Mais ce n’est pas seulement par cette attaque indirecte, peut-être la plus efficace, c’est par bien d’autres endroits qu’il montre son zèle à saper le christianisme. 1.° Il en écarte avec soin et le langage et les idées. […] Un mélange monstrueux d’irréligion et de piété, de modestie et d’obscénité, de maximes chrétiennes et de principes de débauche, en forme le scandaleux tissu, et ce sont les endroits où le parterre applaudit davantage. […] On en appelle à cent autres pièces pleines d’infamie, et à la conduite des Acteurs qui y répond, et souvent à cent autres endroits de la même pièce, qui détruisent le peu de bien qui s’y est glissé. […] Cette pensée, tournée et retournée, est répétée en mille endroits dans ses tragédies : a-t-elle pu être admirée ? […] Le livre de la discipline des Eglises Réformées, imprimé à Genève en 1667, parle en divers endroits de la comédie (C.
C’est pourquoi Saint Augustin dit en beaucoup d’endroits, que l’Ecriture n’instruit les hommes qu’en leur prescrivant d’aimer Dieu, et d’avoir en horreur tout ce qui peut nourrir ou exciter en eux un amour opposé à la charité Aug[ustin]. de Doct[rina]. […] » Si vous expliquez quelque endroit de l’Ecriture, dit encore ce saint Docteur, et que votre explication n’établisse pas la charité de Dieu et du prochain, vous n’entendez pas l’Ecriture, vous n’en prenez pas bien le sens. « Quisquis igitur scripturas divinas vel quamlibet earum partem intellexisse sibi videtur, ita ut intellectu non ædificet charitatem Dei et proximi nondum intellexit. […] Tels sont par exemple les endroits où il est parlé de femmes, dont la beauté et les vertus ont eu des charmes pour d’autres que pour leurs maris. […] Il vaut mieux voir la cause de cette altération bien représentée dans l’endroit de saint Julien Pomère, dont nous lirons au moins quelques lignes. […] Ajoutons par des femmes, qui par la hardiesse de monter sur le Théâtre, jointe à l’application continuelle de plaire aux jeunes gens qui vont à la Comédie, sont trop semblables aux danseuses dont Saint Ambroise a fait en plusieurs endroits une peinture affreuse, quoique fort naturelle.
ad Mais d’abord, il est certain qu’il ne s’y agit point du carême dont il n’y a pas un mot dans tout cet endroit : mais quand on voudrait, comme il est juste, étendre au carême jusqu’à un certain degré, ce que propose ce saint docteur en général sur l’état des pénitents, il n’y aurait rien qui ne fût contraire à la prétention de notre auteur. […] ag Par toutes ces autorités, après avoir modéré les divertissements qu’un pénitent peut se permettre en particulier pour le relâchement de l’esprit et la société, il lui défend tous les spectacles publics et tous les exercices qui dissipent ; cependant le dissertateur trouve en cet endroit, qu’on peut entendre la comédie « tout le carême » (ce sont ses mots)Pag. 54. [« Lettre d’un théologien », page 54].
« Telle est la corruption du cœur de l’homme, mais telle est aussi celle du Poète, qui après avoir répandu son venin dans tout un Ouvrage d’une manière agréable, délicate et conforme à la nature et au tempérament, croit en être quitte pour faire faire quelque discours moral par un vieux Roi représenté, pour l’ordinaire, par un fort méchant Comédien, dont le rôle est désagréable, dont les vers sont secs et languissants, quelquefois même mauvais, mais tout du moins négligés ; parce que c’est dans ces endroits qu’il se délasse des efforts d’esprit qu’il vient de faire en traitant les passions. […] La vengeance n’est-elle pas encore représentée dans Cornélie comme un effet de la piété, et de la fidélité conjugale, jointe à la force et à la fermeté Romaine, au troisième Acte de la mort de Pompée, Scène quatrième, lors qu’elle dit à César : « C’est là que tu verras sur la terre et sur l’onde, Le débris de Pharsale armer un autre monde : Et c’est là que j’irai pour hâter tes malheurs, Porter de rang en rang ces cendres et mes pleurs ; Je veux que de ma haine ils reçoivent des règles, Qu’ils suivent au combat, des urnes au lieu d’Aigles, Et que ce triste objet porte à leur souvenir, Les soins de me venger, et ceux de te punir. » « On ne peut pas dire qu’en cet endroit le Poète ait voulu donner de l’horreur de la vengeance, comme il a voulu en donner de celle de Cléopâtre dans Rodogune ; au contraire c’est par cette vengeance qu’il prétend rendre Cornélie recommandable, et la relever au-dessus des autres femmes, en lui faisant un devoir, et une espèce même de piété, de sa haine pour César, qui attire le respect, et qui la fasse passer pour une personne héroïque. […] Cette estime pour Cornélie que le Poète a voulu donner en cet endroit aux Spectateurs, après l’avoir conçue lui-même, vient du fond de cette même corruption qui fait regarder dans le monde comme des enfants mal nés et sans mérite, ceux qui ne vengent pas la mort de leurs pères, ou de leurs parents, en sorte que le public attache souvent leur honneur à l’engagement de se battre contre les meurtriers de leurs proches ; qu’on les élève dans de si horribles dispositions, et qu’on mesure leur mérite à la correspondance qu’on trouve en eux, au sentiment qu’on prétend leur donner ; que ces sortes de représentations favorisent encore d’une manière pathétique, et qui s’insinue plus facilement que tout ce qu’on pourrait leur dire d’ailleurs. […] Mais comme l’Auteur de la Dissertation avait voulu justifier les Jeux du Cirque par Constantin et Théodose ; le sieur de Voisin lui oppose l’autorité de saint Ambroise qui les a condamnés dans deux endroits de ses Ouvrages, premièrement dans son Traité de la Fuite du siècle Chapitre 1. où il dit que le Cirque est une vanité qui ne sert de rien, la vitesse des chevaux n’est que vanité, le Théâtre est vanité. […] L’Auteur cite l’endroit de Tertullien au Chapitre 28. du Livre des Spectacles, d’une femme Chrétienne, laquelle étant allée au Théâtre et à la Comédie, en revint possédée du diable, et que les Exorcistes demandant au démon comment il avait osé attaquer une Chrétienne, il répondit qu’il l’avait fait sans crainte, parce qu’il l’avait trouvée dans un lieu qui lui appartient, Inveni ine meo af.
Dans ce mesme endroit, il donne l’honneur à Cesar d’avoir le premier de tous fait bastir un Theatre qui fut appellé Amphitheatre. […] Elle estoit percée en six endroits de distance égale, & les trous estoient bouchez de grosses pierres, où il y avoit un anneau pour les lever, ou les remetre plus aisément. […] , & semblent donner droit à ce Tribun du Peuple également turbulant & ambitieux, de passer pour le premier Inventeur des Amphitheatre ; car dans le mesme endroit il est expressément remarqué que les plaisirs de la Scene y furent pris & donnez avec tant d’artifice, qu’encore qu’il y eust comme deux Theatres, l’adresse des Machinistes avoit si bien disposé les choses, que l’vn n’estoit point incommodé du bruit de l’autre : Et que le lendemain ces deux parties reunies par l’abatement de quelques separations, on ne voyoit plus qu’un enceinte, ou qu’un Amphi-theatre, où il donna le divertissement d’une chasse & d’un combat de Gladiateurs. […] La seconde fit toute la gloire de Commode, qui dans un endroit basty tout exprez dans l’Amphitheatre, exempt de tout peril, tuoit en courant, & prenant sa demy-volte, tous les animaux qui passoient devant luy.
« Pro eo quod elevatæ sunt filiæ Sion, et ambulaverunt extento collo, et nutibus oculorum ibant et plaudebant, et ambulabant, et pedibus suis composito gradu incedebant decalvabit Dominus. » Car saint Basile expliquant cet endroit du Prophète, l’interprète de la danse : et après avoir dit beaucoup de choses importantes contre la superbe, il ajoute, « On voit encore aujourd’hui que les femmes Juives dansent très fréquemment sans craindre les menaces d’Isaïe : Mais ce Prophète, dit-il, ne condamne pas moins par ces paroles la conduite de beaucoup de filles de l’Eglise », Basilius. […] Isti enim infœlices, et miseri homines qui ballationes et saltationes ante Basilicas ipsas sanctorum exercere, nec metuunt nec erubescunt, et si Christiani ad Ecclesiam veniunt, pagani de Ecclesia revertuntur ; quia ista consuetudo ballandi de paganorum observatione remansit. » Tous les Pères de l’Eglise condamnent généralement dans plusieurs endroits de leurs Ouvrages tous les spectacles, comme contraires à l’esprit de l’Evangile, et à la discipline Chrétienne. […] « Execrabile festis diebus vacare choreis, ubi visu, auditu, gustu, tactu, mentes adstantium illaqueantur et contaminantur. » Il cite en cet endroit le Canon du Concile de Tolède, que nous avons rapporté auparavant ; et ajoute, « Malheur à ceux qui contribuent à ces maux par le son de leurs instruments ; car ils rendront compte devant le juste Juge de tous les péchés auxquels ils ont donné occasion, parce que celui qui donne occasion à quelque dommage que le prochain souffre, est lui-même, suivant le Droit, la cause du dommage qu’il souffre. » « Væ iis qui sunt in causa efficaci tantorum malorum, per suos lascivos sonos ; reddent de omnibus malis, quæ occasiones pulsationis contingunt, apud justum judicem rationem.
L’espace qui était de l’autre côté au pied du Proscenium pouvait être l’endroit où les Romains mettaient leur Symphonie. […] Nous nous servirons de ces deux Auteurs pour expliquer divers endroits qu’on avait beaucoup de peine à entendre dans les Homélies que S. […] Je ne parcourrai pas les autres endroits du nouveau Testament qui condamnent la Comédie. […] Un des endroits dont se servait S. […] , où il ne manque pas de parler en divers endroits contre les spectacles, lorsque l’occasion s’en présente.
Ils se sont imaginés qu’elle n’était qu’un tableau grotesque d’une chose grave & sérieuse ; ils ont cru que tourner en plaisanteries les endroits les plus sérieux des Ouvrages estimés, c’était produire une éxcellente Parodie. […] On rencontre, il est vrai, dans ce Poème, des endroits trivials & dégoûtans ; mais qu’ils sont bien éffacés par les morceaux sublimes, & par les critiques agréables qui les précèdent ou les suivent !
Considérez donc combien d’idolâtries on découvre par ce seul endroit : autant d’ornements du cirque sont autant de temples profanes. […] Aussi ces hommes religieux n’ont pas manqué de lui dresser un temple dans cet endroit. […] Si quelqu’un de ces emportements qu’on y remarque, est quelque part permis aux chrétiens, il leur est aussi permis dans le cirque ; mais s’il leur est défendu partout, il l’est aussi en cet endroit. […] Il n’y a, disent-ils, aucun endroit formel dans les Ecritures, qui condamne les spectacles : un chrétien ne peut-il donc pas y assister ? […] a-t-il apparence qu’un chrétien déserteur pense sérieusement à Dieu en un temps, et en un endroit où rien ne lui rappelle le souvenir de Dieu ?