Un ouvrage de théatre ne doit pas faire des excursions sur la théologie, & parler contre la foi. […] C’est un Philosophe qui veut la tolérance, & ne peut souffrir le zèle pour la foi.
Je tiens ce dernier fait de la bouche de vingt personnes, toutes dignes de foi, & des larmes que son Mari donne chaque jour à sa mémoire. […] Avide de grossir sa fortune & son pouvoir (de concert avec Mélacton, Bucer & ses autres Disciples) il permit à Philippe Langrave de Hesse, « Faible d’esprit & robuste de foi. » de répudier sa première Epouse (répudiation concertée avec elle, car il la garda) & de convoler dans les bras de Marguerite de Saal, Fille d’un Gentilhomme Saxon. […] On abolit leurs mariages, non par principe de Religion, mais par la crainte que les gros Bénéfices ne devinssent héréditaires, sans refléchir qu’en suivant une aussi mauvaise politique, il en résulterait une foule d’abominations dont les ennemis de notre auguste foi se servent journellement pour nous détruire.
« Si ceux qui ont accoutumé de célébrer cette fête des fous, après avoir été suffisamment instruits de ce qu’a écrit Saint Augustin sur ce sujet, et après avoir été avertis, et exhortés par leur Prélat, de ne plus faire désormais ces folies, de peur qu’ils ne semblent vivre comme les Païens, s’endurcissent et s’opiniâtrent à faire le contraire ; il faut procéder contre eux comme contre des gens suspects en la foi, et qui suivent les coutumes des Païens. » En un mot l’Eglise a toujours condamné généralement tous les restes de l’Idolâtrie, et du Paganisme, et les a interdits aux Chrétiens. […] A combien plus forte raison les Chrétiens devraient-ils s’abstenir d’écouter et de voir représenter les choses qui sont si contraires à la Foi Chrétienne ?
Il en est comme de l’armure du Chrétien, la cuirasse de la Justice, le casque du Salut, le bouclier de la Foi, la ceinture de la vérité, les souliers du zèle, pour résister aux traits de l’ennemi.
Tout Tonsuré par elle endoctriné Lui fait des vœux d’éternelle sotise, D’aveugle foi, d’horreur pour les travaux, Chez nous, ailleurs & dans tous les climats ; C’est en deux mots l’histoire de Midas.
Soit parce que la vérité y est toujours altérée, & les divins oracles prophanes, ce qui porte atteinte à la pureté de la Foi & de la morale, & autorisé l’erreur & le vice, les Protestans dans leurs principes y doivent être infiniment opposés, & ce n’est qu’un effet trop ordinaire de la contradiction entre les mœurs & la créance, de l’avoir quelquefois tolère.
tenu en 303. ordonne que si un de ces conducteurs de chariots, ou de ces gesticulateurs veulent embrasser la Foi, ils renoncent à leur métier avant qu’on les reçoive, et promettent de ne l’exercer jamais.
C’est un fripon du premier ordre, je le regarde comme tel ; mais je suis charmé que l’orgueil, la prodigalité, les penchants libertins d’un plat bourgeois l’exposent au péril de tout perdre et que les autres bourgeois, entêtés de noblesse, apprennent de Jourdain que le sort qui les attend est d’être dépouillés par des Escrocs, quand pour mieux ressembler aux grands Seigneurs, ils osent en affecter tous les vices et les ridicules. » Ma foi, M. le Public, je vois bien que vous avez raison et je condamne M. de Genève à mieux regarder à l’avenir ce qu’il verra, afin d’en porter un jugement plus solide et plus sensé.
Mais les autres théâtres fussent-ils tolérables, personne assurément ne peut paraître sur celui des Boulevards, qui n’est qu’un tissu d’infamies : les Parades de Vadé en font foi, et il est étonnant que les défenseurs du théâtre osent dire en général et indifféremment que la nouvelle comédie est plus décente que celle des Païens, tandis qu’il y aura des spectacles aux Boulevards et à la Foire.