Les trésoriers généraux de France ; « 51. […] Ce prince ordonna qu’on fît tous les ans à l’honneur de Marie, une procession générale autour des murailles de la ville, à pareils jour et heure qu’il avait attaqué et emporté la Bastille ; il autorisa les maires et échevins de passer dans le compte de chaque année la somme de deux cents livres : il fit aussi présent à l’église de Saint-Jacques d’une statue en argent d’une grandeur naturelle.
Tous les Acteurs reparoissent, dansent une marche brillante, font une danse en rond & un ballet général.
Quand il passe de la spéculation à la pratique, du général au particulier, & qu’il regarde le théatre tel qu’il est en effet (& tel qu’il a toujours été, & qu’il sera toujours), il démontre de la maniere la plus convaincante, & on sent bien qu’il parle du cœur par une conviction intime, que c’est une école du vice par la faute des Auteurs, des Acteurs & des spectateurs : circonstances qu’il est impossible d’écarter.
Il est vrai que Shakespeare ne s'était pas avisé, pour barbouiller la religion, d'y faire monter des Moines libertins, de masquer une femme en Moine, de faire faire une confession générale à une aventurière, et de la faire mourir entre les bras d'un Moine son amant.
Ce qui n'est point dans le texte, où la défense est générale : « Neque ad spectacula publica comœdias eant » (Rat.
La cause la plus générale de cette altération, c’est que l’esprit de l’Ecriture est entièrement opposé à ce qu’on cherche à la Comédie, c’est à-dire, que ceux qui fréquentent le Théâtre, ne sauraient souffrir qu’on y exposât la fin pour laquelle tout est écrit, et qu’on y développât les maximes qui sont comme la clef de l’Ecriture, le point fixe auquel tout se réduit, et sans lequel on n’y entend plus rien, on la corrompt et on l’altère.
Les Espagnols profitant de cet accablement général, en ont fait des esclaves qu’ils font vivre dans la plus grande misère, pour les tenir dans la dépendance & tirer le fruit de leurs travaux, les uns ensevelis dans les entrailles de la terre pour en arracher les métaux, les autres cultivant le fonds de leur maître, n’ayant qu’une chaumiere pour habitation, des haillons pour vêtement, du mahis pour nourriture, plus mal traités que les Negres qu’on transporte de la Guinée, qui les méprisent & les haissent.
On a toujours reproché à la Comédie Françoise un caractere, un goût efféminé qui en fait le fruit & l’école du libertinage ; de-là cette fureur de mettre par-tout l’amour, d’adorer par-tout les femmes, de ne penser, chanter, danser, peindre que galanteries ; de-là l’esprit général des acteurs, spectateurs, amateurs, auteurs, qui n’est pêtri que de débauches, l’empire des actrices, la vogue des parures toutes les plus indécentes, l’imitation des femmes qui semble avoir changé les sexes, ou plutôt ne faire qu’un même sexe des hommes & des femmes.
Cependant l’approbation n’a pas été générale, les critiques ont blamé, la presse a gémit ; on sait quelle est la liberté de la presse en Angleterre & dans tous les pays sur les matieres théatrales, le Théatre même s’est mis sur les rangs, & a joué son Créateur.