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354. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Je crois vous avoir dit que les assistants et les joueurs, étaient presque également coupables, et que les Pères de l’Eglise ont appelé ce péché très grieff, qui peut se rendre pire par les diverses circonstances ; ce qui doit suffire à des vrais Chrétiens qui croient en un Dieu, à qui le péché véniel a même été mortel, et qui est mort indistinctement pour tous les péchés des hommes.

355. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

La première comédie fut jouée environ quarante ans après la mort de Sophocle et d’Euripide, trois cent soixante-six ans avant Jésus-Christ.

356. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

Cet Abrégé des Conciles, des Synodes et des Rituels, doit convaincre que l’Eglise a toujours condamné et condamne encore à présent les Comédies de ce siècle, comme celles des siècles passés ; qu’elle des regarde comme de très grands désordres, puisqu’elle emploie contre les Comédiens, les peines les plus rigoureuses, savoir, l’excommunication, la privation de l’usage des Sacrements, même à la mort, et ensuite de la sépulture Ecclésiastique : en quoi elle renouvelle la plus grande sévérité des premiers siècles, puisqu’elle met les Comédiens au rang des blasphémateurs, des concubinaires et des usuriers publics.

357. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Oreste est forcé par l’Oracle de venger la mort de son père au prix de celle de sa mère :Orest. 48. […] Dans un autre de ses Poèmes, Créon veut la mort d’Antigone pour avoir osé ensevelir Polynice. […] Sophocle mêle au récit de la mort d’Hémon celui de la passion de ce jeune Prince, qu’il orne de tout le merveilleux et de tout le pathétique de la Poésie.

358. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

Ce fameux Comique, qui dans le dernier siècle a porté cet art dangereux à sa dernière perfection, mais dont la mort devroit donner plus de frayeur aux amateurs du Spectacle que ses ouvrages ne leur causent d’admiration & de plaisir, a, dit-on, corrigé les mœurs de son siècle ; c’est-à-dire, qu’il a détruit par la force du ridicule quelques restes de mauvais goût, d’affectation dans le langage & dans les manières : mais de quel vice réel nous a-t-il en effet corrigés ? […] Et qu’importe qu’ils passent pour être membres du corps mystique de Jésus-Christ, s’ils n’en sont reconnus que pour des membres morts ?

359. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

La mort de la Reine occasionna à Toulouse un différent, le Président du tribunal en ayant vu la nouvelle dans la gazette, fit cesser les spectacles ; les Echevins les firent continuer, disant qu’il faloit attendre les ordres de la Cour, que la gazette n’étoit pas un ordre. […] Les spectacles, qui à la mort du Dauphin ont cessé pendant vingt-six jours, sont dans l’ordre des besoins publics, nous disons comme les Romains, panem & circences ; du pain & la comédie.

360. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Il l’alla prendre chez elle, & lui donna la main dans toute la cérémonie ; il fit plus, il la dota de quarante écus de rente pendant sa vie, & voulut qu’après sa mort la rente fut reversible à perpétuité à toutes les Rosieres, qui en jouiront pendant l’année de leur couronnement. […] Son pere étoit un Soldat Franc, & sa mere une Romaine, qui avoit apporté pour dot à son mari un domaine qu’elle avoit à Salenci où il s’établit, & qu’après leur mort leur fils Medard, en quittant le monde, donna pour la fondation de la Rose, qu’on a depuis appellé le Fief de la Rose ou le Fief S.

361. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Ce qui contribua le plus à la mort du Comte d’Essex son favori, c’est qu’il avoit eu l’imprudence de dire : C’est une vieille carcasse qui a l’esprit de travers comme le corps. […] Il y ajoute qu’on doit refuser la communion, même publiquement, même à Pâques, aux Comédiens, néanmoins après leur avoir demandé publiquement s’ils se sont confessés & ont renoncé à leur profession (on n’est point dans cette peine, ils ne se présentent jamais), même au lit de la mort, s’ils refusent d’y renoncer, même la sépulture ecclésiéstique, comme infames, excommuniés, pécheurs publics : Veritati nemo præscribere potest, non spatium temporum, non patrocini à personarum, non privilegia regionum, Christus veritas non consuetudo nominatur.

362. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

En temps de guerre, nos jeunes Actrices feraient sur le Théâtre l’éloge des Guerriers morts pour la Patrie ; celui des Officiers & des Corps qui se seraient distingués ; on irait jusqu’à louer l’obéissance & les belles dispositions de la Jeunesse Militaire ; les Actrices chargées de l’éloge de cette dernière, seraient, les Amantes même des Jeunes-gens, si elles étaient au Théâtre. […] Quelqu’éloignée qu’elle paraisse de la perfection, elle en est bien plus proche que la mort du Bouc ravageur, qui n’excita que de la joie. […] Mais quelle impression terrible devaient faire sur les Spectateurs, les combats sanglans de ces hommes qui s’étaient dévoués à la mort pour le salut Public ! […] Quel Spectacle pour des Romains, que les Horaces, la Mort de Pompée, Sertorius, ou Manlius Capitolinus ! […] Quel sujet plus digne d’être traité, que l’héroïsme d’un homme qui professe la Réligion à laquelle nous sommes attachés ; qui sacrifie à cette Réligion les biens les plus précieux ; qui brave pour elle, les supplices, la mort même ; sur-tout si l’on considère que la Pièce parut dans un temps où venaient de cesser les guerres sanglantes qui n’avaient pour cause que la conservation de cette même Religion !

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