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208. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Avec ses amis et ses égaux on peut être simple et modeste ; on est ici trop mêlé avec le beau monde, pour se renfermer dans la médiocrité de sa fortune et de son état ; on rougirait de la différence, on n’épargne rien pour lutter avec eux, on goûte aisément ce qui flatte, et on se livre au luxe et à la vanité.

209. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Mahomet est éclipsé par le simple bon sens et l’intrépide vertu de Zopire.

210. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

On y voit encore des hommes incredules & mondains, prendre un sujet de scandale & de chûte de la vie austere de Jean-Baptiste, & de la vie simple & commune de Jesus-Christ ; de la pénitence & de la solitude de l’un, de la Doctrine & de la croix de l’autre. […] Comme il est presque toujours dans les abstractions, & que par la subtilité de son grand génie il penetre jusques dans les derniers replis de l’essence des choses, il considere la comedie comme une simple représentation d’actions & de paroles : en quoy consiste le caractere du Poëme dramatique, & ce qui en effet n’a rien de mauvais en soy.

211. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Ce n’est pas que les Hollandois n’aient des spectacles, il y a des théatres à Amsterdam, à la Haye, mais c’est plus pour les étrangers que pour eux ; leur caractère sérieux & modeste, simple & laborieux, les éloigne de ces folies ; les affaires du commerce les occupent trop pour leur en laisser le loisir ; mais ils esprésentent à la frivolité, à la pétulance des François qui sont chez eux en grand nombre, & à l’habitude qu’ils ont prise de la comédie ; ils ont porté leurs antiques mœurs dans leurs colonies, & n’ont pas voulu y introduire cette cause de libertinage, comme à Geneve, où malgré l’éloquence de M. d’Alembert, les mœurs un peu Suisses, n’ont jamais souffert le théatre, non plus que dans les Cantons. […] Bergier flatté par ces éloges, & endormi par cette espece de profession de foi, lut la tragédie, il n’y trouva pas la moindre trace d’opposition au Christianisme ; il écrivit au bas son approbation pure & simple, sans exiger aucun changement ; en conséquence la piéce fut jouée, d’abord à Versailles, ensuite à Paris avec applaudissement, ce n’est qu’après la douzieme représentation, qu’elle a été arrêtée, ce n’est pas la seule, qui, sous l’emblême fausse d’une Réligion, ait attaqué la véritable.

212. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE III. L’Esprit de Moliere. » pp. 72-106

Il est vrai qu’il la porta à l’excès, & qu’il a inspiré ce goût à tous les Théatres, jusque-là fort simples, & quelquefois mesquins. […] On bat sans peine des gens simples & sans défense qui ne s’y attendent pas.

213. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

Que si la sainte Escriture n’a pas le pouuoir de desabuser vn Chrestiẽ, qu’au moins la honte d’auoir esté si long temps abusé le fasse reconnaistre ; & qu’il ne prophane plus l’Escriture, parce qu’elle est prudente ; elle s’accommode comme vne mere bien auisée à nos infirmitez ; elle donne quelquefois des commãdemens, quelquefois de simples conseils : & souuent ce qu’elle veut défendre est mieux défendu par son silence que par sa voix, quand sa modestie le veut ainsi ; si la verité y paroissoit tousiours nüe, elle auroit changé de nature, ayãt ses nourrissons en si mauuais estime.

214. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

L’élite des hommes éclairés de la Grèce, les juges d’Athènes blâmaient tellement le dernier que d’après un réglement appelé Mos civitatis, ils refusaient même d’entendre à leur tribunal, comme exaltant aussi l’imagination, égarant la raison, les discours trop fleuris, ornés de figures, ou soutenus de toute autre magie oratoire ; ils voulaient qu’on leur présentât la vérité en style simple et sévère, afin de pouvoir toujours prononcer avec l’esprit et le cœur libres.

215. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

Excommuniés ou non, il dit qu’ils sont partout méprisés, & qu’à Paris même, où ils ont plus de décence & de considération qu’ailleurs, un simple bourgeois n’oseroit fréquenter ces comédiens qu’on voit, tous les jours, à la table des grands seigneurs.

216. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Ce ne sont pas des simples ménaces, cette Cour a réalisé sa rigueur ; elle a fait emprisonner, & payer l’amende à un jeune homme qui avoit sifflé un acteur ; elle en a décreté plusieurs autres, qui ont pris la fuite, & sont allez voir & siffler à leur aise, la comédie, dans quelqu’autre ville où l’on est moins sévere ; voilà des plaisirs qui coutent cher.

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