) sont en abomination aux yeux de la Justice . Mais ne consultons que la raison ; elle nous dit qu’en vain d’un bras cette Justice chasseroit du milieu de nous (p. 2. […] Vérité, guide de la Justice, Justice, appui de la vérité, votre concours nous fut-il jamais & peut-il jamais nous être plus nécessaire ? […] Justice, qu’allez-vous faire ? […] Justice & vérité.
13 en vivant dans le siécle présent avec tempérance, avec justice & avec piété, étant toujours dans l’attente de la béatitude que nous espérons, & de l’avénement du grand Dieu & notre Sauveur Jesus-Christ . […] Mais un Chrétien qui désire sincérement de conserver ou de recouvrer la justice, a-t-il des combats à essuyer, a-t-il des combats à essuyer, a-t-il des obstacles à vaincre ?
Il est si raisonnable, si juste et si facile (moyennant la réformation votée ), d’établir une distinction satisfaisante entre les comédies et comédiens actuels, et les ordures ou farces et farceurs qui ont motivé dans le principe les monitions et les peines spirituelles, qu’il est à espérer que les sages législateurs des deux ordres s’en occuperont, et trouveront convenable à notre temps et conforme à la justice de faire revivre une ancienne déclaration d’un roi de France, de Louis XIII. […] Après cet acte de justice que je regarde comme devant être le premier moyen de la réformation, un second et excellent moyen, qui a déjà été provoqué, serait l’épuration des répertoires des théâtres. […] Les honnêtes gens, les vrais dévots, les bons prêtres, n’auraient pas été plus affectés ni plus compromis dans ce cas que nous ne le sommes tous chaque fois que la justice appréhende et punit personnellement un scélérat attaché à notre profession qui prenait, comme Tartufe, tous les dehors d’un honnête homme. […] C’est en parcourant trop librement cet intervalle que tant de mauvais exemples impunis et impunissables par la loi en montrent les voies détournées à la jeunesse, lui apprennent à se jouer de la morale et des principes, ôtent peu à peu à la justice et à l’humanité leur empire sur les cœurs. […] On y voit que dans le cas où les traits d’une satire auraient été mal dirigés, on trouverait peut-être dans ce tribunal de mœurs une voie d’appel ou de réparation, qui n’existe pas, qui est impossible aujourd’hui, par défaut d’unité ; ce qui compléterait l’institution de la justice intermédiaire et la contiendrait dans les limites de sa compétence.
Que dans ces circonstances ils croyent donc devoir proposer à la Cour que le Livre en question sera lacéré & brûlé par l’Exécuteur de la Haute Justice, au pied du grand Escalier du Palais ; qu’il sera fait défenses à tous Imprimeurs, Libraires, colporteurs ou autres, de l’imprimer, vendre, colporter ou autrement distribuer, à peine de punition exemplaire. […] Eux retirés ; Examen fait dudit Imprimé, la matiere sur ce mise en délibération : LA COUR, ordonne que le Livre en question sera lacéré & brûlé par l’Exécuteur de la Haute Justice, au pied du grand Escalier du Palais ; fait défenses à tous Imprimeurs, Libraires, Colporteurs ou autres, de l’imprimer, vendre, colporter ou autrement distribuer, à peine de punition exemplaire : ordonne en outre que ledit François-Charles Huerne de la Mothe sera & demeurera rayé du Tableau des Avocats, étant au Creffe de la Cour, en date du neuf Mai dernier ; comme aussi ordonne que le présent Arrêt sera imprimé, lû, publié & affiché par-tout où besoin sera. […] Et le vingt-trois Avril audit en mil sept cent soixante-un, à la levée de la Cour, l’Ecrit mentionné en l’Arrêt ci-dessus, a été lacéré & brûlé dans la Cour du Palais, au pied du grand Escalier d’icelui, par l’Exécuteur de la Haute Justice, en présence de moi Dagobert-Etienne Ysabeau, l’un des trois premiers & principaux Commis servant à la Grand’Chambre, assisté de deux Huissiers de la Cour.
Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat Je suis de l’avis de ceux qui pensent que les bons citoyens dans leur belles pièces sérieuses peuvent inspirer, entretenir et fortifier l’amour pour la patrie et des sentiments de courage, de justice, et de bienfaisance ; je crois de même que dans leurs pièces comiques ils peuvent inspirer du dégoût et de l’aversion pour la mollesse, pour la poltronnerie, pour le métier de joueur, pour le luxe de la table, pour les dépenses de pure vanité, pour le caractère impatient, chicaneur, avaricieux, flatteur, indiscret, hypocrite, menteur, misanthrope, médisant, en un mot pour tous les excès qui font souffrir les autres et qui rendent les vicieux fâcheux et désagréables pour plusieurs des personnes avec qui ils ont à vivre. […] Lui faire sentir délicatement la différence d’estime et d’admiration pour les différentes vertus et pour les différents degrés de vertus en nous apprenant à nous connaître en bonne gloire et à discerner la distinction la plus précieuse entre nos pareils de la moins précieuse ; or cette distinction précieuse vient toujours des talents les plus utiles à la société, et surtout de la pratique de la justice et de la bienfaisance. 3°. […] Je crois même qu’ils eussent aperçu et qu’ils eussent condamné dans les ouvrages de Molière un grand nombre d’endroits où quelques sentiments de justice et de bienfaisance sont dans la bouche de gens d’ailleurs odieux et méprisables ; je crois qu’ils auraient remarqué et blâmé des sentiments d’injustice dans la bouche de personnes d’ailleurs aimables et estimables et d’autres endroits où l’injustice jointe à l’adresse et à la finesse est louée, et où la vertu et la justice jointe à des défauts personnels est blâmée ou tournée en ridicule ; et voilà pourquoi il faut une compagnie de Censeurs moralistes et politiques qui ait soin de diriger suffisamment le Poète vers le but de l’utilité publique, tandis que son intérêt le dirige suffisamment vers l’agréable, c’est-à-dire, vers son utilité particulière.
La Religion Chrétienne a beau persuader la paix entre les peuples, la clémence au gouvernement, l’usage modéré des choses extérieures sans s’y corrompre ; le théâtre met au contraire le souverain bien de la vie, à s'élever sur les ruines des peuples, à remporter des victoires, sans avoir égard à la justice des armes, à juger des entreprises par l'evènement, à tenir les sceptres moins du Ciel que de l’audace et de la fortune. […] Mais qui en fera les plaintes, qui en poursuivra la justice, puisque les parents même donnent ouverture à cette prostitution, quand ils permettent que les Romans soient entre les mains de leurs filles ? ils mettent le feu à la paille, pourquoi s’étonner si elle brûle ; La justice s’arme afin de punir les auteurs et les complices d’un enlèvement qui blesse l’honneur de quelque illustre famille, elle poursuit avec rigueur et avec toutes les notes d’infamie ces âmes perdues qui corrompent la pudicité des autres ; Néanmoins on permet que les Romans qui sont des bouches toujours ouvertes à persuader le mal, aient libre entrée dans les maisons, dans les cabinets pour y débaucher tous les esprits, pour leur inspirer des affections illicites, avec les moyens d’y réussir ; on punit le corrupteur d’une chasteté particulière, cependant on tolère, l’on agrée, on loue ces méchants livres qui sont les professeurs publics d’une passion, dont la fin est l’incontinence, le péché, le déshonneur, le désordre des familles et des Etats.
Lui seul, sans l’appareil de l’autorité civile, sans invoquer la terreur des peines qu’elle a droit d’infliger aux coupables, lui seul les ramènera tous à des sentiments de justice et de raison. […] Assez de bons esprits les ont faites et en ont senti la justice avant moi. […] « Dès qu’ils avaient pris la toge virile, ils s’y présentaient comme pour y faire un apprentissage des fonctions d’avocat et de l’administration de la justice. […] combien ne sont-ils pas propres à écarter les hommes et les plus probes et les plus éclairés du sanctuaire de la justice, dans les jours même les plus intéressants pour elle, pour l’éloquence et pour l’humanité ! […] » Avec combien de raison et de justice, disait l’abbé Mauri, dont la cour de Rome a récompensé les talents précieux, en l’appelant aux premières dignités de l’église, oui, avec combien de raison et de justice il disait dans son panégyrique de S.
Voilà du tragique ; mais voici qui est très-comique pour préparer les voies à ses invasions, désarmes & endormir le monde par une réputation de modération & de justice. […] Un Philosophe Sans-souci se soucie-t-il des traités, de la bonne foi, de la justice, de la religion. […] 9.° Nous devons la justice à nos sujets, mais il ne faut pas s’en laisser subjuguer. […] Ne vous laissez pas éblouir par le mot de justice, il est fort équivoque ; la justice est l’image de Dieu ; qui peut atteindre à cette perfection ? […] Je n’aurois rien entrepris si j’avois été gêné par la justice ; je passerois pour homme de bien, mais non pour héros.
Si l’on rencontre de la fable ou de la superstition, on lui montrera l’aveuglement horrible des Païens qui faisaient des divinités des objets de leurs passions, et qui se familiarisaient avec le crime par l’exemple des Dieux de leur façon : on lui fera reconnaître en même temps la grandeur des miséricordes de Dieu sur nous, qui nous a montré la voie de la Justice et la manière de l’adorer, pendant que tant de Nations demeurent dans les ténèbres, et sont abandonnés à leurs imaginations. […] A faire un discernement exact de ce qu’ils ont de faible et de solide, de la justice ou de l’injustice des causes qu’ils défendaient ; et à rechercher les fautes qu’ils ont commises dans l’art où ils se sont tant exercés. […] Théodore, ce qu’on appelle raison et justice, ne sont que des mots pour ces gens-là : ils prétendent qu’il n’y a rien de plus innocent que leur curiosité ; et ils regardent celui qui n’est pas de leur goût comme un esprit singulier. […] Car ceux qui ne se sont mêlés de science en aucune manière, respectent du moins la vérité et la justice sur la parole de ceux qu‘ils croient savants : Mais ces gens de fausses études joignent à leur ignorance une bonne opinion d’eux-mêmes, qui fait qu’ils s’opposent à tout ce qu’ils n’entendent point.