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46. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VII. De ceux qui sont aux autres occasions de ruine, et de péché. » pp. 30-32

Mais ce n’est pas seulement celui qui peut probablement juger qu’une personne certaine péchera mortellement à l’occasion de la danse, qui se rend coupable de péché mortel : cela s’étend encore à tous ceux, qui sur ce que l’on sait arriver ordinairement, ont juste sujet d’appréhender en général, que dans l’assemblée qui se fait pour cet exercice, il y en aura qui pécheront grièvement.

47. (1715) La critique du théâtre anglais « DESSEIN DE L’OUVRAGE. » pp. -

Non : et je puis prouver combien ma plainte est juste par une simple exposition de la conduite de nos Poètes, eu égard aux mœurs et à la Religion.

48. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « introduction » pp. 175-177

Elle a deux objets, les satisfactions permises dont elle règle l’usage, les réduisant à une juste modération, et les illicites qu’elle retranche absolument.

49. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

Pour donner à des Chrétiens une juste horreur des Spectacles du théâtre, il suffiroit, mes Frères, de rappeler ici le jugement qu’en ont porté les Saints Docteurs de l’Eglise, & les anathêmes que ses Conciles ont prononcés contre la vile & honteuse profession de Comédien. […] Vous avez pour la profession de comédien le plus juste mépris : la société elle-même, d’accord sur ce point avec la religion, les exclut de toutes sortes de dignités & d’honneurs, & en cela elle fait de leur art la censure la plus sévère ; & vous ne rougissez point d’assister à leurs jeux profanes ? […] La licence qui y régnoit, & qui leur a attiré tant de justes censures, en est sévèrement bannie. […] Si le Poète, peu fidèle aux règles de son art, vous présentoit l’idée de certains désordres auxquels le monde, tout corrompu qu’il est, attache encore une juste ignominie, il révolteroit votre délicatesse, & l’horreur qu’il vous inspireroit, détruiroit en vous le sentiment du plaisir. […] Vous y êtes venus sous les auspices de ce juste, de ce fils de David, à qui Jésus Christ a donné le doux nom de père, & qui en a eu, pour ce Dieu fait homme, toute la tendresse ; qui l’a soustrait aux fureurs du cruel Hérode, qui a protégé son enfance, qui l’a nourri du travail de ses mains.

50. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

La vertu consiste dans une juste modération. […] Elle fit calomnier, condamner & lapider le juste Naboth, pour s’emparer de sa vigne, devînt l’exécration de tout le monde. […] Il n’en est point de si brillante ni de si juste que celle de la Sainte Vierge : Amicta sole, luna sub pedibus, in capite corona stellarum. […] On laisse les Comédiens dans leur état de bassesse, on les a à juste prix, on les reprime quand ils s’écartent ; nos Actrices sont fort cheres, & se donnent un air d’importance qui va jusqu’à l’insolence. […] On ne propose ici, comme en cent autres articles de la morale, cette question captieuse que pour faire diversion, & écarter la juste crainte d’offenser Dieu qui doit proscrire le fard.

51. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Tout le monde sait que le métier de Comédien est infâme ; mais peu de personnes ont une idée juste de l’infamie. […] Il est vrai aussi que sa femme avait autant de raison d’être mécontente de lui, et qu’une juste compensation le déclarait irrecevable. […] serait-il juste que l’honneur et la vie des hommes fût à la discrétion d’une bouche infâme qui ne s’ouvre qu’au langage de la passion et du vice ? […] Rien au monde ne fournit ni plus de contrastes à l’esprit, ni plus d’antithèses au langage, et toutes justes, que les charges publiques et le métier de Comédien. […] Auguste ne tarda pas à se repentir même de cette légère indulgence, et bientôt, comme remarque Juste Lipse (sur le premier livre des Ann. de sa vie), il rétablit les choses sur l’ancien pied (V.

52. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Vous avez négligé cette voie, qui pouvoit seule vous apprendre la vérité ; un homme, dites-vous, ne doit pas s’exposer sur une rivière, & dans un endroit où il court risque de se noyer, avant d’avoir fait une juste information ; mais que croyez-vous qu’il doive faire après s’être exactement informé ? […] Si cet homme est capable de réflexions, s’il fait un juste parallele de sa situation & de celle d’Oreste, ne craindra-t-il pas le même sort que lui ?

53. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien second. De la vanité des Bals & Comedies en general tiré des Sermons du R. Pere Claude la Colombiere de la Compagnie de Jesus. » pp. 17-25

Mais si je vous disois que ce Religieux est homme aussi bien que vous, & qu’aprés une année entiere de Retraite & de Penitence, il est bien juste qu’il se divertisse durant quelques jours, pour se disposer à rentrer dans ses premiers exercices. […] Voilà Messieurs, quels sont vos sentimens sur la conduite des autres ; mais d’ou vient que vous ne vous appliquez point des regles si justes & si raisonnables.

54. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre II. De la Comedie. » pp. 163-177

Messieurs Corneille le ieune, Desmarests, Moliere, Quinaut, Gilbert, Boyer, Racine, & Mademoiselle Desjardins ont droit aux plus justes loüanges qu’on ait jamais données ; & si nous voulons étaler nos petites Galanteries, & tous ces petits amusemens de Theatre, par où l’on tâche de delasser l’esprit des Auditeurs apres de serieux Spectacles : Il est des Devisés, des Viliers, des Iacobs, des Poissons, des Boursault, Chevalier, & beaucoup d’autres, que ie n’ay pas le bien de connoître, ou qui sont echapez de mon souvenir, qui sont tres-capables de divertir les plus delicats par leurs petites Comedies, & d’effacer les anciennes Fables Atellanes. […] Qu’on ne m’accuse point temerairement, & sans avoir examiné & confronté les Poëmes des uns & des autres ; on sera de mon avis, pourveu qu’on soit juste, ou qu’on ne soit point prevenu.

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