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127. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

Il faut voir maintenant si les ouvrages de nos Auteurs comiques se ressentent de ce faux raisonnement, & si je ne leur suppose pas ici une pensée qu’ils n’ont jamais eue. […] Quel est celui après un tel exemple, qui osera se confier aveuglément aux dehors trompeurs d’une fausse dévotion ?

128. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « III. Si la comédie d’aujourd’hui est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation. » pp. 5-9

Songez encore, si vous jugez digne du nom de Chrétien et de Prêtre, de trouver honnête la corruption réduite en maximes dans les Opéras de Quinault, avec toutes les fausses tendresses, et toutes ces trompeuses invitations à jouir du beau temps de la jeunesse, qui retentissent partout dans ses Poésies.

129. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

Jeu de mots & plate équivoque, même fausse ; puisque la punition de Saul qui offrit un sacrifice, d’Ozias qui porta la main à l’encensoir, & tant d’autres Rois d’Ifraël & de Juda qui mêloient les superstitions au culte de Dieu, font voir dans ce livre plus que dans tous les autres combien Dieu a horreur de ce mêlange sacrilège, & des attentats des Rois sur les choses saintes. […] On peut voir dans l’histoire des variations de Bossuet & dans tous les Controversistes Anglois le faux & l’absurdité de cette Religion de théatre. […] Elle ne voulut pas même prendre la qualité de Chef de l’Église Anglicane comme son père ; mais le titre plus modeste, disoit-elle, de Gouvernante, fausse subtilité, ou peut-être rafinement de vanité ; un Gouverneur a plus d’autorité qu’un simple Chef qui peut n’en avoir aucune. […] C’est une histoire de son règne, ce n’est donc pas Rome qui a commencé, c’est Elisabeih qui a forcé Rome à lancer ses foudres, sans doute les Bulles aigrirent les esprits &, la persécution fut plus animée, des Catholiques poussés à bout peuvent avoir fait des tentatives pour sécouer le joug selon le caractère d’une nation si remuante, il est faux que le Pape en soit la cause ; Elisabeth étoit sanguinaire, elle le tenoit de son père qui fit mourir des milliers des Catholiques, sans que Rome eut rien fait contre lui, & de sa nation dont toute l’histoire est un tissu de guerres civiles, de crimes & d’horreurs. […] L’arrêt qui condamna cette Reine infortunée à la mort, prit pour prétexte une prétendue conspiration contre l’Etat qui ne fut jamais ; mais sa prison n’eut pas même de prétexte ; on dit d’abord qu’il falloit punir les crimes que Marie avoit commis en Ecosse, mais on ne le dit pas deux fois : ces crimes vrais ou faux n’avoient pas été commis sur les terres d’Elisabeth, ne la regardoient pas, & Marie n’étoit pas sa sujette, elle étoit même Souveraine, & n’avoit à rendre compte qu’à Dieu de ses actions.

130. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre X. Des Incidens & des Episodes. » pp. 159-164

Sur un faux avis, donné à dessein par Zaraès à la fin du second Acte, Amœnophis envoye en Arabie, une armée contre les rebelles.

131. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21

Il entend les applaudissement qu’on donne à la fausse bravoure qui ne les sait point pardonner.

132. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIII. Première et seconde réflexion sur la doctrine de Saint Thomas. » pp. 82-84

Mais afin que la conclusion soit légitime, il faudrait en premier lieu qu’il fût bien certain, que sous le nom d’« histrions », Saint Thomas eût entendu les comédiens : et cela, loin d’être certain, est très faux ; puisque sous ce mot d’« histrions », il comprend manifestement un certain joueur : joculator, qui fut montré en esprit à saint Paphnuce, comme un homme qui l’égalait en vertu.

133. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

En vain se persuade-t-on, d’après une calomnie malheureusement accréditée, que des Confesseurs approuvent ou tolèrent ce genre de plaisir, et voient avec tranquillité leurs pénitents venir des Spectacles au Tribunal de la réconciliation, et passer de la Table sainte aux Spectacles… Point de règle plus fausse que de juger de la morale des Confesseurs par la conduite des pénitents. […] Les uns éclairés de la véritable sagesse qui est la sagesse de l’Evangile, les réprouvent ; les autres, trompés par les fausses lumières d’une prudence charnelle, s’efforcent de les justifier. […] Quelle force pouvaient avoir des réflexions involontaires contre l’empire de l’imagination et l’enivrement de la fausse gloire ? […] Il n’est guère de situation plus pénible, quand on pense, que de voir sa conduite en contradiction avec ses principes, et de se trouver faux à soi-même, et mal avec soi. […] J’entends dire qu’il attaque les vices ; mais je voudrais bien que l’on comparât ceux qu’il attaque, avec ceux qu’il favorise… Son intention étant de plaire à des esprits corrompus, ou sa morale porte au mal ; ou le faux bien qu’elle prêche est plus dangereux que le mal même, en ce qu’il fait préférer l’usage et les maximes du monde à l’exacte probité en ce qu’il fait consister la sagesse dans un certain milieu entre le vice et la vertu, en ce qu’au grand soulagement des spectateurs.

134. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

plutôt Moliere a corrompu les mœurs, allumé les passions, nourri les vices, donné de fausses couleurs au désordre, des excuses au libertinage, du ridicule à la vertu. […] Dans des vers de Voltaire, au Roi de Prusse, les adorateurs de ce poëte donnent pour ingénieuses, & vantent beaucoup des antithèses impies & fausses ; il ose dire, parlant de Dieu, 1. […] Ce d’autant est faux & inintelligible. […] Les raisons de la tolérance sont fausses, nous l’avons vu ailleurs ; le danger prétendu des désordres que pourroit occasionner la cessation des spectacles, n’est pas à beaucoup près aussi grand que le danger du vice que donne leur représentation. […] Les apologistes qui concluent de l’un à l’autre, ne font qu’un vain sophisme, dont un esprit raisonnable ne se dissimulera point le faux, & un vrai chrétien craindra toujours le poison.

135. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Je ne puis lui pardonner l’éloge outré & sans restriction qu’il fait du Légataire, piece celebre, mais infame triomphe du vice, puisque depuis la premiere jusqu’à la derniere Scene c’est un tissu de fripponnerie, & le fonds même de la piece est une infigne fripponnerie d’un homme qui fait faire un faux testament pour attraper une riche succession. […] Il y est si superficiel, si médiocre, & très-souvent si faux, qu’il eût mieux fait pour sa gloire de se borner à quelque ouvrage ; à l’exemple de Racine, qui plus habile & plus sage que lui ne voulut jamais ouvrir son porte-feuille, & ne donna que ses tragedies, qui toutes même ne sont pas également bonnes. […] Tout cela est burlesque & faux. […] Mais cela même est faux ; la piece fut vendue aux Actionnaires du spectacle, qui donnerent au Sieur Durosoi une portion d’auteur à l’ordinaire. […] Cette peinture de l’Etat Religieux, absolument fausse, est d’ailleurs très-inutile & très-étrangere à ces contes extravagans.

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