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63. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Voilà les raisons qu’on apporte d’ordinaire aux principes qui condamnent les spectacles. […] ce signe de sainteté & de recueillement, ce signe de pénitence & de mortification vous condamne. […] il faudra donc sur les mêmes régles condamner & proscrire tous les amusemens, tous les plaisirs du monde. […] Les saints Peres ont dans tous les temps condamné les spectacles. […] Comme l’Evangile condamne les spectacles, & comment.

64. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XII. » pp. 58-61

Propositions condamnées par le Pape. […] Car on dit que soutenant dans une Thèse quelqu’une de ces Propositions condamnées, sur ce qu’un des Disputants objecta le Décret de Sa Sainteté, votre Président répondit gravement, Que le Pape n’y avait pas parlé ex Cathedra .

65. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE. » pp. -

Il fait aussi ses efforts pour établir que les saints Pères n’ont condamne les Spectacles des Païens, qu’à cause de la seule idolâtrie. […] La Lettre de ce prétendu Théologien ayant paru à Paris durant le Carême, plusieurs Prédicateurs zélés pour le salut des âmes, persuadés qu’ils devaient s’opposer à tout ce qui pouvait leur nuire, déclamèrent contre cette Lettre ; les uns faisant voir que la Comédie avait toujours été condamnée, d’autres que l’Auteur de cette Lettre est un faux Théologien : il y en eut même un, qui dit que cette Lettre méritait le feu, et que l’Auteur en devait faire une pénitence publique.

66. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre X. Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs, bien loin de les réformer. » pp. 185-190

 » Il est bien vrai que l’on y rend l’avarice ridicule, et que l’on y condamne les débauches des jeunes gens et leurs folles amours ; mais ce n’est point par des railleries que l’on détruit le vice, particulièrement celui de l’impureté ; ce mal est trop grand pour être gueri par un remède si faible, et même souvent on prend plaisir à s’en voir railler. […] Ils ne condamnent effectivement et ne rendent ridicules que certains défauts moins considerables, comme l’humeur difficile des vieillards, leur avarice, leur sévérité envers la jeunesse, leur facilité à se laisser tromper.

67. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

» Le Cardinal de Richelieu qui était un grand Théologien, un grand Evêque, et un grand Ministre d’Etat, se serait-il si hautement déclaré le Protecteur de la Comédie, et de ceux qui écrivaient avec succès pour le Théâtre, s’il eût trouvé ce Divertissement indigne d’un Chrétien : et la Sorbonne, qui lui est redevable de tant de bienfaits, peut-elle condamner ce qu’approuvait ce grand Homme, sans donner une atteinte à sa mémoire ?  […] Augustin, Orose, Lactance, Salvien, et pour citer des autorités encore plus grandes, les Conciles ont condamné le plus justement du monde les Spectacles de leur Temps, parce qu’en effet ils étaient abominables ; et si nous en voyions de pareils je suis persuadé que les plus Libertins de notre Siècle les condamneraient aussi ; mais aujourd’hui que la Comédie est non seulement exempte de ces abominations, mais capable de donner des leçons utiles, les raisons qui avaient donné lieu aux Anathèmes fulminés contre elle, ne subsistent plus ; et s’il faut des Divertissements aux hommes pour les délasser des fatigues qui sont inséparables de la vie, c’est un de ceux que je crois le plus innocents.

68. (1764) Comédie pp. 252-254

Pères ont condamné les spectacles, et ceux mêmes qui avaient été réformés, et que S. […] Parce que l’Eglise qui après tout doit être la grande règle d’un Chrétien, condamne les spectacles, et regarde comme excommuniés ceux qui montent sur le théâtre.

69. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Et ce que Dieu condamne parce qu’il est mauvais, peut-il jamais être excusé ou approuvé comme bon ? […] (Cependant tous les théologiens, d’un commun accord, les condamnent hautement.) «  Ils ne sentent rien, disent-ils, et on peut les croire sur parole. […] Après ces témoignages osera-t-on dire encore qu’il n’y a que des imbécilles qui condamnent la comédie et qui trouvent mauvais qu’on y aille ? […] Il est prouvé jusqu’à l’évidence que le théâtre est condamné, le fidèle catholique ne peut donc pas le fréquenter. […] Le monde vous excuse, il vous approuve, il applaudit à votre conduite, mais la foi vous condamne.

70. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

non seulement il blâme en général le théâtre, mais il condamne en détail chacun des ressorts que les passions font jouer dans cette machine funeste, la danse, les chants efféminés, les masques, les parures excessives, les nudités des Actrices, l’appas, la facilité, les pièges offerts à la jeunesse et à tous les spectateurs. […] Elle défend de regarder ce qu’elle défend de faire : « Prohibet spectare quod prohibet geri. » Elle a condamné tous les spectacles, en condamnant l’idolâtrie qui a été l’origine de tous ces monstres. […] « Non licet omnino. » Le saint Evêque fait ensuite le détail de l’orchestre des Grecs, qu’on avait imité à Carthage, qui n’est que celui de l’Opéra, et qu’il condamne aussi sévèrement. […] Bauni, Jésuite, célèbre par sa morale relâchée, et relâché en effet sur la matière des spectacles, cite ce passage, qui le condamne ? […] Après avoir vivement condamné (C.

71. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

On condamne toujours le Théatre, & toujours on le frequente. […] Le fond de la piece est une action généreuse d’un fils qui se rend volontairement forçat à la place de son pere, condamné aux galeres. […] Ce n’est pas la religion, c’est le crime qu’on a condamné ; la créance ne lui a pas fait donner un coup de plus. […] Ayant été condamné à mort, Pilade son ami s’offre pour mourir à sa place. […] C’est ce qui le rend si pernicieux & l’a toujours fait condamner, parce que c’est une école de vice & d’irréligion.

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