Il défend aussi aux Chrétiennes d’épouser des Comédiens, ou autres gens de Théâtre, sous peine d’être retranchés de la Communion de l’Eglise. […] défend expressément de leur administrer le saint Viatique, comme en étant indignes. […] celui de Châlons sur Marne, de l’année 1649. p. 12. défend de les recevoir pour Parains, Il les prive de la Communion. p. 139. […] S’il est donc défendu aux jours des Dimanches et des Fêtes, c’est parce qu’il détourne notre esprit du culte intérieur de Dieu, qui est la fin du précepte : « Quod mentem à divino cultu, qui finis est præcepti, abstrahit », comme parle le Concile de Trente. […] Car les Conciles ayant expressément défendu de jouer des Comédies aux saints jours des Dimanches et des Fêtes, comme aussi d’y assister, sous peine d’excommunication, c’est une contravention formelle à ces saintes Ordonnances que de le faire : « Qui prætermisso Ecclesiæ Conventu ad spectacula vadit, excommunicetur. » Conc.
Le troisième enfin est la lecture des comédies qui ne nous est pas défendue comme en pourrait être la représentation : et je proteste que par aucun de ces chefs je n’ai pu trouver dans la comédie la moindre apparence des excès que les Saints Pères y condamnent avec tant de raison ».
Comme si notre Théologien avait presque achevé son grand ouvrage et triomphé de ces dévots ignorants qui blâment sans connaître, il prend son ton moqueur, et répond ainsi à ceux qui croient que la Comédie est mauvaise, parce qu’elle est défendue dans les saintes Ecritures. « Jusqu’à présent, je l’avoue, je croyais qu’on défendait les choses parce qu'elles étaient mauvaises ; et non pas qu’elles fussent mauvaises parce qu’elles étaient défendues. […] » Ainsi, selon ce nouveau Docteur, il n’est pas à propos de croire qu’une chose est mauvaise, quoique l’Ecriture la défende, à moins qu’on ne reconnaisse que cette chose est mauvaise en elle-même. Si tous les hommes étaient aussi éclairés que lui, il ne serait pas surprenant qu’il exigeât cela de tous : mais puisque la plupart manquent de lumière, et ne peuvent pas toujours discerner entre le bien et le mal, qu’il souffre que l’Ecriture le discerne pour eux, qu’ils s’en tiennent à ce qu’elle ordonne, et qu’ils jugent qu’une chose est mauvaise quand l’Ecriture la défend. […] Ce serait une chose étrange que l’ambition, l’avarice, l’ivrognerie, l’impureté fussent permises, parce que le Prince ne les défend pas. […] C’est précisément la solution de la difficulté qui se trouve à décider, si la Comédie est toujours permise, ou toujours défendue.
17, défend absolument les peintures obscénes dans sa république, parce qu’elles corrompent les mœurs, sur-tout de la jeunesse de l’un & de l’autre sexe. […] Quelle nécessité y a-t-il de savoir peindre ce que la conscience défend de peindre jamais ? […] Permettre aux artistes de traiter ces sujets, recevoir, récompenser, exposer au Louvre ce que la vertu défend de regarder ; est-ce respecter les mœurs & la police ? […] On a établi des censeurs des livres, on défend l’impression des mauvais, on les supprime, on les fait brûler ; pourquoi n’est-il pas aussi des censeurs des tableaux ? […] Si le huitiéme siecle eût été philosophe, Mainbourg n’eût pas rempli deux volumes de ce ridicules différentes folies d’attaquer les images fanatiques, de les défendre.
Est-ce respecter les loix du Prince qui défendent si rigoureusement le duel ? […] Un arrêt authentique défend aux Magistrats municipaux de se mêler des filles entretenues, & ne leur laisse d’inspection que sur la prostitution publique, que la commodité des entretenues rend assez rare. […] Le Médecin ni le Chirurgien ne sont point Ecclésiastiques : il est même défendu aux Ecclésiastiques de se mêler de médecine & de chirurgie ; l’Eglise ne se mêle point de leur réception à l’Université. […] Un Aumônier auroit tors de le défendre. […] Là-dessus il rapporte l’autorité du Chancelier de l’Hôpital, qui loue Louis XII de prendre plaisir à voir jouer farces & comédies, même celles qui étoient jouées en grande licence, que lui Chancelier auroit dû défendre.
Pour donc contrecarrer cette mauvaise impression que Satan met dans les esprits, qu’on défend de jouer et de se recréer, à tous ceux qui entreprennent la vie dévote et vertueuse, et qui renonçant au Diabolique parti du monde, suivent celui de Dieu. […] Je prends la preuve de cette vérité, de la parole de Dieu même, qui ne recommande rien si souvent à ceux qui le servent, que d’être sans tristesse et mélancolie :Dieu défend la tristesse à ceux qui le servent. […] En la même Ecriture, Dieu ne s’est pas contenté de nous défendre la tristesse, mais il a commandé, et recommandé la joie, et la gaieté à tous ceux qui font profession de la vertu, et d’être dans le particulier service de Dieu. […] qu’il n’y a sujet aucun de défendre telles récréations, parce qu’on les peut prendre sans aucun dérèglement, en gardant les pratiques que je donnerai en l’article suivant ; et on peut en icelles faire voir plusieurs vertus. […] Dieu défend la tristesse à ceux qui le servent.
C’est dans l’intention de repousser les injustes soupçons élevés par M. de Sénancourt contre la pureté de mes intentions, que je vais ici présenter au public, un résumé succinct des faits historiques, et une analyse rapide des principaux raisonnements que j’ai mis en œuvre pour défendre la cause des Comédiens français. […] Ce qui a été dit plus haut sur la corruption des prêtres comédiens, est prouvé par les canons des conciles de Carthage, de Mayence, de Tours, de Reims, de Chalon-sur-Saône m, etc., qui défendaient au clergé de jouer la comédie et d’assister à des représentations théâtrales.
» Nous devons prier Dieu pour l’Auteur de la Lettre du prétendu Théologien, qui a causé un si grand scandale : Mais nous devons aussi adorer la providence de Dieu, qui s’est servi de ce scandale pour réveiller ceux qui n’étaient pas convaincus qu’il fût défendu d’assister aux Spectacles.
Votre modestie me défend de vous nommer.