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4. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Après chaque Spectacle, les Romains exposoient aux yeux du peuple une Actrice toute nue ; cet usage s’étoit-il introduit par les Comédiens où par les Romains ? […] Nous croyons voir ces raisons dans la politique & dans la législation Romaines. […] Les Romains comme les François passérent facilement du plaisir de la Comédie, à la recherche de la Comédienne. […] La jeunesse Romaine sécoua le joug de l’autorité paternelle pour avoir aussi des Actrices. […] Les Romains tiroient le même avantage de celle de leurs Actrices ; & c’étoit le but de la loi.

5. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « IX. Qu’il faut craindre en assistant aux comédies, non seulement le mal qu’on y fait, mais encore le scandale qu’on y donne. » pp. 41-43

[Epître aux Romains, chapitre XIV, verset 15]. […] [Epître aux Romains, chapitre I, verset 32]. […] [Epître aux Romains, chapitre XIV, verset 15]. […] [Epître aux Romains, chapitre I, verset 32].

6. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Ce Spectacle n’a peut-être pas eu dans la Grèce, & chez les Romains la même forme qu’il a de nos jours ; il me suffit de montrer qu’on ait pu l’accueillir du tems d’Éschyle ; qu’importe de sçavoir l’air & les traits qu’il avait alors ? Il doit m’être permis pourtant de désigner l’Ancien par le nom que nous donnons au Moderne, parce que j’ignore de quels termes on se servait pour nommer celui des Grecs & des Romains. […] Je laisse à quelques Sçavans, plus versés que je ne le suis dans les Antiquités Grècques & Romaines, le soin de débrouiller un fait aussi curieux. […] Je veux m’attacher plutôt a prouver que les Grecs & les Romains ont pu avoir une idée de notre Opéra-Bouffon. […] Le goût éprouva, sans doute, chez les Romains une pareille révolution & l’on eut recours à la même politique.

7. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. […] Probus, après avoir dit qu'en Grèce il n'y a point d'infamie de faire un Spectacle de sa personne au peuple sur la Scène, et que parmi les Romains cet exercice est infâme ; nous voyons qu'il ne parle que de ceux qui font un Spectacle de leurs corps, c'est-à-dire, des Mimes, Danseurs, et Bouffons, et non pas de ceux qui récitaient honnêtement les Comédies et les Tragédies. […] Mais pour donner encore plus de jour à l'explication de ces vieilles autorités, il en faut apporter qui ne puissent recevoir de contredit, employer des démonstrations infaillibles et non pas des conjectures, et faire voir par des preuves convaincantes que les Ecrivains des derniers siècles, qui ont étendu l'infamie des Scéniques, jusques sur les Représentateurs des Poèmes Dramatiques, n'ont jamais eu l'intelligence du Théâtre des Romains. […] Et si les Acteurs des Fables Atellanes ont été si favorablement traités, nous peut-il rester quelque scrupule pour les Comédiens et les Tragédiens, que les Romains tenaient dans un plus haut rang, qu'ils honoraient d'une bien plus grade estime, et que le cours des années n'a pas empêché de passer jusqu'à nous avec les règles de l'art, et les exemples des ouvrages qui les ont rendus si célèbres, et qui leur ont mérité l'affection des Grands, et l'applaudissement des peuples. […] Où je puis remarquer en passant que Tertullien s'est fort trompé d'avoir dit que les Athlètes et Xystiques avaient été notés d'infamie par les Lois Romaines, puisque nous lisons le contraire dans les textes formels de ces mêmes Lois.

8. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Les Romains, que l’ambition portait à faire les guerres les plus injustes, éteignirent, sans doute, dans le cœur des Grecs, lorsqu’ils le subjuguèrent, l’amour des Belles-Lettres. […] Des Spectacles des Romains. […] Il arriva chez les Romains tout le contraire de ce qu’on avait vu dans la Grèce. […] Causes de la décadence du Théâtre des Romains. Je viens de raporter en abrégé tout ce que l’on a écrit sur la Comédie des Romains.

9. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Il se divisait en trois principaux départemens, sous lesquels toutes les parties étaient comprises ; celui des Acteurs appelé la Scène ; celui des Spectateurs, nommé particulièrement le Théâtre ; & l’Orquestre, qui était chez les Grecs le département des Mimes & des Danseurs, mais qui servait chez les Romains, à placer les Sénateurs & les Vestales. […] Les Grecs établirent beaucoup d’ordre pour les Places ; & les Romains les imitèrent. […] Il y avait en outre des Places marquées où il n’était pas permis à tout le monde de s’asseoir ; ces Places étaient héréditaires dans les familles, & ne s’accordaient qu’aux Particuliers qui avaient rendu de grands services à l’Etat : les Grecs les nommaient Proedrias (premières Places), parce qu’elles étaient les plus apparentes, & les plus proches de l’Orquestre, La Scène, chez les Grecs & les Romains, se divisait en trois parties : la première & la plus considérable était proprement la Scène : c’était une grande façade de bâtiment, qui s’étendait d’un côté du Théâtre à l’autre, & sur laquelle se plaçaient les Décorations. […] Entre les rideaux, tapisseries, ou voîles du Théâtre des Romains, les uns servaient à orner la Scène, d’autres à la spécifier, & d’autres à la commodité des Spectateurs. […] La Scène, qui parmi ces derniers ne représente qu’une salle, un vestibule, où tout se dit en secret, d’où rien ne transpire au-dehors, que ce que les Acteurs y répètent ; la Scène, dis-je, si resserrée parmi les Modernes, fut immense chez les Grecs & les Romains.

10. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

dressant par-tout un piege à l’innocence, Des Romains & des Grecs ils passent la licence. […] Les Romains n’en connoissoient pas même encore le nom. […] Cependant Horace dit que les Romains avoient dans ce genre imité avec succès les Grecs. […] La Comédie Romaine se divisoit aussi en deux especes ; la Comédie Grecque ou palliata, & la Comédie Romaine ou togata ; parce qu’on s’y servoit de l’habit de simple Citoyen. […] Le goût des Spectacles en fut un qui pénétra dans toutes les Provinces Romaines.

11. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101

N’est-il pas à craindre que la nation où l’usage des spectacles s’est établi ait le même sort que les Grecs et les Romains, qui ne furent détruits que pour s’être livrés à la mollesse ? […] « Les Romains eurent le même sort que les Grecs : ils durent toute leur gloire à l’éducation de leurs premiers ancêtres et à la vie laborieuse qu’ils menaient. […] Les Romains, soumis aux maîtres que leur nommaient des soldats séditieux, ne voulurent plus que des théâtres. Ils devinrent si peu attachés à la gloire de leur patrie, que les barbares ruinèrent l’Empire et le détruisirent avec autant de facilité que les Romains en avaient eu, dans le temps de leur grandeur, à conquérir les Etats de plusieurs souverains asiatiques, plongés dans le luxe et la mollesse.

12. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

» Ne sont-ce point là, mes frères, les paroles qui tombent chaque jour menaçantes de la chaire de l’Église romaine ? […] Non, sans doute, vous dira le clergé romain, puisque Dieu a consacré le septième jour au repos. […] Que fait l’Eglise romaine dans ces moments d’allégresse générale ? […] Prêtres romains, quelle est votre réponse ? […] Leurs corps sont repoussés des églises romaines, et ne trouveraient point place dans le champ du repos si les prêtres en étaient toujours les maîtres.

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