D’ailleurs personne n’ignore qu’habituellement d’autres hommes déguisés en amis simplement ont les mêmes vues ; et il n’y a que des insensés qui, connaissant les hommes capables de cette dernière ruse, ne voient pas qu’ils sont capables aussi de la première, et qu’il est prudent de se tenir sur ses gardes vis-à-vis toute personne que l’on ne connaît point parfaitement ; et ces aveugles là n’ont pas même pu profiter de l’avis donné sous la nouvelle forme, ou ils en ont abusé. […] On y apprend à connaître le monde et la manière de se conduire dans toutes les circonstances de la vie politique et privée ; en un mot, il a été dit en leur faveur qu’on profite mieux par les exemples frappants donnés sur le théâtre que par les lectures de préceptes de morale, trop sévèrement exprimés, etc.
Je voudrois les connoître, afin de les chasser de l’Eglise, non pour toujours, mais pour les convertir, comme un bon père interdit quelquefois à ses enfans sa maison & sa table dans la vue de les corriger, comme un Pasteur sépare du troupeau les brebis malades, pour les guérir & préserver celles qui sont saines. […] Cette comparaison suffiroit pour connoître l’avantage de l’un & le malheur de l’autre.
C’est bien peu connaître l’amour des Français pour la Musique. […] Maintenant que l’amour éxcessif que nous avons pour elle est connu, ils devraient revenir à l’Unité de personne.
Mais enfin les vers de mesures inégales s’introduisirent, « & on connut, dit le P.
des sentimens connus de tous les spectateurs.
On ne voit rien de tout cela dans les premiers siecles de l’Eglise, quoique le pouvoir des démons y fût si bien connu, que les Apôtres & les Martyrs chassoient fréquemment les démons, en vertu du pouvoir que Jesus-Christ en avoit donné en termes exprès, in nomine meo demonia ejicient ; que Saint Pierre ait combattu Simon le magicien, Saint Paul le magicien Elimas, & c.
Combien ne faut-il pas connaître la Nature pour être en état de jouer dans l’Opéra-Bouffon ou dans la Comédie-mêlée-d’Ariettes ?
On la connaît en général comme un vrai modèle de toutes sortes de vertus ; mais on ignore une infinité de traits particuliers qui justifient cette idée générale que l’on a d’elle.
Ainsi ces passions étant si pernicieuses, et produisant chaque jour tant de funestes effets, on peut connoître par là quelle obligation on a à la poësie, qui ne s’occupe qu’à les farder, et qu’à accoûtumer l’esprit à les regarder sans horreur.