J’avoue que tout ce que dit un Prédicateur ne doit pas toujours être pris à la lettre ; il n’a pas la précisions de l’école.
[Lettre] Puisque vous souhaitez qu’en vous envoyant les Observations sur le Festin de Pierre, je vous écrive ce que j’en pense, je vous dirai mon sentiment en peu de paroles, pour ne pas imiter l’auteur de ces remarques, qui les a remplies de beaucoup de choses dont il aurait pu se dispenser, puisqu’elles ne sont point de son sujet et qu’elles font voir que la passion y a beaucoup de part, bien qu’il s’efforce de persuader le contrairea.
En voilà trop, peut-être, sur un point dont l’examen ne m’appartient pas, et n’est pas aussi le sujet de cette Lettre. […] [NDA 1782] : « Voyez sur cette erreur la Lettre de M. Leroy [On la trouvera dans la collection des Lettres de M. […] Je parierais tout au monde que les Lettres Portugaises ont été écrites par un homme. […] [NDE] Béat-Louis de Muralt, Lettres sur les Anglais et les Français, « Cinquième lettre sur les Français » [1725], Paris, Le Soudier, 1897, p. 218.
Les Lettres Juives 2 & 12 peignent ainsi le goût de la parure : les femmes & les petits maîtres le poussent à un point surprenant, un Général d’armée ne délibère pas avec plus d’attention dans un conseil de guerre sur le succès d’une bataille ; qu’une coquette examine avec ses femmes de chambre la bonne grâce de sa robe & de sa coëffure ; le succès d’une mouche placée au coin de l’œil pour le rendre plus vif, ou auprès de la lèvre pour la rendre plus vermeille, c’est une affaire qui mérite la plus profonde attention ; vingt miroirs sont consultés avant de choisir sa place. […] On ne verra par-tout que des visages ternis & plombés , c’est la paraphrase plutôt que la traduction de Saci ; à la lettre il y a deux sens : tout visage sera jeté dans l’enfer comme dans une marmite , pour marquer l’excès du tourment du feu où les hommes brûleront comme dans une chaudière, comme les Martyrs dans l’huile bouillante, le plomb fondu : tout visage deviendra comme une marmite , tout plombé, plein de noir de fumée, pour marquer l’excès d’accablement où la justice de Dieu jettera ses ennemis.
Les rois soucieux de la gloire ont mis à honneur la protection qu’ils ont accordée aux lettres et surtout aux œuvres dramatiques. […] [NDE] Il s'agit de la Lettre à d'Alembert de Rousseau.
Rousseau le Poète, dans ses Lettres (Let. […] Le même Auteur, dans une autre Lettre, rapporte un trait fort plaisant.
Lorsque l’Ambassadeur de France l’apprit à Elisabeth, & lui en dit les raisons par l’ordre de Charles IX, elle parut indifférente, & sembloit même l’approuver, elle répondit à la lettre du Roi : J’approuve cette conduite, du moins à l’égard de ceux qui manquoient de respect pour leur Souverain, mais il eût été plus conforme à la justice de l’exécuter avec moins de rigueur. […] Apollon toujours équitable prétend qu’ils ont raison tous deux ; elle lui en fit les plus vifs reproches, & ses lettres contribuèrent à faire porter le fameux Édit de Nantes que Louis XIV s’est fait un devoir & un mérite de révoquer, Édit qui donne aux Huguenots plus qu’on ne leur avoit jamais accordé, il fut dressé part les Ministres Huguenots qu’Henri en chargea ; il n’en auroit pas fait davantage quand il étoit à leur tête, peut-être n’eut-il pas osé en faire tant. […] La République des lettres a fait aussi une injustice à Marie Stuart ; cette Reine étoit mieux élevée, plus instruite, faisoit mieux des vers, parloit plus de langues, & les parloit mieux qu’Elisabeth.
En fait de vigueur & d’expression, il n’est point sans contredit, d’art dans la république des Lettres, qui puisse le disputer à celui de la représentation : c’est sans doute le genre de Peinture le plus accompli ; mais en revanche aussi c’est le plus épineux. […] Mais aux Spectacles le génie trouve sa leçon, & le tact sa régle : c’est-là qu’on apprend en un mot à connoître la nature, à distinguer ses traits qui sont toujours modestes & simples, d’avec ceux de l’art, qui sont toujours au contraire ambitieux & fiers ; parce qu’il n’est rien dans l’empire des lettres qui soit plus étroitemens obligé que les Spectacles à rapporter la nature : c’est-elle qui fait la gloire & le triomphe d’une Piéce quand on la saisie : c’est-elle qui lorsqu’on la manque, en fait l’échec & la confusion. […] Je le veux : à la bonne heure qu’on ne prenne pas les choses à la lettre ; qu’on en retranche même ce qu’on voudra : peut-on nier que le reste ne soit une leçon fort utile.
Et après son retour de la campagne, sa maladie ne lui permettant pas d’aller dans son Gouvernement, il traduisit les lettres de Prosper et d’Hilaire à S. […] C’est une grande erreur, disait-il, de s’imaginer qu’il suffit aux Princes d’avoir une légère teinture des bonnes lettres ; puisqu’étant établis de Dieu pour conduire les peuples, personne n’est plus obligé qu’eux d’apprendre parfaitement tout ce qui est nécessaire pour cela, en se rendant capables de juger des choses par leur propre connaissance, et non pas par le rapport des autres. […] j’en deviens plus avare, plus ambitieux, plus dissolu, et qui pis est, plus cruel et plus inhumain. » Cicéron n’improuvait pas moins les Spectacles, comme il le témoigne dans la lettre qu’il écrit à Marius, sur le sujet des Jeux que Pompée fit célébrer à la consécration du Théâtre qu’il avait bâti. […] Ou par un beau semblant vous pouvez le tromper ; Ou par l’appât d’un fruit vous pouvez l’attraper ; Ou bien par une lettre et fausse et contrefaite, Vous pouvez finement lui soustraire une dette ; Ou vous pouvez encore au lieu de le flatter, Même par un valet le faire maltraiter. […] : « Si quelqu’un aux premiers jours de Janvier fait quelque chose de ce qui a été inventé par les Païens ; qu’il soit anathème. » L’an 1444. le 12. du mois de Mars la Faculté de Théologie de Paris écrivit une lettre à tous les Prélats de France, pour les exhorter d’abolir ces restes du Paganisme, qu’on appelait la fête des fous ; Voici ses Conclusions « Cum secundum B.