Tous les cœurs sont dans sa main : Cor Regis in manu Dei . […] Autre Dame, les yeux bandés, la balance à la main ; elle est conduite par une laide & vieille Dame appelée le nécessité, elle passe, & les Muses arrivent, qui donnent aux Jésuites des pleines cruches d’eau de l’Hypocrene : le Bédeau de l’Université, avec leurs masses, vont les recevoir, les Capucins & les Cordeliers qu’on traite fort mal, vont leur faire la cour.
d’Euripide & de Sophocle, où le parterre fondoit en larmes, où les femmes accouchoient dans les loges, où les spectateurs furieux se dépouilloient de leurs habits, prenoient les armes, en venoient aux mains, & s’égorgeoient. […] (Pourquoi donc Moliere veut-il enlever la fille qu’il a sous sa main ?)
Dans les lieux d’assemblée et dans les spectacles, il opposoit la résistance à la force armée, souvent il enlevoit les captifs des mains des gardes-françoises, et il les forçoit à les rendre. […] Les entraves que l’on veut donner au théâtre, sont des chaînes dont on chargeroit la liberté, le plus grand bien, le plus grand bonheur dont un peuple puisse jouir ; mais il n’y a pas de bonheur sans mélange, et la licence est l’alliage de la liberté ; c’est une tache sur l’œil du corps politique, il faut, pour l’enlever, une main sûre et habile.
Et puis, on me prenait la main ; on l’aurait baisée, je pense, si je l’avais souffert. […] Je sais encore qu’il faut grossir les traits du tableau pour réveiller le Spectateur ; & qu’il est très-difficile de le faire par ce beau naturel seulement qui, au lieu de battemens de mains, produit l’illusion. […] Dans l’Ecole-des-Maris, Isabelle, en trompant son Tuteur, donne sa main à baiser à Valère ; cette action est indécente : aucun Spectateur ne voudrait que sa sœur ou sa fille en fissent autant. […] Le Théâtre était un Edifice public, destiné non-seulement aux Spectacles, mais aux cérémonies les plus augustes : c’était là que se fesait l’illustration de ceux qui avaient bien mérité de la République : l’Agonothète 1, revêtu d’un habit de pourpre, tenant en main une sceptre d’or, annonçait à haute voix sur le bord du Théâtre le motif pour lequel il décernait la couronne, & présentait en même-tems le Citoyen qui devait la recevoir. […] Un nombre de Laudicènes répandus dans nos Salles, applaudissent à-tort-à-travers : dans les plus beaux endroits, une partie des Spectateurs frappe des pieds & des mains, tandis que l’autre demande silence par un si qui ressemble au siflement des couleuvres.
On ne fut pas longtemps à s’apercevoir que le talent de censurer le vice, pour être utile, devait être dirigé par la vertu ; & que la liberté de la Satyre accordée à un malhonnête-homme, était un poignard dans les mains d’un furieux : mais ce furieux consolait l’envie : voila pourquoi dans Athènes comme ailleurs, les Méchans ont trouvé tant d’indulgence, & les Bons tant de sévérité : témoin la Comédie des Nuées ; exemple mémorable de la scélératesse des envieux, & des combats que doit se préparer à soutenir celui qui ose être plus sage & plus vertueux que son siècle…
André présidentb hostiis clausis c Entre le procureur général du Roi, prenant le fait en main pour les pauvres de Paris, demandeur et requérant l’entérinement d’une requête par lui présentée à la cour, d’une part.
Que de milliers de domestiques inutiles, d’artisans pernicieux de luxe, de prétendus beaux esprits, etc. que de mains on enlève à la charrue !
Cependant la dépense que font leurs amants ne les assure pas du cœur de ces créatures ; elles prennent de toutes mains quand l’occasion est favorable, leur vertu ne s’effarouche pas, pour peu que leurs aventures soient cachées à leurs adorateurs, lorsqu’elles sont assurées du secret, le marché est bientôt conclu.»
[NDE] Sur l’exemplaire, le mot est corrigé à la main en “alioqui”. […] [NDE] Corrigé à la main en “incomoda”, sur l'exemplaire. […] [NDE] Corrigé à la main en "spectatores" sur l’exemplaire. […] [NDE] Corrigé à la main sur l’exemplaire en "quoad". […] [NDE] Corrigé à la main en "armatam" sur l’exemplaire.