Ces Pièces, ou plutôt ces jolis colifichets, par qui le vice est peigné, fleuri, ne sont rien moins que propres à en inspirer de l’horreur, dans un siècle où le plaisir conduit doucement au Vice sur le palanquin de l’Indolence.
On n’ose porter ses regards sur la Péninsule sans frémir d’horreur.
Dans les retraites et les missions on en inspire de l'horreur, et chaque année on y invite toute la ville.
Tout le monde connoit Henri VIII son pere, & en a horreur. […] L’héroïne Angloise vit le jour au milieu de ces horreurs.
En célébrant un libertin & un impie, on diminue l’horreur que doivent inspirer son impiété & ses vices. […] Il donna dans toutes les horreurs de la magie & du paganisme.
Mais, dit-on, c’est une des meilleures pieces qui aient jamais paru (pour former les mœurs des femmes), & où regne l’horreur du bas & les étroites bienséances qu’on s’est malheureusement prescrites depuis quelque temps qui ont énervé & anéanti la vraie comédie.
L’horreur antique est répété par une action exprimée à l’image de la vérité, afin que ce qui a jadis été commis, ne s’abolisse avec le siècle. […] Car, si vous oyez un blasphémateur, vous n’en êtes point pollué, pource que votre âme n’y consent point : Et si vous vous rencontrez où se fait un larcin, vous n’êtes point souillé par cet acte, pource que vous l’avez en horreur en votre esprit. […] Mais si notre conscience nous témoigne, que Dieu les a en horreur et en exécration, que si comme en icelles le Diable trouve ses délices et s’en paît ; Dieu en est offensé ; Comment disons-nous que nous servons Dieu en son Eglise, qui en l’ordure de tels jeux servons continuellement au Diablefl, et cela le sachant et le voulant, et de plein gré ?
On ne peut sans horreur lire les Philippiques ; mais les Epitres dédicatoires, qui avancent que la Regence de ce Prince fut toujours paisible & heureuse, qu’il réunit toutes les Puissances de l’Europe, trouveront-elles quelque créance quand on se souviendra de la guerre d’Espagne, des entreprises d’Alberoni, du systeme des billets de banque, des troubles de la Constitution du proces des Princes legitimés, de l’exil du Parlement de Paris ?
J’avoue que sous Caligula, Néron, Commode, Héliogabale, la corruption de la Cour, de la ville, de la scène, étoit au comble de l’horreur.