Et qu’on ne croie pas qu’il s’en tint là ; en même temps qu’il faisait des comédies, il se piquait de faire de beaux livres de dévotion. Les livres de dévotion ne l’empêchaient pas de songer à plaire aux Dames ; malgré sa galanterie, il prétendait passer pour savant en Hébreu, en Arabe et en Syriaque, jusque là qu’il voulut acheter cent mille écus la Polyglotte de M. le Gay, pour la mettre sous son nom. […] Que ne puis-je à ce prix te vendre tous mes livres ! […] Ses propres pièces n’étaient pas moins dignes de censures, la fondation même d’un théâtre dans sa maison, les pensions des Auteurs et des Acteurs, sa protection déclarée, étaient du côté des mœurs une hérésie de conduite plus condamnable que le livre le plus séduisant. […] Il fallut parcourir toutes les forêts royales pour trouver les grosses poutres de chêne de vingt toises de long, que l’on employa pour la couverture, elles valaient quatre mille livres chacune.
Sont également coupables, ceux qui font, impriment, vendent ou prêtent des livres impudiques, obscènes, qui ne sont propres qu’à exciter ou à nourrir les passions ; tels sont la plupart des romans, des livres de galanterie. Ces livres sont extrêmement dangereux, surtout pour les jeunes gens.
Les philosophes n’aiment pas plus les juifs que les chrétiens ; ils ne veulent point de religion révélée, ils combattent les livres de Moïse, des prophetes, les cérémonies. […] Mais il a méprisé les saints livres, combattu, persécuté le christianisme, favorisé le judaïsme, professé le polythéïsme, toléré toutes les autres religions, agi & parlé en cynique, affecté les mœurs & le nom de philosophe. […] Le trop fameux Paul Scarron, l’homme le plus comique & le plus comédien qui fut jamais, a composé beaucoup de pieces de théatre & de livres burlesques, en vers & en prose, qui ne sont que des farces la plupart très-plates, jusqu’à sa traduction de l’Enéide de Virgile, où il travestit en bouffon de guinguette le poëte le plus élégant & le plus sage ; jusqu’à son Roman comique, qui n’est que la suite des aventures d’une troupe de comédiens, toutes dignes d’eux & de lui, & ne peuvent amuser que les treteaux de la foire. […] C’étoit unir le vice à la vertu, la difformité aux graces, la modestie à la licence, le bon esprit & la bouffonnerie, le bon sens & la frivolité, une religion édifiante & la profanation du plus saint état, les dégoûts de la vieillesse la plus rebutante & tous les charmes de la plus brillante jeunesse, dans la personne d’un libertin scandaleux, que ses folies avoient rendu perclus de tous ses membres, incapable de remplir les devoirs du mariage, & réduit à vivre de quelques pensions viageres mal payées, & de quelques mauvais livres qu’il appelloit le marquisat de Quinet, du nom de Quinet son libraire. […] C’est un prélat qui du matin au soir, Au grand comme au petit se livre, Qui du bonheur de tous se fait un saint devoir, Et, s’il ne fait du bien, penseroit ne pas vivre.
Et les Livres des Orateurs à quoi serviront- ils ? […] Car en un mot les Livres ne nous éclairent point par eux-mêmes ; et ceux qui pensent plus qu’ils ne lisent sont toujours les plus habiles. […] Il faut pourtant qu’il lise quelques bons Livres de Physique, et vous verrez que ce qui embarrasse beaucoup les autres, sera un jeu pour lui et un divertissement d’esprit. […] Cela peut le rendre Physicien avant même qu’il sache qu’il y a des Livres de Physique. […] Si vous joignez des Entretiens fréquents de cette sorte au reste de l’éducation de votre fils, je vous suis garant que non seulement vous en ferez un admirateur de la Providence : mais encore qu’après avoir lu les Auteurs qu’on a coutume de faire lire aux jeunes gens, il sera en état de lire tous les Livres des Philosophes ; et ni le faste des Stoïciens, ni l’impiété des Epicuriens, ni tout ce qu’il y a de sensible et d’imaginaire dans les autres sectes, ne sera point capable de lui imposer.
Ce n’est donc plus que dans les livres de Poétique que l’instruction est la fin du Poème dramatique ; cela n’est plus véritable, ni dans l’intention du Poète, ni dans celle du Spectateur. […] Cet Ouvrage parut la même année que le Traité de Monsieur le Prince de Conti ; c’est un petit Livre in 12. […] Défense du Traité de M. le Prince de Conti, touchant la Comédie et les Spectacles : Ou La Réfutation d’un Livre intitulé, Dissertation sur la condamnation des Théâtres, par le sieur de Voisin Prêtre, Docteur en Théologie, Conseiller du Roy. […] Il cite saint Cyprien dans la seconde Epitre, qui nous apprend que les Chrétiens regardaient ces Spectacles comme une grande source de corruption pour les mœurs : le Théâtre était une école d’impudicité, l’Amphithéâtre de cruauté, et saint Augustin ajoute dans le sixième Livre de ses Confessions Chapitre 7. que le Cirque qui paraissait le plus innocent causait des factions, et produisait tous les jours des querelles et des animosités furieuses. […] Il ajoute qu’elles donnent du dégoût pour toutes les choses saintes, et surtout pour les saintes Ecritures, parce que la nature corrompue n’y trouvant rien qui la flatte, elle s’en dégoûte, et préfère injustement ces Vers et ces Chansons misérables, qui touchent et entretiennent ses passions, aux vérités que ces Livres saints lui découvrent et qui condamnent ses dérèglements.
(Livre intitulé Londres.) […] Le même livre, disc. […] Chacun auroit son étiquette, comme le titre d’un livre, & la figure de ce qu’il contient en relief ou en peinture, avec le nom de la parure, celui de son inventeur, & la date du jour qu’elle a régnée. […] Chaque galerie auroit le nom d’une actrice, comme les livres d’Hérodote portent le nom d’une muse. […] L’auteur par des jeux de mots se moque des poẽtes comiques : leurs drames sont si froids que les feuilles de leurs livres découpées en flocons, servent de monceaux de neige.
Le Mercure au même endroit fait l’extrait d’un nouveau livre, le Spectateur François. […] Bien des journaux, entr’autres celui de Freron, vont toujours cueillir ces fruits vereux dans les livres dont ils parlent, & les servent à leur lecteur. […] L’Auteur a fait un voyage dans cette ville pour présenter son livre aux Capitouls. […] Un Greffier livre des extraits des registres qui lui sont confiés, jamais Greffier n’a donné de relation de ce qui se passe à la Comédie & à l’Académie. […] C’est une espece de capitation sur chacune proportionnée à leurs talents & à leurs graces, avec les deux sols par livre.
Voici comment ce livre estimable peint les Actrices. […] Ce seroit leur faire trop d’honneur ; aucun dramatique, ni Grec ni Latin, n’ont connu les saints livres. […] Y a-t-il rien là que tout le monde ne sache & ne puisse dire, sans avoir besoin du livre des Proverbes ? […] En voici quelqu’un au hasard, pour en donner une idée ; car je crois ce livre absolument inconnu. […] Ce livre a paru depuis.
Saint Charles Borromée a fait composer un Livre particulier contre la Comédie, où l’Auteur dit que les Comédies sont mauvaises, au moins à cause des circonstances qui les accompagnent, et de leurs effets ; c’est pour cela qu’elles sont défendues. Ce Livre a été traduit en Français, et Imprimé à Toulouse en 1662. […] Je commencerai par Tertullien, dans son Livre des Spectacles, chapitre 4. où il s’exprime en ces termes : « Peut-on dire que les Spectacles ne sont pas défendus dans la sainte Ecriture, puisqu’elle condamne toute sorte de concupiscence ? […] Il se sert encore d’un autre motif, pour détourner les Fidèles des Spectacles ; c’est dans le chap. 25 du même Livre, où il parle de la manière suivante : « Un homme pensera à Dieu dans ces lieux où il n’y a rien de Dieu ?