Il envoya s’informer d’où venoit le sacré Collège. […] Il n’en fallut pas davantage pour mettre le sacré Collège en déroute, chacun se sauva comme il put. […] Ceux qui s’en dispensent sont des effrontés de faire peu de cas d’un habillement que les saints Pères appellent sacré, qui par la figure, la qualité, la couleur de l’étoffe, représente le mépris du monde, la pauvreté, la simplicité, la modestie, la pénitence, la mortification : qualités nécessaires aux gens de cette excellente vocation, auxquelles renoncent hardiment ceux qui n’en veulent pas avoir les apparences.
J’ajouterai que je trouverais infiniment plus opportun, plus décent, de conduire mes filles, à une de nos bonnes tragédies ou comédies, qu’à la fête d’Aix ; et que si le clergé veut jouir de la considération et du respect, qui sont nécessairement dus à son institution, il est utile, indispensable qu’il exécute lui-même et la volonté des lois de l’Eglise, manifestée dans les canons des saints conciles, et la volonté des lois et ordonnances civiles qui suppriment ces sortes d’alliance du sacré au profane. […] Les habitants d’Aix tiennent singulièrement, dit-on, à l’institution de ces jeux, et à la mémoire de leur ancien souverain ; je suis loin de blâmer leur goût pour ces sortes de plaisirs, et encore moins la déférence qu’ils témoignent à la mémoire de ce prince ; mais je leur accorderais, dans le temps de carnaval, tous les jeux institués par le roi René, en retranchant les sujets religieux, et j’ordonnerais pour la solennité de la Fête-Dieu, une procession imposante et respectable qui nourrirait l’esprit et le feu sacré dans l’âme des fidèles, sans obscurcir leur vue par des sujets profanes et des masques hideux. […] Donné à Dijon. » L’une des devises de cette société, dans laquelle figure un évêque, duc, et pair ecclésiastique, était : « Le monde est plein de fous, et qui n’en veut pas voir, Doit se tenir tout seul, et casser son miroir. » Mais veut-on se convaincre de l’abus qui était fait par les ecclésiastiques eux-mêmes des choses les plus saintes et les plus sacrées ? […] En foi de quoi j’ai signé de ma propre main le contrat irrévocable, en présence de la sur-adorable Trinité, de la sacrée Vierge Marie, mère de Dieu, mon glorieux père Saint Joseph, mon ange gardien et toute la cour céleste, l’an de grâce 1650, jour de mon glorieux père Joseph. […] donc que les prêtres n’ont de sacré que leur caractère, et que, du moment où ils s’oublient au point de l’avilir, ils tombent sous la loi commune, et reçoivent, comme les autres citoyens, le châtiment dû à leurs crimes ou à leurs délits.
L’admirable caractère de Chimene est un mêlange d’attachement aux devoirs les plus sacrés, & de tendresse pour Rodrigue.
On les exclut des Ordres Sacrés comme des personnes infâmes, et on leur refuse la sépulture Ecclésiastique.
Car dès les premiers temps on divisa les jeux en sacrés et en funèbres. […] Quoiqu’il en soit Pompée le grand, dont la grandeur ne céda qu’à celle de son théâtre, ayant fait bâtir le superbe édifice, qui était comme la citadelle de toutes les infamies ; et craignant les justes reproches que ce monument attirerait un jour à sa mémoire, le métamorphosa en une maison sacrée. […] Ils ont presque la même origine que les précédents : aussi les divise-t-on en sacrés et en funèbres ; c’est-à-dire, qu’ils sont dédiés ou aux Dieux des nations, ou aux défunts. […] Car enfin, mes Frères, considérez ce que c’est que de passer de l’église de Dieu au temple du diable ; d’un lieu sacré à un lieu profane ; de l’éclat du ciel, comme l’on dit, à l’ordure de la terre.
Tout ce sacré college étoit ivre d’eau-de-vie, (& le Czar aussi.) […] Ce Prince avoit pourtant promis à la Sorbonne, qu’il étoit allé voir par curiosité, de travailler à réunir son Clergé & son peuple à l’Eglise Latine ; on avoit eu la facilité de le croire, & de lui fournir des mémoires, & tous les efforts aboutirent à tourner en dérision le Pape & le sacré Collége, plus maussadement que les Anglois qui brûloient un Pape de paille ; & même sa propre Réligion Greque, en prophanant dans la Cathédrale de Moscou, le Sacrement de mariage que les Grecs reconnoissent, & le ministere d’un prêtre dont ils réverent le caractère, par des bouffonneries aussi plates qu’indécentes, plus digne d’un Tabarin, sur le Pont neuf, que d’un Empereur qu’on dit philosophe, & à qui cette conduite puérile & sacrilége, n’en assure que trop le titre. […] Il y reste toujours un grand défaut, le mélange du sacré & du profane, des plaisanteries jusques dans les pieces prises de l’Ecriture, défaut qui se corrige difficilement.
Le jour renaît, l’Eglise même, Grace à ses Pasteurs éclairés, N’élance plus des Anathêmes, N’a plus de ces Tyrans sacrés, De ces Algoisits en robe. […] C’est toujours par rapport à la grand-œuvre de ses contes, Archives sacrées de la pudeur. […] Ma frivolité y pratique tout ce qui est honnête & respecte pour ce qui est sacré, (excepté la décence & la religion.)
C’est ainsi que serait atténué le respect inviolable, que les peuples doivent à la personne sacrée des rois.
Le Parlement par Arrêt du dix-neuvième Novembre 1548. leur permit de s’y établir, à condition de n’y jouer que des sujets profanes, « licites et honnêtes, et leur fit de très-expresses défenses, d’y représenter aucun Mystère de la Passion, ni autres Mystères sacrés : il les confirma au surplus dans tous leurs privilèges, et fit défenses à tous autres qu’aux Confrères de la Passion, de jouer ni représenter aucuns jeux, tant dans la Ville, Faubourgs, que Banlieue de Paris, sinon sous le nom et au profit de la Confrérie. » Ce sont les termes de l’Arrêt.