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450. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

La puissance séculière doit, lorsqu’il est nécessaire, montrer un bras armé pour maintenir sa propre autorité et faire respecter la religion, non seulement par le peuple, mais encore par les prêtres eux-mêmes, qui, si souvent, se sont livrés à des excès en tout genre et se sont fourvoyés tant de fois, dans un système de fanatisme anarchique et d’envahissement de pouvoir !

451. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Si ses habits ne sont pas magnifiques, ce qui ne convient ni à certains états, ni à certaines circonstances, qu'ils soient du moins propres et décents.

452. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Il n’y jouoit que les enfans des Seigneurs ; on n’avoit garde d’avilir ce divertissement, en le livrant à des troupes ramassées au hasard dans la lie du peuple, où les agrémens de la figure & les vices sont le seul mérite & le seul titre, c’est-à-dire, ce qui est le plus propre à séduire & à corrompre. […] Je ne puis croire qu’un homme assez souple, pour être à Sparte, aussi dur & aussi sévere qu’un Spartiate dans l’Ionie, aussi recherché dans ses plaisirs qu’un Ionien, qui donnoit dans la Thrace des exemples de rusticité, qui dans l’Asie faisoit envier son luxe élegant par les Satrapes du Roi de Perse, fût propre à faire un grand homme.

453. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Il faut que cette gloire soit bien peu de chose, puisqu’elle dépend de leur caprice & de leur avidité ; & que les comédiens soient des ames bien peu honnêtes pour voler leurs maîtres & leurs bienfaiteurs, à qui ils doivent tout ; & ces maîtres même bien dégradés à leurs propres yeux, pour se soumettre eux & leurs ouvrages à de vils histrions. […] Je doute pourtant que l’auteur gagne son procès, qu’aucun Juge puisse ni veuille forcer les comédiens à se jouer eux-mêmes, peindre sur leur Théatre leur impiété & leurs vices, & prononcer leur propre condamnation : & quand même on les y forceroit, l’auteur en seroit très-mal jouée. […] On y ajoute l’horreur d’un amour incestueux & bigame du père pour sa propre fille, qu’à la vérité il ne connoit pas ; mais qu’il veut épouser, quoique marié, par une infidélité odieuse qu’il cache à la fille qu’il a enlevée, trompée & deshonorée par un mariage apparent : voilà le héros que le succès couronne.

454. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Le faux de la galanterie est très-nuisible aux femmes ; il les trompe sur leur propre mérite & sur celui de leurs amans ; il leur donne d’elles-mêmes les plus flatteuses idées.

455. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Peut-on, (avouez-le de bonne foi, je n’en veux point d’autres témoins que vous) peut-on conserver des sentiments de piété dans un lieu où tous les objets ne sont propres qu’à détourner de Dieu, et attacher à la créature ?

456. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Les prêtres qui, en invoquant les saints canons, veulent déshonorer la profession de comédien que les lois autorisent, assurément font preuve d’ignorance, ainsi que je l’ai démontré ; mais ils devraient du moins ne pas oublier eux-mêmes, ce qui leur est propre et obligatoire dans ces canons, et je le leur ai rappelé dans le livre des Comédiens et du Clergé aux pages 344 et 347.

457. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

C’est de son sein maudit que l’on a vû sortir ces monstres de légereté & de vanité : & le démon connoissant qu’elle n’estoit propre toute seule qu’à inspirer de l’horreur, y a mêlé ces sortes de divertissements par une adresse maligne, afin que le plaisir qui accompagneroit les enfants, rendît la mere moins affreuse. […] Tout y estoit mâle, & très propre à entretenir les sentiments guerriers du peuple le plus belliqueux de la terre : jusques là qu’on prétendoit par cette même raison, que les Chrétiens y pouvoient assister, sous prétexte qu’estant d’une profession à estre toujours prêts à mourir, expeditum morti genus, Tert.

458. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 2-36

Un fils dénaturé, qui fait déclarer sa propre mere adultere, pour faire régarder ses freres comme illégitimes, & exclure ses neveux ; un Parlement assez lâche, pour prononcer un arrêt injuste & bisarte, puisqu’en la condamnant comme coupable, pour les autres, il assure qu’elle n’a été fidele que pour Richard, afin d’établir son droit au trône : une guerre sanglante contre la maison de Lancastre, dans laquelle y périt, son propre Général, qui le méprise, jusqu’à le trahir, & passe dans l’armée ennemie, pendant la bataille, ce qui la lui fait perdre ; il avoit de l’esprit, de la valeur, de la fermeté ; mais ses bonnes qualités sont effacées par ses crimes, les plus grands que l’Angleterre eût encore vu, toute accoutumée qu’elle y étoit.

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