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345. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Et s’ils chantent, il faut, dit saint Augustin, que ce soit des Psaumes, des Hymnes et des Cantiques spirituels, afin que par le plaisir qui touche l’oreille, l’esprit encore faible s’élève dans les sentiments de piété, et qu’etant plus ardemment touché de dévotion par les chants animés de la parole divine, il reçoive avec plus de respect et de douceur les vérités qu’elle renferme et s’en occupe plus utilement.

346. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

Reproche fait à ceux qui occupent des places honorables, sans avoir le mérite qu’elles exigent, 328. […] Quand on commença à Rome à s’occuper de la Littérature des Grecs, 27.

347. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

Toutes deux pleines de vanité & de faste, éprises de leur beauté, occupées de leur parure ; mais comme Elisabeth avoit besoin de l’attache du Parlement, les Finances Angloises étant mieux économisées, le courant des dépenses plus modérées, & les prodigalités réservées pour les occasions d’éclat ; Catherine dépensoit le bien de son mari & de ses enfans ; elle lâchoit sur le peuple une meute de Financiers comme une meute de chiens sur le gibier. […] Mais à la balance de la justice & de la vérité, au tribunal de la Religion & de la vertu, ce ne fut qu’une Comédienne d’un mérite médiocre, mais rusée qui occupa la scène & y joua toute sa vie des tragédies, des comédies, des farces selon son intérêt & son caprice.

348. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Elle n’est qu’un détail des ouvrages en très-grand nombre qu’il avoit composés, des diverses places de musicien qu’il a occupé en différentes cours de Dresde, de Berlin, de Brunswick, &c où ses talens l’on fait appeller. […] A l’exception de quelques poëtes qui veulent être fabulistes & tâchent d’imiter un modele estimé, quel homme, après l’âge de neuf ou dix ans, s’occupe de Lafontaine ?

349. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

Tel est l’enthousiasme dramatique ; un Poëte, plein de son sujet, s’imagine que tout en est, tout en a été, tout en sera aussi occupé que lui & tient dans l’univers la même place que dans son imagination. […] Je doute pourtant que cette nouvelle branche de l’art du Théatre fasse jamais fortune ; cette nouvelle farce pourroit tout au plus effrayer quelques enfans, ou occuper un moment quelque esprit mélancolique qui se repaît de spectres & de phantômes ; le public ne s’en amusera pas deux fois.

350. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Pour fournir à tant de folles dépenses, il ruina son peuple, il occasionna des guerres qui, pendant plus de quarante ans, désolerent tout son pays, & au milieu de ces horreurs, malgré l’invasion de la Lorraine, dans le temps qu’elle étoit le théatre de la guerre, qu’on y exerçoit des cruautés inouies, que les peuples & lui même étoient errans & fugitifs, dans le temps qu’on négotioit pour son rétablissement, au lieu de s’occuper de ces objets importans, & de pleurer sur tant de maux dont il est cause, dominé par ses passions, il donna des fêtes, des bals, des carrousels, des mascarades, des comédies, des tournois à Selle Dessanglée, au risque de tomber à chaque pas de cheval.

351. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

« C’est dommage, dit-il, de semer en terre de notre cœur des affections si vaines et si sottes : cela occupe le lieu des bonnes impressions, et empêche que le suc de notre âme ne soit employé ès bonnes inclinations. ». […] Il y a même bien des honnêtes gens qui se passeraient à moins : mais il n’est que trop long pour se divertir à la Comédie, qui ne doit pas même occuper un moment de la vie d’un Chrétien, à cause des dangers qui l’accompagnent. […] La première est insérée au titre 5 du quinzième Livre du Code Théodosien : « Nous voulons, dit l’Empereur, que les plaisirs des Spectacles cessent les jours de Fêtes dans toutes les Villes de notre Empire, afin que les Fidèles s’occupent TOUT ENTIERS au Service de Dieu : Omni theatrorum atque circensium voluptate per universas urbes earum populis denegata, TOTÆ CHRISTIANORUM ET FIDELIUM MENTES Dei cultibus occupentur. » La seconde est la Loi dernière au Code de Feriis, dont voici les termes : « Nous ne voulons pas que les jours de Fêtes qui sont dédiés à la Majesté souveraine de Dieu, soient employés A AUCUNS DIVERTISSEMENTS.

352. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Et saint Thomas conclud qu’il n’y a aucun inconvénient pour la conscience, de représenter de pareils éxercices sur le théâtre ; parceque tout se termine à occuper agréablement l’esprit, sans faire aucune dangereuse impression sur le cœur.

353. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

C’est quelque amateur du théatre, aucun autre genre de savant ou de littérateur, ne s’est occupé de lui ; c’est quelque homme sans réligion, aucun bon chrétien n’a pu vouloir immortaliser l’ennemi du christianisme ; c’est Voltaire lui même qui a fourni le dessein, une bonne partie de l’argent, & fait agir ses amis, & les actrices pour faire élever ce monument de la folie du théatre ; il est bien placé dans la salle, c’est le rendez-vous de la frivolité, du libertinage, de l’irréligion ; voilà le trône de Voltaire, & la demeure de ses amis.

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