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7. (1715) La critique du théâtre anglais « TABLE DES PRINCIPALES matières. Contenues dans ce Volume. » pp. 494-500

L’Obscénité du Théâtre Anglais dans le langage, page 1 Suite de cette licence de nos Poètes modernes, 3 L’obscénité ; contre le savoir vivre aussi bien que contre la Religion, 7 Le Théâtre Anglais scandaleux au souverain degré sur ce point, 11 La modestie, caractère propre des femmes, 13, et suiv. […] L’insolence des Poètes Anglais à l’égard des Prêtres dans toute sorte de créance, 168 A quel dessein les Poètes Anglais en usent ainsi, 169 Quelques exemples de leur insolence, 170 Conduite du Théâtre Anglais contraire en ce point à l’usage de toutes les nations, 191 Preuves tirées d’Homère, là même. […] Les Héros de nos Pièces toujours scélérats et toujours applaudis, 242 Portrait du Galant homme d’Après nos Poètes, 246 et suiv. […] Rapin, 269 De Ben Jonson, 270 D’Aristote et de Quintilien, 273 Il est dangereux et déraisonnable de faire du divertissement le but principal de la Comédie, 277 Incongruités de nos Dramatiques par rapport à la poésie du Théâtre et à la politesse convenable, 283 Jusqu’où nos Poètes se guindent, 287 Jusqu’où nos Poètes rampent, 289 Leur rusticité à l’égard du Sexe, 292 La liberté qu’ils se donnent à l’égard des Seigneurs d’Angleterre, 296 Il n’y a que nos Modernes qui en aient usé de la sorte, 299 CHAPITRE cinquième. […] 357 L’OPINION DES auteurs tant profanes que sacrés, touchant les Spectacles, 399 Le sentiment des Philosophes, des Orateurs, des Historiens et des Poètes mêmes du Paganisme touchant les Spectacles, 400 Le Théâtre blâmé par les Lois d’Athènes, de Sparte et de Rome, 410, et suiv.

8. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Le Poète avait quelque envie de faire de cet indigne sujet un honnête homme, mais il s’en avise trop tard. […] Je vois dans les Poètes anciens des notions de la vertu toutes contraires à celles des nôtres : j’y vois les personnes de rang formées sur un modèle tout autre que celui des Poètes Anglais. […] que les Poètes ne sont pas toujours en règle. […] « L’affaire essentielle du Poète est de réjouir. […] Ce n’est donc point à lui, mais bien au Poète qu’il faut s’en prendre.

9. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Ce que ne peut un Comédien, qui suit pas à pas un Poëte jusques dans ses écarts. […] Donc le Comédien est aussi nécessaire au Poëte que celui-ci à celui-là. […] Du Poëte, apparemment. […] Le spectateur les doit-il au Comédien, ou au Poëte ? […] Le Poëte est le maître d’imaginer son sujet, & l’objection tombe d’elle-même.

10. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286

Que le Poète ait donc grand soin de ne pas s’en écarter un instant, il courrait risque autrement de perdre le fruit de ses peines, & de voir tomber un Ouvrage qui lui aurait coûté beaucoup de tems & de travail. […] Aristote veut avec raison que le Poète soit libre de disposer son Drame comme bon lui semble34. « L’Historien, dit-il, écrit ce qui est arrivé, & le Poète ce qui a pû ou dû arriver » ; il s’éxprime encore ailleurs dans des termes plus positifs. […] Le Poète peut souvent mêler avec art, la fiction à la vérité ; mais il faut alors que l’une ait absolument besoin de l’autre. […] Poète.

11. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344

j’écris en faveur des Poètes ; & non pour ceux qui sont chargés du soin de décorer le Théâtre. […] Ce que je vais dire maintenant ne concernera que le Poète. […] Il faut donc que le Poète s’éfforce de faire entrer du Spectacle dans un Drame, le plus qu’il lui sera possible. […] Mais le Poète lyrique à plusieurs choses à observer en disposant les décorations qui doivent embellir son Drame. […] Il serait d’autant plus beau aux Poètes de l’Opéra-Bouffon de suivre son éxemple, qu’ils auraient peu d’imitateurs, selon les apparences.

12. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Ariettes, & des autres parties du Chant théâtral à une seule voix. » pp. 297-328

Elle est pour le Poète une image détaillée de ce qui se passe de violent dans l’âme des Personnages de sa Pièce. […] Le Poète qui place un Récitatif à la tête d’une ariette enjouée, s’y trouve forcé par deux raisons. […] Les Poètes feront bien de ne pas tomber dans cette faute. […] Et d’ailleurs, que peut mettre le Poète dans un morceau chantant ? […] L’Ariette tendre est plus supportable lorsqu’elle est dialoguée ; les Poètes habiles l’employent volontiers à la place de l’autre.

13. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre prémier. Le sujet. » pp. 160-182

Le Poète ne saurait enfin être trop difficile sur le choix d’un sujet. […] Le jeune Poète du nouveau Théâtre est donc contraint de faire choix d’un sujet qui soit très-simple. […] Parce que l’Historien & le Poète ne sont que des hommes. […] Je conseille au Poète qui voudra composer une véritable Comédie, telle qu’on en conçoit l’idée, de préférer un sujet purement gai. […] Aussi leurs Poètes mettent-ils sur le Théâtre tout ce qui peut le plus frapper les yeux, soit par sa bisarerie, soit par son horreur.

14. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Mais pour diriger les Poètes eux-mêmes, et leurs ouvrages vers la plus grande utilité publique, je crois qu’il est avantageux, 1°.  […] Il faut que le spectacle plaise fort aux spectateurs, autrement ils n’iraient point en grand nombre au spectacle ; mais il faut que le Poète rende encore le spectacle utile et que les mœurs en deviennent plus aimables, plus désirables, et surtout plus innocentes et exemptes de vices. […] Il est à propos que le Roi crée une place de premier Poète tragique ou sérieux, et une autre de premier Poète comique, qu’il les nomme d’entre les trois que nommera le Bureau des spectacles, ils seront choisis entre ceux qui auront fait plus de pièces qui soient en même temps plus agréables aux spectateurs et plus utiles aux bonnes mœurs. […] Il est de la bonne police de former quelques Poètes excellents et bons Citoyens, et d’en faire des Officiers importants à l’Etat et qui puissent dans cette profession y acquérir du revenu, de l’illustration, et même une noblesse héréditaire attachée à la qualité de Premier. […] Tout le monde sait ce que c’est que Médée ; cependant un Poète croit bien employer son esprit en lui faisant dire : « Et mon cœur était fait pour aimer la vertu. » En bonne foi, n’est-ce pas réellement blasphémer contre la vertu ?

15. (1865) Mémoires de l’abbé Le Gendre pp. 189-194

Ce Père était en liaison avec le poète Boursault. […] C’était ce poète qui avait excité le Père à mettre la main à la plume, pour prouver qu’il n’y a point de mal à aller à la comédie. A parler juste, c’était le poète lui-même qui avait mis la main à la plume ; le Père fournit les matériaux et le poète les mit en œuvre. […] Quelques railleries qu’aient faites de ce poète ses ennemis et ses jaloux, on ne peut nier qu’il n’eût de l’esprit ; en lui tout coule de source. […] Le Père et le poète étaient d’ailleurs aigris ; le poète, contre l’Académie, parce qu’il n’en était pas, quoiqu’il eût vivement postulé longtemps pour en être ; et le Père, contre des académiciens qui, le trouvant en compagnie, l’avaient raillé sur son langage.

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