/ 351
258. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Une pareille conduite, que je veux bien croire néanmoins l’effet de l’imprévoyance ou de l’erreur dans les cas présents, n’est-elle pas souvent une suite de cette manie effrénée dont j’ai parlé, qui porte les hommes qui en sont possédés à tourner en ridicule leurs concitoyens, quelqu’attitude qu’ils prennent, à les tourmenter sans fruit, en les livrant sans raison à la dérision, au mépris et à la haine les uns des autres, et à troubler ainsi le bonheur commun ? […] Si, dans le tableau du Tartufe, on avait mis en action, et opposé à ce personnage odieux un vrai dévot, du même habit et à peu près dans la même situation, lui parlant sincèrement le langage de la religion, se livrant aux mêmes exercices pieux, faisant l’aumône ou d’autres bonnes œuvres par une charité non suspecte, en blâmant et censurant son hypocrite collègue, les suites de cette satire n’auraient certainement pas été aussi fâcheuses ; parce que le vrai dévot se serait attiré et aurait conservé, au profit de la dévotion ou de la religion, la considération que le scandale de la conduite du Tartufe lui a fait perdre.

259. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Le parterre ayant apperçu le Pape futur, se mit à le huer, il se leva gravement, imposa silence, & dit, en montrant ces trois ecclésiastiques, je suis venu ici pour avoit l’œil sur la conduite de mon clergé, toutes les huées se tournerent contre eux ils s’enfuirent dans les coulisses, quelques jours après ils firent chasser de la ville le Pape futur. […] Ce Prince avoit pourtant promis à la Sorbonne, qu’il étoit allé voir par curiosité, de travailler à réunir son Clergé & son peuple à l’Eglise Latine ; on avoit eu la facilité de le croire, & de lui fournir des mémoires, & tous les efforts aboutirent à tourner en dérision le Pape & le sacré Collége, plus maussadement que les Anglois qui brûloient un Pape de paille ; & même sa propre Réligion Greque, en prophanant dans la Cathédrale de Moscou, le Sacrement de mariage que les Grecs reconnoissent, & le ministere d’un prêtre dont ils réverent le caractère, par des bouffonneries aussi plates qu’indécentes, plus digne d’un Tabarin, sur le Pont neuf, que d’un Empereur qu’on dit philosophe, & à qui cette conduite puérile & sacrilége, n’en assure que trop le titre.

260. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VII. Du Père Porée. » pp. 149-177

La perte de la modestie suivra bien-tôt celle de la simplicité ; les femmes ne devroient jamais oublier qu’elles font dans les familles, dans la société, les compagnes des hommes, pour être conduites, non pour gouverner ; qu’elles sont les ornemens du monde, non des Divinités qu’on doive adorer. […] Il caractérise l’inhumanité, l’irréligion, la corruption des spectateurs, qui s’embarrassent peu qu’on se damne, pourvu qu’ils se divertissent : sentiment & conduite qui les damne eux-mêmes.

261. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Depuis que l’homme par sa désobéissance au Créateur se fut rendu dépendant de son corps, les sentiments dont il fut prévenu à tout moment le rendirent ridicule dans toute sa conduite ; parce que la raison s’étant trouvée comme éteinte sous la multitude de ces sentiments, il n’était plus possible qu’il agit en créature raisonnable. […] Les Païens qui n’avaient rien qui les rappelât à la raison, qui n’avaient nulle connaissance de leur état, qui corrompaient toute l’idée que chacun a de la perfection, qui se fabriquaient des Religions uniquement propres à entretenir les passions, ont excellé dans cet art ; et regardant l’homme ou par l’excellence de sa nature, ou par le ridicule de sa conduite, sans pénétrer jusqu’à la source de nos maux, ils ne débitaient que des bouffonneries, ou des vertus chimériques.

262. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

La mere d’Elizabeth périt par la main du bourreau, & laissa à sa fille, avec la tache de bâtardise, l’infamie des crimes qui l’avoient conduite au trône & à l’échaffaut, sans avoir même la liberté de la justifier & de s’en plaindre. […] Sa conduite fut l’aveu & la condamnation de son crime. […] Tel fut le secret ressort de la conduite d’Elizabeth.

263. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

J’espere, ô divin Ho-am-si, j’espere, ô sage & vénérable Xoun-Toung, que, par une conduite aussi pure, j’acquérerai quelque droit à la béatitude éternelle. […] Les assemblées de danses sembleroient au premier coup-d’œil n’avoir rien de dangereux pour les mœurs : mais si on les considere sous tous les rapports de vice, corruption, de scandale, dont elles peuvent être la source ; si des dangers de la licence, dont elles sont le prétexte, on passe à la qualité, à l’examen de la vie & de la conduite des personnes qui les goûtent ou les fréquentent, comment ne pas s’effrayer pour les mœurs du concours de tant d’ames viles ou corrompues ? […] Autre épisode : conduite par la jalousie & par la curiosité, la premiere des concubines vient à l’attelier ; elle est témoin de l’infidélité de Campargue, & fait éclater sa joie que lui donne l’espérance de perdre sa rivale, en découvrant sa perfidie.

264. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

n’a pu voir sans mécontentement que des discours destinés à célébrer les vertus d’un Archevêque qui s’est distingué par son amour & par son zèle pour la religion, soient remplis de traits capables d’altérer le respect dû à la religion même ; que dans le premier l’Auteur ne voie dans les vertus héroïques des Saints qu’un pur entousiasme, ouvrage de l’imagination, qu’il tente d’assimiler à l’aveuglement de l’erreur & aux emportemens de l’hérésie ; qu’il cherche à flétrir la réputation d’un Évêque admiré par ses talens, qu’il travestisse son zèle pour la pureté du dogme en haine & en jalousie, & qu’il blâme en lui une conduite justifiée par le jugement du Souverain Pontife & par l’approbation de l’Église universelle : Que dans le second discours on déclame contre les engagemens sacrés de la réligion, on donne à ses dogmes le nom d’opinions, & on se déchaîne contre des opérations que les circonstances avoient sous le regne précédent fait juger nécessaires à l’intérêt de la religion & à la tranquillité de l’État. […] Le Gazetier critique ses ouvrages jusqu’à Telemaque, blâme sa conduite, répand des nuages sur ses vertus, s’efforce de rendre suspect jusqu’à sa rétractation & sa soumission aux décisions du Pape, condamnation accablante de l’appel au futur Concile. […] Il te sied bien d’avoir en de si jeunes mains, Chargé d’ans & d’honneurs, Confié tes desseins, Et laisse d’un Visir la fortune flotante Suivre de ces amans la conduite imprudente !

265. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Le concile écrivit une lettre circulaire au Pape & à tous les évêques, où, pour justifier sa conduite, il fait un portrait peu flatteur de leur confrere.

266. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

Bordelon, où il fait voir que l’aumône exigée pour l’Hôpital général, de ceux qui vont aux spectacles, ne les justifie point ; réfutation d’un écrit favorisant la comédie, in-12. à Paris, chez Edme Couterot 1694 ; lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de qualité, au sujet de la comédie, in-12. à Paris, chez Claude Mazuel, 1694 ; sentimens de l’Eglise & des saints Peres sur la comédie & les comédiens ; le mandement donné par M. l’Evêque d’Arras, (Gui I. de Seve de Rochechouart) contre la comédie, par lequel il défend, sous peine d’excommunication, à tous les Fideles soumis à sa conduite, d’aller à la comédie, in-12. à Paris, chez Pierre Ballard, 1696 ; histoire & abrégé des ouvrages latins, italiens & françois pour & contre la comédie & l’opéra….

/ 351