Ce qui doit être évident à ceux qui auront lu avec quelque attention les Réflexions que nous avons faites jusqu’à présent, puisque les Pices de Théâtre étant composées aujourd’hui avec plus d’art, elles sont par conséquent plus dangereuses, selon les Réflexions du Chapitre troisième ci-dessus.
On voit bien des incestes de fait ou d’imagination sur la Scène ; mais Corneille a marché par une autre route : il a supposé Léonce fils de Maurice, et par conséquent frère de Pulchérie ; par là les deux Amants sont saisis de la crainte de commettre un inceste, s’ils donnaient leur consentement au mariage que le Tyran leur propose ; et cette réflexion détruit en eux jusqu’à la moindre étincelle d’une tendresse suspecte, puisqu’ils ne se regardent que comme frère et sœur. […] On dira peut-être que cette Tragédie (ou Comédie héroïque, ainsi que Corneille l’a nommée) aurait été mieux à sa place dans la classe des Pièces à corriger, ou même à rejetter ; puisqu’elle peut s’appeller le triomphe de la passion d’amour, c’est précisément par cette raison que j’ai voulu l’examiner de près ; et que, toutes réflexions faites, je l’ai mise au nombre de celles que je conserve. […] J’ai conclu de toutes ces réflexions que la Tragédie d’Inès de Castro, envisagée dans le point de la passion d’amour telle qu’on la voit dans la représentation, ne peut donner que de bonnes leçons, et que par conséquent elle peut être conservée pour le Théâtre de la Réformation. […] Crébillon, j’étais d’une certaine façon prévenu contre elle ; on m’avait dit qu’elle était si atroce qu’on ne pouvait, sans frémir, en voir la représentation : après l’avoir lue, sans condamner tout à fait ceux qui m’en avaient fait ce portrait, je me sentis engagé à faire quelques réflexions sur la différence du goût des hommes dans les différents temps. […] Après toutes ces réflexions, qui prouvent suffisamment la différence qui se trouve entre les deux intrigues d’amour des Tragédies de Mithridate et de Rhadamiste, je crois que, d’avoir rejeté cette première ne doit point m’empêcher d’adopter la seconde, qui me paraît en toutes ses parties tendre à l’instruction des Spectateurs.
Le Beau-frère plus pleinement confirmé dans son opinion qu’auparavant, prend occasion sur ce sujet de faire des réflexions très solides sur les différences qui se rencontrent entre la véritable et la fausse vertu : ce qu’il fait toujours d’une manière nouvelle. […] Celle-ci voulant faire faire réflexion à sa Maîtresse sur la difficulté de son entreprise, lui dit qu’« il a de grands sujets de défiance extrême » : mais la Dame répond divinement qu’« on est facilement trompé par ce qu’on aime ». […] La seconde de mes réflexions est sur un fruit véritablement accidentel, mais aussi très important, que non seulement je crois qu’on peut tirer de la représentation de L’Imposteur, mais même qui en arriverait infailliblement. […] Je veux dire qu’une femme qui sera pressée par les mêmes raisons que Panulphe emploie, ne peut s’empêcher d’abord de les trouver ridicules, et n’a garde de faire réflexion sur la différence qu’il y a entre l’homme qui lui parle et Panulphe, et de raisonner sur cette différence, comme il faudrait qu’elle fît, pour ne pas trouver ces raisons aussi ridicules qu’elles lui ont semblé, quand elles les a vu proposer à Panulphe. […] Je rends apparemment un très mauvais service à Molière par cette réflexion, quoique ce ne soit pas mon dessein ; parce que je lui fais des ennemis d’autant de galants qu’il y en a dans Paris, qui ne sont pas peut-être les personnes les moins éclairées ni les moins puissantes : mais qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même.
Le huitième, Maximes et Réflexions sur la Comédie, par M. […] Le douzième est dans les Réflexions spirituelles du P.
C’est là que la volupté entre par tous les sens, que tous les arts concourent à l’embellir, que la poésie ne rime presque jamais que l’amour et ses douceurs ; que la musique fait entendre les accents des passions les plus vives ; que la danse retrace aux yeux ou rappelle à l’esprit les images qu’un cœur chaste redoute le plus ; que la peinture ajoute à l’enchantement par ses décorations et ses prestiges ; qu’une espèce de magie nous transporte dans les pays des fées, à Paphos, à Cythère, et nous fait éprouver insensiblement toute la contagion de l’air impur qu’on y respire ; c’est là que tout nous dit de céder sans résistance aux attraits du penchant ; c’est là que l’âme amollie par degrés perd toute sa force et son courage ; qu’on languit, qu’on soupire, qu’un feu secret s’allume et menace du plus terrible embrasement ; que des larmes coulent pour le vice, qu’on oublie ses vertus, et que, privé de toute réflexion, réduit à la faculté de sentir, lié par de honteuses chaînes, mais qui paraissent des chaînes de fleurs, on ne sait pas même s’indigner de sa faiblesseau. » Aussi Riccoboni, auteur et comédien tout à la fois, après être convenu que, dès la première année qu’il monta sur le théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté, déclare qu’après une épreuve de cinquante années, il ne pouvait s’empêcher d’avouer que rien ne serait plus utile que la suppression entière de tous les spectacles. […] [NDA] Réflexions sur la comédie.
[frontispice] Réflexions chrétiennes sur divers sujets de morale, utiles à toutes sortes de personnes, et particulièrement à celles qui font la Retraite spirituelle un jour chaque mois.
[frontispice] Réflexions chrétiennes sur divers sujets de morale, utiles à toutes sortes de personnes, et particulièrement à celles qui font la Retraite spirituelle un jour chaque mois.
[FRONTISPICE] ENCOREDES COMEDIENSETDU CLERGE accompagné d’une notice sur le ministère français en 1825 ;et de quelques réflexions politiques et religieuses, au sujet des journaux le constitutionnel et le courrier, attaqués par le réquisitoire de m. le procureur- général bellart, conseiller d’état Par le Baron D’HENIN DE CUVILLERS, Maréchal de Camp, Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, Officier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur, Membre résident de la Société royale académique des Sciences de Paris, et de plusieurs autres Sociétés savantes.
Mes deux champions étaient déjà rentrés dans Paris, je n’avais pas même jeté les yeux sur la carte que le jeune homme m’avait glissée dans la main, en me laissant à ma place, livré aux plus philosophiques des réflexions sur les effets, les causes et les suites de ce qu’on veut bien nommer le point d’honneur. […] — Mes scrupules sont à moitié vaincus, le ballet de Clari48 m’a fait faire d’utiles réflexions. — « Tu me fais frémir, mon ange ! […] Je tire mon calepin, et je me disposais à écrire au crayon, au bas de l’affiche, une réflexion qui n’eût peut-être pas été du goût de tout le monde, quand je fus accosté par un monsieur dont les raisonnements me désarmèrent, et convaincu qu’il faut chez un grand peuple des plaisirs à tous prix ! […] La sottise et ses sœurs usurpent la place du génie… J’allais continuer sur ce ton, quand la réflexion vint me calmer ; je vis bien que le Montparnasse, de nos jours, ne ressemblait que de nom aux routes fleuries du Permesse, et je ne m’étonnai plus d’y voir figurer des charlatans. […] Nouvelle matière à réflexion : voilà, me dis-je encore, un effet de la maudite influence !