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119. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Enfin que l'on considère le Théâtre de tous les côtés, les consciences n'y sont plus en péril de participer aux abominations du Paganisme, dont il n'y reste plus de vestiges ni de mémoire ; Et si tous ceux qui se sont opiniâtrement attachés à le combattre par les paroles de nos anciens Pères eussent bien examiné toutes ces choses, ils auraient retranché plus de la moitié des textes qu'ils en ont empruntés ; ils n'en auraient pas tiré de fausses conséquences, et n'auraient pas détruit un plaisir public et de soi-même innocent par des maximes qui ne servaient qu'à condamner l'Idolâtrie, et qui n'ont plus aujourd'hui de causes ni de prétextes. […] Mais examinons une autre raison dont nos premiers Docteurs se sont servis, et qui semblait condamner les représentations de nos Théâtres, aussi bien que de ceux de Rome et de Grèce.

120. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

Que sert donc de nous alléguer un mauvais usage, contre lequel tous les canons réclament ? […] Après tout, que sert aux comédiens et à ceux qui les écoutent, qu’on leur laisse libre le temps de l’office ?

121. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Lalande, Voyageur de tout un autre poids, dans son voyage d’Italie, dit en parlant du Pape, la gloire de ce haut rang peut à peine compenser la retenue, la contrainte, l’asservissement, la représentation qu’il exige ; le Pape ne mange jamais en public, ni avec personne, sa table est servie de la maniere la plus frugale, il ne connoît ni jeu, ni chasse, ni spectacle. […] Le feu avoit attiré bien du monde qui servit avec édification, à les arracher au double incendie qui les alloit consumer. […] Garrik le reçut avec reconnoissance, & le pendit à son col ; les portes de l’Hôtel-de-Ville s’ouvrirent, & on servit des rafraîchissemens à ceux qui se présenterent. […] Les instrumens jouerent pendant le déjeuné ; à dix heures on se rendit à l’Eglise, où la musique se fit entendre ; on revint à l’Hôtel-de-Ville, où on servit le dîné, après lequel suivit le bal, & la fête continua les deux jours suivans de la même maniere. […] Quelqu’un a dit de ce reméde si singulier que c’est à l’exemple de Loth, qui pour empêcher la Sodomie offrit ses filles aux habitans de Sodome ; ou comme le scorpion & la vipere qui servent de reméde à leur propre venin.

122. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Il a composé & répandu par-tout un livre contre Machiavel & sa politique ; ouvrage très-médiocre, comme tous ceux qui sont sortis de sa plume ; mais ouvrage auquel sa conduite sert de réponse ; il est lui-même son accusateur. […] La France marche avec plus de lenteur, elle attend qu’un jeune homme se presente, ou elle fait tirer au sort ; le milicien ni le volontaire ne sont tenus de servir que quelques années. […] Quand l’âge, les infirmités, les blessures rendent incapables de servir, le Roi réforme & congédie, mais il peut les rappeller quand il veut : le caractere de soldat est ineffaçable. […] Ce qui m’a beaucoup servi. […] A quoi sert un homme estropié.

123. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Le Roi du Pont en demanda un à Néron pour lui servir d’interprète chez tous les peuples. […] On a pu y mêler des gestes de toute espèce, & s’en servir pour caractériser certaines personnes, un paysan, un arlequin, une furie, &c. on y a joint des habits appropriés à leur caractère. […] Catherine de Médicis, qui les avoit apportés d’Italie, s’en servit pour amuser les Rois ses enfans, & demeurer maîtresse de tout. […] Servi ejus eam ducunt, ibi tripudia perstrepunt, ibi virorum ac mulierum commercia, ibi diaboli festum celebratur. […] Un vestibule sert d’entrée à un superbe sallon ovale environné de gradins en amphithéatre, & surmonté d’une belle galerie, d’où l’on entend la symphonie, & l’on voit les danses.

124. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

un portefaix ; A quel objet servent cette croix et celui qui la porte ? […] Pierre, et celles des églises des jacobins, des cordeliers et des autres maisons religieuses, pour servir de stations à cette mascarade impie, cela ne se conçoit pas. […] On se servit ensuite de masques ; et cette fête à Evreux fit partie de la fête des fous et des sous-diacres, saturorum diaconorum. […] On ne mangeait que certaines galettes appelées casse-gueules ou casse-museaux, à cause que celui qui les servait aux autres les leur jetait au visage d’une manière grotesque. […] Les personnes de qualité, déguisées en vignerons, couraient les rues, chantaient sur des chariots des chansons et des satires qui servaient de critique aux mœurs du temps.

125. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

, ou pour me servir des termes de M.F. […] Il prend soin d’y servir des mets fort délicats. […] Oui, mais je voudrais bien qu’il ne s’y servît pas. […] Ainsi l’on montre le chemin à ceux qui seront possédés de la même passion de se servir des mêmes adresses pour arriver à la même fin. […] Il donne à peu près les mêmes raisons que celles dont on vient de se servir.

126. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Les moyens établis ne serviraient, s’ils étaient pratiqués, qu’à punir les braves gens et sauver les lâches ; mais heureusement ils sont trop absurdes pour pouvoir être employés, et n’ont servi qu’à faire changer de nom aux duels. […] Ceux mêmes qui s’en servent, ne s’en servent-ils pas également pour toutes les femmes, et ne seraient-ils pas au désespoir qu’on les crût sérieusement amoureux d’une seule ? […] De quoi nous servira-t-elle ? […] Les mystères qui heurtent la raison; pour me servir des termes de M. d’Alembert, sont tout autre chose. […] Quoi qu’en disent les Philosophes, cet amour est inné dans l’homme, et sert de principe à la conscience.

127. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « Discours préliminaire. » pp. -

Cette foule de gens prêts à les déprimer, qu’ils voyent comme en perspective, leur en impose, les fait tenir sur leur garde, & leur fait peser avec soin les èxpressions & les pensées dont ils se servent. […] Afin de varier les termes, je désigne sous plusieurs noms le genre de Spectacle si en vogue de nos jours ; je l’appelle quelquefois Spectacle moderne, le nouveau Théâtre, & tantôt notre Opéra, la Comédie-mêlée-d’Ariettes ; Mais il me semble que le nom qui lui convienne le mieux ; est celui d’Opéra-Bouffon, vu qu’il présente tout d’un coup une idée de son vrai genre ; aussi est-ce celui dont je me sers le plus volontiers.

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