Je dis en troisiéme lieu qu’il n’y a qu’un petit nombre de vices que la Comedie tourne en ridicules, par exemple l’avarice, la bigoterie, la fourberie, certaines affectations, certaines manieres choquantes.
Le sentiment des autres, dans quelque nombre qu’ils soient, est un néant pour moi, jusqu’à ce que j’en éprouve un pareil.
Il ne s’agit plus de parler au petit nombre, mais au public ; ni de faire penser les autres, mais d’expliquer nettement ma pensée.
C’est ce qui paraît par la prodigieuse quantité des simulacres, par le nombre infini des tableaux, par le superbe attirail des carrosses, des chariots, des brancards, des chaises, des couronnes qu’on y étale. […] Quelle que soit la pompe du cirque, quand il n’y aurait qu’un petit nombre de simulacres, c’est toujours une idolâtrie, n’y eût-il qu’une seule idole. […] Enfin si c’est Romulus qui a introduit cet usage chez les Romains ; il doit sans doute être mis lui-même au nombre des autres idoles ; s’il est vrai qu’il est le même que Quirinus. […] De là leurs titres remplis d’idolâtrie : les jeux Olympiques sont consacrés à Jupiter, comme les Capitolins ; les Pythiens à Apollon ; les Néméens à Hercule ; les Isthméens à Neptune : les autres qui sont en grand nombre se célèbrent à la mémoire des morts.
Tout ce qui vous est possible pour paroître agréable, charmante, & pour être du nombre de celles à qui on vient rendre des hommages ; & n’est-ce pas là pour donner une étrange atteinte à la pudeur ? […] C’est ainsi qu’en usa le Restaurateur de la discipline ecclésiastique, le grand saint Charles ; car, ne pouvant abolir les spectacles, il fit ordonner au troisiéme Concile Provincial, que les Prédicateurs reprendroient avec force le déréglement de ces plaisirs publics que les hommes séduits par une coutume dépravée, mettoient au nombre des bagatelles où il n’y a point de mal ; qu’ils décriroient avec exécration les spectacles, les jeux, les boufonneries du théâtre, &c. […] Tout est plein dans le monde de piéges & d’écueils ; mais en conclurez-vous qu’il soit permis d’en augmenter le nombre ? […] L’Eglise même n’exerce la sévérité de ses Censures, que sur des pécheurs dont le nombre n’est pas grand ; elle se contente d’excommunier les ministres du théâtre, & elle croit par-là défendre assez le théâtre ; & même sa décision est précise : elle prive des Sacremens à la mort ceux qui s’exercent dans cet art contagieux, elle les passe au sacré banquet comme des pécheurs publics ; & si l’Eglise ne lance pas les mêmes foudres sur ceux qui fréquentent les spectacles, parce que le nombre en est trop grand, s’ensuit-il que ces joies publiques soient autorisées ? Ce qu’on peut en conclure, dit un célébre Auteur, c’est tout au plus qu’il faut les mettre au nombre des maux qu’elle ne cesse de défendre, & qu’on aime toujours.
Page 85 Rapport officiel du ministère russe sur le nombre des soldats qui périrent dans l’expédition de Moscou. Page 85 Le nombre des militaires français qui périrent, pendant le règne de Bonaparte, est évalué à onze millions d’hommes.
Tous ces divertissemens finirent par une Wivtschats, fête Allemande, où lon assemble nombre de personnes des deux sexes. […] Dès le lendemain, les Officiers François, prisonniers, furent arrangés avec des femmes de mauvaise vie, qu’ils trouverent en grand nombre dans le camp ennemi. […] Pour maintenir la bonne intelligence avec les Tartares, les Cosaques, les Transilvains, &c. on entretient dans les villes & les villages des frontieres un nombre choisi de femmes de bonne volonté, & une provision de tonneaux de vin de Hongrie, pour régaler les Seigneurs de ces nations qui viennent rendre visite aux Seigneurs Polonois.
Il y eut en Moscovie nombre de séditions quand le Czar Pierre voulut les obliger à raser leur barbe ; les Arabes sont extrêmement jaloux de la leur, il y auroit bien du sang répandu si l’on vouloit y toucher ; les François ne seroient pas plus patients, si on vouloit les forcer à laisser croître leur barbe comme les Capucins, on la portoit autrefois, il y eut de la peine à le faire raser, ce ne fut que par degrés, en conservant des pointes, des moustaches, &c ; on est bien plus attaché aujourd’hui à l’air galant d’une barbe bien rasée. […] Il y avoit dans ses états quelques Nains en petit nombre, venus apparemment des Lapons qui sont à l’extrêmité du côté du Nord, il imagina d’en former un peuple, fit chercher des Nains pour les unir, comme des chevaux dans des haras ; il en eut en effet quelques-uns qui depuis se sont multipliés, ces poupées sont aujourd’hui assez communes dans la Russie. […] Renaudot sur le père de la Gazette, il a eu la postérité la plus nombreuse dans le nombre infini de feuilles périodiques qui sont comme les branches de cet arbre ; ces conférences en étoient une où il traitoit régulièrement quelque question : dans la conférence 103 il fait l’apologie du fard pour plaïre aux femmes, ce sont les malades les plus utiles, elles le sont fréquemment, leurs maladies sont légères ; il faut plus d’amusement que de science, un Médecin gazetier est le meilleur hypocrate, il prétend prouver que l’usage du fard est légitime, il dit quelque raison pour le condamner, mais si foiblement qu’on voit qu’il n’a pas voulu que soigner les malades : on jugera par ses raisons du caractère de son esprit, & de celui de son siècle.
Il ne s’épargne pas plus lui-même, il se livre au désespoir & au blasphême, Ode sur le Malheur, où il fait le détail d’un grand nombre de malheurs. […] Apulée dans son âne d’or a quelque trait en petit nombre de ce libertinage. […] Est-ce pour les gens vertueux qui sont en si petit nombre ?