Qui s’y croira en sureté en voyant tomber sous ses yeux un homme que ses dispositions sembloient devoir garantir de toute chûte ?
Mais il ne s’en faut pas étonner, c’est un Théologien d’Heidelberg ; et dans sa Théologie on ne fait profession de croire que ce qu’on veut pour la Foi et pour la Morale.
Si donc de tout temps elles ont été exemptes de ces travaux et de ces exercices qui demandent de la force et de la fatigue ; et si le fuseau et l’aiguille ont toujours été leur partage, je crois que ce fut moins pour s’accommoder à la délicatesse de leur constitution, que pour ne point blesser cette pudeur, qui doit être l’âme de toutes leurs actions.
Afin que le Théâtre ne puisse jamais manquer de Sujets, outre les Comédiens de Province, sur lesquels il faut peu compter ainsi que sur les enfants de la Capitale, je crois qu’il serait de la prudence d’élever et d’instruire pour le Théâtre une demie douzaine de garçons, et autant de filles ; une ancienne Comédienne, et un ancien Comédien auraient le soin de les former dans des logements séparés ; on leur donnerait en même temps des principes de religion et de piété, et on leur ferait apprendre un métier pour leur préparer une ressource, si par hasard à un certain âge on ne leur trouvait pas les talents nécessaires pour le Théâtre, ou s’il leur survenait quelque défaut qui ne leur permit pas d’y jouer : dans ces deux cas la bonne éducation qu’ils auraient reçus, jointe aux secours qu’on leur procurerait, les mettrait en état de trouver un autre établissement que celui du Théâtre.
52.) qui croie qu’en France on ne suit pas le droit Romain sur l’exhérédation des Comédiens, quoiqu’il convienne et qu’on ne puisse disconvenir que la novelle 115. sur les quatorze causes d’exhérédation fasse loi partout. […] Ce cas, il est vrai, n’arrive guère, et c’est ce qui lui a peut-être fait croire l’abolition de la loi. […] Je ne crois pas même que les Empereurs Romains en aient prétendu faire un dirimant, par leurs défenses. […] Après avoir prouvé la fausseté de ce principe, l’Avocat ajoute vivement : « Croira-t-on qu’un homme de condition soit né pour être Comédien ?
Je ne crois pas que cette défense regarde des représentations honnêtes, mais seulement des jeux de théâtre obscènes & indécens. […] Quant au Comédien Laval, je crois qu’il n’a voulu que plaisanter en prenant le parti du Théâtre dans sa Réfutation de la Lettre de Rousseau.
plaisir, et s'il les en faut croire, avec quelque sentiment de dévotion envers leurs Dieux. […] Ils admettaient encore à ces Jeux ceux qu'ils nommaient Planipèdes ou Pieds plats, parce qu'ils ne portaient ni escarpins ni brodequins, et jouaient nu-pieds et a plate terre de petites Fables ridicules de la populace, et je ne crois pas qu'il nous en reste aucun exemple.
Retirez-moi madame de la mer où je me noie du Labyrinthe où je me pers et faites de mon salut une perle à la couronne qui vous attend au ciel. » Les sanglots qui avaient souvent, mais de bonne grâce, entrecoupé son discours le tranchèrent ici tout à fait et sa voix étouffée dans ses soupirs et suffoquée dans ses larmes donna place à celle de la Reine qui la relevant doucement avec cette suavité naturelle et Française qu'elle sait si judicieusement mêler avec cette artificieuse gravité Espagnole, lui dit, « Ma fille, vous me demandez une chose si petite par de si grandes que je ne puis vous refuser sans être blâmée de tout le monde et comme je crois sans offenser Dieu, assurez-vous donc que je vous prends en ma particulière protection et que je ferai pour vous et de vous tout ainsi que vous voudrez. Je crois que le Roi Monseigneur aura pour agréable la promesse que je vous fais et je la vous maintiendrai en parole de Reine. » Disant cela elle lui donna sa main à baiser, et le Roi admirant le courage de cette fille et approuvant ce que la Reine avait dit fut le premier avec toute sa Cour à reconnaître que le doigt de Dieu était en cette action et qu’il voulait cette fille pour son épouse.
L’Auteur Allemand ne le croit pas. […] Cet amour platonique, que son enthousiasme pour le plus grand plaisir physique lui fait croire impossible, est la plus complette extravagance que la folie humaine puisse imaginer , quoique le divin Platon & l’admirable Fenelon l’ayent imaginé, sans être complettement extravagans ; cet amour est pourtant celui des anges qui n’ont point de corps, celui des saints pour Dieu qui n’est qu’un pur esprit, celui que Dieu demande de tout l’esprit, de tout le cœur, de toute l’ame, de toutes les forces ; c’est l’amour des ennemis, si fort recommandé dans l’Evangile, où n’entre pour rien le plus grand plaisir physique. […] Lucrece, comme tous le monde fait, est un athée, un blasphémateur, qui nie la Providence, insulte la Divinité, un matérialiste qui croit la matiere éternelle & infinie, & fait éclorre tous les êtres du mouvement nécessaire des atomes d’Epicure, auquel il ajoute un clinamen pour accrocher les atomes ; un libertin qui attribue tout à la volupté, remplit son livre d’obscénités, & fait l’apologie du vice ; un fou dont l’esprit fut dérangé pendant plusieurs années, & se tua lui-même à la fleur de son âge, dans un accès de fureur, qu’on attribue à un philtre amoureux que lui donna sa maîtresse.