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139. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Nous y mêlerons bien des traits sur l’histoire ancienne et moderne des spectacles, et nous ne négligerons pas la partie littéraire.

140. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Dans la seconde Partie de cette Note, je dois revenir aux Grecs ; & donner la comparaison de l’établissement du Dramatisme parmi eux, avec sa renaissance chez les Modernes. […] Nous pourrions en donner ici les raisons, mais elles trouveront leur place plus à propos dans l’Etat des Acteurs chez les Nations modernes. […] Etat des Acteurs chez les Nations modernes. […] Elle est produite comme elle ; bientôt elle est étouffée par la Farce : des Thespis modernes inventent un genre burlesque & satyrique1. […] C’est ici où l’on doit convenir que le Paganisme était bien plus favorable à la Poésie & aux Arts, tels que le Dramatisme, la Musique, la Danse, la Sculpture, la Peinture, que les Religions modernes.

141. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE III. Extrait de quelques Livres.  » pp. 72-105

Un des députés me dit : les pieces modernes sont si mauvaises, que sans les ballets la plûpart tomberoient. […] Agamemnon a le défaut de plusieurs de nos piéces modernes. […] L’amour régne dans les plus sévéres ; dans Polieucte même, (il n’a pas osé dire pieuses) il se mêle aux affaites d’état, aux conspirations, aux intérêts les plus terribles, ce qui donne à la tragédie moderne un air de galanterie, une allure efféminée qu’on n’a point à reprocher aux tragiques Grecs : les mœurs de nos tragédies sont efféminées, donnant à Melpomene la ceinture de Vénus.

142. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Pour donner aux dieux, aux héros, aux princes les habits qui leur sont propres, il faut que le Tailleur costumier possede à fond la Mythologie, l’Histoire sacrée & profâne, ancienne & moderne, les mœurs, les usages, les modes de tous les peuples & de tous les siecles, les couleurs de chaque nation d’un pole à l’autre, sur-tout l’Histoire de France, les coutumes, les modes, les toilettes, depuis Pharamond jusqu’à Louis XVI : ce qui n’est pas une petite étude. […] Ces héros modernes ne valent pas mieux ; ils sont aussi vicieux, plus irréligieux, & le Christanisme dont ils font profession, les rend bien plus criminels & plus scandaleux, pour des Chrétiens qui lisent ou voient représenter leurs passions. Ils sont même défigurés ; & pour les mettre sur le ton de la philosophie moderne, dont ce Poëte est le chef, son poëme les fait plus méchans qu’ils n’étoient.

143. (1783) La vraie philosophie « La vraie philosophie » pp. 229-251

La comédie & la tragedie mettent toujours l’amour en jeu : mais le spectacle moderne, c’est à-dire le Théatre Italien7, met dans ses Opéra-bouffons, dans ses Comédies en ariettes, l’indécence en action. […] On nous dit chaque jour que le théatre épuré par le goût & la décence, est devenu pour les modernes, une école de mœurs.

144. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IV. De la Médisance. » pp. 80-99

Quoi qu’il en soit de la modestie moderne sur la galanterie, il est du moins de notoriété que notre siecle n’est pas converti sur la médisance : presque point de piece nouvelle où il n’y ait des traits malins contre quelqu’un. […] Comment le théatre moderne se prescriroit-il des règles de modestie & de charité plus sévères que Moliere ?

145. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Le gouvernement sage des Nations modernes n’a jamais souffert sur nos Théâtres des Drames licencieux comme ceux d’Aristophane & de ses Prédécesseurs ; ni de Danses comme ces Pyrrhiques obscènes, si courues des Romains. […] Mais, avec quel avantage n’établit-on pas l’utilité morale de nos Spectacles, s’il est certain, que le but de la plupart des Pièces modernes, est de nous peindre la Vertu toujours aimable, & de rendre le vice toujours odieux ?

146. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42

Qu’on ne me dise plus, que l’application de la Comedie du tems de ces Peres à celle qui se représente aujourd’hui, ne soit pas juste : car en outre que j’en ai montré la justesse, les personnes, qui ont eu le malheur de frequenter la Comedie moderne, l’appellent aussi bien « une école de libertinage & de vanité », que ces Saints l’appellerent de leur tems. […] « Toute représentation est par sa nature criminelle & peché, où les représentans se servent des paroles, ou font des gestes contraires à la pureté, ou des choses, qui puissent nuire au prochain. » Ce seroit ne pas connoître le genie du theatre moderne, que de soûrenir qu’on n’y dit jamais de ces paroles équivoques, qui fassent rougir la pudeur : & qu’on n’y voit jamais des gestes que l’honnéreté chrétienne ne souffre pas, & que cependant l’Ange de l’Ecole veut qu’on bannisse de tout divertissement.

147. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XIX. Des Talens mal-à-propos attribués aux Comédiens. » pp. 45-62

Peinture modernes, épris d’une sotte vénération pour les anciens, n’ayent fait servir leurs pinceaux qu’à copier leurs tableaux.

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