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106. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

En prémier lieu, le Public ignorerait si les Auteurs de notre Opéra sont contraints de lui présenter avec économie les choses agréables dont ils le font jouir, ou s’ils ne lui donnent point plus de plaisir qu’il ne lui en faut. […] On entend par entre-Acte ce qui sépare, ce qui divise plusieurs Scènes qui se suivraient sans interruption : c’est un instant où le lieu de l’action cesse d’être occupé. […] Voici comme il s’èxprime : « Les Grecs distinguaient les Actes par le chant du chœur ; & comme je trouve lieu de croire qu’en quelques-uns de leurs Poèmes ils le fesaient chanter plus de quatre fois, je ne voudrais pas répondre qu’ils ne le poussâssent jamais au-delà de cinq. » Celui qui parle de la sorte est le plus grand Poète dramatique que nous ayons ; c’est le grand Corneille, en un mot.

107. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Ce fut aussi pour ce sujet que Octave Auguste défendit aux femmes d’y assister, et l’un des Scipion voyant les grands désordres que ce mauvais entretien causait dans les familles, persuada aux Romains par une grave et forte harangue, d’empêcher les vices étrangers, tel qu’étaient la Comédie de prendre pied dans Rome, ce qui eut assez de pouvoir pour faire tôt après ruiner et brûler les lieux destinés à tel usage, avec tous les sièges et autres préparatifs dont on s’y servait. […] Dites plus apparente, mais non pas meilleure : car tous les assistants font un pareil mal, comme étant pareillement défendu, et le nombre des fous étant infini selon l’Ecriture, principalement en semblables lieux. […] Ce qu’ils représentent en tels lieux, est souvent fort sérieux et en langage Latin, qui ne divertit pas beaucoup le Peuple, quoiqu’ils contentent leurs amis qui les voient réciter leur rôlete de bonne grâce.

108. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Il n'y a plus lieu d'y craindre l'apostasie des Fidèles ; on ne saurait plus les accuser d'entrer dans la société des Idoles, que l'on ne voit plus au Théâtre qu'avec des sentiments dignes des Chrétiens, je veux dire qu'avec horreur ou avec mépris ; et ce qui fut autrefois un sacrilège, n'est plus maintenant qu'un divertissement public, agréable et sans crime à cet égard. […] fit autrefois l'Empereur Constantin, après qu'il eut fait profession de la Religion Chrétienne ; il tira des Temples toutes les Idoles, et les exposa dans les places publiques, comme des objets d'opprobre, de mépris et de risée ; il en transporta même quelques-unes jusques dans son Palais, et par ce moyen étant arrachées des lieux où l'on avait accoutumé de leur immoler des Hécatombes, et de les voir avec des sentiments de Religion, et étant mises en d'autres endroits peu convenables à cette révérence, elles perdirent entièrement ce qu'elles avaient de vénérable à des aveugles, et restèrent aux yeux de tout le monde, comme des ouvrages dont toute l'estime dépendait des grâces et des beautés que la main des Artisans leur avait données.

109. (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135

, où telle méchanceté est plus autorisée qu’en autre lieu de votre Royaume. […] En ce lieu se donnent mille assignations scandaleuses au préjudice de l’honnêteté et pudicité des femmesMaux qui adviennent des jeux de l’hôtel de Bourgogne.

110. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Ces circonstances criminelles sont le lieu, le temps, la durée, l’excès, la passion, l’intention, le caractère des personnes, le mélange des sexes, l’indécence des habits, celle des attitudes, les paroles, les regards, les libertés criminelles, les ombres de la nuit, les folles dépenses. […] 1.° La religion défend absolument la danse aux personnes consacrées à Dieu ; dans un Prêtre, dans un Religieux, elle seroit d’une indécence si révoltante, si opposée à la gravité, à la sainteté de leur état, qu’elle a été justement l’objet de l’anathême des Conciles, jusqu’à leur défendre de se trouver dans les lieux où l’on danse, même aux noces de leurs parens. […] 2.° La sainteté du lieu. […] Je crois même que le respect pour le lieu saint doit éloigner les danseurs des lieux circonvoisins des Eglises. […] dans ces lieux infortunés se prépare-t-on à la mort, y pense-t-on ?

111. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Celui-ci, fit défense à ces sans souci, de jouer leurs comédies, ni faire assemblée en quelque lieu que ce soit . […] … Que doit-on espérer dans un lieu, où les yeux, par les objets, & les oreilles, par leurs chants lascifs & efféminés, trouvent tant de piéges. […] C., ce sont donc des œuvres de Satan : donc tout Chrétien doit s’en obstenir… Donc de quelque innocence, dont il puisse se flatter, en rapportant de ces lieux son cœur exempt d’impression, il en sort souillé ; puisque par sa seule présence, il a participé aux œuvres de Satan. […] … Et vous croyez l’être en donnant lieu, solidairement avec tous les autres, qui assistent aux spectacles, à entretenir les acteurs, dans un état, qui sûrement les damne ? […] Ce n’est donc pas une injustice de condamner les spectacles, de les décrier dans les lieux Saints, & de déclarer coupables, les Acteurs & les Spectateurs.

112. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Le Proscénion, l’avant-scène, ou le lieu de l’action, tout comme on voudra dire, est tantôt une Rue, une Place publique ; tantôt un Sallon, quelquefois un Jardin, une Campagne, &c. […] Ce sont des Citoyens, des fils, des frères, des amis, auxquels la satisfaction d’être applaudis par leurs Concitoyens, tient lieu d’appointement ; ce sont des jeunes-gens, en un mot, qui, par des exercices utiles, achèvent leur éducation. […] Ainsi, lors même qu’ici l’on propose un Théâtre plus vaste pour nos Tragédies & notre Opéra, il ne faut entendre ce qu’en dit l’Auteur, que du lieu de la Scène, & non de celui des Spectateurs. […] Les Personnages, dira-t-on, ne peuvent pas toujours agir dans le même lieu ; ils sont de temps-en-temps censés être occupés hors de la Scène. […] Éphebicos, signifiait un lieu destiné aux jeunes-gens.

113. (1574) Second livre. Seconde épître. Cécile Cyprien à Donat [extrait] « [FRONTISPICE] »

[FRONTISPICE] LES ŒVVRES de sainct Cecile Cyprian, iadis evesque de Carthage, tres-victorievx martyr de Iesus Christ : avec quelques Annota-tions sur aucuns lieux obscurs et difficiles.

114. (1574) Livre premier. Epître dixième. Cyprien à Eucratius son frère « [FRONTISPICE] »

[FRONTISPICE] LES ŒVVRES de sainct Cecile Cyprian, iadis evesque de Carthage, tres-victorievx martyr de Iesus Christ : avec quelques Annota-tions sur aucuns lieux obscurs et difficiles.

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