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322. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Anecdotes de Cour. » pp. 171-202

Tout est faux dans l’application de Pepin nouvellement élu par la nation, à Louis XVI, montant sur le trône. […] On ne peut trop louer le zele & la bonne intention de l’auteur, & les grandes qualités du Roi & de la Reine : mais l’allégorie n’est pas heureuse ; il n’y a de trait ressemblant que la bonté du cœur de ces deux princes, tout le reste porte à faux.

323. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Pour éluder cette loi, on fait paroître des Prêtres de fausse religion. […] Après sa mort, les victorins ses confreres ont fait son apologie : je loue leur zele & leur charité, & je crois sans peine qu’il y a des choses vraies, qu’on a beaucoup exagéré les torts de ce Religieux ; mais voici un mot qui n’est pas douteux, qui vaut mieux lui seul plus que toutes les bouffonneries vraies ou fausses qu’on lui attribue, & qu’on appelle bons mots, parce qu’elles sont indécentes ; il fit une mort chrétienne & religieuse.

324. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

IL est constant qu’en 399, les Edits d’Honorius et d’Arcadius firent raser ou fermer presque tous les Temples des faux Dieux. […] , qui dit le faux comme le vrai, que Charlemagne donna la Provence à ses Bouffons et à ses Mimes, qui produisirent dans le pays ce grand nombre de Poètes qui parurent dans la suite. […] Cette remarque pourrait paraître fausse à ceux qui ont lu en divers endroits que saint Louis chassa les Comédiens du Royaume ; ce serait une difficulté considérable que saint Thomas qui était en réputation de grande piété à Paris, eût approuvé avec certaines conditions ces mêmes Comédiens que S. […] Nous observerons en passant que c’était principalement le jour de la Fête des Saints Innocents qu’on créait ces faux Evêques. […] Est-il quelqu’un des Spectateurs, qui ne revienne avec un cœur moins chaste de ces spectacles, où les expressions, les gestes, les tours, les fictions, les intrigues, tout porte au faux amour.

325. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Qu’une femme fausse le trahisse, que d’indignes amis le déshonorent, que de faibles amis l’abandonnent : il doit le souffrir sans en murmurer. […] Faux acte, supposition, vol, fourberie, mensonge, inhumanité, tout y est et tout y est applaudi. […] Toutes les fausses Religions combattent la Nature ; la nôtre seule, qui la suit et la règle, annonce une institution divine et convenable à l’homme. […] Si vous me dites qu’un espace d’un pouce est aussi un espace d’un pied, vous ne dites point du tout une chose mystérieuse, obscure, incompréhensible ; vous dites, au contraire, une absurdité lumineuse et palpable, une chose très clairement fausse. […] Cette maxime est barbare et fausse.

326. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Telle étoit chez les Anciens l’opinion de Platon ; & dans notre siecle on a vu quelques Sçavans, comme un Dacier, un Lami, &c. qui condamnoient généralement la Poésie, en ce qu’elle n’étoit propre qu’à corrompre le cœur, & qu’à gâter l’esprit, qu’elle accoutume au faux, qu’elle énerve & qu’elle effémine, en le dégoûtant des études sérieuses & utiles, & en le rendant incapable des grandes connoissances. […] On y voit en effet que leurs Auteurs, au lieu d’avoir songé à réformer les fausses idées des hommes, y ont la plupart accommodé leurs fictions ; & conséquemment ils ont souvent donné de grands vices pour des vertus. […] Le coloris de leurs fausses vertus ternit l’éclat des véritables : le manege des procédés est substitué aux devoirs réels ; les beaux discours font dédaigner les belles actions, & la simplicité des bonnes mœurs passe pour grossiereté….

327. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [B] » pp. 380-390

Les prétentions déplacées & les faux airs font l’objet principal du Comique-Bourgeois : le progrès de la politesse & du luxe, l’ont rapproché du Comique noble, mais ne les ont point confondus.

328. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

De tout côté cette secte impie signale ses perfides projets par des intrigues ambitieuses et par les effets de sa funeste influence ; déjà elle publie des écrits remplis de fausses doctrines où elle proclame audacieusement la désobéissance et la résistance aux autorités légitimes, et y répand les principes abominables du régicide.

329. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

C’était des Pénélope que les spectacles ont changées en Hélène. » « On y contracte l’habitude des pensées fausses et libertines ; on y attise, on y reçoit les premières impressions de l’amour, ou on les augmente.

330. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Tel fut le conseil trop juste que donna le faux Prophète Balaam au Roi Balac, qui pensa perdre Israël.

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