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205. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Très-volontiers ; ce grand homme, le premier Philosophe de bonne-foi, le plus digne de ce nom, depuis Socrate, dit, si je m’en souviens bien, que « Tout amusement inutile est un mal, pour un être dont la vie est si courte, & le temps précieux ; Qu’un père, un fils, un mari, un Citoyen, ont des devoirs si chers à remplir, qu’ils ne leur laissent rien à dérober à l’ennui ; Que la Comédie flate les passions générales, & qu’elle ne présente sous des couleurs odieuses que celles qu’on haît naturellement ; que l’effet du Spectacle est de donner une nouvelle énergie à toutes les passions ; Que toutes les passions sont sœurs, qu’une seule suffit pour en exciter mille ; Que le Theâtre est insuffisant pour la correction, puisqu’il ne donne pas la loi, mais qu’il la reçoit du Public ; Que le Spectateur y va déja convaincu de toutes les vérités qu’on y prouve ; Que la pitié qu’on y ressent ne rejaillit sur personne, parce qu’en donnant des pleurs a des fictions, on croit avoir satisfait à tous les droits de l’humanité, sans avoir rien à mettre du sien ; au lieu que les infortunés en personne exigeraient de nous des soins, des soulagemens, des consolations, des travaux qui pourraient nous associer à leurs peines ». […] le Sage qui lit des Livres de morale, n’y trouve que ce qu’il sait ; mais cette lecture nourrit son cœur, & l’excite plus vivement au bien : le tableau d’un honnête Père-de-famille, d’une Mère desabusée sur les égaremens de son fils, d’une épouse vertueuse qui regagne le cœur de son mari, nous représentent ce que nous savons ; mais ils nous le font savoir plus efficacement pour notre conduite. […] Le troisième supprime, comme abusives dans un Spectacle public, les Loges à l’année : on y voit que les deux sexes pourront s’y réunir aux Loges, afin qu’un mari jouisse du plaisir d’accompagner son épouse, un père sa fille, &c.

206. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Il est vrai qu’il faut un peu masquer son extérieur, & paroitre tout autre que l’on est ; mais c’est au masqué que nous devons le respect avec lequel on nous reçoit ; c’est lui qui endort les maris jaloux, & nous rend agréables aux femmes qui ne sont visibles que pour nous, par la confiance aveugle que l’on a pour notre habit.

207. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Dans cette maison, dont on voit l’intérieur, l’amant & la maîtresse, le mari & la femme font en conversation, un malade est dans son lit, tandis que la fille à son balcon fait des signes à son Sigibée.

208. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Elle l’appelle Auguste, & elle n’est jamais devant lui comme avec son mari, mais comme devant un Grand-Prêtre, que par respect elle n’ose interroger.

209. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Les Médecins oublient leurs malades, et les laissent mourir par faute de les visiter ; l'Avocat n'étudie pas bien le procès qui doit plaider ; le Juge renvoie à tout propos les parties, èsquelles il devait donner audience ; les Ecclésiastiques laissent à dire leur Bréviaire, ou le diffèrent si tard qu’ils s’endormiront en le disant ; et par leurs jeux renverseront le bel ordre que l’Eglise a institué pour le réciter ; les femmes n’auront point le soin de leurs familles, ni les maris aussi, etc.

210. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Et au Canon 67213, le Concile défend sous peine d’excommunication aux femmes Chrétiennes ou Catéchumènes, d’avoir pour maris des Comédiens, ni aucun de ceux qui montent sur le Théâtre. Quoique le sens de ce Canon puisse se restreindre à la défense d’épouser des Comédiens, le célèbre Ferdinand de Mendoza ne laisse pas de croire qu’on doit encore entendre que le Concile veut que les femmes Chrétiennes n’habitent pas même avec leurs maris qui voudraient être Comédiens ; tant l’Eglise avait d’horreur pour cette profession. […] Elles sont illicites et nuisibles, parce qu’elles apprennent aux femmes à tromper leurs maris, comme la Comédie de Georges Dandin : Illicites et nuisibles, parce qu’elles louent le crime et le font commettre par des divinités, comme dans celle de l’Amphitryon. […] Il pourra pourtant arriver qu’une fille pour obéir à sa mère, et une femme pour complaire à son mari, sera contrainte d’aller au bal ou à la Comédie ; et voici pour lors ce que le saint Prélat leur prescrit : « Je dis des danses, ce que les Médecins disent des Potirons et des Champignons, les meilleurs n’en valent rien...

211. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Et ce Prince a employé jusqu’à sa mort tout le reste de ses revenus, à réparer les dommages que les peuples avaient soufferts par ses troupes durant les désordres du temps ; pendant que Madame la Princesse de Conti secondant le zèle de Monseigneur son mari, vendait toutes ses pierreries, pour en distribuer l’argent aux pauvres qui mouraient de faim. […] Si les Romains eussent cru que tous les Jeux et les Spectacles étaient des choses de Religion ; les maris n’eussent point eu droit de répudier leurs femmes pour y être allées sans leur permission. […] Cette femme furieuse ose dire à son père, dans un autre Poète, qu’elle ne reconnaît pour son mari que celui « Que lui donna l’amour plus puissant que son père ».

212. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

« Bien leur en prend que j’aie un mari qui me vient ; sans cela je me serais mariée avec le Boulanger : Dame, oui ; je l’aurais fait. […] Sa grande affaire c’est d’inspirer à cette Amanda de la haine pour son mari qu’il appelle son Dieu, et elle son Ange. « Ranimez en vous ce courage que toutes les femmes doivent avoir, et méprisez votre Dieu s’il néglige son Ange.

213. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Vous n’y voyez qu’un exemple continuel de libertinage, de perfidie et de mauvaises mœurs ; des femmes qui trompent leurs maris, des enfants qui volent leurs pères, d’honnêtes bourgeois dupés par des fripons de Cour.

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