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276. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Les auteurs, pour se justifier, ne peuvent pas se prévaloir de l’action des mœurs sur la scène ; et si toutes les horreurs qu’ils inventent pour amuser la nation la plus douce du monde, attirent la foule, elle n’est conduite que par l’attrait de la nouveauté, par cette insouciance légère que l’on reproche avec quelque justice au caractère français.

277. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Cette conduite ne convient qu’aux amateurs du siecle, pour qui le démon a fait un art tout nouveau & une espece de Philosophie des divertissements & des jeux, in artem jocos, ludosque digessit. […] Il s’éleve avec un zele d’Elie contre la conduite de ceux qui laissoient l’Eglise déserte, pour aller remplir le Cirque, & qui préféroient les extravagances d’un bouffon aux oracles de Jesus-Christ.

278. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Partout même dénoûment, un mariage ; même intrigue, une passion traversée, conduite par un fourbe ; mêmes personnages, amoureux, confidents, jaloux, valets, servantes. […] La comédie du Fâcheux n’est qu’un amas de traits du même caractère, mais sans conduite (une pièce à tiroir).

279. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Eschyle étoit à la fameufe bataille de marathon, qui répandit une terreur si grande chez les Perses, qui causa l’étonnement de la Grece elle-même, & inspira aux Athéniens ces sentimens de grandeur & de fierté dont Eschyle a rempli toutes ses pieces, & particulierement sa piece des Perses, qu’il donna sous l’Archonte Menon, huit ans après le fameux combat naval de Salamines, où commandoit Léonidas à la tète des Lacédémoniens, secondés des Athéniens, sous la conduite de Thémistocle : combat qui fut suivi des journées célèbres de Platée & de Mycale, qui délivrerent entierement les Grecs de l’inondation des Perses. […] L’une représente une intrigue conduite à sa fin par toutes les nuances, les finesses & l’art du dialogue : l’autre, en s’exprimant dans un degré d’éloignement qui suppose dans le spectateur l’impossibilité d’entendre les interlocuteurs, ne lui devient intelligible que par les situations & par des intérêts assez grands & assez vifs, pour que les gestes puissent suppléer au défaut des paroles.

280. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Je me servirai pour faire sentir au clergé la nécessité de cette conduite, d’une seule sentence proclamée sur nos théâtres mêmes, et qui renferme la morale la plus saine dont les gens d’Eglise et du monde puissent faire usage : « L’opinion est un juge suprême Dont les arrêts doivent être écoutés, Et les premiers respectez-la vous-mêmes, Si vous voulez en être respectés. » La Mansarde, au Gymnase ou théâtre de Madame. […] MM. les procureurs du roi, MM. les maires des diverses communes du royaume sont les organes des lois, les délégués du prince ; ils doivent eux-mêmes donner les marques du plus profond respect pour la religion, et de la plus grande vénération pour les ministres du culte, lorsque ceux-ci, pénétrés de la majesté de leurs fonctions, méritent, par une conduite sage et exemplaire l’estime de leurs paroissiens, mais aussi, lorsqu’ils s’en écartent, il faut que MM. les procureurs du roi, que MM. les maires aient le sentiment de leur dignité, et qu’ils aient assez de force et de courage pour rappeler à leurs devoirs les pasteurs qui s’en égareraient par une erreur quelconque. Nous allons examiner dans le chapitre suivant, si les prêtres qui agissent avec tant de rigueur contre des citoyens qui exercent une profession voulue et consacrée par les lois du royaume, n’ont pas besoin pour eux-mêmes de l’indulgence des peuples, à l’égard de l’oubli qu’ils manifestent des propres lois ecclésiastiques, qui leur imposent, dans leur conduite privée, des obligations qui sont totalement inexécutées de nos jours.

281. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Que ses secrets jugements sont incompréhensibles, et que les raisons de sa conduite sont impénétrables ! […] Il exécuta ponctuellement tout ce qu’on lui prescrivit pour la conduite de sa Vie, et pour le règlement de sa maison. […] Aussi elle était tellement persuadée de sa fidélité, et de sa prudence, qu’elle a recommandé à son successeur dans le Gouvernement de Languedoc, de suivre en toutes choses la conduite de feu M. le Prince de Conti. […] Et cependant nous abandonnerons la conduite des enfants, des femmes, du peuple, et en un mot, des Magistrats à quiconque s’en voudra mêler ; et nous nous confierons à des ivrognes que nous condamnons lorsqu’ils sont encore à jeun ?  […] C’est ce que l’Empereur Constantin nous apprend lui-même par ces paroles qu’il dit aux Evêques assemblés dans son Palais, touchant sa conduite envers les Païens.

282. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Les Prédicateurs à la mode se servent de ces mots malheureusement trop appropriés à leur style, à leur conduite, à leurs habits, à leur parure, qui en font de vraies actrices. […] Il semble qu’elle veuille faire son aporhéose, Canonisatio capitis, honneur que leur conduite ne leur procurera jamais.

283. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Ce tableau, tracé par lui-même, de son cœur & de sa conduite n’est point suspect ; il n’a pas besoin de commentaire. […] 4.° Pour encourager au travail & à l’étude, on nous apprend que la Clairon devenue si célebre a été long-temps très-médiocre actrice & fort peu goûtée ; une étude constante, un travail opiniatre l’ont conduite à la perfection de son art, comme Demostene qui ne pouvoit parler & devint un grand orateur.

284. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Ambroise refusa l’entrée de l’Eglise à Théodose, prit-il l’avis de ce grand Empereur pour regle de sa conduite ?

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