Mais, quand cette passion serait traitée avec plus de réserve sur le théâtre, il n’y aurait pas moins d’inconvénients, et, si j’ose le dire, moins de cruauté à leur donner, sur une matière si délicate, des leçons prématurées et infiniment dangereuses, et à leur faire encourir le risque de perdre leur innocence avant qu’ils sachent quel est son prix, et combien cette perte est affreuse et irréparable.
ou s’il existe il est si rare et; si déplacé dans la societé qu’il n’ose pas s’y montrer. […] Jettons les yeux sur celles qui libres de ce préjugé, ont osé entrer en rivalité avec nous. […] La conduite du Bourgeois est une suite du préjugé qu’il désaprouve peut-être, mais qu’il n’ose pas encore sécouer tout-à-fait. […] A votre façon de parler, j’ose soutenir que le nombre des femmes de qualité que vous avez connu, n’est pas considérable. […] Cette personne qui en entrant chez sa voisine n’avoit pas encore osé permettre à son imagination de s’entretenir d’un objet trop cher, en sortira pour oser se permettre un tête-à-tête avec ce nouvel amant.
Pompée lui dédia son théâtre ; il n’osa pas même le bâtir sous le nom de théâtre, par la crainte des Censeurs, qui ne le souffraient qu’à regret. […] Le christianisme n’a point changé, il a augmenté ces idées ; l’infamie subsiste, et n’est que plus méritée, puisqu’ils osent se dire Chrétiens. […] Voyez cette Actrice, si la pudeur ose la regarder.
Vous verrez mes motifs dans les courtes réflexions que j’ose ajouter à celles de M. […] Dès- ors plus d’Acteurs ou d’Entrepreneurs qui osassent se renfermer dans ces bornes étroites et modestes que nous leur prescrivons. […] Le premier16, attaqué par un faux Brave dont il avait repris les blasphèmes, disait qu’après avoir osé défendre la cause de Dieu, il ne devait point la trahir pour les maximes d’un honneur mal entendu.
» Comment ose-t-on avancer que l’Evangile ne défend point les spectacles, tandis que tout l’Evangile en est une condamnation manifeste ?
Mais il est difficile de persuader que c'est un mal ; on ose avancer même que c'est un bien, que les passions se servent mutuellement de remède, qu'on ne les met aux prises que pour les vaincre l'une par l'autre.
Quand la critique ne roule que sur l’art ou sur l’esprit d’un Auteur, il est juste de la modifier ; mais quand elle regarde les mœurs, je crois qu’on ne saurait trop tôt se taire ; j’ai loué Molière autrefois en parlant de cette Pièce16, et je conviens qu’il mérite toute sorte de louange par rapport au génie et à l’art qu’il y a mis ; mais pour ce qui regarde les mœurs, loin de l’approuver je suis au contraire persuadé que ses plus grands partisans (parmi lesquels j’ose me compter, d’autant plus que je l’ai étudié à fond) je suis persuadé, dis-je, que ses plus grands partisans pensent comme moi de l’Ecole des Maris, et la banniraient, comme je fais, du Théâtre de la réforme.
J’ose vous demander comment vous l’avez appris ? […] Oserai-je ajouter un soupçon qui me vient ? […] Osons le dire sans détour. […] On ose parler de patrie et de vertu sans passer pour rabâcheur, on ose être soi-même sans s’asservir aux maximes d’une caillette. […] pardonnons à ce mortel, s’il existe, d’oser prétendre à la vertu !
Son devoir aussi-tôt est de baisser les yeux, Et de n’oser jamais le regarder en face. […] Pas un seul homme de bien : si quelqu’un osoit l’être, il seroit aussi-tôt baffoué & persécuté de tous les autres. […] Voici l’ordre de l’Ange (sans fouiller dans le cœur des Actrices, j’ose bien assurer qu’un Ange ne viendra pas leur faire une pareille exhortation). […] Les nouvelles publiques, qui n’osent parler qu’à demi d’une mort si frappante, pour en adoucir la terreur, qu’elles ne peuvent se dissimuler, ajoûtent que ce Prince étoit très-pieux, qu’il s’étoit confessé & qu’il avoit communié le même jour, qui étoit un dimanche.