Où étiez-vous quand j’ai creusé les mers, mesuré l’étendue, posé les fondemens de la terre ? […] Vous faut-il des prodiges dans le ciel & sur la terre, pete tibi signum à Deo. […] L’oiseau vole dans le vague de l’air, le poisson se joue dans les abymes, l’homme cueille les fruits de la terre. […] ) prétend que le ciel & la terre forment deux théatres, & se donnent mutuellement le spectacle ; le ciel, par les graces qu’il répand, le bonheur & la gloire auxquels il invite ; la terre, par les hommages qu’elle offre & la vertu qu’elle pratique. […] quel zèle dans ses Apôtres, qui parcourent la terre pour annoncer sa divine parole !
Après avoir servi l’Etat, goûté le repos dans sa terre, s’efforce de faire passer dans ses vassaux l’amour dont il est rempli pour la vertu. Il a fondé un prix dans ses terres a l’imitation de la Rosiere de Salenci, il est annuellement distribué à un garçon & à une fille alternativement une médaille, qui a pour inscription d’un côté A la vertu, & de l’autre Au travail. […] Il fit substituer ceux-ci : De l’ouvrier actif qui cultive sa terre, citoyen estimé, les soins industrieux, dont lui-même a créé cet art nécessaire, dont s’occupent aux champs nos bras laborieux. […] Croix, jour auquel l’Eglise commence de faire des prieres publiques qu’elle continue jusqu’à la Croix de septembre, pour demander à Dieu la conservation des fruits de la terre : ut fructus terræ dare & conservare digneris . […] Exhortation d’autant plus nécessaire, que dans la plupart des ouvrages qui ont paru sur l’agriculture, ou se contenter d’enseigner différentes méthodes pour bien cultiver la terre, & qui n’en est bien peu où l’on invite l’Agriculteur à recourir à l’Auteur de tous les biens.
Fais descendre en ma faveur les cieux sur la terre ; élargis mon cœur, fais-en un petit paradis, viens y répandre une si grande abondance de ta lumière de grâce, qu’elle imite et approche la lumière de la gloire. Fais couler tes fleuves à travers le paradis, plantes-y l’arbre de vie, et y verse une si grande affluence de biens, que ma richesse me fasse regarder avec un souverain mépris celle du monde, et que de dessus le trône où tu auras placé mon âme, elle regarde tous les palais de la terre comme des cabanes.
Par le renoncement qu’ils ont fait dans le Baptême aux vanités et aux plaisirs de la terre ; mais surtout à l’idolâtrie, de laquelle il montre fort au long, que les spectacles tirent leur origine. […] Enfin il conclut par une instruction morale, en remontrant aux chrétiens, qu’ils ne doivent chercher d’autre plaisir sur la terre, que celui d’une bonne conscience ; et en les exhortant à se représenter souvent à eux-mêmes le plus grand de tous les spectacles, qui est celui du Jugement dernier.
A la signore Isabelle MON CŒUR, MA CHERE DAME, Je ne vous dois point écrire vu la diversité de nos écrits : les miens sont comme l’ouvrage de ces petits enfants d’Homère, qui laissent couvrir de poussière ce qu’ils ont formé du limon de la terre ; et les vôtres tous divins reluisent d’une grâce céleste, qui ne termine leur fin qu’en celle de l’éternité. S’il leur faut des louanges dignes de leurs mérites, imitez ce Dieu dont vous avez la langue et l’esprit : faites-les vous-même, ainsi que d’une seule bague il ôte et envoie le sommeil, si des Grâces qui égalent celles qu’ils portent vous les devez figurer ; car c’est vous qui êtes peinte en ces beaux et rares vers, qui ont dépouillé le Parnasse de ses fleurs, et fait une Iris en terre pour recevoir l’image de votre Soleil, qui se tire lui-même ; parce qu’aucun peintre ne le peut représenter.
Instruisez-vous, grands qui vous gouvernez la terre ! […] « Ces jouissances amollissent ton cœur, et le rattachent aux biens périssables de la terre. […] L’anathème les saisit d’avance sur la terre. […] Sa cendre n’a pas trouvé un coin de terre pour y reposer. […] [NDE] Lire: Instruisez-vous grands qui gouvernez la terre ou Instruisez-vous, vous qui gouvernez la terre.
La Renommée, dites-vous, partira pour aller annoncer par toute la terre, la joie de la Ville, le mérite du Héros, et les honneurs qu’on lui a rendus. […] Cette profane apothéose et tout ce qui l’a précédée sont d’un genre de folie assez singulier, pour être publiés par la Renommée sinon par toute la terre, au moins en beaucoup de lieux.
Les prêtres n’y exigent point des acteurs l’abjuration de la profession de comédien pour les faire participer aux sacrements et aux prières de l’église, et pour les admettre aux honneurs de la sépulture en terre sainte. […] Ce parti formidable, qui se déguise mal et siège à Montrouge, etc., etc., a adopté pour principe invariable que l’autorité des rois est sur terre, inférieure à l’autorité sacerdotale, et que cette autorité ecclésiastique peut, dans l’intérêt de la religion, et pour la gloire de Dieu, disposer ici-bas des trônes et de la vie des souverains. […] Cette prétention odieuse, impie et hérétique, qui sur terre place la tiare au-dessus de la couronne, et dont les conséquences sont abominables, est directement contradictoire avec le précepte de Jésus-Christ, qui a dit formellement, mon royaume n’est pas de ce monde.
Si l’on abaisse ses regards vers la Terre, on la voit entremêlée de Plaines, de Vallons & de Montagnes ; celles-ci ont dans leurs entrailles profondes des réservoirs sécrets que les cataractes du Ciel entretiennent. Les Nuages y déchargent leurs eaux condensées, après en avoir abreuvé la Terre ; c’est là que les Fontaines ont pratiqué leurs sources, pour fertiliser ses Campagnes, & former par leur réunion les grandes Rivieres qui se précipitent dans la Mer. […] Dans la succession réguliere du jour & de la nuit, celle des saisons ; la Pluie, les Nuages, le Tonnerre & les Ouragans, la légereté de l’Air, les Oiseaux qui le traversent avec tant de rapidité, les Poissons qui fendent les ondes, cette multitude innombrable d’Animaux qui vivent sur la terre, l’Homme enfin, ce Chef-d’œuvre des mains de Dieu, la seule Créature terrestre faite à son image & pour sa gloire. […] Cependant les passions se débordent, comme un fleuve empoisonné, & les vérités les plus consolantes & les plus terribles ne sont point capables d’en arrêter le cours : Dieu se répent d’avoir créé l’homme, il est forcé d’en noyer l’espéce dans les eaux du déluge ; une seule Famille est jugée digne de vivre, & de perpétuer sur la terre la race infortunée des Mortels. […] Les Flots du Jourdain se retirent pareillement pour lui donner passage, lorsqu’il veut entrer en la terre promise ; le Fleuve remonte vers sa source : la Puissance divine qui repousse les eaux, les fait sortir à gros bouillons du milieu d’un Rocher, pour étancher la soif des Israelites ; on voit une pierre dure parmi les sables brûlans de l’Arabie, que les rosées du Ciel n’arrosent jamais, vomir tout-à-coup une Riviere miraculeuse.