/ 296
3. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

« Ceux-là se trompent étrangement qui s’imaginent que les ouvrages de ce genre ne font sur eux aucune impression funeste, parce qu’ils n’y réveillent aucun désir coupable. […] Que ces personnes se persuadent donc bien qu’elles sont hautement coupables aux yeux de Dieu, pour avoir fait si peu de cas de sa grâce, qu’au lieu d’en nourrir la flamme sacrée, elles n’ont pas craint de la laisser mourir par des distractions criminelles. […] En agir ainsi, n’est-ce donc point se rendre coupable au plus haut chef, et violer, dans ce qu’ils ont de plus clair, les préceptes de l’Ecriture ? […] Nous ne devons pas considérer dans quelle proportion nous prenons part à cet acte, et si nous contribuons plus ou moins que des milliers d’autres individus ; nous devons regarder la chose en elle-même, et nous considérer comme coupables de tout le mal attaché à cet acte ou provenant de cet acte. […] « Je n’ignore pas que je vais aborder une question délicate ; mais, éloigner cette question, ce serait me rendre coupable d’une lâche déférence aux opinions et aux mœurs du siècle.

4. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVI. Efficace de la séduction des Spectacles. » pp. 36-39

N’y a-t’il pas d’autres maux dont ils sont coupables ? […] Comment donc êtes-vous innocens, puisque vous êtes coupables du crime des autres ? […] C’est pourquoi quand même vous seriez assez chastes pour n’être point blessés par la contagion de ces lieux, ce que je crois impossible, vous ne laisserez pas d’être sévérement puni de Dieu, comme étant coupables de la perte de ceux qu vont voir ces folies, & de ceux qui les représentent sur le Théâtre.

5. (1844) Théologie morale « CHAPITRE I. Des Péchés de luxure non consommée, sections 644-651. » pp. 291-296

Les femmes se rendent coupables lorsqu’elles portent des parures qui blessent la modestie, plus coupables encore, si elles en introduisent la mode : «  Sic sane graviter peccant mulieres quæ ubera immoderate denudata ostendunt ; aut alicubi introducunt morem ubera, etiam non ita immoderate, denudandi 1. » Sont coupables de péché mortel, les artistes dont les tableaux, les gravures et les statues ne respectent point les lois de la pudeur ; « quibus nempe exhibentur personæ grandiores nudis partibus pudendis ». […] Sont également coupables, ceux qui font, impriment, vendent ou prêtent des livres impudiques, obscènes, qui ne sont propres qu’à exciter ou à nourrir les passions ; tels sont la plupart des romans, des livres de galanterie.

6. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VI. Ericie, ou les Vestales. » pp. 138-159

Pourquoi se faire plus coupable qu’on n’est ? […] Les verges étoient la punition de la négligence à conserver le feu sacré, & par respect pour la Prêtresse coupable, c’étoit au grand Prêtre à la frapper. […] Il oublie même son devoir de Juge, il laisse impuni le complice, ou plutôt l’auteur & le seul coupable du crime de sa fille. […] Il faut en ôter la grande Vestale, & le coupable qui jouent un rôle séparé. […] Que la coupable meure, & marche à son supplice.

7. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VI. De ceux qui dansent avec quelque danger de tomber en péché. » pp. 28-29

Celui qui se rend aux assemblées où l’on danse avec danger de commettre quelque péché mortel, devient sans doute coupable de péché mortel en hasardant ainsi son salut ; et en s’exposant à perdre la vie de son âme, qui est inestimable. […] Et nous ajoutons, que non seulement celui qui s’expose au péril du péché, avec une connaissance évidente ou probable de ce même péril, pèche grièvement : mais qu’encore celui qui doit raisonnablement appréhender qu’il se mettra dans le même danger, en assistant à la danse, commet la même faute : car la témérité, et l’aveuglement d’esprit avec lequel il met en hasard son salut éternel, ne peut jamais lui servir d’excuse, au contraire c’est ce qui le rend coupable.

8. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE IV. Détail des péchés qu'on commet en allant aux Spectacles. Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables. » pp. 76-81

Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables. […] Dans le doute s'il y a péché mortel d'aller aux spectacles, ne s'expose-t-on pas à s'en rendre coupable si l'on y va ? […] Tous ceux qui y vont, sont-ils également coupables ?

9. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Personne, ajoute-t-il, n’est excommunié qu’il ne soit coupable de péché mortel. […] Ceux qui y assistent, sont donc coupables de péché. […] Il est donc palpable, qu’on ne peut y aller, sans se rendre coupable. » Ce sont ses propres termes. […] «  Comment donc êtes-vous innocent, puisque vous êtes coupable du crime des autres ? […] Or, on ne peut, sans être coupable de péché, autoriser librement par sa présence, un péché mortel.

10. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VII. De ceux qui sont aux autres occasions de ruine, et de péché. » pp. 30-32

Mais ce n’est pas seulement celui qui peut probablement juger qu’une personne certaine péchera mortellement à l’occasion de la danse, qui se rend coupable de péché mortel : cela s’étend encore à tous ceux, qui sur ce que l’on sait arriver ordinairement, ont juste sujet d’appréhender en général, que dans l’assemblée qui se fait pour cet exercice, il y en aura qui pécheront grièvement. […] Il y a donc obligation de fuir absolument les danses lorsqu’il paraît, que selon l’usage présent, il s’y commet ordinairement des péchés mortels, encore qu’on ne sache point en particulier les personnes qui peuvent en être coupables.

11. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

Qui viderit mulierem ad concupiscendum eam, jam mœchatus est eam in corde suo. » Ajoutez d’autre part à cela ce que notre Seigneur dit encore lui-même, que celui-là est adultère dans son cœur, c’est-à-dire, est coupable devant Dieu du crime de l’adultère, qui jetant les yeux sur une femme conçoit des mauvais désirs contre sa pureté. […] Car ce Prince si plein de Dieu, et qui par le témoignage de Dieu même était selon son cœur, pour avoir jeté et arrêté ses yeux sur Bersabée, se rendit coupable de deux crimes horribles, d’un adultère et d’un homicidee. […] Mais ceux qui vont au bal et qui fréquentent la danse, ne sont pas les seuls coupables ; les hautbois, les violons, les joueurs de tambour, et toutes les autres personnes qui servent à cet exercice, pèchent aussi grièvement, parce qu’elles contribuent au mal que les autres font ; et leur métier est illicite à l’égard des bals et des danses, parce qu’il est employé pour des actions qui sont toujours accompagnées du péché. Mais ceux qui sont en autorité pour gouverner les peuples, ne sont pas moins coupables, lorsqu’ils ne travaillent point à détruire cet abus, et qu’ils ne donnent aucun secours aux âmes qui leur sont commises, pour les retirer de ces pratiques dangereuses, et de ces engagements, dans lesquels ils voient qu’elles périssent malheureusement.

/ 296