Galanterie, haine, farces, mariages préparés par la passion, terminés par la fourberie, ruses pour tromper les parents & les maris, acteurs, actrices de mauvaise vie, spectateurs libertins, femmes dans un état indécent qui représentent des passions étrangéres, expriment & satisfont leur propre passion.
Un amour insensé, adultere, sacrilége, contre la volonté des parens, les loix du mariage & des vœux solemnels.
Je ne sache pas que les Catholiques aient usé de représailles, et vraisemblablement ils n’auraient pas mieux réussi, quoiqu’ils eussent trouvé une matière abondante dans les fureurs du Baron des Adrets, la morale licencieuse de Bèze, la polygamie du Landgrave, les bouffonneries et le mariage de Luther, les amours tragiques d’Henri VIII, dans la papauté d’Elisabeth, Papesse de l’Eglise Anglicane, bien mieux que dans la chimérique Papesse Jeanne, puisque celle-ci, fût-elle aussi réelle que Blondel la démontre fausse, elle ne l’eût été que par hasard, trompant par son déguisement, au lieu qu’Elisabeth le fut publiquement, par système, pendant tout son règne, ce qui eût bien valu le Pape de paille que l’on brûlait tous les ans à Londres en cérémonie.
Ils voulurent bien ne pas s'apercevoir que des Actrices si saintes, dans un sujet si saint, cherchaient à plaire, s'applaudissaient de leurs succès et de leurs conquêtes, et allumaient dans les cœurs les feux les plus vifs, que des spectateurs, plus attentifs aux grâces qu'à la pièce, y formèrent des passions qu'il fallut terminer par des mariages.
Parmi cent morceaux qu’il auroit pu citer, il choisit je ne sais pourquoi, une prétendue lettre très-libre d’une jeune fille qui a trouvé très-licentieusement le moyen de multiplier les mariages , & se dechaine scandaleusement contre la vie Religieuse.
Il est commode pour savoir les dates, les évenemens, la naissance, la mort, les mariages des princes, le nom, l’élévation, la chûte des ministres, ambassadeurs, conseillers d’état, généraux d’armée, maréchaux de France, ducs, duchesses, dames du palais, intendans, évêques, &c.
Le Texte sacré dit que Pharaon la lui fit épouser : ce qui prouve que ce mariage était un choix et une distinction de la part du Roi envers Joseph, et non une disproportion de rang ou une inclination de la part de Joseph pour la fille de Potiphar.
Tout ceci est d’après M. de la Harpe, Panégyriste entousiaste de Moliere & de Voltaire ; il étoit de la générosité des comédiens de donner gratis, ce spectacle singulier à l’honneur de leur maître ; cette noble troupe l’a fait quelquefois, à la paix, au mariage du Dauphin, & le grand Thomas, généreux, à sa maniere, arrachoit les dents gratis dans les grands événemens.
On donneroit de l’argent pour la consolation de la belle vaincue, ou pour le mariage de la victorieuse.