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174. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXII. On vient à saint Thomas : exposition de la doctrine de ce Saint. » pp. 79-81

Ce qui fait la difficulté, c’est que Saint Thomas dans ce même article se fait une objection qui est la troisième en ordre, où, pour montrer qu’il ne peut y avoir d’excès dans les jeux, il propose l’art « des baladins », histrionum, « histrions », comme le traduisent quelques-uns de nos auteurs, qui ne trouvent point dans notre langue de terme assez propre pour exprimer ce mot latin ; n’étant pas même certain qu’il faille entendre par là les comédiens.

175. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre X. Les spectacles ne sont propres qu’à rendre romanesques ceux qui les fréquentent. » pp. 102-104

Les spectacles ne sont propres qu’à rendre romanesques ceux qui les fréquentent.

176. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIX.  » pp. 475-477

Qu'elle-même sur soi renverse ses murailles, Et de ses propres mains déchire ses entrailles.

177. (1675) Traité de la comédie « XIX.  » pp. 302-305

Qu'elle-même sur soi renverse ses murailles, Et de ses propres mains déchire ses entrailles.

178. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

Sont les joueurs artisans mécaniquesaa, comme cordonniers, savetiers, crocheteurs de grève, de tous états et arts mécaniques, qui ne savent lire ni écrire et qui onques ne furent instruits ni exercés en théâtres et lieux publics à faire tels actes, et davantage n’ont langue diserte, ni langage propre, ni les accents de prononciation décente, ni aucune intelligence de ce qu’ils disent, tellement que le plus souvent advient que d’un mot ils en font trois, font point ou pause au meilleur d’une proposition, sens ou oraison imparfaiteab, font d’un interrogant un admirantac ou autre geste, prolation ou accents contraires à ce qu’ils disentad, dont souvent advient dérision et clameur publique dedans le théâtre même, tellement que, au lieu de tourner à édification, leur jeu tourne à scandale et dérision. […] Quinto, l’on reconnaît oculairement que ce qu’ils en font est seulement pour le quêteag et pour le gain, comme ils feraient d’une taverne ou négociationah et qu’ils veulent devenir histrions, joculateursai et bateleurs car, comme dit Panormitanusaj in titulo « Cum decorem », un personnage est réputé histrion, bateleur et joculateur quand par deux fois il retourne causa questus ak à faire jeux ou spectacles publics, et ainsi en propres termes le déclare Panormitanus In dicto titulo « Cum decorem » divine domus. […] [NDE] Il n’y a pas de majuscule, ce qui normal pour les noms propres dans le document.

179. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

 ; 6. parce que tous les objets qui s’y présentent à lui ne sont propres qu’à le détourner de Dieu, et à l’attacher à la créatureIbid. […] Est-ce l’industrie avec laquelle les airs sont accommodés aux sujets, et rendus propres à fortifier ces mêmes passions ? […] Donc les spectacles et les pompes sont selon notre propre confession les œuvres du diable.

180. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Ainsi l’on retranchera des anciennes Pièces laissées au Théâtre, toute action d’improbité ou libre, tout geste formant une image provocante, capable de réveiller trop vivement les passions ; toute expression propre à blesser l’oreille des honnêtes-gens ; toute idée obscène ingénieusement enveloppée. […] Il serait encore à desirer, qu’on ôtât de nos Pièces actuelles, ces tableaux d’une fille qui lute contre un débauché : je les trouve inutiles pour l’instruction, &, comme le geste interprétatif, ils ne sont propres qu’à lancer dans l’âme des étincelles d’une volupté peu délicate. […] La modeste Sophie, l’intéressante Pupille, ne brilleront que de leurs propres attraits. […] Malgré cela, une des raisons pour lesquelles les Pantomimes firent fortune à Rome, c’est qu’elles étaient plus propres que les Drames parlés à être entendues dans l’éloignement. […] Mais l’homme exercé à raisonner, qui jouit de toute son âme, dédaigne les formules ; il veut des idées qui soient à lui, & soumettre les autres à son propre jugement.

181. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

 » S’excuser par plaisanterie d’aller au Ciel, c’est une disposition très propre pour aller tout de bon en enfer. […] l’homme chrétien n’est-il donc point un sujet propre à en faire un ami solide ? […] « La vengeance, dit-il, est un morceau si délicat que Dieu se le réserve pour contenter son propre goût. […] Pourquoi celle-ci blasphème-t-elle donc de sens froid, avec vue, avec choix ; et sans qu’aucune circonstance l’engage à violer une règle si propre de son sexe ? […]  » Cette brutalité présomptueuse valut à Ajax l’indignation de Minerve et fut cause qu’il devint furieux jusqu’à se tuer de sa propre main.

182. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — article » pp. 419-420

Il n’en est pas de même du bon esprit ; c’est par lui seul que le talent du bon Acteur s’étend & se plie à différens caractères : celui qui n’a que du sentiment ne joue bien que son propre rôle ; celui qui joint à l’âme, l’intelligence, l’imaginatien & l’étude, s’affecte & se pénètre de tous les caractères qu’il doit imiter ; jamais le même, & toujours ressemblant : ainsi l’âme, l’imagination, l’intelligence & l’étude doivent concourir à former un excellent Comédien.

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