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347. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Ainsi comme l’on tient un livre pour dangereux, lorsqu’à la faveur de quelques sentimens Orthodoxes, qui y sont bien touchez & répandus çà & là, on en fait couler d’autres qui sont impies ou suspects ; parce qu’on juge avec raison, que c’est un serpent caché sous des fleurs, & que le venin, sans cet artifice, en seroit sans effet ; pourquoy n’en diroit on pas le même de ces Tragedies, où le profane est confondu avec le sacré, & où les maximes les plus opposées au Christianisme sont mises en la bouche de ces Chrétiens de Theâtre, qui soutiennent si mal le personnage qu’ils representent ?

348. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

L’illustre Chancelier d’Aguesseau pensoit bien différamment, dans son discours sur l’imitation par rapport à la tragédie ; il parle fort au long contre les spectacles, il dit entr’autres ces belles paroles, les caractères, les sentiments, les pensées, les expressions des personnages mis sur la scéne, tout conspire à reveiller, à réflecter les inclinations que nous avons pour la gloire, les richesses, l’amour, la veangeance, qui sont les mobiles du cœur humain ; les passions feintes que nous y voyons nous plaisent, par la même raison que les réelles, parce qu’elles en mettent de réelles dans notre ame, ou parce qu’elles nous rappellent celles que nous avons éprouvées : Rapiebant me spectacula plena miseriarum mearum.

349. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

Tout le théatre n’est lui même qu’une espece de fard, non seulement parce que acteurs, actrices, danseuses, figurantes, & tout ce qui y paroit, est réellement fardé, & même un grand nombre des spectateurs & des spectatrices, jusqu’aux personnages des peintures & des tapisseries ; mais parce que tout l’appareil de la scéne & tout l’art Dramatique n’est que du fard ; geste, déclamation, chant, danse, habit, décoration, tout cela ne fait que farder quelques pensées communes, qu’il fait valoir, & qui dépouillées de tout cet extérieur imposant se réduisent à rien.

350. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Ce nom est risible, Philinte, Araminte, Ergaste, Valere, &c. sont des noms de personnages de comédie, imaginés par des poëtes dramatiques, dont Abaillard n’eut jamais l’idée.

351. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Mais Favart avoit des rôles à distribuer, & créoit des personnages.

352. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

Il faut être en garde contre elle, même dans le mariage, & sous le masque d’un personnage comique il sera permis de la goûter, de l’exciter en soi & dans les autres !

353. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Qu’il sera asservi aux caprices d’un frivole personnage, d’une femme de théatre.

354. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

Le véritable mot Latin pour exprimer le masque de théatre, c’est persona, personatus, qui marque le visage qu’on prend pour jouer un rôle, & tendre la personne, le personnage qu’on joue.

355. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Ainsi comme l’on tient un livre pour dangereux, lorsqu’à la faveur de quelques sentimens Orthodoxes, qui y sont bien touchez & répandus çà & là, on en fait couler d’autres qui sont impies ou suspects ; parce qu’on juge avec raison, que c’est un serpent caché sous des fleurs, & que le venin, sans cet artifice, en seroit sans effet ; pourquoy n’en diroit on pas le même de ces Tragedies, où le profane est confondu avec le sacré, & où les maximes les plus opposées au Christianisme sont mises en la bouche de ces Chrétiens de Theâtre, qui soutiennent si mal le personnage qu’ils representent ?

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