L’Eglise les juge si criminels, qu’elle ordonne à ses ministres de leur refuser les Sacrements, même à l’article de la mort, s’ils ne promettent de renoncer à ce damnable métier.
Le massacre des innocents ; on y voit le roi Hérode ordonner de faire mourir les enfants de la Judée, qui sont tous masqués avec une têtière et une chemise de toile écrue qui leur tombe jusqu’aux talons. […] Le concile d’Augsbourg dans son dix-neuvième règlement de l’année 1548, porte qu’on retranchera des processions, tout ce qui est profane ; Le concile de Cologne de l’année 1549, dans son vingt-cinquième décret, ordonne de bannir des processions, tout ce qui n’est pas propre à exciter la dévotion. […] Ce prince ordonna qu’on fît tous les ans à l’honneur de Marie, une procession générale autour des murailles de la ville, à pareils jour et heure qu’il avait attaqué et emporté la Bastille ; il autorisa les maires et échevins de passer dans le compte de chaque année la somme de deux cents livres : il fit aussi présent à l’église de Saint-Jacques d’une statue en argent d’une grandeur naturelle. […] En 1534, la femme du prévôt d’Orléans mourut, et ordonna par son testament qu’on l’enterrât sans pompe. […] L’official, averti de ce fait, se transporta aux cordeliers ; et tout s’étant répété en sa présence, il ordonna qu’on visitât la voûte pour voir si l’esprit apparaîtrait.
C'est le commandement qu'il a fait à tous les chrétiens en la personne des Prêtres de l'ancienne loi, auxquels il ordonne d'entretenir toujours le feu sur l'autel, et d'avoir soin d'y mettre tous les jours du bois le matin: « Ignis in altari semper ardebit, quem nutriet Sacerdos subjiciens mane ligna per singulos dies.
C'est le commandement qu'il a fait à tous les Chrétiens en la personne des Prêtres de l'ancienne loi, auxquels il ordonne d'entretenir toujoursg le feu sur l'autel, et d'avoir soin d'y mettre tous les jours du bois le matin. « Ignis in altari semper ardebit, quem nutriet sacerdos subjiciens mane ligna per singulos dies.
Les Romains exerçoient leurs Officiers & leurs Soldats à nager, aussi-bien qu’à marcher : & un Autheur ordonne mesme de les forcer à cet Exercice, soit sur Mer, soit sur les Rivieres, pour les accoustumer au peril & à la peine, & pour oster, ou du moins diminuer la surprise que cause le hazard & qui augmente le danger.
Enfin il s’offre de faire tout ce que Monseigneur l’Archevêque lui ordonnera pour édifier l’Eglise. […] » Dans le troisième Synode de Milan, il ordonne aussi aux Prédicateurs de reprendre avec force ceux qui suivent les Spectacles, et de ne pas cesser de représenter aux peuples, combien ils doivent les avoir en exécration, et d’employer les preuves tirées de Tertullien, de S. […] Il remarque que si l’on observait tout ce que ce saint Evêque ordonne à ceux qui veulent aller à la Comédie, les Théâtres seraient bientôt fermés, et il trouve son discours aussi propre à en détourner que ceux des saints Pères, par les dangers qu’il y fait voir ; de même qu’un homme sage ne voudrait pas manger d’une viande, si celui qui la lui présenterait, l’avertissait qu’elle est capable de lui faire un mal considérable. […] » L’Auteur passe au renoncement aux plaisirs du siècle fait dans le Baptême, il s’étend sur plusieurs autres raisons, et principalement sur la discipline des Paroisses de Paris, qui observent exactement leurs Rituels qui ordonnent de refuser le Viatique aux Comédiens, s’ils ne promettent de renoncer au Théâtre.
Mais il est temps de finir ce traité, et de ne penser plus qu’à gémir, et à prier la bonté toute-puissante de Dieu, de donner à ceux qui sont constitués en dignité et en charge pour régir les peuples, et la lumière pour ordonner les remèdes convenables, afin d’ôter un abus si insupportable, et néanmoins si commun ; et le zèle de la gloire et du salut des âmes, afin d’en bien faire l’application, c’est-à-dire, avec grâce et avec fruit.
Que si l'on considère que toute la vie des Comédiens est occupée dans cet exercice ; qu'ils la passent tout entière à apprendre en particulier, ou à répéter entre eux, ou à représenter devant des spectateurs l'image de quelque vice ; qu'ils n'ont presque autre chose dans l'esprit que ces folies: on verra facilement qu'il est impossible d'allier ce métier avec la pureté de notre religion: et ainsi il faut avouer que c'est un métier profane et indigne d'un Chrétien ; que ceux qui l'exercent sont obligés de le quitter comme tous les conciles le leur ordonnent ; et par conséquent qu'il n'est point permis aux autres de contribuer à les entretenir dans une profession contraire au Christianisme, ni de l'autoriser par leur présence.
Et ainsi il faut avouer que c'est un emploi profane et indigne d'un Chrétien ; que ceux qui l'exercent sont obligés de le quitter, comme tous les Conciles l'ordonnent ; et par conséquent qu'il n'est point permis aux autres de contribuer à les entretenir dans une profession contraire au Christianisme, ni de l'autoriser par leur présence.