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186. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Loin de-là, il me semble que je vois tous les Spectateurs pénétrés des vérités qu’ils entendent, verser des larmes de joie sur la riche espérance de la Nation, qui se forme à la vertu dans les mêmes lieux, où triomphaient auparavant le vice & la corruption. […] Quelqu’éloignée qu’elle paraisse de la perfection, elle en est bien plus proche que la mort du Bouc ravageur, qui n’excita que de la joie. […] La joie nous est si naturelle, que les plus malheureux des hommes, les Californiens avaient aussi deux Fêtes célèbres, où ils se livraient aux plaisirs. […] D’autres veulent que le mot Comédie vienne de Comus, dieu de la Joie : alors Comédie signifiera Chant Joyeux. […] Ou bien de Cômos & d’odê (chant du dieu Comus & de la joie).

187. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Le Fils de Dieu a porté, contre les amateurs des joies profanes du monde, cet arrêt formidable : Malheur au monde, à cause des scandales qui y règnent 8  ! […] Pourquoi l’image des peines qui naissent des passions, effacerait-elle celle des transports de joie et de plaisir qu’on en voit naître, et que les auteurs ont soin d’embellir encore pour rendre leurs pièces plus agréables ?

188. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

A t-elle le temps de se livrer à une folle joie ? […] Le serieux & les pleurs de la tragédie, qui causent la tristesse par l’idée des malheurs, le plaisant & le rire de la comédie, qui excitent la joie par l’idée du bonheur donnent des idées fausses, des biens & des maux, entretiennent fortifient, augmentent des sentimens déraisonnables.

189. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

On laissa le tableau, après bien des révérences, pour aller allumer un feu de joie, au bruit de l’artillerie du château & de la mousqueterie des bourgeois. […] A quoi servent les deux actes lugubres de la mort & des funétailles de Vespasien, le sommeil du fils pendant la céremonie, sa joie folle & indécente à son réveil, si opposée à son caractere, pour ne s’occuper dans les premiers momens de son regne que d’une maîtresse ?

190. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

, dit que Ménandre était la joie des Théâtres aussi bien que des Compagnies agréables. […] Nous voici arrivés au temps que l’Eglise, jusqu’alors persécutée, change sa tristesse en joie Theodoret. […] Ainsi l’état de la Religion Chrétienne était plein de prospérité et de joie, au lieu que le Paganisme était dans la tristesse et dans la consternation. […] eux à qui Jésus-Christ avait dit si expressément, que les joies du monde n’étaient pas pour les disciples de la Croix ; eux à qui ce Divin Sauveur avait recommandé de se tenir sur leur garde, de veiller et de prier sans cesse ; eux qui brûlant du désir du Martyre, ne se trouvaient parmi les Païens que pour y prêcher l’Evangile ? […] Et là venaient gens de toutes parts criant Noël, et les autres pleuraient de joie

191. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Faire écrier de joie au bruit de leur malheur L’étranger qui devoit éprouver leur valeur ? […] Cet illustre Ambassadeur jouissoit de l’estime & de l’amitié de Clément XIV qui disoit105 : « L’aimer de toute la plénitude de son cœur, comme un Prélat qui sera un jour la joie & l’honneur de l’Eglise ». […] « Mais, continue-t-il, si un Jérémie Collier a eu contre lui presque tous ceux qui aiment la joie & les plaisirs, il a eu de son côté tous les gens graves, sérieux & sages ». […] Loin de vouloir qu’on perfectionne les Théatres, je ressens une véritable joie de leurs défauts littéraires. […] L’on voudroit que tous ceux qui fréquentent nos Spectacles, y prissent l’idée d’une vie pleine de joie & de délices ; Plena gaudiorum, vita plena Nectaris.

192. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

La Cour est un théatre où tout est emprunté, joie, tristesse, fierté, soumission, haine, amour, on ne paye que de fictions, on ne voit que des apparences, tout y est à deux visages, toutes les paroles à double entente, tous les sentimens affectés.

193. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Une pareille devise serait d’un grande utilité ; tel qui fait ses délices de l’Opéra-Bouffon, sans pouvoir en expliquer la cause, s’en verrait éclairci avec joie.

194. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Ces images nous font sourire, si elles sont peintes avec finesse : elles nous sont rire, si les traits de cette maligne joie, aussi frapans qu’inattendus, sont aiguisés par la surprise.

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