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378. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Une Amante passionnée n’estime que ce qui a du rapport à son amour, et ce qui le favorise ; méprise sa réputation, pourvu qu’elle puisse se satisfaire ; se moque des avis qu’on lui donne, quand ils s’opposent à sa passion ; sacrifie sa gloire et sa fortune pour plaire à l’objet de sa tendresse. […] La Comédie a été inventée pour rendre le vice odieux, et pour faire aimer la vertu ; pour contenir les méchants par la terreur des supplices ; pour porter les hommes à la vertu, par l’espérance de la gloire, et des récompenses qui y sont attachées.

379. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Qu’ils doivent rapporter à Dieu la gloire de toutes leurs bonnes actions, et ne s’attribuer à eux-mêmes que leurs propres fautesIdem liber 7 indict. 1 épitre 136. […] Qu’ils sont obligés, principalement lorsqu’ils ont le gouvernement de quelques Provinces, d’aider les Evêques dans les besoins qu’ils peuvent avoir de leur secours pour l’exécution de ce qui regarde le service, et la gloire de DieuIdem livre 2, indic. 2, épitre 60 et livre 9, épitre 17. […] Qu’ils doivent être persuadés que leur plus grande gloire est d’assister les pauvres, et les misérablesS. […] Toutefois la Providence de Dieu qui sait tirer le bien du mal, et tourner toutes choses à sa gloire, a fait que la connaissance que ces Philosophes ont eue de la vérité, a servi aux Chrétiens pour combattre la superstition et l’idolâtrie des Païens par le témoignage de leurs propres auteurs. […] « L’Empereur s’appliquait avec soin à faire toutes ces choses, pour faire éclater la gloire et la puissance de Dieu ; et ainsi il rendait non seulement un grand honneur à son Sauveur, mais il détruisait encore l’erreur et la superstition des Gentils en toutes manières.

380. (1647) Traité des théâtres pp. -

C. pour la gloire duquel je m’intéresse en cet écrit. […] A cet effet, nous les sommons de se dépouiller pour un peu de leur préjugé, pour peser en une juste balance ce que nous avons à leur proposer ; et y sont d’autant plus tenus, qu’il s’agit d’un fait de conscience, qui regarde la gloire de Dieu, l’édification de son Eglise, et leur salut à eux mêmes. […] Car il est resserré dedans une double borne, qui est a l’égard du prochain l’édification, et à l’égard de Dieu, de rapporter le tout à sa gloire. […] Que s’il s’agit des commandements de leurs Majestés, lorsque montées sur le Trône, elles nous publient leurs Edits, nous les tenons pour Sacrés, et sommes prêts à leur rendre notre très entière obéissance, et services, et à mettre nos biens et nos vies pour la gloire de leur Empire.

381. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Je me garderai donc bien de vous faire aucun reproche personnel ; mais, après cette déclaration, ne nous sera-t-il pas permis de regretter la perte que la Nation a faite de tant de génies si capables de lui rendre des services importans, s’ils se fussent occupés de ses vrais besoins, & s’ils eussent préféré la gloire de l’éclairer au stérile emploi de l’amuser ?

382. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Ne font-elles pas la gloire & la réputation, ainsi que le plus grand danger du spectacle qu’elles y apportent & y trouvent.

383. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

La seconde fit toute la gloire de Commode, qui dans un endroit basty tout exprez dans l’Amphitheatre, exempt de tout peril, tuoit en courant, & prenant sa demy-volte, tous les animaux qui passoient devant luy.

384. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Philippe Auguste, selon Dupleix, consacra les prémices de sa Royauté à la gloire de Dieu ; car aussitôt aprés son Couronnement, il bannit de sa Cour les joueurs d’instruments, Bateleurs, les Comédiens, et les Farceurs, comme gens qui ne servent qu’à effeminer les hommes, et à les exciter à la volupté, par mouvements, discours, et actions sales et lascives. […] Vous les abusez, quand vous leur citez l’exemple de saint Paphnuce, auquel après une longue vie de pénitence, il fut révélé qu’il aurait un jour dans le Ciel la même gloire qu’un Comédien, ou un joueur de flûtes qui allait par les Villages. […] Enfin aprés un recit assez long de deux actions admirables qu’il avait faites étant voleur, dont l’une était d’avoir conservé l’honneur d’une jeune vierge consacrée à Dieu, qui était tombée entre les mains de ses compagnons voleurs ; l’autre d’avoir donné à une pauvre femme trois cens pièces d’argent, pour délivrer de prison son mari et ses enfants : Saint Paphnuce lui ayant communiqué sa révélation, et l’ayant exhorté de prendre soin de son âme ; cet homme jetta aussitôt les flûtes qu’il avait entre ses mains, et le suivit dans le désert, où il changea l’Art de la Musique dont il faisait profession, en une harmonie spirituelle, par laquelle il régla tellement tous les mouvements de son âme, et les actions de sa vie, qu’après avoir durant trois années entières vécu dans une très étroite abstinence, passant les jours et les nuits à chanter des Psaumes et à prier, et marchant dans le chemin du Ciel par ses vertus et par ses mérites, il rendit son esprit entre les Chœurs des Anges. » Ce ne fut donc point comme Comédien, mais comme Pénitent, qu’il eut une gloire égale à celle de saint Paphnuce ; puisque pour y arriver, il renonça à un métier qu’il reconnut lui-même être honteux.

385. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Prélat, de représenter devant le peuple la vénérable Passion de Jesus-Christ, les glorieux combats des Martyrs, les actions édifiantes des saints Personnages ; mais la malice des hommes ayant infecté ces Exercices, de maniere qu’ils sont devenus un sujet de risée & de mépris pour les uns, une pierre de scandale pour les autres ; c’est pourquoi nous avons statué que désormais aucuns des Mystéres de la religion, ni rien de tout ce qui concerne la gloire des Saints, ne soient représentés, soit que le Spectacle se produise en un Temple ou dans une maison profane : on se contentera de narrer les pieux événemens, & de porter les fidéles à imiter, à vénérer, à invoquer ceux dont ils apprendront les vertus & les miracles.

386. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Si on peut abuser des images, on peut aussi en tirer des avantages sans nombre ; elles instruisent de l’histoire de la Réligion ; elles font entendre les mystéres, les dogmes de la foi ; c’est le livre des ignorants, très-souvent même des sçavans ; elles excitent à la vertu par les exemples, à la fuite du vice par la vue de sa punition ; elles font honorer les Saints ; les Anges & la Sainte Vierge, Dieu-même, dont elles peignent les grandeurs, la justice, les bienfaits, comme le ciel, la terre, les astres, annoncent sa gloire.

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