On y jouit au moins de quelque avantage réel ; au lieu que les spectacles ne fournissent que des plaisirs chimériques, trop dangereux pour n’être pas souvent criminels, et trop vifs pour être longtemps agréables. […] Les êtres étaient plongés, pendant la nuit, dans une espèce de néant d’où cet astre les tire : il répand ses rayons sur l’hémisphère, comme une source abondante ; mais ses forces diminuent dès qu’il a fourni les deux tiers de sa carrière : un nuage aussi beau que l’aurore l’accompagne jusqu’au bord de l’Océan, et se confond enfin avec les ténèbres qui remplacent le jour.
Un Gustave pouvoit se passer de la simple peinture de ses belles actions ; ses victoires pouvoient remplir plusieurs Arcs triomphaux, & les Heros comme luy fournissent toûjours assez de matiere pour joüir d’une pleine gloire sans le secours des beaux Esprits.
conformément au Règlement de 1723, qui fait défenses, art. 4. à toutes personnes, de quelque qualité qu’elles soient, autres que les Libraires ou Imprimeurs, de vendre, débiter, et faire afficher aucuns Livres pour les vendre en leurs noms, soit qu’ils s’en disent les Auteurs, ou autrement ; et à la charge de fournir à la susdite Chambre neuf Exemplaires prescrits par l’article 108. du même Règlement.
L es Auteurs de nos jours, peu capables de remplir un Poëme d’action, parce que leur tête est vuide, & qu’ils ne savent pas tirer d’un sujet toutes les ressources qu’il fournit, se jettent sur les Sentences ou maximes, sans réfléchir qu’elles ne sont pas le moindre obstacle à leurs succès.
Au reste, je ne rapporterai qu’un très petit nombre d’endroits de nos Poètes, eu égard à la multitude infinie qu’ils sont en état de me fournir ; L’Anglais dit : Un Inventaire de leurs meubles eût été etc.
Dieu a fait les négocians & les marchands, pour fournir aux hommes tous les besoins différens de la vie : mais il n’a jamais fait les comédiens, pour les faire rire, & moins encore pour leur enseigner l’art de pécher avec méthode & de se damner avec quelque sorte d’agrément. […] Honorer de tels gens de son attention, n’est-ce pas vouloir de gaieté de cœur fournir aux ennemis visibles & invisibles de notre salut des armes pour nous combattre & pour nous vaincre ? […] Voilà, N., le plus fatal de tous les aveuglement ; & se conduire par un préjugé si funeste, c’est fournir contre nous-mêmes des armes au plus dangereux de nos ennemis, qui est la coutume du monde. […] Votre second ennemi visible, c’est votre propre chair & la violence de vos passions, qui par la seule témérité à vous exposer comme par autant d’armes que vous leur fournissez contre vous-mêmes, triompheront tôt ou tard de votre cœur.
Je crois, dit-il en finissant la Préface, que c’est précisément à un homme comme moi qu’il convient d’écrire sur cette matiere, parce que celui qui s’est trouvé au milieu de la contagion & a eu le bonheur de se sauver, est plus eu état qu’un autre d’en faire une description exactes & de fournir les moyens de s’en garantir. […] On pourroit même traiter l’amour conjugal, filial, paternel, de la patrie, qui feroient très-bien, & pourroient beaucoup fournir ; mais on ne voit que la passion, on la met par-tout, & on lui sacrifie tout, loix, devoir, nature, gloire, intérêt, famille, & souvent les Princes leur royaume. […] On leur fournira des copies de toutes les pieces qui y sont reçues. […] Le public doit fournir les fonds nécessaires à ces dépenses, & acheter les habits & décorations jusqu’à ce que la caisse de la recette puisse y pourvoir.
., mais surtout par le caractère de ceux qui s’y montrent, gens en place faits pour édifier, gens graves et réguliers, dont la réputation y donne un nouveau poids, un père, une mère, un maître, qui en donne l’exemple à ses enfants, ses élèves, les y laisse aller, leur fournit de l’argent ; par le caractère de ceux à qui l’on tient, famille chrétienne, communauté régulière, corps respectable, fonctions publiques, profession distinguée, etc. […] Les Basochiens commencèrent d’abord par se jouer entre eux, et représenter des tours de jeunesse, dont ils fournissaient un grand nombre. […] On ajoute que si les Trésoriers de la basoche fournissaient quelque somme pour les représentations, ils en répondraient en leur propre et privé nom, et seraient punis exemplairement. […] Son Confesseur lui ayant fait jeter au feu un opéra qu’il venait de composer, un Seigneur de la Cour lui témoigna du regret de cette perte : « Ne dites mot, Monseigneur, lui dit-il, j’ai attrapé mon Confesseur, j’en ai dans mon cabinet une copie. » Les guerres de Charles VII contre les Anglais fournirent une nouvelle matière à la Basoche.
Il ne me fournit point de raison contre l’amour d’Hérode pour Mariamne : vous dites qu’il est peint dans Joseph avec tous les traits les plus sensibles de la vérité, et que cependant il n’y a jamais eu d’homme assez fou pour défendre la lecture de Josephd. […] Vous qui savez si bien réunir dans une même personne deux caractères si opposés, comment n’avez-vous pas senti que Joseph rapporte cet amour vivement, mais simplement, pour ne pas déroger à son caractère d’Historien ; au lieu que si Joseph avec tout l’artifice que fournit cet art, où vous vous êtes rendu si célèbre ; s’il venait, dis-je, avec toutes les richesses de la Poésie peindre les transports d’un mari passionné pour sa femme, quoique cette maladie ne règne guère en France, je ne doute pas qu’il n’y eût des maris assez sensibles pour s’attendrir à cette chaste représentation : la question est de savoir si le fruit en reviendrait à leurs épouses légitimes.