Ces deux auteurs traiterent le sujet d’Heraclius, à peu près dans le même tems ; long-tems après, quand ces deux pieces furent imprimées, les curieux qui les comparerent, les trouverent si semblables, qu’on mit en problême, quel avoit été le plagiaire de l’autre ?
Ne pouvant l’avoir imprimée, on en a fait une foule de copies, où sans doute on a souvent embelli l’original.
La derniere comédie qu’à fait jouer le maréchal de Saxe, la plus difficile & la moins divertissante, a été son oraison funebre, qu’on a jugé à propos d’imprimer.
Sans élever aucune barriere entr’elles & la mauvaise compagnie, qui toujours s’y rassemble, nous les laissons pêle mêle avec le premier venu que le libertinage y amène, nous les excusons, nous les applaudissons, nous les y engageons, nous les faisons monter sur le théatre public, nous leur élevons dans les maisons des théatres de société, nous leur laissons apprendre les arts empoisonnés qui y séduisent, nous les louons de leurs succès, ou plutôt de nos défaites, tandis que nous laissons imprimée sur le front des Comédiens la tache de l’infamie légale, du mépris public, & des anathèmes de l’Eglise.
il imprime la même idée, il excite les mêmes sentimens, & le théatre doit produire cet effet plus que la réalité.
L’on fait imprimer des vers qui expliquent l’emblême, & qu’on jette de tous côtés.
Les nouvellement imprimés Masqués ne doivent s’adresser de plein bond & premiere arrivée aux apparentes Damoiselles, mais par degrés doivent premierement faire la cour aux Damoiselles des Damoiselles, puis aux autres filles, & après avoir tenu ce train par un an ou deux, se poutront adventurer & se jeter sur les Damoiselles apparentes & bien honnêtes, pour ce que le masque est chose très-utile pour exerciter les gens au fait d’amours.
La peine de l’infamie se fait sentir partout, et les Comédiens, en qui la loi en imprime la tache, la trouvent sur tous leurs pas.
Préface Il est arrivé par une étrange rencontre, qu’au même temps que le Traité de la Comédie et des Spectacles, composé par feu Monseigneur le Prince de Conti, fut imprimé ; L’on publia une Dissertation sur la condamnation des Théâtres, dont les sentiments sont entièrement opposés à la Tradition de l’Eglise, que son Altesse avait fidèlement représentée dans son Traité.