Dans ces deux pieces, dont la différence ne consiste que dans la diversité des fourberies, & ne suppose qu’un génie de détail, c’est un vieux jaloux qui voulant se marier, & craignant l’infidélité de sa femme, élève une fille dans la retraite depuis le berceau, pour en faire son épouse.
La douceur, la finesse, les agrémens, la légèreté du style, y décellent une femme du grand monde, & ne sentent point le génie d’un homme dur, sec, serré, concis, nerveux, comme l’étoit cet Abbé.
Ces vicissitudes de faveur et de discrédit firent voir, selon les circonstances des temps, le vrai génie du théâtre.
le bel objet pour les fidèles qui viendront à la sainte messe ou au sermon, le bel objet pour le Prédicateur qui, selon son devoir, prêchera contre les spectacles, que des Muses à demi nues, des Génies portant le masque et le cothurne, autour d’un Auteur dramatique, qui lui donne le démenti par les honneurs religieux qu’il reçoit !
Ibère se fait haïr par des manières hautaines et dures et un génie tyrannique.
J'admire leur génie, mais je remercie Dieu de ne me l'avoir pas donné.
Sophocle enfin donnant l’essor à son génie, Accrut encor la pompe, augmenta l’harmonie, Intéressa le chœur dans toute l’action ; Des Vers trop raboteux polit l’expression, Lui donna chez les Grecs cette hauteur divine, Où jamais n’atteignit la foiblesse Latine. […] C’est l’idée qu’Horace continue d’en donner dans la premiere épître du livre 2, qu’il adresse à Auguste. « Nos aïeux, dit-il, ces hommes simples qui vivoient à la campagne dans la plus sobre frugalité, se faisoient un devoir, quand ils avoient renfermé leurs moissons, & qu’ils vouloient jouir d’un repos longtemps attendu, d’offrir avec leurs épouses fidelles, & leurs enfans, compagnons de leurs travaux, un porc à la Déesse de la Terre, une coupe de lait au Dieu Silvain, & au génie qui nous rappelle la briéveté de la vie, du vin & des fleurs. » Ce fut dans ces fêtes, qu’on inventa les Vers fescennins, qui étoient une sorte de dialogues8, dont on ne faisoit d’abord qu’un amusement innocent, mais qui ensuite dégénérerent en satyres.
N’admire-t on pas un Auteur qui, employant toute la force de son génie à représenter quelque grande passion, sait vous amener insensiblement & par dégrès, jusqu’à exciter en vous les mouvemens de cette passion qu’il a voulu dépeindre ? […] sans qu’aucune considération ait pû faire excepter de cette sévere Loi le prodige du siécle dernier, dont pour en faire en deux mots le portrait, on pourroit dire ce que disoit un sage Payen d’un Auteur semblable, qu’étant presque le seul qui pût mériter d’être vû & écouté sur le théâtre, il étoit d’autre part le seul de ceux qu’on y voit qui méritat de n’y jamais paroître ; homme, en effet, qui dans tout autre état que celui où son génie l’avoit jetté, eût été non seulement l’honneur de sa patrie par la beauté de son esprit, non-seulement l’amour & les délices de la société par la bonté de son cœur ; mais un modele de Christianisme même par l’austere probité & par l’intégrité de ses mœurs. […] Un Auteur plus moderne, courtisan célébre, l’un des plus beaux génies de son siécle, s’exprime à peu près dans les mêmes termes ; & que de mondains nous le disent encore tous les jours au lit de la mort !
les cheveux serpentent, & entrelacés de furies forment le plus parfait contraste avec les ondulations des cheveux flottans de l’amour : en saisissant les nuances attachées aux différents genres, on reconnoît la main d’un habile artiste ; l’art du Coëffeur des Dames tient donc au génie , c’est un art libre & libéral.