En un mot, ce que l’on voit, & tout ce qu’on entend dans ces cercles si galants & si enjouez, n’est-il pas capable d’inspirer une passion, que l’on cache avec tant de soin, & que l’on déguise sous des noms specieux, pour en cacher la honte ? […] non, encore une fois ; car comme la plûpart des veritables vertus, qui sont celles de l’Evangile, n’y peuvent trouver de place, & que ce seroit un Heros d’un caractere bien nouveau, d’y representer un homme patient, humble, insensible aux injures, & en un mot, un veritable Chrétien ; on a substitué de fausses vertus, pour exprimer, & pour exciter ces sentimens que le monde appelle nobles & genereux ; le point d’honneur, pour lequel on expose sa vie dans un combat singulier, la passion de dominer, & de s’élever par toutes sortes de voyes, des fourberies, des trahisons, des perfidies, des amitiez qui engagent dans le crime pour servir un amy ; on y voit enfin couronner le vice, authoriser l’injustice par d’illustres exemples, & les maximes les plus contraires à la Religion, passer pour de grandes vertus, & pour des exploits signalez, sans quoy le Theâtre languiroit ; il faut donc pour l’animer, y representer des choses conformes au goût & aux inclinations des spectateurs.
Réplique, par le même auteur anonyme, à une réponse d’un laïc anonyme : Anonyme : Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique, Strasbourg, G. […] Anonyme, Un mot à M. l’abbé Girardon, 1824 • Anonyme : Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique, Strasbourg, G. […] Accompagnées de fables, de remarques, de bons mots et d’autres particularitez aussi agréables qu’utiles, avec sept lettres amoureuses d’une dame à un cavalier, Paris, Veuve de Théodore Girard, 1697, in-12, (17 ff.) +539 p. […] Accompagnées de fables, de remarques, de bons mots et d’autres particularitez aussi agréables qu’utiles, avec sept lettres amoureuses d’une dame à un cavalier, Paris, Veuve de Théodore Girard, 1697, in-12, (17 ff.) 539 p. […] IX : « Quelques mots sur la manière d’interroger les pénitents sur le 6e commandement ».
Le Poëte devoit en instruire & n’en dit pas un mot dans toute la piece.
En un mot, les Romains avoient tant de mépris pour les Acteurs que les Citoyens, qui montoient sur le Théâtre, étoient chassés de leur Tribu ; ce qui étoit la peine la plus infamante dont les Censeurs punissoient les Citoyens : Cùm artem ludicram scenamque totam probro ducerent genus id hominum, non modò honore Civium reliquorum carere, sed etiam Tribu moveri notatione Censoriâ voluerunt.
On peut dire que ce genre de mauvaise Comédie dont nous sommes surchargés, est très inutile : outre que le commun des Spectateurs perd les deux tiers de ce que l’on dit, ces Comédies-Italiennes ne sont que de basses-farces, assez ressemblantes à nos Parades ; l’on y trouve rarement un mot d’instruction, & presque jamais rien de délicat, qui puisse dédommager l’honnête Spectateur de la mauvaise compagnie qu’on lui donne.
n’est-ce pas là en un mot que le cœur, se voyant lui-même dans celui qui paraît épris d’un objet séduisant, devient aussitôt un acteur secret, qui, tandis qu’on joue une passion feinte, en éprouve lui-même une véritable ?
En deux mots, il ne nous faut rien que de grand, mais d’humain : dans l’humain, éviter le médiocre ; dans le grand, le fabuleux.
Julien, dit-elle, prenez votre violon ; & jouez moi toujours jusqu’à ce que vous me voyez morte la defaite des Suisses le mieux que vous pourrez, & quand vous serez sur le mot tout est perdu, sonnez-le plusieurs fois, le plus piteusement que vous pourrez ; ce qu’il fit, & elle-même lui aidoit de sa voix ; & quand ce vînt tout est perdu, elle réitera deux fois, & se retournaut de l’autre côté du chevet, elle dit à ses compagnes : Tout est perdu à ce coup, & à bon escient, & décéda. […] Ces figures bizarres, répandues confusément & sans ordre, sont des caracteres magiques, des figures de geomance, de metoposcopie, qu’on trouve dans tous les livres qui traitent des sciences occultes, les signes des sept planettes, des lettres initiales, de je ne sai quel nom, des mots barbares inintelligibles, entr’autres les noms que les livres de magie donnent aux Démons : Hagiel, Haniel, Aganiel ; & on y trouve aussi le nom de Fernel ou Frenail, habile Medecin & bon Ecrivain, à qui la Reine croyoit devoir sa fécondité, & qu’on accusoit de donner dans cet reveries. […] Elle rioit volontiers de son naturel, étoit joviale, & aimoit à dire le mot.
Fatime est une esclave éloignée de Zaïre depuis deux mois, qui se retrouve auprès d’elle sans dire un mot de la cause de son absence, ni de celle de son retour ; si elle est la gouvernante de Zaïre, pour quoi en a-t-elle été si longtems séparée ?