudient qu’à pervertir le peuple, et non pas à le rendre meilleur. […] On pourrait tirer beaucoup d’autres endroits très pernicieux des pièces de Molière : mais en voilà assez pour opposer aux fausses louanges que l’Auteur de la Lettre donne à la Comédie de ce temps.

140. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Pradon qui s’est imaginé que par cette légére censure on avoit voulu profiter de la mort du lion pour lui tirer les poils, prétend1 que Moliere n’est pas si défiguré dans le Scapin qu’on ne l’y puisse reconnoître. […] On croit que Moliére a depuis changé Panulphe en Tartuffe, par rapport à Montufar, imposteur ainsi nommé dans une Nouvelle que Scarron a tirée de l’Espagnol, & qu’il a intitulée les Hypocrites.

141. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

Qu’on analyse d’après ce principe, la plupart de nos Comédies, & l’on en tirera cette maxime générale, que l’exemption du ridicule est tout ce que la société exige de nous ; & moi je pense au-contraire qu’on peut sans danger laisser subsister les ridicules, mais qu’on ne peut pas de même laisser subsister les vices. […] Il dit dans sa Poétique Françoise, chap. 15 de la Comédie, que de la disposition des hommes à saisir le ridicule, la Comédie tire sa force & ses moyens : que le vice n’appartient à la Comédie, qu’autant qu’il est ridicule & méprisable, & que dès que le vice est odieux, il est du ressort de la Tragédie… Veut-on savoir maintenant quels sont les vices qui, selon M.

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